𝐁𝐚𝐦𝐚𝐤𝐨 𝐚𝐜𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐥𝐞 1𝐞𝐫 𝐅𝐨𝐫𝐮𝐦 𝐡𝐮𝐦𝐚𝐧𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐢𝐧𝐢𝐬𝐭𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐀𝐄𝐒 : 𝐋𝐞𝐬 𝐚𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐫𝐞́𝐠𝐢𝐨𝐧𝐚𝐮𝐱 𝐬𝐞 𝐫𝐞́𝐮𝐧𝐢𝐬𝐬𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐞́𝐟𝐢𝐧𝐢𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐝𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝’𝐮𝐧 𝐞́𝐥𝐚𝐧 𝐜𝐨𝐥𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟

La ministre mauritanienne Savia Mint Tahah a partagé l’expérience de son pays en matière d’accueil de réfugiés

𝐁𝐚𝐦𝐚𝐤𝐨, 7 août (AMAP) Le ministre malien de la Justice, Mahamadou Kassogué, représentant le Premier ministre en déplacement, a lancé, jeudi, à Bamako, un appel à une mobilisation accrue des ressources auprès des partenaires techniques, bilatéraux, multilatéraux et privés pour les actions humanitaires, indique le ministère de la Santé et du Développement social du Mali dans un communiqué.

« Notre devoir collectif est de bâtir une réponse humanitaire coordonnée, financée et adaptée

aux réalités de nos pays », a déclaré le ministre Kassogué, s’adressant à la 1ère édition du Forum humanitaire des ministres en charge de l’action humanitaire des pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES).

Saluant l’engagement et le courage des acteurs humanitaires, tant nationaux qu’internationaux, « qui interviennent souvent dans des conditions extrêmement périlleuses », il a lancé un appel solennel aux partenaires techniques et financiers bilatéraux, multilatéraux et privés afin de : mobiliser davantage de ressources pour répondre efficacement à l’ampleur des besoins ; adapter les mécanismes de financement aux réalités locales ; soutenir les solutions durables initiées par les États de la région.

La capitale malienne, accueille, du 7 au 9 août 2025, ce forum ouvert pour trois jours au Centre international de conférences de Bamako (CICB) pour renforcer la coopération sous-régionale en matière d’action humanitaire et à identifier des mécanismes innovants et durables de financement.

Placée sous le haut parrainage du président de la Transition, le général d’Armée Assimi GOÏTA, la rencontre régionale se tient autour du thème : « Politiques humanitaires et mécanismes de financement dans l’espace AES : Enjeux, Défis et Perspectives ». Ce forum réunit les délégations ministérielles du Mali, du Burkina Faso et du Niger, ainsi que de la Mauritanie, du Tchad et du Togo.

Le ministre de la Justice, Mahamadou Kassogué, représentant le Premier ministre en déplacement, cité par le communiqué, a salué la tenue de ce forum comme une initiative salutaire dans un contexte marqué par des crises multidimensionnelles (conflits, insécurité alimentaire, changement climatique et déplacements forcés).

L’initiatrice du forum, le médecin colonel Assa Badiallo Touré, ministre de la Santé et du Développement social du Mali, a accueilli ses homologues et les délégations avec enthousiasme, saluant « cette plateforme de concertation comme un pas décisif vers une meilleure solidarité régionale. »

Représentant les partenaires humanitaires, le coordinateur-résident du Système des Nations unies au Mali, Ghassim Diagne, a insisté sur « la nécessité de placer la protection des populations civiles, notamment les femmes et les enfants, au cœur des interventions. »

Ce forum marque un tournant dans la coordination des réponses humanitaires dans l’espace AES, avec l’ambition de traduire la volonté politique en actions concrètes en faveur des populations les plus vulnérables.

De son côté, la ministre mauritanienne Savia Mint Tahah a partagé l’expérience de son pays en matière d’accueil de réfugiés, soulignant l’importance de cadres stratégiques et de coopération régionale.

Souhaitant la bienvenue aux délégations des pays frères et amis, le ministre de la Justice, Mahamadou Kassogué, a dressé un tableau sans complaisance de la situation humanitaire dans la région. Il a rappelé qu’ « au cours de la dernière décennie, les pays de l’espace AES sont confrontés à une combinaison de défis majeurs : conflits armés persistants, déplacements forcés de populations, insécurité alimentaire croissante et effets aggravants du changement climatique. »

Autant de facteurs « qui fragilisent profondément les communautés et compromettent l’accès aux services sociaux de base. » Face à cette réalité, il a souligné « la nécessité impérieuse de bâtir une réponse humanitaire coordonnée, financée et adaptée aux contextes spécifiques de chaque pays ainsi qu’aux besoins réels des populations.»

Le ministre Kassogué a, également, tiré la sonnette d’alarme sur l’insuffisance des ressources : « en 2024, au Mali, seule la moitié des personnes en situation de besoin ont pu bénéficier d’une assistance humanitaire, faute de financements adéquats. » Une situation similaire prévaut au Burkina Faso et au Niger, a-t-il indiqué.

𝐌𝐃 (AMAP)