Sikasso, 27 mar (AMAP) Le deuxième projet de Formation professionnelle, insertion et appui à l’entreprenariat des jeunes ruraux (FIER II), d’un coût de 59,5 milliards de Fcfa, cible 60.000 jeunes ruraux qui bénéficieront d’une formation professionnelle ou d’une insertion économique dans un créneau porteur, a été lancé, vendredi, à Sikasso (Sud) par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga.
FIER II est une initiative de l’État malien qui bénéficie du soutien technique et financier du Fonds international de développement agricole (FIDA). D’un coût de 59,5 milliards de Fcfa, ce projet cible les jeunes ruraux femmes et hommes âgés de 15 à 40 ans. À terme, 60.000 jeunes ruraux bénéficieront d’une formation professionnelle ou d’une insertion économique dans un créneau porteur. Le projet couvrira les Régions de Koulikoro, Sikasso, Kayes et Ségou. 12 cercles seront retenus dans des zones de concentration. Il sera étendu aux bassins de production dans les Régions de Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal. Le projet sera ensuite étendu à l’ensemble des régions du Mali.
« En ratissant aussi large, les autorités de la Transition tiennent à réaffirmer leur engagement en faveur des actions concrètes visant l’amélioration des conditions de vie de nos populations, a souligné le colonel Abdoulaye Maïga, qui représentait le chef de l’État.
L’ambitionne en la matière est, selon lui, de consolider les acquis de la première génération du projet FIER; exécuté de 2014 à 2022 et qui «a donné un espoir en apportant des solutions adaptées au bien-être des jeunes et des communautés». Il importe, pour ce faire, d’intensifier les actions de terrain en mettant l’accent sur la productivité.
Pour y arriver, « un Fonds de garantie financière durable et un fonds de refinancement des Systèmes financiers décentralisés sont mis en place », a assuré la ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme Bagayoko Aminata Traoré.
Elle a ajouté que 12 000 Activités génératrices de revenus (AGR) et 5 000 micro-entreprises rurales individuelles sont promues et financées. S’y ajoutent, selon elle, la création de 40 000 emplois directs et l’installation d’infrastructures économiques agrégatives. Elle a invité les jeunes ruraux à en tirer le maximum de profil.
Le représentant du FIDA, Oumarou Mazou, a qualifié ce lancement qu’il de « début d’un voyage passionnant vers l’acquisition de compétence et de développement personnel, la transformation professionnelle chez les jeunes ruraux dans des métiers agricoles. »
Le secteur agricole est un pilier important du développement du Mali. Premier pourvoyeur d’emplois avec près de 80% de la population active, il contribue à hauteur de plus de 36% à la formation du Produit intérieur brut (PIB).
Les autorités de la Transition entendent poursuivre la promotion de l’esprit d’entreprise en milieu rural, tout en facilitant l’intégration économique des jeunes dans les chaînes de valeurs agricoles et les métiers non agricoles.
La population malienne est majoritairement rurale et jeune, près de 77% des Maliens vivent en milieu rural. Potentiel inestimable dont il faut profiter en résolvant les défis liés à l’équipement agricole et à l’accès au financement auxquels ces jeunes sont confrontés. Surtout de qualification pour permettre à cette jeunesse de jouer sa partition dans un monde très compétitif et très ouvert.
La cérémonie de lancement a enregistré la présence des représentants du Conseil national de Transition (CNT), des autorités locales et régionales de Sikasso, Bougouni, Koutiala, Segou, Koulikoro et Kayes ainsi que des fédérations nationales des organisations des femmes et des jeunes ruraux.
FD/MD (AMAP)