Bamako, 08 avr (AMAP) En 2023, le nombre d’accidents sur nos routes a chuté de l’ordre de 6% et celui des victimes de 4%, alors que le nombre de personnes tuées a augmenté de 684 à 689 morts, a révélé, jeudi, le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER), Oumar Bah Maïga.
Selon ces chiffres publiés à l’occasion de la 14è édition de l’atelier de validation des statistiques d’accidents de la circulation routière de l’année 2023, il y a plus d’accidents graves, provoqués essentiellement par l’excès de vitesse.
« Cette situation est désolante, car malgré la réduction des accidents, les pertes de vies sont considérables », a regretté le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER), Oumar Bah Maïga.
Il a précisé que les engins les plus impliqués dans les accidents en 2023 ont été les transports communs : cars, poids lourds, taxis, Sotrama (Transports en commun)… « Ils ont fait plus de victimes que les engins à deux roues. 21% des personnes tuées sont des piétons, cela est inconcevable », a révélé M. Maiga.
Chaque année, l’ANASER organise, à l’intention des acteurs de la sécurité routière (police, gendarmerie, protection civile, services de santé, association de sécurité routière), cet exercice pour valider les statistiques des accidents de la circulation routière.
Les statistiques des accidents constituent le levier principal de la gestion de la sécurité routière. Elles permettent à l’ANASER d’élaborer des stratégies, de faire des programmes, d’identifier les accidents (types et emplacements), de diagnostiquer les causes…», a expliqué Ousmane Bah Maïga.
Et d’ajouter que l’ambition de sa structure est d’aller au-delà des chiffres pour compléter sa base de données en faisant l’inventaire des routes, des enquêtes sur les comportements et en collectant les données sur les sanctions policières et le réseau routier et la qualité du système médical d’intervention.
La représentante du ministère des Transports et des Infrastructures, Bintou Aliou Maïga, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, a mis l’accent sur l’importance de la conjugaison des efforts dans la lutte contre l’insécurité routière. Cela, afin d’atteindre la vision retenue conformément à la Stratégie nationale de sécurité routière 2021-2030 qui est de réduire le taux de mortalité des accidents de la route de 50% en le ramenant de 25 à 12 tués par 100 000 habitants à l’horizon 2030.
Pour atteindre cet objectif, Bintou Aliou Maïga a estimé que les outils et les méthodologies de recueil et de traitement des données d’accidents doivent être améliorés dans l’optique de satisfaire l’engagement pris par notre pays suite à la ratification de la Charte africaine de la sécurité routière.
Cette Charte demande en effet aux parties de fournir les données les plus détaillées à l’Observatoire africain de la sécurité routière des pays africains.
«Cette rencontre s’inscrit dans cette dynamique par la validation des données d’accidents de l’année 2023 afin de disposer de statistiques fiables et harmonisées pour les acteurs de la sécurité routière, les consultants, les chercheurs, les journalistes, les étudiant», a déclaré la représentante du ministère des Transports et des Infrastructures. En outre, Bintou Aliou Maïga a souligné que les données collectées permettront d’évaluer les risques d’accidents en vue d’orienter la prise de décision pour établir la priorité et appliquer des mesures de prévention pour un meilleur renforcement de la sécurité routière.
MD/MD (AMAP)