Bamako, 02 sept (AMAP) Le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, et son homologue malien, Abdoulaye Diop, ont participé, jeudi, à Bamako, à la 18è session du comité bilatéral stratégique Algérie-Mali.
« Le comité bilatéral stratégique est un cadre souple et flexible qui permet aux deux pays de se réunir à intervalle régulier pour pouvoir examiner, ensemble, les préoccupations communes », a déclaré Abdoulaye Diop.
Il s’agit, aussi, d’étudier, « les voies et moyens de pouvoir travailler à renforcer le dialogue politique à la fois sur les questions bilatérales, stratégiques, géostratégiques, de développement et de sécurité », a-t-il ajouté, lors d’une conférence de presse conjointe qui a sanctionné les échanges entre les deux parties.
A son arrivée à Bamako pour une visite de travail de 72 heures, le chef de la diplomatie algérienne, à la tête d’une forte délégation a été accueilli à sa descente d’avion par son homologue malien, Abdoulaye Diop.
Après un tête-à-tête, les deux personnalités ont pris part à cette rencontre qui a fait le tour des questions d’intérêt commun. Le ministre Diop a indiqué que ce « cadre permet aux deux pays, de façon régulière, de pouvoir travailler sur les différents aspects de la coopération bilatérale, mais aussi de faire avancer nos rapports ». e
Il a assuré que la mise en place du cadre a permis de renforcer les discussions pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Selon le ministre malien, « le second objectif de cette visite et l’importance particulière de cette session du comité stratégique c’est qu’il se tient à la veille d’une réunion importante du Comité de suivi de l’Accord pour la paix (CSA) dans un format ministériel sous le leadership du ministre Lamamra.
Il a aussi dit que cette rencontre se tient au lendemain de la réunion de niveau décisionnel qui a eu lieu pour impulser le processus paix.
Le chef de la diplomatie malienne soutient que l’ensemble de ces rencontres se tiennent dans un contexte national marqué d’abord par la levée des sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui affectaient le Mali.
Le contexte est aussi celui d’une dynamique nationale avec les avancées enregistrées par rapport au processus de transition. Mais, également, toutes les démarches et actions en cours, notamment l’écriture d’une nouvelle Constitution, la mise en place d’une commission conjointe avec la communauté internationale pour le suivi du chronogramme.
Selon le ministre Diop, la rencontre se tient, aussi, dans le cadre d’efforts constants au niveau de la Région pour ramener la paix et la stabilité.
Il a indiqué avoir, également, échangé avec son homologue algérien sur « la nécessité de travailler dans le cadre de mécanismes régionaux endogènes africains pour la recherche de solutions africaines aux problèmes africains sans fermer la porte aux autres amis. »
Les échanges ont porté sur aussi le comité d’état-major conjoint qui existe depuis quelques années entre l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger qui a besoin d’être redynamisé et renforcé.
Enfin, Abdoulaye Diop a fait savoir que les deux capitales ont un certain nombre de projets dans le domaine du développement, de la sécurité, de l’énergie, la santé, la formation professionnelle. Et ils se sont engagés à adopter une feuille de route pour pouvoir concrétiser ces engagements.
De son côté, le ministre algérien a indiqué que la session a apporté beaucoup à « notre réflexion commune et à notre volonté de faire progresser nos actions de partenariat et de coopération à travers un dynamisme accru, un engagement plus soutenu et également une sollicitation de l’ensemble des mécanismes et structures créées par nos deux pays… »
« Nous avons toutes les raisons de nous réjouir de tout ce que nous faisons ensemble mais aussi d’affirmer notre détermination commune à faire davantage dans la même voie qui est celle de la solidarité, de la complémentarité au service de la paix, de l’harmonie et pour qu’en tant que pays voisins, on puisse donner un bel exemple de travail commun….», a ajouté Ramtane Lamamra.
DD/MD (AMAP)