
La rencontre visait à analyser, amender de manière critique et à valider les résultats de la collecte des données
Sikasso, 02 fév (AMAP) Une rencontre a regroupé, mercredi dernier à Sikasso (Sud), les préfets, les représentants des organisations des éleveurs, les responsables de la filière bétail-viande des sept cercles de l’ancienne Région de Sikasso, pour la « Validation du rapport provisoire de collecte des données sur l’évolution des conflits liés à la mobilité des animaux et à l’accès aux ressources naturelles dans la Région de Sikasso ».
La rencontre, initiée par le Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), à travers l’Unité régionale de coordination (UCR/PRAPS-2), visait, également, à analyser, amender et à valider les résultats de la collecte des données.
Les échanges entre les participants ont porté sur la méthodologie de la conduite de l’étude, les résultats de l’étude y compris l’application de la méthodologie assortie des difficultés et approches de solutions.
En 2023 dans les sept cercles de l’ancienne Région de Sikasso, il ressort de l’analyse des résultats qu’il y a eu 185 cas de conflits non-violents soit un taux de (91,13%) et 18 cas de conflits violents (8,86%).
Les causes de ces conflits sont, notamment liées à la dévastation des cultures, l’accès aux pistes pastorales, aires de repos, vol de bétail, l’utilisation des ressources des espaces officiellement protégés (forêts, parcs…) Comme conséquences, ces conflits ont occasionné des pertes en vies humaines, de bétail, de matériels et des blessés.
Les recommandations ont porté, notamment sur la pérennisation du système et la dotation de tous les agents de collecte en outils de travail (Smartphones, tablettes…)
Le directeur de cabinet du gouverneur de la Région de Sikasso, Bernard Coulibaly, qui a présidé l’ouverture des travaux, a affirmé que les conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles constituent une préoccupation majeure pour le développement des systèmes d’élevage mobile, d’une part et d’autre part, la coexistence pacifique entre les communautés.
M. Coulibaly a indiqué que cette collecte des données sur l’indicateur des conflits liés à la transhumance a concerné les sept cercles de l’ancienne Région de Sikasso. « Elle s’inscrit dans le cadre du suivi des conflits permettant de mesurer la dynamique des stratégies mises en œuvre dans les pays. Et ce, pour prévenir et gérer les conflits en lien avec la mobilité pastorale. », a-t-il dit. « Ceci permettra de connaître le nombre de conflits, les causes, les conséquences et les types de règlements », a souligné Bernard Coulibaly.
Il a rappelé que le PRAPS-2 constitue une suite opérationnelle de la Déclaration de Nouakchott sur le pastoralisme, adoptée le 29 octobre 2013. Cette déclaration appelle à « sécuriser le mode d’existence et les moyens de production des populations pastorales et à accroître le produit brut des activités d’élevage d’au moins 30% dans six pays (Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) au cours des cinq prochaines années…».
Bernard Coulibaly a ajouté que l’objectif de développement du PRAPS-2 est décliné, entre autres, en amélioration de la santé animale et contrôle des médicaments vétérinaires, en amélioration des chaînes de valeur du bétail…
De son côté, l’expert suivi-évaluation du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS-régional/CILSS), Damien Houndetondji, a affirmé que cette rencontre est l’occasion pour les parties prenantes d’échanger sur les acquis et les insuffisances constatés dans les résultats de la collecte des données.
Par ailleurs, M. Houndetondji a saisi l’occasion pour remercier les agents collecteurs pour leurs efforts lors de la collecte des données.
MFD/MD (AMAP)