Bamako, 13 juil (AMAP) Le comité conjoint gouvernement du Mali-Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) pour la mise en œuvre de la résolution 2690, qui met fin à la mission onusienne, s’est réuni, mardi, sur le plan de retrait.

«Nos équipes se sont mises au travail. Dans ce cadre, nous avons mis en place, coté gouvernement, des groupes de travail chargés de voir l’ensemble des éléments nécessaires pour matérialiser ce retrait », a expliqué le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop.

Selon M. Diop, il y a aussi des groupes de travail conjoints avec la MINUSMA. Et ces groupes ont commencé à examiner l’ensemble des dimensions aussi bien sur le plan civil que militaire. Le chef de la diplomatie malienne a expliqué que l’objet essentiel de la réunion de mardi était d’échanger sur les éléments, activités et tâches nécessaires par rapport à un plan de retrait.

«La MINUSMA nous a fait une présentation. Nous sommes en phase par rapport à la méthodologie et à l’ensemble des éléments dont nous avons besoin pour pouvoir exécuter ces opérations de retrait», s’est réjoui le ministre Diop, avant de préciser que le gouvernement a souhaité avoir un peu plus d’informations détaillées. Cela, afin de pouvoir, dans les plus brefs délais, adopter conjointement ce plan de retrait et entrer dans la phase active de mise en œuvre.

Pour Abdoulaye Diop, la mobilisation de plus d’une dizaine de ministres prouve l’importance que le gouvernement accorde à cette tâche. Mais également, sa grande coopération et sa disponibilité pour un retrait de façon coordonnée, ordonnée et sécurisée.

Afin de mettre en œuvre la résolution sur le retrait de la Mission onusienne, un comité ministériel composé d’une dizaine de ministres a été mis en place. C’est ce comité qui s’est réuni, mardi, au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Abdoulaye Diop, a fait savoir que depuis l’adoption de la résolution consacrant le retrait de la MINUSMA, il a eu beaucoup de consultations avec le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Mali, El-Ghassim Wane.

DIMENSIONS SOCIALES – Abdoulaye Diop a souligné que le gouvernement est conscient de la nécessité de prendre en charge la dimension socio-économique de ce retrait. « A cet effet, a-t-il dit, un groupe de travail particulier a été mis en place pour gérer l’atténuation des effets socio-économiques de ce retrait. » « Des premiers éléments ont déjà été dégagés pour faire en sorte que l’impact de ce retrait soit réduit au minimum sur les communautés des localités et les individus qui pourraient être affectés par cette situation », a expliqué le ministre Diop, qui a dit sortir satisfait de l’échange avec l’équipe de la MINUSMA.

Pour sa part, le chef de la Mission onusienne au Mali, El-Ghassim Wane, a assuré que le délai de six mois prévu pour le retrait sera respecté. Le chef de la MINUSMA s’est réjoui « du très bon déroulement de cette réunion » qui s’est tenue en présence de plusieurs membres du gouvernement malien et de toute la direction de la Mission.

Selon El-Ghassim Wane, « c’est un signe fort de la volonté des deux parties de travailler ensemble dans un bon esprit pour des opérations de retrait dans les délais de façon sécurisée, ordonnée et coordonnée. »

D’après lui, cette rencontre a marqué une étape importante et fait suite à d’autres réunions avec le ministre Diop et avec des experts qui ont permis de poser les jalons. Pour le chef de la MINUSMA, la réunion de mardi a permis d’avancer et «nous allons maintenant essayer de donner d’autres détails supplémentaires pour permettre au plan de retrait d’entrer dans la phase active de mise en œuvre».

«Je me réjouis du bon esprit de la réunion et l’assurance que nous avons reçue, à nouveau, du gouvernement qu’il apportera tout le soutien nécessaire pour exécuter ce retrait dans de bonnes conditions», a indiqué le chef de la MINUSMA.

Il a rappelé que ce plan s’étale jusqu’au 31 décembre et qu’il ne reste que cinq mois et demi pour le mener à bien. El-Ghassim Wane a indiqué que les autres détails de l’opération sont en cours d’élaboration et que l’objectif reste le même : respecter le délai de six mois.

DD/MD (AMAP)