
Les centrales syndicales exigent la mise en place d’une riposte sécuritaire pour permettre aux paisibles citoyens de vaquer librement à leurs occupations.
Gao, 9 nov (AMAP) Les trois grandes centrales syndicales, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), la Confédération démocratique des travailleurs du Mali (CDTM) et la Centrale syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), observent à Gao depuis, mardi, un arrêt de travail de 48 heures, a constaté l’AMAP sur place,
Ce mouvement, pour protester contre les difficultés liées aux déplacements sur l’axe Gao-Sévaré (Centre), Gao-Ansongo (Nord), Gao-Bourem (Nord) à cause de l’insécurité, a ainsi paralysé les services administratifs de l’ensemble de la Région de Gao, excepté les services de santé et les commerces.
Selon les responsables des trois centrales syndicales, cette réaction forte est la conséquence de l’insécurité grandissante dans la Région, notamment les derniers événements malheureux survenus sur le tronçon Gao-Ansongo ayant causé de nombreux morts et de blessés. Y compris le bétail emporté par les bandits ou les assaillants.
Pour remédier à la situation, les trois centrales syndicales exigent la mise en place d’une riposte sécuritaire pour permettre aux paisibles citoyens de vaquer librement à leurs occupations.
Elles dénoncent aussi le comportement de certains agents des forces de sécurité qui s’adonneraient à des intimidations et des rackets. Elles demandent tout autant la non-ingérence de certaines personnalités influentes dans les dossiers judiciaires, notamment ceux des délinquants mis aux arrêts.
Les responsables des trois centrales syndicales réaffirment leur disponibilité au dialogue avec l’ensemble des parties prenantes au processus de développement de la région afin que des solutions idoines soient apportées dans les plus brefs délais.
Comme à Gao, le mouvement est très suivi à Ansongo. «Le Cercle d’Ansongo souffre de l’insécurité, raison pour laquelle à l’appel des trois centrales syndicales, cet arrêt de travail de 48 heures est bien suivi par les services administratifs du cercle », a expliqué Seydou Cissé, membre de la société civile d’Ansongo.
«Aujourd’hui, même durant la journée, des individus armés rentrent dans la ville pour enlever des personnes et leurs biens. Souvent, ils tuent sans aucune raison. Nous avons décidé de fermer les trois postes du cercle d’Ansongo. Ce qui fait qu’aucun véhicule ne rentre ni ne sort de la ville actuellement», a-t-il ajouté,
Selon nos informations, les services administratifs dans les autres Cercles de la région observent le mouvement de grève.
AT/MD (AMAP)