Bamako, 23 déc (AMAP) Après les phases communales, de cercles et de la diaspora des Assises nationales de la refondation (ANR), celle des régions et du District de Bamako a démarré hier, mercredi, et prend fin aujourd’hui, jeudi.
Dans la capitale, ce forum de deux jours dont les travaux se tiennent à la Maison des ainés, a pour objectif de faire l’état de la Nation et engager un véritable processus de refondation du Mali. Cela est d’autant plus nécessaire que notre pays, depuis plusieurs années, est en état de « déliquescence» et d’insécurité. «Un Mali blessé dans plusieurs de ses parties par de profondes fractures qui menacent même son existence », a dit le gouverneur sortant du Distrcit de Bamako, Baye Konaté, qui a présidé la cérémonie d’ouverture.
L’on notait, également, la présence de la vice-présidente du Panel des hautes personnalités, Bintou Sanankoua, du maire du District de Bamako, Adama Sangaré, des représentants des partis politiques, des autorités traditionnelles et de la société civile.
«Aux différentes rébellions dans le septentrion de notre pays se sont ajoutées des actions de rupture de l’ordre constitutionnel », a poursuivi M. Konaté. « Cependant, a-t-il indiqué, des accords de paix et de réconciliation nationale et plusieurs fora ont tenté, tant bien que mal, d’éradiquer les effets néfastes », du moins d’obtenir un consensus national autour des questions cruciales du pays.
Selon le gouverneur du District, c’est dans ce contexte que le pouvoir de Transition actuel, héritier de tous ces maux, a initié les Assises. «Il s’agira pour ces ANR, entre Maliens, d’échanger sur la vision du changement que nous voulons et les réformes globales nécessaires», a-t-il expliqué.
Pour Baye Konaté, ce forum s’avère indispensable pour un diagnostic sans complaisance de la gravité et de la profondeur de la crise multidimensionnelle que « notre pays a connue et qui a des répercussions sur les différents domaines de la vie économique, sécuritaire, sociale, politique, culturelle et autres ».
Il a, dès lors, invité les participants à apporter des solutions idoines aux maux qui gangrènent le pays dans un esprit de responsabilité partagée.
« Face aux crises multidimensionnelles, qui secouent le Mali depuis des années et qui menacent, aujourd’hui, son existence, a indiqué la vice-présidente du Panel des hautes personnalités, les autorités de la Transition ont jugé nécessaire la refondation de l’État ». D’après Bintou Sanankoua, cela passera par la tenue des Assises en cours.
Assurant que les débats se dérouleront dans le respect des uns et des autres, la responsable du Panel des hautes personnalités a invité les participants à faire des propositions qui seront prises en compte.
BD (AMAP)