L’Armée malienne traque les terroristes dans les secteurs de Ber et Almoustarat (Nord)

Les Forces armées maliennes (FAMa) en opération (Archives)

Bamako, 15 sept (AMAP) Les Forces armées maliennes (FAMa) ont neutralisé, mercredi, de nombreux terroristes dans le Nord-Est de Ber (Région de Tombouctou) et dans le secteur d’Almoustarat (Région de Gao), a annoncé l’état-major général des Armées.

La même source précise : « les observations aériennes ont permis de confirmer les informations faisant état de regroupements massifs de terroristes au Nord de Ber, dans l’après-midi du 13 septembre, en préparation d’attaques aux véhicules piégés contre les militaires et les populations civiles, à l’instar de l’attaque ignoble du bateau Tombouctou le 7 septembre dernier. »

La hiérarchie militaire indique que les frappes aériennes ont ciblé plusieurs véhicules, des motos et des combattants terroristes, à 38 km au Nord-Est de Ber. «Ces frappes (ont été) très concluantes avec la destruction des cibles sont en cours d’évaluation», souligne l’Armée.

Elle ajoute, par ailleurs, que « dans la même matinée du 13 septembre dernier, des missions de reconnaissance offensives et frappes dans le secteur d’Almoustarat ont visé un regroupement terroriste avec la confirmation de la destruction de trois véhicules avec les combattants estimés à plus de la dizaine, tous neutralisés. »

Les FAMa assurent que la lutte contre les terroristes va se poursuivre dans le strict respect du Droit international humanitaire.

Elles présentent ces actions offensives comme « des réponses aux actes terroristes posés récemment contre les Forces de défense et de sécurité, ainsi que les populations civiles » dans diverses localités du Nord du pays.

Mardi dernier, l’Armée a répliqué à une attaque des groupes terroristes contre la ville de Bourem (Nord). Les affrontements se sont soldés par la neutralisation de 46 assaillants dont trois chefs terroristes.

SS/MD (AMAP)

Les états généraux sur l’entretien routier pour un diagnostic sans complaisance

Dr Choguel Kokalla Maïga a appelé à un diagnostic sans complaisance de l’entretien routier, « au prix d’une remise en cause des habitudes néfastes constatées et des acquis engrangés »

Bamako, 15 sept (AMAP) Les états généraux sur l’entretien routier se tiennent, ouverts, jeudi, au Centre international de conférences de Bamako (CICB) sont destinés à toucher du doigt les préoccupations liées à l’entretien de nos routes lors d’échanges, dans un cadre participatif et inclusif, sur les voies et moyens de les préserver.

Présentant la situation du patrimoine routier, la ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, a révélé que le pays a 25 692 km de routes aménagées sur le réseau classé dont 6 511 km de routes revêtues, soit 25,34%. S’y ajoutent 19 180 km de routes en terre moderne et de pistes améliorées, soit 74,66%, et 5 936 km de routes revêtues constituées essentiellement de Routes nationales (RN) dont 2 340 km sont en bon état, 2 086 km en état passable et 1 510 km en mauvais état.

«L’entretien routier demeure problématique et le dispositif n’a pas crû en efficacité et en efficience. La réalisation des travaux d’entretien routier se heurte à d’énormes difficultés», a déploré la ministre.

Au nombre de ces difficultés, Mme Dembélé Madina Sissoko a cité la mobilisation des ressources financières, l’insuffisance de moyens matériels et humains des services déconcentrés en charge des routes.

Il y a, aussi, le vieillissement du réseau routier actuel (l’âge moyen des routes au Mali est compris entre 15 et 20 ans), « l’occupation de la chaussée et de ses dépendances par les riverains, les interventions de concessionnaires du réseau d’utilité public de l’eau, de l’électricité et des télécommunications dans l’emprise de la route. »

Autres difficultés : la surcharge généralisée sur les routes, le non-respect des engagements des missions de contrôle et des entreprises, dû notamment « au faible niveau de qualification du personnel » déployé à cet effet et la mauvaise exécution des travaux.

C’est au regard de ces constats majeurs que, le ministère des Transports a obtenu l’appui du gouvernement à la tenue des assises de l’entretien routier.

«La situation évoquée par la ministre interpelle et justifie amplement la tenue des présentes assises, en vue d’approfondir la réflexion sur le cadre juridique et institutionnel de l’entretien routier issu des réformes et d’évaluer les performances de la stratégie et du système de gestion mis en place », a soutenu le Premier ministre.

Dr Choguel Kokalla Maïga, qui a présidé l’ouverture des travaux, a estimé qu’ « il appartient aux participants de poser un diagnostic sans complaisance de l’entretien routier, au prix d’une remise en cause des habitudes néfastes constatées et des acquis engrangés. » Cela « afin de prendre en charge, opportunément, les préoccupations de nos concitoyens qui sont nombreuses et légitimes face à la situation de l’état des routes dans notre pays. »

Le chef du gouvernement a insisté sur le rôle de supervision de l’administration, qui est déterminant dans le respect des délais de réalisation des infrastructures routières et la qualité des travaux d’entretien routier exécutés par les entreprises.

«Les prérogatives de puissance publique vous sont attribuées par les textes, incluant le cas échéant le pouvoir de sanction des entreprises et des bureaux de contrôle défaillants. Ces prérogatives accroissent votre responsabilité dans la réalisation du service public auquel participent les autres acteurs de l’entretien routier», a-t-il dit.

Il a exhorté les entreprises et bureaux de contrôle partenaires dotés d’un statut de droit privé, qui participent, par le biais des marchés et contrats, à l’exécution du service public d’entretien routier, à faire preuve de loyauté et de professionnalisme.

« Le gouvernement du Mali entend la «Vox populi» sur les préoccupations nationales et ne ménagera aucun effort pour améliorer l’état des routes dans notre pays et, partant, la sécurité de ses usagers», a assuré Dr Choguel Kokalla Maïga.

Dans cette perspective, il a engagé le gouvernement, à travers le ministère des Transports et des Infrastructures, « à mettre en place un dispositif de suivi pour s’assurer de la mise en œuvre des recommandations pertinentes et des propositions concrètes qui seront issues des présentes assises conformément à la vision du président de la Transition. »

Plusieurs acteurs prennent part à ce grand débat sur la problématique de l’entretien routier. Ils aborderont, sans complaisance, des thématiques aussi variées que la gestion du réseau routier, le financement de l’entretien routier, la passation des marchés publics et l’exécution des travaux d’entretien routier.

BBC/MD (AMAP)

Transparence dans les industries extractives : Le Mali peaufine son rapport annuel d’avancement 2021

L’objectif ultime de cette session : la réussite de la validation du Mali au terme du processus qui commencera le 1er octobre prochain

Bamako, 15 sept (AMAP) Le comité de pilotage de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE-Mali) a analysé, jeudi, le rapport annuel d’avancement 2021 (RAA 2021) afin d’y apporter des observations pertinentes pour sa validation.

Cette 3è session ordinaire au titre de l’année 2023 intervient après un atelier tenu récemment à Bougouni (Sud), où les participants ont procédé à l’auto-évaluation des mesures correctives afin d’entamer la validation du Mali qui commence le 1er octobre prochain. Ils ont alors élaboré un tableau de bord de mise en œuvre des exigences ciblées par cette validation, en l’occurrence celles liées à l’engagement de l’État et de la société civile, à l’octroi des licences…

«L’essentiel de nos efforts, durant ces quelques jours qui nous séparent du début des processus de cette validation, doit être focalisé sur la mise en application de ces exigences», a déclaré le secrétaire général du ministère des Mines, Soussourou Dembélé, qui a presidé es travaux dans les locaux du départment.

M. Dembélé a, ensuite, évoqué l’analyse et la validation du RAA 2021 comme le principal point inscrit à l’ordre du jour de cette troisième session. Ce document devrait être validé depuis 2022, mais le processus a pris du retard pour des raisons d’amélioration de son contenu.

Cette rencontre a donné l’opportunité d’échanger sur les problématiques liées aux impacts environnementaux des exploitations artisanales et autres, d’évaluer les enjeux et les défis pour un meilleur encadrement de ce secteur.

Cela a été, également, l’occasion de vérifier l’état des préparatifs de la dissémination des rapports Itie 2020 et 2021. «Le devoir de restitution et d’échange sur les enseignements tirés des rapports Itie nous incite à disséminer avant octobre 2023, les rapports 2020 et 2021 dans les zones minières», a déclaré le secrétaire général du département en charge des Mines.

“Cela, a-t-il poursuivi, va accentuer le débat public sur la gestion du secteur extractif et faire remonter les appréhensions des communautés locales sur l’exploitation des ressources minérales. “

Soussourou Dembélé a insisté sur l’objectif ultime de cette session : la réussite de la validation du Mali au terme du processus qui commencera le 1er octobre prochain.

L’ITIE est une norme mondiale qui défend l’amélioration de la transparence dans la gestion des revenus et l’obligation de redevabilité dans les secteurs pétrolier, gazier et minier.

Le secrétaire général du département des Mines avait à ses côtés, le secrétaire permanent de l’ITIE-Mali, Samou Sidibé, et le directeur général de la Direction nationale de la géologie et des mines, Cheick Fanta Mady Keïta.

AD/MD (AMAP)

Défense nationale : Le Mali peut désormais compter sur ses réservistes (Conseil des ministres)

Sortie d’un contingent du Service national des jeunes (SNJ) (Archives AMAP)

Bamako, 15 sept (AMAP) Le Statut particulier de la réserve des Forces armées et de sécurité maliennes, adopté par le Conseil des ministres, mercredi dernier, prévoit une autre forme de mobilisation pour renforcer les effectifs des Forces de défense et de sécurité.

Selon le communiqué du Conseil, ce statut est élaboré en application des dispositions de l’Ordonnance n° 2023-015/PT-RM du 21 mars 2023 portant Statut général des militaires, ainsi que de celles de la Loi n°2016-038 du 07 juillet 2016 portant institution du Service national des jeunes (SNJ).

En temps de crise, comme le stipule l’article 24 de la Constitution, «la défense de la patrie est un devoir pour tout citoyen. Tous les citoyens âgés de 18 ans au moins peuvent être mobilisés aux côtés des Forces armées et de sécurité pour la défense de la patrie».

La réserve est constituée de personnes appelées réservistes n’appartenant pas à l’Armée d’active mais formées pour renforcer ou apporter un concours aux Forces armées maliennes dans le cadre de la défense nationale.

Pour parvenir à un résultat tangible, ce projet distingue deux types de réserves : stratégique et opérationnelle. « La première, précise le communiqué du Conseil des ministres, est constituée des personnels du contingent du Service national des jeunes ayant accompli le service militaire, des militaires dont la démission a été régulièrement acceptée, des militaires admis à faire valoir leur droit à la retraite et durant le temps où ils sont soumis à une obligation de disponibilité qui est de cinq ans. »

Sont également concernés des volontaires ayant souscrit un engagement et toute autre personne ayant accompli le service militaire. « Lorsque cette réserve stratégique est mise à la disposition du chef d’état-major des Armées, elle est dite opérationnelle. »

Ainsi, les réservistes mobilisés seront soumis au Statut général des militaires et à toutes autres dispositions législatives et règlementaires en vigueur régissant les militaires.

À travers ce décret, il s’agit « de déterminer l’état des réservistes et les conditions de leur mobilisation ; d’assurer les garanties d’un renfort capital en cas de crise, de catastrophe naturelle ou de guerre. » Mais, également. d’apporter un haut niveau de compétences supplémentaires aux Forces armées et de sécurité, et d’encourager les jeunes à contribuer à la défense de la nation.

Le décret adopté en Conseil des ministres réaffirme « la volonté inébranlable des autorités de la Transition de mettre tout en œuvre pour la défense nationale, la préservation de la sécurité et de l’intégrité des populations et de leurs biens. » Les autorités de la Transition, qui entendent relever le défi de la sécurité et affirmer notre souveraineté, veulent assurer la présence des Forces armées maliennes (FAMa) sur toute l’étendue du territoire.

Cet engagement doit étre une affaire de tout citoyen dans le contexte de guerre, « surtout face à la série macabre d’attaques terroristes perpétrées contre les populations civiles et les éléments des Forces de défense et de sécurité. »

Au regard de l’immensité de la superficie du Mali, au-delà d’un équipement adéquat, les FAMa doivent pouvoir compter sur des réservistes pour les épauler en cas de nécessité. C’est pourquoi le gouvernement a décidé de s’appuyer sur les dispositions de la nouvelle Loi fondamentale pour « se donner la possibilité d’appeler des citoyens sous le drapeau en cas de nécessité. »

OD/MD (AMAP)

 

La ministre Maïga parle participation des femmes aux élections avec les élues

Mme Coulibaly Mariam Maïga échange avec le Réseau des femmes élues d’Afrique et celui des femmes élues communales dans notre pays

Bamako, 14 sept (AMAP) La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Coulibaly Mariam Maïga, a discuté, mardi dernier, avec les élues de l’implication effective des femmes dans le processus électoral, a constaté l’AMAP.

Au cours de cette rencontre, dans les locaux de son département, Il s’agissait pour la ministre en charge de la Promotion de la Femme d’échanger avec le Réseau des femmes élues d’Afrique et celui des femmes élues communales au Mali des élections entamées avec le vote référendaire qui a permis d’adopter la nouvelle Constitution, promulguée ensuite par le président de la Transition pour entrer dans la Vè République.

Selon elle, « il n’est pas facile pour la femme d’être nommée encore moins d’être élue. » Elle a dit que la présence des femmes à la rencontre « laisse croire qu’il y aura encore plus de femmes capables de porter l’écharpe de maires et de députés. »

La ministre en a appelé à la participation des jeunes femmes et souhaiter plus de candidates aux élections. Selon elle, les femmes doivent s’intéresser à la vie politique. «Pour cela, on a déjà, au niveau du cabinet, réfléchi à un mécanisme qui permettra d’instaurer un cadre de dialogue permanent avec toutes les femmes du Mali», a expliqué la cheffe du département en charge de la Promotion de la Femme.

Elle a annoncé, on va avec ce cadre discuter permanemment des préoccupations communes. « Puisque des élections se profilent à l’horizon, il n’y a pas de raison qu’on n’en parle pas pour réellement savoir comment les réussir », a encore dit la ministre. «Nous travaillons, à ce jour, sur deux axes prioritaires, notamment l’autonomisation de la femme et la participation de la femme à la vie publique. En tant que femme, l’aspiration est qu’aujourd’hui nous puissions être autonomisées. Nous considérons donc ces deux axes prioritaires comme les deux roues du même vélo. Une femme autonome participe facilement à tout ce qui est développement de sa société», a fait savoir Mme Coulibaly Mariam Maïga.

Et de dire qu’aujourd’hui, le constat de la faible participation de la femme dans la vie politique « peut constituer une menace quant à son positionnement pour les élections futures ou des postes futurs. »

Au-delà de ce constat, dans les postes nominatifs et électifs, les femmes atteignent difficilement les 30% demandés. La limite c’est très souvent à 20%.

Pour inverser la tendance, il faut la formation, l’information et la sensibilisation des femmes, dira la ministre. Elle a ajouté qu’il faut que les femmes dépassent le cadre de la mobilisation pendant les élections pour être elles-mêmes des actrices.

Les maires présentes à cette rencontre ont exprimé leur satisfaction devant cette initiative d’échanges d’idées pour l’autonomisation des femmes et leur participation massive au processus électoral.

Selon la maire de la Commune rurale de Péléngana, dans la Région de Ségou, Mme Diabaté Mamou Bamba, les femmes doivent être courageuses pour relever le défi.

Auparavant, Mme Coulibaly Mariam Maïga a d’abord rendu hommage aux victimes des attaques barbares des terroristes contre le bateau ‘Tombouctou’et le camp de Bamba dans le Nord du Mali, avant de souhaiter prompt rétablissement aux blessés.

AS/MD AMAP

 

Aquaculture : La pisciculture remplit nos assiettes

L’État accorde une subvention pour promouvoir la pisciculture facd a une production de la pêche et la capture naturelle qui ont atteint leurs limites

Par Fatoumata TRAORÉ

Bamako, 14 sept (AMAP) La pêche est, de plus en plus, infructueuse dans les cours d’eau. Le développement de l’élevage produit les poissons pour notre alimentation.

Selon les spécialistes de la santé, Le poisson est une excellente source de protéines animales, de vitamines et de sels minéraux, notamment les vitamines A et D, le phosphore, le magnésium et le sélénium. Ses protéines sont un complément aux protéines alimentaires des céréales et des légumineuses, typiques des régimes de nombreux pays en développement comme le Mali.

Il contient un type d’acides gras vital au développement du cerveau humain chez le fœtus et le nourrisson. En général, le poisson occupe une place beaucoup plus importante dans l’alimentation journalière des habitants des pays que dans les pays avancés.

Le Mali, bien que regorgeant de cours d’eau poissonneux, est confronté à une crise dans la production de poissons, due aux sécheresses cycliques et les effets néfastes des changements climatiques. Pour pallier cette situation d’insécurité alimentaire, notre pays s’est engagé dans la promotion de la pisciculture.

“Ainsi, le gouvernement a accordé une subvention de 30% sur le prix de revient des alevins et de l’alimentation des poisons”, souligne le chef de division aménagement des pêcheries et aquacultures (DAPA) à la direction nationale de la pêche, Baba Coulibaly.

Cette subvention de l’État permet d’installer des usines de fabrication d’aliments et des écloseries pour la production d’alevins (jeunes poissons destinés au peuplement). Car, au Mali, les deux contraintes majeures au développement de la pisciculture résident dans l’importation des alevins et de l’aliment poisson.

En effet, beaucoup de nos concitoyens investissent, aujourd’hui, dans cette activité lucrative. En la matière, Aboubacar Diallo fait oeuvre de pionnier. Depuis 2010, il a installé une ferme piscicole à Baguinéda, une localité située à 35 kilomètres de Bamako. En une décennie, il est devenu le principal producteur d’alevins et d’aliments poissons au Mali.

Selon lui, le marché des alevins est très complexe aujourd’hui à cause du manque de bons techniciens de nationalité malienne. Leurs compétences ne seraient pas à la hauteur des enjeux. «La plupart des techniciens qui sont sur le marché des écloseries au Mali sont des étrangers (Béninois et Burkinabé) qui viennent à l’Institut polytechnique rural (IPR) de Katibougou pour apprendre. Après, ils retournent dans leurs pays et reviennent prendre le marché devant nos techniciens», explique Aboubacar Diallo avec regret.

Pour cet opérateur, nos jeunes sont trop pressés. Lorsqu’ils sortent des écoles de formation mises en place par le gouvernement pour accompagner les secteurs de la pêche et l’aquaculture, ils ne «prennent pas souvent le travail au sérieux». Ce qui crée beaucoup d’échecs au niveau de la production des alevins de qualité, souligne-t-il.

À ce handicap lié à la disponibilité de techniciens compétents, s’ajoutent les problèmes de souches de poissons et des aliments. En effet, il faut impérativement de bonnes souches de poissons. «Sans quoi, ça ne marchera pas, qu’il s’agisse des tilapias ou d’autres espèces. Et cela va de soit aussi pour l’alimentation des géniteurs. Les poissons qui sont élevés pour le grossissement sont différents de ceux qui sont là pour la reproduction, ceux-ci ont une alimentation spéciale. C’est pourquoi avec les meilleurs géniteurs, sans une bonne alimentation, cela posera toujours la défaillance», explique Aboubacar Diallo.

 

DES MILLIARDS DANS L’IMPORTATION – L’opérateur soutient que le marché est florissant, car chaque jour, on enregistre de nouveaux producteurs qui viennent s’installer. L’espoir est donc permis dans le domaine.

Cependant, la question des aliments poisson demeure cruciale. L’augmentation de leur prix est due à l’importation, ce qui implique des frais de transport et de dédouanement. C’est pourquoi, Aboubacar Diallo en appelle à plus d’accompagnement de l’État dans le sous-secteur de l’aquaculture, afin de réduire les importations qui font sortir des milliards de Fcfa de notre pays. «Avec l’investissement de l’État dans le secteur, il est possible d’effacer petit à petit l’ardoise de l’importation par les opérateurs producteurs du pays», estime le fermier piscicole.

«Halla Fish Farm» est une entreprise piscicole moderne, créée par la société coopérative simplifiée agricole Halla (Scoops.A-H) basée à Kassela, à une quarantaine de kilomètres de la capitale.

Selon son premier responsable, le marché des alevins se présente toujours avec une demande accrue des alevins tilapias et silures (claras). Et sur ce marché, il y a une forte concurrence des prix, car la disponibilité n’est pas pemanente. “Cela peut se traduire, soutient-il, par la non maitrise des bonnes techniques et matériel de production. Raison pour laquelle, les alevins silures sont très souvent issus des écloseries artisanales.”

Notre interlocuteur dénonce, lui aussi, l’augmentation sans cesse du prix des aliments poissons, surtout ceux importés. Ce qui fait que certains pisciculteurs se procurent des machines afin de fabriquer leurs propres aliments poissons pour réduire le coût de la production.

Il y a aussi les contraintes liées au transport des alevins qui sont des marchandises vivantes. “C’est-à-dire que quand un producteur de Bamako veut envoyer des alevins à Gao, il doit trouver forcément le moyen de les transporter vivants jusqu’à cette destination”, explique Diallo. «Si les moyens adéquats ne sont pas à sa disposition, on peut tout perdre en un instant», ajoute-t-il.

Selon lui, pour améliorer la situation actuelle, il faut les moyens de transport et une alimentation adéquate pour les producteurs d’alevins. Il faut, également, encourager la multiplication des écloseries, spécialement les écloseries modernes qui sont actuellement très peu nombreuses.

Le chef de la DAPA souhaite de grands efforts pour la promotion de la pisciculture, car la production de la pêche et la capture naturelle ont atteint leurs limites. “Si une autre alternative comme la pisciculture n’est pas développée, nous ne verrons plus de poissons dans nos assiettes dans l’avenir”, prédit-il.

FT/MD (AMAP)

 

Cas de dengue : Pas lieu de s’alarmer mais vigilance (Direction générale de la santé)

 La dengue est principalement causée par ce moustique appelé Aedes

Bamako, 14 sept (AMAP) Le directeur général de la santé (DGS), Dr Cheick Amadou Tidiane Traoré, explique qu’il n’y a pas vraiment lieu de s’alarmer après la confirmation d’un cas de dengue au Mali mais invite la population à adopter des mesures idoines pour éviter une éventuelle propagation de la maladie.

« Il s’agit, avant tout, d’assainir l’environnement, d’éviter les piqures de moustiques en portant des habits qui protègent et de dormir sous moustiquaires. Mais, aussi, de se rendre le plus rapidement possible dans un centre de santé dès l’apparition des signes, afin de réduire le cycle de la maladie, le coût des ordonnances. Il faut également désherber, éviter de mettre les récipients près des ordures », a expliqué le Dr Traoré.

Selon lui, il est important d’intégrer ces mesures d’hygiène parce quelles permettront d’éviter la propagation de cette maladie. « C’est pourquoi, a-t-il dit, la surveillance à base communautaire est un aspect important de la lutte contre la maladie. » Il faut, d’après le spécialiste, que la population comprenne le mécanisme de transmission de cette maladie et qu’elle aide le système de santé à éviter la propagation de la maladie. Tout le monde peut être à risque.

La dengue, indique Dr Traoré, est une maladie qui est présente pendant l’hivernage. Elle est principalement causée par un moustique appelé Aedes. Sa transmission est comme celle du paludisme. Mais à la différence que le paludisme est une maladie parasitaire tandis que la dengue est une maladie virale Un cas de dengue peut être transmis à plusieurs personnes en même temps d’ou la notion d’épidémie.

Selon lui, les signes de la maladie s’apparentent très particulièrement à ceux du paludisme. Il a indiqué que c’est un syndrome pseudo grippal avec fièvre et courbatures. Lorsqu’elle se complique la personne atteinte peut vomir du sang et en mourir.

Dans un communiqué daté du 12 septembre dernier, le premier responsable de la DGS annoncé un cas de dengue. Il s’agit d’une femme de 44 ans domiciliée à Baco-djicoroni Golf, à Bamako. Le résultat de son examen s’est révélé positif au virus de la dengue par la méthode RT-PCR.

Par ailleurs, elle n’a effectué aucun séjour où sévit l’épidémie actuellement. La recherche des cas supplémentaires dans les formations sanitaires et aux alentours immédiats a permis de retrouver un cas confirmé au TDR de dengue et douze personnes contacts.

Ce n’est pas la première fois que le Mali enregistre des cas de dengue. Dr Traoré a rappelé qu’en 2019 et en 2020, le pays a connu des épidémies de dengue. C’est pourquoi, il appelle « la population à ne pas s’inquiéter mais plutôt à toujours faire recours à des services de santé. »

FN/MD (AMAP)

Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 13 septembre 2023

Le Conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 13 septembre 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du colonel Assimi GOITA, président de la Transition, chef de l’Etat.

  1. A l’entame de la session, le Président de la Transition, Chef de l’Etat, Son Excellence le colonel Assimi GOITA a marqué sa profonde affliction face aux pertes en vies humaines et aux blessés civils et militaires occasionnés par la série macabre d’attaques terroristes perpétrées contre les Populations civiles et les éléments des Forces de défense et de sécurité maliennes, à travers l’attentat sauvage et barbare contre le bateau « Tombouctou », les assauts sur les camps des villes de Bamba, Gao et Bourem, respectivement le 7, 8 et 12 septembre 2023.

Suite à ces évènements tragiques qui ont endeuillés notre Nation, le Conseil des ministres condamne avec la plus grande fermeté ces agressions lâches et odieuses contre le peuple malien et réitère la volonté inébranlable des Autorités de la Transition à mettre tout en œuvre pour la défense nationale, la préservation de la sécurité et de l’intégrité des populations et de leurs biens.

Le président de la Transition, chef de l’Etat, au nom des Autorités de la Transition et à son nom propre, salue la mémoire des martyrs de cette barbarie, présente ses condoléances les plus attristées aux familles endeuillées et souhaite prompt rétablissement aux blessés.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, a décidé de surseoir aux activités festives du 22 septembre 2023, marquant la commémoration de l’indépendance de notre pays, qui sera célébrée dans la sobriété et dans l’esprit du sursaut national.

A cet égard, il a instruit le Gouvernement d’orienter les ressources financières prévues pour lesdites activités à l’assistance aux victimes des actes terroristes et au soutien des populations endeuillées.

  1. Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :
  • adopté des projets de texte ;
  • et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LÉGISLATIVES ET RÈGLEMENTAIRES

  1. Sur le rapport du ministre de la Défense et des anciens Combattants, le Conseil des ministres a adopté un projet de décret fixant le Statut particulier de la Reserve des Forces armées et de sécurité.

Le projet de décret est initié conformément à l’article 24 de la Constitution qui dispose que «la défense de la Patrie est un devoir pour tout citoyen. Tous les citoyens âgés de 18 ans au moins peuvent être mobilisés aux côtés des Forces Armées et de Sécurité pour la défense de la Patrie». Il est élaboré en application des dispositions de l’Ordonnance n°2023-015/PT-RM du 21 mars 2023 portant Statut Général des Militaires, ainsi que de celles de la Loi n°2016-038 du 07 juillet 2016 portant institution du Service national des Jeunes.

La réserve est constituée de personnes appelées réservistes n’appartenant pas à l’armée d’active mais formées pour renforcer ou apporter un concours aux Forces Armées Maliennes dans le cadre de la Défense nationale.

Le projet distingue deux (02) types de réserves que sont la réserve stratégique et la réserve opérationnelle.

La réserve stratégique est constituée des personnels du contingent du Service national des Jeunes ayant accompli le service militaire, des militaires dont la démission a été régulièrement acceptée, des militaires admis à faire valoir leur droit à la retraite et durant le temps où ils sont soumis à une obligation de disponibilité qui est de cinq (05) ans, des volontaires ayant souscrit un engagement et de toute autre personne ayant accompli le service militaire.

Lorsque la réserve stratégique est mise à la disposition du Chef d’Etat-major des Armées, elle est dite opérationnelle.

Les réservistes mobilisés sont soumis au Statut général des Militaires et à toutes autres dispositions législatives et règlementaires en vigueur régissant les militaires.

L’adoption du présent décret permettra :

  • de déterminer l’état des réservistes et les conditions de leur mobilisation ;
  • d’assurer les garanties d’un renfort capital en cas de crise, de catastrophe naturelle ou de guerre ;
  • d’apporter un haut niveau de compétences supplémentaires aux Forces Armées et de Sécurité ;
  • d’encourager les jeunes à contribuer à la Défense de la Nation.
  1. Sur le rapport du ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions, le Conseil des ministres a adopté un projet de décret portant approbation de la Stratégie nationale de lutte contre la Corruption et son Plan d’actions 2023-2027.

Le Conseil des ministres, en sa session du 23 août 2023, a pris acte d’une communication écrite relative à la Stratégie nationale de la lutte contre la corruption et son Plan d’actions 2023-2027.

Cette Stratégie vise à doter le Mali de mécanismes opérationnels et efficaces de lutte contre la corruption et de promotion de la bonne gouvernance dans le respect des Droits de l’Homme et des règles d’éthique et de transparence.

Elle stratégie est bâtie autour de quatre (04) axes stratégiques qui sont :

  • gouvernance et reformes ;
  • prévention des faits de corruption ;
  • répression et la réparation ;

Le projet de décret adopté consacre l’approbation formelle de ladite Stratégie et ouvre la voie à la mise en œuvre des actions préconisées.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une augmentation du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.

Un cas de Dengue confirmé dans la Commune V du District de Bamako

Pulvérisation de zones servant d’habitats aux larves du moustique vecteur (Archives).

Bamako, 13 sept (AMAP) Un cas de fièvre hémorragique de Dengue a été confirmé, samedi 09 septembre 2023, dans la Commune V du District de Bamako, la capitale malienne, a annoncé mardi le directeur général de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Cheick Amadou Tidiane Traoré.

Il s’agit d’une femme âgée de 44 ans, domiciliée à Baco-djicoroni Golf et dont le résultat de l’examen s’est révélé positif au virus de la Dengue par la méthode RT-PCR, a précisé Dr Traoré.

« Par ailleurs, elle n’a effectué aucun séjour dans un pays où l’épidémie de Dengue sévit actuellement, notamment au Burkina Faso », signale le directeur général en charge de la Santé.

Dr Cheick Amadou Tidiane Traoré fait remarquer que la recherche active des cas supplémentaires dans les formations sanitaires et aux alentours immédiats a permis de retrouver un cas confirmé au TDR de Dengue dans une Polyclinique de la place et douze personnes contactes, tous prélevés.

« Les prélèvements ont été envoyés à l’INSP pour confirmation », indique-t-il

Face à cette situation, Dr Cheick Amadou Tidiane Traoré indique avoir « instruit de mettre en œuvre les mesures préventives notamment la notification immédiate au niveau supérieur de toutes informations relatives aux éventuels cas. »

Il a aussi, conseillé la sensibilisation de la population et la promotion des gestes essentiels « qui permettront d’enlever, de détruire ou de contrôler les habitats des larves du moustique vecteur. »

Le directeur général a recommandé, également, la prise en charge des éventuels cas et l’application stricte des techniques de soins en isolement.

SS/MD (AMAP)

 

Rharous : Les rescapés de l’attaque terroriste du « Tombouctou » à bout de souffle

Gourma Rharous, 13 sept (AMAP) Dès les premières heures qui ont suivi l’attaque terroriste contre le bateau « Tombouctou », 407 rescapés parmi lesquels on dénombre 60 blessés ont été évacués à bord de pinasses mises à disposition par les autorités communales de Banikane, aire dans laquelle, le drame a eu lieu.

Dès leur arrivée à Rharous, leur accueil a été aussitôt organisé par toutes les autorités locales confondues. Ils ont été hébergés dans les salles de classes de l’école fondamentale Rharous I I et les blessés et malades dirigés vers le centre de santé de référence pour leur prise en charge. Toute la population de la ville a spontanément contribué à leur accueil à travers divers gestes : dons d’habits, de literie, soutien moral etc.

Dans des circonstances inattendues de ce genre, les premiers moments n’ont pas été de tout repos pour les autorités locales. Un comité de crise présidé par le préfet de cercle représenté par le conseiller spécial du gouverneur de Région a été diligemment mis en place et comprend : le président de l’autorité intérimaire, le Maire de la commune de Rharous, le chef de village le médecin-chef du centre de santé de référence, le chef du service du développement social et de l’économie solidaire, le président local des OASC, la CAFO locale, le conseil local des jeunes, les partenaires au développement, la presse et diverses autres personnes ressources.

Dès la première nuit, leur restauration a été gratuitement pris en charge par le chef de village. Ce geste a été relayé par la Croix rouge Malienne qui a offert trois repas par repas par rescapé, pendant trois jours.

Il faut noter que le gouverneur de Région, le CD Bakoum Kanté, a réagi avec promptitude en apportant un appui financier. Le préfet de cercle et tous les responsables précités ont également contribué conséquemment à travers contributions financières et matérielles.

Le CSREF a fait don de moustiquaires, kits d’hygiène et assuré la prise en charge gratuite des soins et médicaments à tous les rescapés. Les ressortissants de Rharous à Bamako et d’autres associations ont aussi apporté leur aide.

Malgré cet élan de solidarité générale, les rescapés sont encore sous le choc. Ils sont extrêmement tendus et manifestent une envie pressante de rentrer chez eux. À ce niveau, les autorités rassurent que tous les moyens sont en train d’être mis en œuvre pour leur acheminement.

Toutes ces dispositions sont vues comme lentes par les représentants des rescapés qui font de leur évacuation par les airs, leur principale exigence et rejettent catégoriquement toute option de départ par les voies fluviale et routière. Ils sont moralement à bout.

Divers cas de traumatismes et autres chocs psychologiques peuvent être constatés. En témoigne, ce jeune homme dans la vingtaine, assis sur une brique de parpaing du matin au soir, loin du lot, plongé dans un mutisme total, le regard fixé dans le vide, inconscient de tout ce qui passe autour de lui. Beaucoup parmi eux, souffrent de traumatismes à des degrés différents. Leur leitmotiv : partir, partir…rentrer à la maison.

MG/MD (AMAP)

 

Go to Top