Bamako, 30 Oct (AMAP) Le président de la Transition, Bah N’Daw, a reçu mercredi, dans l’après-midi, à Koulouba, les responsables des associations Ginna Dogon, Tabital Pulaaku et Ir Ganda, venus lui exprimer leur disponibilité à œuvrer aux côtés de l’Etat pour la stabilisation du Mali et solliciter son accompagnement dans l’accomplissement de leurs missions auprès des populations.

La délégation conduite par Younouss Hamèye Dicko, 1er vice-président d’Ir Ganda, était composée d’Abou Sow, président de Tabital Pulaaku, et de Hamidou Ongoïba, 1er vice-président de Ginna Dogon.

« Nous lui avons exprimé d’abord toute notre disponibilité à travailler, au quotidien, aux côtés de l’Etat, dans le sens de la stabilisation du pays qui passe par la paix, la concorde et la restauration du vivre ensemble », a confié aux journalistes, le porte-parole de la délégation, Abou Sow, à l’issue de l’audience.

Il a ajouté que « c’est pour cette raison, d’ailleurs, que les trois associations ont choisi de venir ensemble car elles auraient pu le faire individuellement, parce qu’elles sont porteuses du même message avec le même contenu ».

Il s’agit d’un message de paix, d’amour pour tous les Maliens, les uns envers les autres. « C’est ce que nous étions venus dire au président de la Transition, tout en sollicitant l’appui de l’Etat pour permettre à ces associations de conduire leurs missions sur le terrain parce qu’elles sont, très souvent, sollicitées aussi bien par les services publics que par les populations, à tous les niveaux », a souligné M. Sow qui a signalé qu’il y a beaucoup de déplacés internes sans autres recours que ces associations lorsqu’ils sont confrontés à des problèmes particuliers.

« Ces associations conduisent des missions sur le terrain : organisation de rencontres intercommunautaires, règlement de conflits entre villages, et de conflits de toute nature. C’est pour cette raison que nous avons besoin d’être appuyés et soutenus par l’Etat », a-t-il insisté.

D’après le président de Tabital Pulaaku, ce sont des associations qui bénéficient d’ancrage profond auprès des populations. « Nous pouvons parler à ces populations dont nous sommes issus. Nous pouvons intervenir entre les populations lorsqu’elles ont des dissonances et des aspérités, nous pouvons contribuer à les réduire et à aplanir les difficultés entre elles », a-t-il laissé entendre, ajoutant que c’est le rôle de leurs associations.

Abou Sow se réjouit d’avoir eu une oreille attentive de la part du président de la Transition qui leur a promis que l’Etat, dans toute la mesure du possible et dans le cadre des lois et règlements, fera ce qu’il pourra.

L’occasion a été mise à profit pour remettre au chef de l’état, un mémorandum contenant l’ensemble des préoccupations des populations des différents terroirs. Selon le porte-parole de la délégation, ce mémorandum renferme les conclusions et recommandations formulées, depuis longtemps, par les trois associations qui travaillent ensemble d’arrache-pied et en symbiose.

« Elles ont formulé ces recommandations sous forme de mémorandum dont une copie avait été remise aux autorités précédentes. Comme celles-ci demeurent toujours d’actualité, nous avons estimé que les autorités actuelles doivent en disposer », a déclaré Abou Sow, tout en précisant que les recommandations et suggestions contenues dans ce document demeurent pertinentes.

DD/DD (AMAP)