lPhoto de famille des participants à la rencontre

Bamako, 16 janv (AMAP) Le comité de suivi de la mise en œuvre de l’Accord sur la circulation des personnes et des biens entre le Mali et le Cameroun fait, depuis lundi, au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, l’état des lieux de la mise en œuvre de l’Accord de 2015 par les deux parties, a constaté l’AMAP sur place.

Lors de cette première réunion, qui durera trois jours, les parties partageront leur compréhension des stipulations du document, feront le point des difficultés et problèmes rencontrés par les ressortissants des deux pays depuis sa signature et proposeront des solutions.

Il s’agira, aussi, de s’assurer que toutes les parties appliquent pleinement les termes de l’Accord, faire des propositions concrètes sur comment concilier le document avec le visa électronique récemment instauré par les autorités camerounaises, évaluer la situation générale des ressortissants maliens et camerounais dans leur pays d’accueil.

A l’ouverture des travaux, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Seydou Coulibaly, qui a présidé la séance, en présence de l’ambassadeur du Cameroun au Mali avec résidence à Dakar, Jean Koe NTonga, a signalé que le Mali et le Cameroun sont indéniablement deux pays frères et amis, liés par l’histoire, la culture et des valeurs communes. «Je me réjouis de voir que ces liens séculaires se sont renforcés au fil des ans nonobstant les évolutions politiques et géopolitiques», a dit M. Coulibaly.

Animés d’une vision panafricaniste et d’un esprit de solidarité agissante, les premiers chefs d’État du Mali et du Cameroun, respectivement Modibo Keïta et Ahmadou Ahidjo, ont posé les jalons d’une grande amitié entre les deux pays. Cela, à travers la conclusion de la Convention d’établissement et de circulation des personnes, le 6 mai 1964 à Bamako.

Sans remettre en cause l’esprit et les facilités réciproques convenues dans l’Accord de 1964, notamment l’exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatique et de service ainsi que pour certaines catégories socioprofessionnelles, le nouvel accord a instauré le principe du visa gratuit au bénéfice de certains ressortissants des deux pays, détenteurs de passeports ordinaires.

Toutefois, a déploré le secrétaire général du département en charge des Affaires étrangères, en dépit des efforts déployés par les autorités compétentes de nos deux pays, la mise en œuvre du document connait des difficultés. Lesquelles engagent les parties à une convergence de vues sur les stipulations de l’Accord et une synergie d’action afin d’y apporter des réponses appropriées.

De son côté, l’ambassadeur du Cameroun au Mali a reconnu que la coopération entre son pays et le Mali demeure en deçà de ses potentialités réelles et mérite d’être impulsée dans divers secteurs. Pour hisser cette relation au niveau de ces potentialités, Jean Koe NTonga a attiré l’attention « sur la nécessité de la mise en œuvre de l’Accord portant création de la Grande commission mixte, signé à Yaoundé le 12 mai 2009. »

Le directeur des Affaires juridiques du département en charge des Affaires étrangères, Bakary Doumbia a rappelé que l’article 17 de l’Accord sur la circulation des personnes et des biens a prévu la mise en place d’un comité paritaire pour assurer un meilleur suivi de la mise en œuvre de l’accord.

Cependant, a-t-il a regretté ce comité qui devrait se réunir une fois tous les deux ans, alternativement au Cameroun et au Mali, n’a pu le faire pour des raisons diverses. D’où la tenue de cette rencontre, selon Bakary Doumbia.

BD/MD (AMAP)