Envoyé spécial
M. S.
Nouakchott, 05 déc (AMAP) Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, en marge du Sommet sur l’éducation au Sahel à Nouakchott, a rencontré, samedi, dans la soirée, la communauté malienne résidant en Mauritanie pour partager les préoccupations des Maliens établis à l’extérieur et leur donner les nouvelles du pays.
La rencontre dans la salle de conférence du nouveau bâtiment de l’ambassade du Mali dans ce pays voisin a été riche en échanges. Estimés à plusieurs milliers, les Maliens établis en Mauritanie évoluent dans quasiment tous les secteurs économiques de leur pays d’accueil.
Ce dynamisme s’explique probablement par des conditions d’accueil acceptables que leur offrent les autorités mauritaniennes. Les propos tenus par l’ambassadeur du Mali en Mauritanie, Mohamed Dibassy, vont en tout cas dans ce sens. Le diplomate a, en effet, confié que les Maliens ne subissent plus de tracasseries liées aux cartes de séjour. « La tenue de la Grande commission mixte Mali-Mauritanie boostera davantage la coopération entre les deux pays », a-t-il estimé.
Conscients des enjeux et défis complexes auxquels fait face notre pays, nos compatriotes ont décidé de soutenir la Transition. C’est ce que l’on peut retenir de l’intervention du président du Conseil de base des Maliens de la Mauritanie, Issiaka Traoré. Il a, également plaidé pour l’ouverture et le dialogue avec les pays voisins, avant de révéler que de nombreux Maliens sont confrontés à de multiples difficultés au niveau de la frontière commune.
Après avoir fait observer une minute de silence en la mémoire de nos compatriotes récemment assassinés à Bandiagara, le Premier ministre s’est longuement exprimé sur la situation du Mali. Selon Choguel Kokalla Maïga, la situation dans laquelle se trouve le Mali aujourd’hui nous oblige à l’union sacrée et le rassemblement autour des Forces de défense et de sécurité. «Mon intime conviction est que notre pays gagnera cette lutte contre le terrorisme», a-t-il lancé.
Il s’est, également, dit convaincu que cette Transition sera le point de départ pour poser les bases de la fondation du Mali nouveau. Tout le travail de la Transition est dédié à donner satisfaction à cinq grandes revendications du peuple malien largement exprimées lors des mouvements de contestations en 2020 : amélioration de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; ouverture des enquêtes pour éclaircir les tueries commises par des forces spéciales ; lutte contre l’impunité et la corruption.
S’y ajoutent l’organisation d’élections libres et transparentes à travers la création de l’organe unique de gestion des élections ainsi que la mise en place des réformes politiques et institutionnelles. « Il s’agira, a résumé le Premier ministre, de garantir la stabilité du régime après les élections ». « Or, a-t-il fait observer, pour des partenaires du Mali, la transition se résume aux élections ».
« Au sortir des Assises nationales de la refondation (ANR) dont les dates viennent d’être fixées, a clarifié le chef du gouvernement, les Maliens diront de quel temps ils auront besoin pour rendre irréversible le processus de changement ».
En réponse aux préoccupations soulevées par nos compatriotes, le Premier ministre a promis de rendre compte à qui de droit.
MS (AMAP)