
Le Premier ministre lors de sa visite de courtoisie au siège de l’UNTM, après sa prise de fonction
Bamako, 1er juil (AMAP) Les accords entre le gouvernement et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) connaîtront, dès la fin du mois de juillet, un début d’application avec l’harmonisation des grilles indiciaires des agents de l’État, a appris, mercredi. l’AMAP de sources syndicales.
«Les choses sont sur la bonne voie. En très bonne voie», a assuré un responsable de l’UNTM. Au total, «six points de revendications seront satisfaits dans les semaines à venir», a-t-il précisé, avant d’ajouter que le président de la Transition s’est porté garant de la mise en œuvre de ces points d’accord.
Les syndicalistes affichent un optimisme quant à l’aboutissement des discussions en cours avec les autorités, assurant que les lignes commencent à bouger. Selon ces sources, qui ont pris part à un débriefing du bureau de la centrale, mercredi, sur les négociations en cours avec les autorités de la Transition, le gouvernement se serait également engagé à diligenter la révision de la loi portant création de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI), à mettre les «travailleurs compressés» dans leurs droits et à ramener les travailleurs mutés suite à des grèves à leurs postes respectifs.
Par contre, toujours selon nos sources, la question de l’harmonisation des primes et indemnités sera traitée lors de la Conférence sociale. Le gouvernement a annoncé, à l’issue du Conseil des ministres, mercredi, un projet de loi dans ce sens.
Les autorités de la transition ont fait de l’apaisement du front social une des priorités, Elles affichent leur détermination à satisfaire la demande sociale. Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, s’est rendu aux sièges des centrales syndicales, dont l’UNTM, pour manifester l’intérêt qu’il porte aux revendications syndicales. L’approche semble réjouir les leaders syndicaux qui ont souvent reproché à la partie gouvernementale un certain «manque de considération» à l’égard des partenaires sociaux.
Des accords entre le gouvernement et la centrale syndicale ont été consignés dans le procès-verbal de conciliation signé le 5 février dernier. Leur non-satisfaction a amené l’UNTM à déposer un préavis de grève en date du 26 avril dernier. Les négociations engagées ayant échoué, la centrale syndicale a fait observer un arrêt de travail de cinq jours (du 7 au 21 mai). Pour éviter une nouvelle semaine de grève, le Premier ministre d’alors avait personnellement pris le dossier en main. Sans succès.
Les propositions faites par Moctar Ouane n’avaient pas satisfait les syndicalistes qui ont dénoncé «le manque de sérieux et d’esprit de responsabilité affichés au nom de l’État pour ne pas donner suite à l’application des accords déjà conclus».
ID/MD (AMAP)