Goundam (Nord) : Les bandits armés tentent d’entraver le commerce

Les commerçants et détaillants de la ville de Goundam en proie à l’insécurité sont encore approvisionnés

Goundam, 13 sept (AMAP) Depuis un certain temps, les activités commerciales sont affectées dans le Cercle de Goundam, dans le Bord du Mali. Les paisibles populations sédentaires sont contraintes de limiter leurs déplacements entre les marchés ou foires des villes et villages. Ce qui entrave l’approvisionnement en produits alimentaires, carburant et autres denrées de première nécessité.

À Echel, un village situé à 45 km, à l’ouest de Goundam, se tient l’une des foires les plus importantes du Cercle. Dans ce marché, des hommes armés ont menacé de brûler les marchandises des forains s’ils n’arrêtaient pas leurs déplacements. Les transporteurs, aussi, ont été soumis à la même restriction.

Les ennemis de la paix ont mis leur menace à exécution. Ils ont saisi et brûlé les marchandises de commerçants qui n’avaient pas obtempéré à leurs injonctions. Ces actes criminels en ont rajouté à la psychose chez les populations, exposées aux exactions des hors-la-loi.

Les Forces armées maliennes (FAMa) tentent de faire face à la situation dans le cadre de la protection des populations. Les militaires escortent, souvent, les personnes et leurs biens sur l’axe Tonka-Goundam-Tombouctou. Malheureusement, certains transporteurs enfreignent les consignes et exposent les passagers

En plus de l’insécurité, le trafic routier vers la Mauritanie voisine est très difficile compte tenu de l’état défectueux des routes à cause de l’hivernage. Les quelques véhicules de transport sur l’axe Goundam-Tombouctou font voyager les passagers sans le moindre bagage et ceux-ci sont aussi soumis à des interrogatoires sur leut identité réelle.

En cette période de crue du fleuve Niger, le Cercle de Goundam est ravitaillé essentiellement par voie fluviale, à partir de Diré et Tonka. C’est pourquoi, la ville de Goundam ne connait aucune pénurie de denrées de première nécessité. Il y a les coupures intempestives d’électricité mais le réseau de communication s’améliore petit à petit à la suite des travaux entrepris ces derniers temps par une compagnie de téléphonie mobile présente ici.

Les choses risquent de se compliquer au-delà de septembre s’il n’y a pas d’actions d’envergure de sécurisation. Il y a le risque de rupture de stocks de médicaments. Si le commerce entre les localités continue d’être entravé par les bandits armés, le risque de pénurie de denrées de première nécessité n’est pas à écarter.

AMAP