La ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, en visite de chantiers

Bamako, 21 mar (AMAP) L’état d’avancement global des travaux d’urgence d’entretien de certains axes routiers de Bamako, la capitale  malienne, au titre de 2021 est de près de 25% pour un délai consommé de 40%, a constaté, vendredi, la ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, qui a visité certains chantiers.

Ces travaux s’inscrivent dans le cadre du Programme d’urgence social du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Le chef de l’État a, dans ce cadre, accordé 5 milliards de Fcfa pour améliorer la qualité des routes prioritaires dans le District de Bamako.

Au total, 16 axes routiers dont 9 sur la rive droite et 7 sur la rive gauche sont concernés. Les travaux portent essentiellement sur la réparation des dégâts des eaux de pluies sur les bitumes, le redimensionnement de certains ouvrages ainsi que l’entretien et la réhabilitation de certains tronçons. Le but étant de soulager les usagers des réseaux routiers concernés. Pour sa mise en œuvre, la direction générale des routes a confié la maitrise d’ouvrage déléguée à l’Agence d’exécution des travaux d’entretien routier (AGEROUTE). Les travaux ont démarré le 24 janvier dernier pour une durée de 4 mois.

Cette visite de la ministre visait à s’enquérir de l’état d’avancement des travaux. Pour ce faire, la délégation ministérielle a inspecté des travaux sur l’axe UATT-Niamakoro Cité des enfants, l’axe RN7-Halles de Bamako-pont tordu de Niamakoro, en commune VI, sur les rues 304-360 (rue Palais des Sports-Ambassade du Nigeria) d’Hamdallaye ACI 2000 en commune IV et l’Avenue Cheikh Zayed (Lafiabougou) en communes III et IV, etc.

Les travaux. qui avancent plus ou moins normalement, rencontrent certaines difficultés. Les principales contraintes, selon le directeur national des routes, Mamadou Samaké, sont liées à l’occupation de certaines emprises par les réseaux des concessionnaires comme Énergie du Mali (EDM-SA), la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP), les sociétés de téléphonie mobile, les kiosques et autres installations des riverains. 

M. Samaké a demandé leur compréhension pour libérer les lieux. « Toute chose qui devrait permettre de finir les travaux avant le début de l’hivernage », a précisé le directeur général de l’AGEROUTE. Avant d’assurer : «nous ferons en sorte que les travaux se terminent d’ici là. » 

« Tel est l’objectif visé par le département en charge des routes », a expliqué la ministre des Transports et des Infrastructures. «Contrairement aux autres années, nous avons pris le devant pour que tous les travaux qui ne peuvent pas être réalisés en période d’hivernage puissent l’être avant. Et en saison de pluies, nous allons voir les travaux dont l’exécution est compatible avec la pluie», a-t-elle précisé, à la fin du périple. 

Parlant des spécificités techniques, Mme Dembélé a souligné que les caniveaux ont été élargis cette année pour réduire au maximum l’impact de l’eau sur les routes. «Si les eaux n’ont pas de passage, c’est sûr qu’elles vont stagner sur la route, c’est ce qui crée des désagréments, des dégradations», a-t-elle fait noter, citant des diagnostics posés par les services techniques, notamment l’AGEROUTE.

Quant aux difficultés dues aux concessionnaires, la ministre a indiqué leur avoir donné un temps pour qu’ils puissent déplacer leurs réseaux pour permettre que les caniveaux fonctionnent. Pour accélérer la cadence, elle a donné des instructions fermes sur le respect du délai d’exécution et la qualité des travaux. «Nous sommes sûrs et certains que tous les travaux programmés vont être réalisés à hauteur de souhait», a-t-elle indiqué. 

« Pour un montant estimé à près de 15 milliards de Fcfa, la deuxième étape des travaux suivra, » a annoncé la ministre en charge des Infrastructures. Selon elle, ces travaux concernent également l’intérieur du pays à travers notamment le Projet d’amélioration de l’accessibilité rurale (PAAR)

AG/MD (AMAP)