Sikasso, 3 janvier (AMAP) Les cours de l’Université de Sikasso démarreront ce mois de janvier 2024 avec l’Institut universitaire de développement rural (IUDR), a appris l’AMAP de source officielle.

L’information a été annoncée, jeudi dernier au gouvernorat de Sikasso, par le Coordinateur de l’opérationnalisation de l’Université de Sikasso, Badiè Diourté au cours du lancement des activités de l’IUDR. C’était en présence du gouverneur de la 3ème région Mme Kanté Marie Claire Dembélé, des chefs de services régionaux et d’un parterre de professeurs et de docteurs du domaine de l’agropastoralisme et autres.

Les filières prévues sont notamment le génie rural, le machinisme agricole, la construction métallique et la transformation agroalimentaire.  Dans un premier temps, il est prévu de commencer les cours avec 20 000 étudiants.

D’entrée de jeux, le maire de la commune urbaine de Sikasso Kalifa Sanogo  a souhaité la bienvenue aux participants avant de se réjouir du démarrage des cours de l’Université de la 3ème région.

« Aujourd’hui est un grand jour pour la population de Sikasso. On attendait cette Université avec impatience. Cela nous enlèvera une grosse épine du pied car nos enfants souffraient énormément à l’Université de Bamako », a-t-il indiqué.

De son côté, le président du Conseil Régional de Sikasso, Yaya Bamba a affirmé qu’après Bamako, Sikasso est la région qui enregistre le plus grand nombre d’admis au Baccalauréat. Ces bacheliers rencontrent d’énormes difficultés à Bamako et à Ségou en termes de logement, de transport et d’adaptation socioculturelle. « Les conséquences qui en résultent sont notamment la déperdition, les dérives sociales, l’abandon pur et simple après l’admission au baccalauréat », a-t-il affirmé. Et de poursuivre que l’Université de Sikasso est une réponse à des préoccupations multiples des populations de la région de Sikasso. Par ailleurs Yaya Bamba dira que le domaine, la mention et les spécialités/filières de formation de l’UIDR sont en parfaite cohérence avec les orientations stratégiques de développement définies dans le Plan stratégique de développement régional (PSDR). « Les spécialités prévues contribueront à valoriser les filières agricoles, un chantier dans lequel le Conseil Régional déploie, depuis des décennies, d’immenses efforts », a-t-il fait savoir.

Pour sa part, Badiè Diourté est revenu sur les procédures par lesquelles sa commission est passée de 2018 à nos jours. Il a souligné l’engagement du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique, Boureima Kansaye à réaliser l’université de Sikasso. Selon lui, l’ouverture de l’Université se fera de façon progressive. Après le démarrage des cours, des filières agropastorales, si tout va bien, l’ouverture des autres filières se fera les années prochaines.

Auparavant, la cheffe de l’exécutif régional s’était réjouie de la bonne nouvelle. Elle a salué les efforts consentis par les gouverneurs précédents ainsi que l’ensemble des autorités régionales pour la réalisation de cette université. En outre, elle a affirmé que deux missions sont à pied d’œuvre pour la recherche du site devant servir de salle pour dispenser les cours en 2024 et élaborer la maquette de l’Université. Mme Kanté Marie Claire Dembélé a apprécié le choix porté sur les filières agropastorales car Sikasso est la zone la plus adaptée pour cela. Elle a saisi l’occasion pour remercier les autorités de la transition pour la bonne initiative et le maire de Gongasso pour leur avoir octroyer la parcelle de 400 ha devant servir de site pour la construction de ladite Université.

Les questions des participants ont porté sur le sort des enseignants détenteurs de masters qui enseignent dans les établissements d’enseignement secondaires de Sikasso, le lieu où les cours seront dispensés, la prise en compte de la filière journalisme et communication…

MD/KM (AMAP)