Douentza, 25 janvier (AMAP) Le comité local d’orientation, de coordination et de suivi des actions de développement du cercle de Douentza a tenu le 18 janvier dernier dans la salle de conférence de l’hôtel des Falaises sa première session extraordinaire au titre de l’année 2023, a constaté l’AMAP.
La rencontre qui était présidée par le préfet du cercle de Douentza, Antoine Berthé avait à son ordre du jour la présentation du projet communautaire de relèvement et de stabilisation du sahel (PCRSS), l’actualisation de la carte sécuritaire du cercle et la validation des activités de la première année du projet.
C’était en présence du chef d’antenne régionale du PCRSS de Mopti, Bakary Keïta, des chefs de services et élus locaux, les représentants des organisations de la société civile et les partenaires au développement du cercle.
Pour une harmonisation de compréhension et susciter l’engagement citoyen pour la résilience et le relèvement des populations, le chef d’antenne PCRSS de Mopti, Bakary Keïta a succinctement présenté le projet.
De la présentation on note que le projet communautaire de relèvement et de stabilisation du sahel, financé par la Banque mondiale est une réponse à l’escalade de la violence et de conflit qui menace de déstabiliser la région du Liptako Gourma qui s’étend sur le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Il est doté d’une enveloppe de 100 millions USD (soit 50 millions USD en Don et 50 millions USD en prêt) environ 54,3 milliards FCFA. Le PCRSS entré en vigueur au Mali le 31 mai 2022 pour 5 ans (2022 – 2026), il couvre toutes les communes des régions de Mopti, Bandiagara, Douentza, Gao et Ménaka et du cercle de Gourma Rharous (région de Tombouctou) soit un total de 142 communes avec un potentiel de bénéficiaires estimé à 3 848 000 personnes.
Selon le chef d’antenne, le projet est articulé autour de 5 composantes majeures que sont, le volet rrelèvement résilient et inclusif des communautés touchées par les conflits ; l’appui transitoire à la stabilisation et au développement territorial des communautés ; le dialogue régional, coordination et renforcement des données et des capacités ; la gestion de projet et une composante d’intervention d’urgence.
Les participants ont aussi été édifiés sur la méthodologie et l’approche d’intervention du PCRSS conditionnée à l’analyse préalable du niveau de sécurité de la zone, qui permet de classer les localités en zones : Noire, Rouge, Orange et Jaune selon le degré de gravité des conflits.
Les procédures de validation des activités et du cycle de financement des sous-projets, la sauvegarde environnementale et sociale et l’évaluation du niveau de risque ont été largement expliqué au cours de la session avec un accent sur les violences basées sur le genre (VBG). Car selon les responsables du projet, les activités impliquant l’afflux de travailleurs dans un contexte fragile, peuvent accroître les risques de VBG.
A l’ouverture des travaux, le préfet du cercle de Douentza, Antoine Berthé a rappelé l’importance des sessions de comités régionaux, locaux et communaux d’Orientation, de Coordination et de Suivi des Actions de Développement institué au Mali par le décret n° 08 – 095/P-RM du 21 février 2008.
Le PCRSS repose sur la participation active et la responsabilisation des collectivités locales et des communautés a ce titre j’invite les maires à s’approprier de cet ambitieux projet de développement a souligné le préfet avant de remercier les partenaires du projet pour leur soutien constants et indéfectibles.
En rappel, le projet PCRSS financé par la Banque Mondiale fait partie d’un programme régional plus vaste et d’un engagement à long terme pour soutenir le relèvement et le renforcement de la résilience dans la région des 3 frontières du Liptako-Gourma. Il accorde une attention particulière aux populations vulnérables dans les zones d’intervention sélectionnées, notamment les femmes, les jeunes, les personnes déplacées et les personnes porteuses d’un handicap.
DC/KM (AMAP)