L’atelier de deux jours est l’occasion, pour les participants de faire une analyse approfondie de la chaîne de valeur du blé afin d’identifier les goulots d’étranglement et les solutions pour le développement de la filière.

Bamako, 31 janv (AMAP) La plateforme d’innovation pour le développement de la culture du blé au Mali a été mise en place lors d’un atelier organisé, mardi, dans les locaux du Centre national de la recherche agricole (CNRA), par l’Institut d’économie rurale (IER).

Cette rencontre de deux jours vise à faire une analyse du contexte de la culture du blé au Mali. Elle permettra, également, d’identifier les contraintes liées à sa production et de proposer des solutions techniques adaptées pour le développement de la chaîne de valeur blé au Mali.

Cet atelier est l’occasion, pour les participants, de valider la feuille de route qui sera la boussole de la plateforme pour le développement de la culture du blé.

Le ministre de l’Agriculture, Lassine Dembélé, qui a présidé, la cérémonie d’ouverture des travaux a souligné les contraintes majeures de notre agriculture à savoir l’insuffisance de la pluviométrie et la dégradation de l’environnement.

M. Dembélé a estimé que la maîtrise de ces facteurs requiert des concertations régulières entre les différents acteurs du secteur et une collaboration soutenue pour harmoniser les approches en vue de relever le défi de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Il a ajouté que la consommation du blé est en constante augmentation due à l’accroissement de la population, de l’urbanisation et du changement des habitudes alimentaires. À ce titre, le ministre a indiqué que les besoins de consommation sont estimés à environ 400 000 tonnes par an alors que la production nationale dépasse rarement les 40 000 tonnes par an. En quantités produites au Mali, le blé vient après le riz, mil/sorgho et le maïs.

Cependant, le Mali pays dispose d’importantes potentialités pour la production du blé. « La mise en valeur de ce potentiel, a-t-il souligné, permettra de faire de cette culture, une céréale stratégique pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, d’améliorer le revenu des producteurs et de réduire considérablement les importations massives de blé dans notre pays. »

Lassine Dembélé espère que la mise en place de cette Plateforme et son opérationnalisation permettront aux producteurs, aux vulgarisateurs et aux industriels, de donner une nouvelle impulsion à la filière blé, à travers la maîtrise des nouvelles technologies éprouvées issues des activités de la recherche sur le blé.

« Au regard de l’importance du blé pour notre pays, a déclaré le ministre Dembélé, la nouvelle Plateforme d’innovation devra être inclusive et représentative de l’ensemble des acteurs de la filière blé. » « Elle devra, a-t-il poursuivi, s’approprier les nombreux résultats de recherche probants disponibles sur le blé au Mali et ailleurs, dans des conditions agroécologiques similaires aux nôtres. »

Il a remercié les partenaires techniques et financiers du Projet, notamment le Centre international de recherche agricole pour les zones arides (ICARDA) qui collaboration avec l’IER à travers le projet « Technologies pour la transformation de l’agriculture en Afrique (TAAT) phase II-Blé », et la Banque africaine de développement (BAD).

C’est pour trouver une solution au faible niveau de production du blé au Mali, que l’Icarda et l’IER ont signé un accord de collaboration relatif au projet TAAT phase II-Blé portant sur le développement de la chaîne de valeur blé au Mali.

L’objectif de ce projet est d’obtenir l’autosuffisance en blé par la transformation de la filière en contribuant à l’augmentation durable de la productivité et de la production pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle tout en réduisant la pauvreté et la dépendance excessive aux importations de blé.

Les activités de diffusion de technologies éprouvées des institutions de recherche et l’organisation des acteurs en plateforme d’innovation, constitueront des outils de mise en œuvre du projet dont bénéficieront les acteurs de la chaîne de valeur dans 37 pays à faible revenu dont le Mali.

MS/MD (AMAP)