Bamako, 14 avr (AMAP) La première session statuaire du Conseil national de la Réforme du secteur de la sécurité, de 2023 qui s’est tenue, jeudi, à Bamako, a été l’occasion pour le Premier ministre, Choguel Kokalla Maiga, de réaffirmer que la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger est une priorité du gouvernement.
Le chef du gouvernement, qui a présidé les travaux, a rappelé que « conformément aux directives données par le président de la Transition, la mise en œuvre de l’Accord est une priorité du gouvernement. »
En présence, notamment, du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Daoud Aly Mohammedine, du commissaire à la Réforme du secteur de la sécurité (RSS), le général Abdoulaye Coulibaly, et de la hiérarchie militaire, Choguel Kokalla Maïga a salué toutes les initiatives ayant permis « de renforcer le dialogue et la confiance entre les différentes parties signataires du document, notamment la dernière réunion de niveau décisionnel tenue du 1er au 5 août dernier. »
Par ailleurs, le Premier ministre a insisté en diquant que « la première préoccupation des autorités maliennes, aujourd’hui, est de garantir la sécurité et la paix sur l’ensemble du territoire national. »
Il faut souligner que des mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, notamment la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) n’ont pas participé aux travaux.
L’ordre du jour de la rencontre portait sur l’état de mise en place des comités consultatifs de sécurité et la stratégie nationale de la Réforme du secteur de la sécurité et son plan d’actions 2022-2024.
Ces comités consultatifs de sécurité, qui constituent le dernier maillon de l’architecture institutionnelle de la Réforme du secteur de la sécurité, sont institués par le décret n° 2019-0041/PM-RM du 29 janvier 2019.
Ils offrent l’opportunité à tous les acteurs, au niveau régional et local, de conjuguer leurs efforts pour une coproduction de la sécurité à travers l’implication de toutes les couches de la société. Leur opérationnalisation permettrait de réduire significativement l’insécurité à travers les propositions qui émaneront des populations auxquelles le gouvernement s’efforcera d’apporter des réponses.
Quant à la stratégie nationale de la Réforme du secteur de la sécurité, adoptée par le décret n°2022-0208/PT-RM du 04 avril 2022, elle est la base juridique qui décline la vision, les objectifs et les axes prioritaires du gouvernement en la matière. Elle constitue donc la référence pour les acteurs publics et les partenaires qui accompagnent les efforts des autorités.
DES DIFFICULTÉS – Cette session a permis de décliner les orientations stratégiques des autorités de la Transition sous le leadership du chef de l’État en matière de RSS. En effet, les participants ont été édifiés sur les efforts déployés par le Commissariat à la réforme du secteur de la sécurité avec l’appui de ses partenaires pour installer, progressivement et en priorité, les comités consultatifs de sécurité au niveau régional.
Il s’agit, aussi, d’expérimenter des comités dans des communes de certaines régions administratives. Toutefois, il est apparu que des difficultés demeurent, notamment par rapport au fonctionnement des comités déjà existants.
À ce propos, le chef du gouvernement a instruit le ministre en charge de la Sécurité de lui faire parvenir des propositions de prise en charge des crédits de fonctionnement pour les comités installés ainsi qu’un projet de décret fixant les indemnités de déplacement de leurs membres lors des sessions.
Dr Choguel Kokalla Maïga a remercié l’ensemble des partenaires qui accompagnent le Commissariat à la RSS pour rendre opérationnels ces comités. Il les a également invités à poursuivre leur appui.
Le chef du gouvernement a, en outre, exhorté les membres du gouvernement à diligenter la mise en œuvre de la stratégie nationale, conformément au plan d’actions prioritaires 2022-2024.
Pour appel, en vertu de l’article 4 du décret n° 2016-0401/P-RM du 09 juin 2016, modifié, fixant le Cadre institutionnel de la Réforme du secteur de la sécurité, (CNRSS) doit évaluer périodiquement la mise en œuvre de la «réforme».
BD/MD (AMAP)