Exposition photos : Six femmes portent leur regard sur l’univers féminin

Bamako, 10 mar (AMAP) Des dizaines d’admirateurs de l’art, notamment de la photographie, ont convergé, mardi dernier, vers la galerie Medina pour célébrer la Journée internationale de la femme à travers une exposition photographique de six femmes, intitulée : «Six regards photographiques féminins.»

Depuis l’entrée de la galerie, les images en grand format et de couleurs variées vous conduisent dans l’univers féminin. Ces œuvres sont de femmes qui parlent à leurs concitoyennes à travers les images. C’est une véritable retrouvaille autour de la femme malienne.

Les visiteurs (hommes, femmes et jeunes) se bousculent au portillon de la galerie pour contempler les œuvres de très grande qualité de ces « nyéléni » (braves) de la photographique malienne.

Fatoumata Diabaté, Kani Sissoko, Oumou Traoré, Oumou Diarra, Dickonet Coulibaly et Mariam Niaré ont traité de sujets qui s’intéressent, particulièrement, à la chambre des jeunes filles, au matériel de travail de nos mamans, au vestibule, au tisserand, à la femme malienne dans sa diversité, entre autres. Le tout appuyé par une projection du cinéaste Fatoumata Tioye Coulibaly qui a, également, porté un regard sur la femme.

Après avoir expliqué le contexte de l’exposition, le promoteur de la galerie Médina, Lassana Igo Diarra, a salué l’engagement des femmes photographes pour le développent de la culture malienne. M. Diarra a invité le public à découvrir avec beaucoup d’intérêt leur travail.

Quant au chef de cabinet du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Yamoussa Fané, qui a présidé le vernissage de l’exposition financée par la Coopération suisse, il a remercié les responsables de la galerie pour « cette belle initiative artistique qui met en relief la beauté de la femme malienne. »

Franziska Jenni, qui avec Joyce Pennekamp, a assuré la coordination artistique, a expliqué l’idée de Nyéleni qui est un projet artistique collectif dans lequel six photographes maliennes ont développé leurs histoires visuelles personnelles qui seront présentées dans une exposition multimédia internationale.

Le projet se compose d’un atelier de coaching, de séances d’échanges et d’une exposition itinérante au profit des femmes sélectionnées dans le cadre d’un programme éducatif destiné aux étudiantes et jeunes artistes.

Selon la tradition, Nyéleni est le nom d’une figure féminine légendaire qui aurait vécu dans le village de Sirakoro, près de Ségou (Centre). On affuble de ce qualificatif les braves femmes capables de répondre aux exigences de notre société qui réserve une place particulière à la femme.

La cérémonie a été sanctionnée par une performance de l’artiste Kouamane Affoue Sylvie Armande qui a émerveillé le public avec son corps. Pour l’artiste Oumou Diarra, c’est la réalisation d’un rêve, car à travers ce projet elle dit rendre « hommage à sa mère, celle qui lui a tout donné. »

Mme Kouyaté Aminata, une visiteuse, a tout simplement dit que « c’est un beau travail » et a félicité les artistes « car les images m’ont replongé dans mon enfance». « C’était un voyage dans le temps », a conclu cette admiratrice d’art photographique, très ravie.

Des artistes, commissaires et plusieurs invités de marque étaient, aussi, présents à la cérémonie de vernissage de l’exposition.

AS/MD (AMAP)

 

 

13è Rencontres photographiques de Bamako : L’édition de la résilience

Bamako, 09 dec (AMAP) La 13è édition des Rencontres photographiques de Bamako sous le thème : «Maa ka Maaya ka ca a yèrè kono», s’est ouverte jeudi, au Musée national du Mali, dans la capitale malienne, a constaté l’AMAP.

«C’est une édition aux allures spéciales, tant son organisation dans un contexte sanitaire insaisissable a été émaillée de péripéties et d’incertitudes», a relever le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, qui a présidé l’ouverture officielle.

Le ministre en charge de la Culture, évoquant les difficultés d’organisation de l’édition de cette année, a dit que « certains ne croyaient plus à la tenue de ce rendez-vous,  mais c’était sans compter avec la détermination des autorités de la Transition à relever le défi pour l’honneur des Maliens, le bonheur des artistes et l’essor de l’art de la photographie dans notre continent et ailleurs. »

Il a aussi mis l’accent sur l’engagement des autorités maliennes à faire de l’événement un espace d’échanges, de rencontres interculturelles des professionnels maliens et d’ailleurs.

Dans un langage plus poétique, M. Guindo a invité le public à poser devant les objectifs avec le sourire. «Souriez surtout car vous êtes à Bamako, capitale africaine du Mali, terre de culture, d’humanisme et d’hospitalité. Souriez car nous célébrons l’image et la culture. Souriez, car nous célébrons l’amitié entre les peuples, l’excellence artistique et le renouveau», a-t-il lancé.

Et de dire que les autorités de la Transition ont conscience de la portée d’un tel événement pour la structuration d’une véritable industrie de l’art et de la photographie dans le continent africain.

Il a alerté sur le danger environnemental, des conséquences des guerres, de l’insécurité alimentaire, qui planent sur l’art de la photographie dans notre continent qui regorge de beautés.

Il a salué le délégué général de l’événement, l’artiste-designer, Cheick Diallo, et son équipe, pour cette belle sélection de 75 artistes, avant de donner une mention particulière au Dr Bonaventure Soh Bejeng Ndikung (directeur artistique des Rencontres de Bamako) et son équipe ainsi qu’aux partenaires.

Le délégué général a salué les partenaires et le directeur artistique. «Merci à tous d’être venus pour célébrer notre devenir». Il est revenu sur la thématique, avant d’expliquer que cette édition se veut celle qui va vers son public.

Pour Dr Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, c’est un vent de paix et de résilience qui a soufflé sur le Mali pour lui permettre de faire face au défi de la Biennale photographique. « C’est un vent de sagesse, de paix qui a déjoué les pronostics pessimistes », a-t-il dit.

L’ambassadeur de l’Union européenne (UE), Bart Ouvry, a exprimé sa « fierté » à accompagner la Biennale de la photo, depuis sa création. « C’est un trésor malien, africain qui contribue à la création artistique. Bien sûr, c’est un projet fragile qui mérité d’être soutenu », a-t-il dit.

Bart Ouvry a proposé de professionnaliser davantage le secteur, d’augmenter la circulation des œuvres et le développement des réseaux artistiques, ainsi que les filières artistiques. Il  a assuré du soutien de l’UE et remercié les partenaires pour leur engagement.

Une visite guidée par le directeur artistique et la coupure de ruban par le ministre Guindo ont mis fin à l’ouverture de cette biennale se poursuivra jusqu’au 8 février 2023.

AS/MD (AMAP)

 

 

 

La 13è édition des Rencontres de la photographie s’ouvre aujourd’hui à Bamako

Bamako, 08 dec (AMAP) La 13è édition des Rencontres de Bamako-Biennale africaine de la photographie, s’ouvre, ce jeudi, au Musée national du Mali et se déroulera du 8 décembre au 8 février 2023 sous le thème : «Maa ka Maaya ka ca a yèrè kono», tirée d’une citation de Amadou Hampaté Ba.

Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, a effectué une visite de terrain, mardi dernier, sur le site pour s’assurer des derniers réglages. L’événement est placé sous la présidence du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.

Le ministre Guindo a bien apprécié le niveau d’organisation et réitéré l’engagement des autorités pour la réussite de la manifestation culturelle. L’édition de cette année se tient dans un contexte de résilience, marqué par les multiples crises que le Mali connaît depuis plusieurs années.

Selon le délégué général des Rencontres de Bamako, Cheick Diallo, près de 30 000 visiteurs, 50 journalistes, 200 professionnels sont attendus dans la capitale malienne. En outre, 75 autres personnalités du monde de l’art sont également invitées à prendre part à la semaine professionnelle.

L’exposition panafricaine sera accueillie par le Musée national. Mais d’autres sites sont retenus, notamment la Maison africaine de la photographie, le Conservatoire des arts et multimédias Balla Fasseké Kouyaté, l’Institut français du Mali (IFM) et le Mémorial Modibo Keïta, le Musée du District de Bamako et le lycée Ba Aminata Diallo.

La particularité de cette édition est la grande participation des femmes photographes. Plusieurs d’entre elles figurent sur la liste de l’exposition  panafricaine.

Les Rencontres de Bamako ont été lancées en 1994. Elles sont organisées  tous les deux ans à Bamako par le ministère en charge de la Culture avec le soutien de l’IFM et d’autres partenaires techniques et financiers. Rendez vous est donc pris ce matin au Musée national pour le lancement officiel de ce grand rendez-vous culturel.

AS/MD (AMAP)

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