Lutte contre le travail des enfants : Une responsabilité partagée

Le travail des enfants est différent des travaux socialisants où l’enfant s’occupe de petits travaux, comme aider ses parents dans les tâches familiales à condition qu’elles n’interfèrent pas sur sa scolarisation.

Par Jessica K. DEMBÉLÉ

Bamako, 12 juin (AMAP) Il est 5 heures 30 minutes, ce jeudi, à Kalanbancoura. A.S, jeune fille de 14 ans est déjà debout pour effectuer ses travaux ménagers quotidiens. Pas le temps d’une petite toilette, elle attaque directement la journée en mettant du charbon de bois dans un fourneau et allume le feu. Encore engourdie de somnolence, elle attise le feu, étant la première et la seule debout dans la famille en ce début de journée.

Après une dizaine de minutes d’attente, elle pose une marmite remplie d’eau sur le feu. «Mon travail consiste à m’occuper de la maison, laver les vêtements de mes patrons et de leurs enfants, faire la cuisine et la vaisselle», confie-t-elle en balayant la cour.

A.S est une jeune fille, non scolarisée, qui a quitté son village à l’âge de 12 ans pour venir habiter chez sa tante à Bamako. Dès son arrivée, sa tante lui a trouvé un travail dans une famille voisine, avec l’accord de ses parents. La jeune fille est payée à 15 000 Fcfa par mois. «Je travaille tellement que parfois, je ne sens plus mes jambes. Les seules fois où je me repose c’est quand je termine rapidement mes travaux de la journée», fait savoir l’adolescente. A.S n’est malheureusement pas le seul enfant dans cette situation dans la capitale malienne.

Vendredi 2 juin, il est 10 heures au marché «Wonida» de Bozola, en Commune II. À peine y avons-nous mis les pieds que nous voyons des enfants déambuler dans tout le marché. Certains nous approchent, des sacs en plastique de couleur bleu à la main, demandant inlassablement : «Voulez-vous qu’on porte votre panier Madame ?».

Ahmed S. est l’un de ces enfants. Il n’a aucune de son âge. Par contre, il connait bien le goût de l’argent. Vêtu d’habits délavés, le garçonnet se dit porteur de paniers. Ce qu’il fait cela depuis longtemps, selon lui. Des propos confirmés par son grand-frère de dix ans, debout à ses côtés.

Fréquentant l’école coranique, les deux gamins se rendent au marché ‘Wonid’ chaque vendredi avec l’accord de leurs parents. «Je peux gagner 1 000 Fcfa par jour», confie-t-il.

Un peu plus loin, nous avons trouvé Alou. D. 9 ans qui n’a jamais été à l’école. Il parcoure le marché portant un panier rempli de concombres qu’il vendait à 500 Fcfa. Chaque jour, le petit garçon quitte, tôt le matin, sa famille à Badalabougou. «Je travaille pour une dame, Tantie Mah. Elle me donne ses légumes que je vends toute la journée. Je suis payé à 1 000 Fcfa par jour», nous a-t-il confié. Alou. D. explique qu’il peut vendre plusieurs paniers de légumes durant la journée. Néanmoins, ce n’est pas pour autant que sa paye augmente.

Nous avons cherché à rencontrer «Tantie Mah» dont Alou. D n’est pas le seul employé. Nous avons trouvé la bonne dame détendue sur une chaise, plusieurs légumes frais entreposés devant elle. Elle nous confirme qu’elle emploie des jeunes garçons qui déambulent avec sa marchandise dans le marché et au bord de la route.

A la question si elle est consciente que l’emploi des enfants est une violation de la Convention internationale des Droits de l’enfant adoptée depuis 1989, elle nous répond que c’est plutôt leurs parents qu’il faut sanctionner. «J’ai juste eu pitié d’eux quand ils se sont présentés à moi cherchant du travail. Je les nourris puis je les paye, c’est tout», se justifie-t-elle.

2, 5 MILLIONS D’ENFANTS – Sur les statistiques mondiales, il y a 130 millions d’enfants qui travaillent dans le monde et la majorité se trouve en Asie et en Afrique. Parmi ces enfants, certains sont exposés aux pires formes de travail. Au Mali, de nos jours, sur les sept millions d’enfants âgés de 5 à 7 ans, il y a en moyenne 2,5 millions qui sont victimes du travail des enfants. Ces chiffres sont fournis par l’Institut national de la statistique (INSTAT) à travers son Enquête modulaire et permanente auprès des ménages (EMOP).

Dans le cadre de la Journée mondiale contre le travail des enfants, nous avons approché le directeur de la Cellule nationale de lutte contre le travail des enfants (CNLTE), Amadou Thiam. A l’instar d’autres pays, le Mali célèbre cette Journée. Le thème de cette année est : «La justice sociale pour tous, éliminons le travail des enfants».

Le directeur de la CNTLE nous apprend que dans son Code du travail, le Mali n’autorise pas le travail des enfants avant leurs 15 ans. Et au-delà de 15 ans, « ils peuvent travailler mais sous certaines conditions car il y a aussi les pires formes de travail qui sont interdites au moins de 18 ans. », explique-t-il.

  1. Thiam indique qu’en cas de travail d’un enfant, c’est l’employeur qui est sanctionné par la loi. Et cela, peu importe son statut envers l’enfant (parent ou tuteur). «Des textes juridiques sont là. Lorsque vous les violez, vous vous exposez à des sanctions comme des amendes ou l’emprisonnement», insiste-t-il.

Cependant, Amadou Thiam explique qu’ils ne sont pas arrivés au niveau des sanctions.  Sauf pour les cas avérés que nous avons identifiés lors de nos missions. « Là on peut saisir les autorités judiciaires qui vont interpeller la personne pour la sanctionner», précise-t-il.

Le directeur de la CNTLE souligne, toutefois, que dans certains cas, l’enfant s’occupe de petits travaux, comme aider ses parents dans les tâches familiales à condition qu’elles n’interfèrent pas sur sa scolarisation. «On appelle cela des travaux socialisants», précise-t-il.

Selon Amadou Thiam, le travail des enfants est un frein considérable au développement durable. Malgré la Convention de 1989 interdisant cette pratique, il trouve « malheureux de constater que le phénomène persiste en plusieurs endroits et dans plusieurs pays du monde. »

D’après lui, une enquête nationale menée sur le travail des enfants a révélé que l’effectif d’enfants travailleurs au Mali se concentre plus au niveau de l’agriculture et de l’orpaillage. Ces deux secteurs représentent plus de danger pour les enfants. « Et pour cause, les sites d’orpaillage, qui sont des tombeaux ouverts, exposent les enfants aux produits dangereux comme le cyanure et au niveau de l’agriculture avec l’utilisation des pesticides. »

Pour lutter efficacement contre ce fléau, la CNTLE sensibilise et informe les populations, chaque année, en organisant des sessions de formation avec toutes les personnes qui peuvent être concernées par le sujet comme les enfants, les parents, les employeurs, les leaders communautaires, etc.

Toutefois, le directeur de la CNTLE reconnait qu’il y a un nombre conséquent de Maliens qui ne sont pas informés sur l’interdiction du travail des enfants. En plus de la formation et de la sensibilisation, Amadou Thiam confie que sa structure, en collaboration avec le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, oriente les victimes vers des structures de prise en charge.

Beaucoup d’enfants que nous avons rencontrés lors de cette enquête proviennent d’un milieu défavorisé. Avec des parents ayant à peine de quoi les nourrir, ils permettent à leurs enfants de chercher du travail afin d’alléger leurs charges.

JKD/MD (AMAP)

 

 

Initiative pour relier l’Afrique à l’Asie et à l’Europe : Riyad accueille la conférence des hommes d’affaires arabo-chinois

Riyad, 10 juin (UNA-AMAP) Plus de 150 participants sont attendus à la dixième session de la Conférence des hommes d’affaires arabo-chinois sur le thème « Coopération pour la prospérité » qui s’ouvre, ce dimanche, à Riyad, la capitale saoudienne, annonce l’Union des agences de presse de l’Organisation de la coopération islamique (UNA).

De grands experts internationaux et 3 000 décideurs de 23 pays participeront aussi, pendant deux jours, à cette conférence placée sous le haut patronage du Prince héritier et Premier ministre saoudien, Mohammed bin Salman bin Abdulaziz.

Y assisteront, également, de hauts fonctionnaires gouvernementaux, un large éventail d’investisseurs, des hommes d’affaires, des spécialistes et des personnes intéressées par les relations sino-arabes pour promouvoir le partenariat stratégique basé sur l’initiative de «La ceinture et la route» qui relie l’Asie à l’Afrique et à l’Europe.

La conférence a comme but de consolider la coopération commerciale et économique entre le monde des affaires sino-arabes et explorer les opportunités d’investissement dans divers domaines, notamment la technologie, les énergies renouvelables, l’agriculture, l’immobilier, les minéraux, les chaînes d’approvisionnement et l’innovation.

Cette conférence comprendra huit tables rondes, 18 ateliers, des réunions spéciales et des événements parallèles. La première session abordera le thème de « l’investissement et le financement à travers l’initiative de «La ceinture et la route», et sera suivie d’un symposium sur le rôle des mégaprojets dans la conception des villes du futur

La deuxième session se focalisera sur les moyens innovants de production de l’énergie propre, les énergies renouvelables et la réduction des émissions de carbone. La troisième session, divisée en deux parties, politique et économique, aborde le rôle du tourisme et des loisirs dans la diversification de l’économie.

Les sessions de la première journée se conclueront par une discussion sur les enjeux de la sécurité alimentaire et l’agriculture considérés comme éléments clés pour libérer le potentiel de développement.

Le deuxième jour de cette conférence sera marqué par l’organisation de la session sous le thème « L’Industrie, la métallurgie et les minéraux – secteurs clés pour un avenir prospère. » Tandis qu’une session portera sur « le renforcement de la résilience dans le secteur des services logistiques, la chaîne d’approvisionnement et les infrastructures ».

Une session discutera des soins de santé, l’industrie pharmaceutique et les préparations pharmaceutiques. Alors que celle qui suivra abordera le thème de « l’économie numérique et l’intelligence artificielle » et les moyens de les exploiter pour améliorer les niveaux de productivité et de croissance ».

La conférence se terminera par une session sur « le secteur financier et son rôle dans la promotion de la croissance des affaires arabo-chinoises ».

D’autre part, un atelier spécialisé discutera un certain nombre de sujets importants tels que : les chaînes d’approvisionnement pour les secteurs pétrolier et gazier, les partenariats d’innovation et de recherche, les défis et les solutions pour les chaînes d’approvisionnement commerciales mondiales, la métallurgie et  l’industrie alimentaire, avec la participation de nombreux hauts fonctionnaires des secteurs public et privé.

Outre le ministre saoudien des Affaires étrangères, l’ouverture de cette conférence verra la participation du secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, du vice-président de la Conférence consultative politique du peuple chinois, Hu Chunhua, du ministre saoudien de l’Investissement, l’ingénieur Khalid bin Abdulaziz Al-Falih, et un certain nombre de ministres saoudiens et arabes.

MD (AMAP)

Le ministre malien en charge de l’Énergie démissionne (communiqué)

Bamako, 02 juin (AMAP) Le ministre malien des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, a présenté sa démission, mercredi 31 mai, au Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, qui l’a acceptée vendredi, annonce un communiqué de la Primature lu à la télévision nationale en début de soirée.

Le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, assure désormais cumulativement ses fonctions initiales et celles du ministre démissionnaire, indique la même source.

Selon le communiqué, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta et le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, ont remercié le ministre démissionnaire « pour le travail accompli » et « formulé le vœu qu’il continue à mettre son expérience au service du Mali. »

Le ministre Seydou Lamine Traoré est sur la sellette depuis plusieurs mois à cause des difficultés dans la fourniture de l’électricité et de l’Eau à travers le pays. Une situation qui a été fortement décriée par les populations à travers des manifestations dans plusieurs régions, notamment à Mopti (Centre), Gao (Nord) et Nara (Ouest).

Sur les réseaux sociaux, les appels à sa démission se sont multipliés au point de lui valoir des excuses publiques auprès du peuple malien à travers un message télévisé.

AT/MD (AMAP)

Le délestage dope le marché des groupes électrogènes a Gao, dans le Nord du Mali

L’électricité a tendance à devenir un confort qui n’est accessible qu’aux seuls détenteurs de groupes électrogènes de secours

Par Abdourhamane TOURÉ

Gao, 13 avr (AMAP) Les coupures d’électricité font le bonheur des vendeurs et réparateurs de groupes électrogènes à Gao, dans le Nord du Mali. Tout comme les marchands de carburant et de pièces de rechange qui affichent le sourire. La clientèle est abondante, car les habitants aisés ne lésinent pas sur les moyens pour échapper à la canicule, en ce mois de ramadan, en pleine saison sèche.

L’électricité devient, de plus en plus, un luxe presque inaccessible aux abonnés du réseau d’Énergie du Mali (EDM-SA). Les coupures d’électricité sont devenues monnaie courante et sévissent, de jour comme de nuit. Les abonnés en souffrent d’autant plus qu’ils sont confrontés à des températures caniculaires insupportables. L’électricité a tendance à devenir un confort permis aux seuls détenteurs de groupes électrogènes de secours. Ceux qui n’en disposent pas sont condamnés à croiser les doigts et à patienter que EDM-SA rétablisse la fourniture d’électricité et, cela, de façon aléatoire. Dans la Cité des Askia, Gao, le délestage affecte tous les domaines d’activité.

Le directeur de la société EDM-SA de Gao, Mahamane Cissé, a expliqué les raisons de cette difficulté aux autorités régionales. En effet, la centrale thermique de la société produit 3 mégawatts qui sont repartis sur quatre lignes. Il est évident que cette production est insignifiante au regard de la forte demande. Selon M. Cissé, la Commune urbaine de Gao a besoin de 11 mégawatts.

Lors de la récente visite du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, à Gao, le gouverneur de la 7èmerégion administration a égrener, devant le chef du gouvernement,  quelques préoccupations des populations parmi lesquelles, la faible desserte en eau et en électricité.

Manifestations contre les coupures et le manque d’électricité (Archives)

Le directeur général de l’hôpital régional, Hangadoumbo Moulaye Touré, de Gao, Dr Youssouf Almoustapha Touré, soutient que la structure sanitaire est la première victime du délestage et cela dure depuis 15 mois.bSelon Dr Touré, l’hôpital régional dispose de quatre services qui fonctionnent uniquement avec l’électricité. Il s’agit du bloc de réanimation, du bloc opératoire, du service d’urgence et de l’imagerie.

Des groupes électrogènes de 180 Kva et 440 Kva tournent en permanence et dont la consommation en gasoil est estimée à 47 litres par heure. Pour le responsable de la structure sanitaire, il est évident que les charges inhérentes au fonctionnement de ces groupes constituent une source de préoccupation dans la mesure où les recettes  ne font pas le poids. Cette situation est, aussi, source d’insomnies pour Dr Touré qui avoue son impuissance à alléger la souffrance des patients en besoin de soins.

SUR-SOLLICITÉS – Si les patients continuent à souffrir du délestage, les vendeurs et les dépanneurs de groupes électrogènes se frottent les mains. A Gao, le bruit sourd d’un groupe électrogène en marche fait partie de l’ambiance sonore. À la moindre coupure d’électricité, les groupes électrogènes reprennent automatiquement le relais au niveau des marchés, des services publics ou dans certaines familles en déversant des tonnes de décibels.

Cette solution palliative a pour objet de faire fonctionner le climatiseur dans les boutiques et les appareils électroniques et informatiques dans les services publics ou les réfrigérateurs, les climatiseurs et autres appareils électroménagers dans les domiciles. Ce confort génère à son tour des opportunités d’affaires pour d’autres catégories d’acteurs comme les réparateurs qui font de leur mieux pour dépanner ces machines sollicitées au-delà de leur capacité de fonctionnement.

Français installé à Gao, Jacques Mauret est considéré comme l’un des premiers dépanneurs de groupes électrogènes ou portatifs de la Région. «Il y a de cela 40 ans, que j’ai appris ce métier à travers la réparation d’engins à deux roues puis de motopompes. Ces interventions sur ces machines m’ont conduit, petit à petit, vers la réparation de groupes électrogènes », explique-t-il.

« Mes premiers dépannages de groupes électrogènes ou groupes portatifs ont porté sur les marques française Bernard et russe Tomax et autres marques telles que Robin et Honda », se rappelle-t-il.

Selon M. Mauret, les groupes électrogènes de 7 à 16 Kva ne peuvent pas fonctionner 24 heures sur 24 sans avoir une panne, parce qu’ils ont besoin de repos pour se refroidir. Or, les propriétaires pensent que le groupe doit tourner 24 heures sur 24. Ces machines sont conçues juste pour pallier une panne de quelques heures. Il explique qu’un groupe portatif de 7 Kva qui démarre à 17 heures jusqu’à 22 h, aura besoin d’un temps d’arrêt pour son refroidissement.

CARBURANT DOUTEUX – En dehors du besoin de refroidissement, les pannes des groupes électrogènes sont dues soit à la mauvaise qualité du carburant soit au manque de pression ou encore de bobine.

Le dépanneur est beaucoup sollicité mais il a du mal à se faire payer par certains clients. L’astuce de Jacques Mauret pour les impayés est de se rattraper sur les prix des pièces de rechange. «Pour une panne, qui ne dépasse pas une journée de travail, je demande 5 000 à 10 000 Fcfa », dit-il.

« Comme vous pouvez le constater, dans mon atelier, il y a des groupes électrogènes disposés un peu partout. Certains sont là depuis deux mois et d’autres depuis dix ans et plus. Certains clients ne sont plus revenus à cause de manque d’argent et moi je n’ai plus de places pour les ranger. Même ma cour déborde de groupes électrogènes réparés mais que le temps a ranci en dégradant les couleurs », poursuit le dépanneur.

« Dans les années 1970, je gagnais bien dans le dépannage et la vente des pièces de rechange. Actuellement, le marché est saturé de réparateurs et de boutiques de vente des pièces de rechange», se plaint Mauret.

Zackaria Maïga est un autre jeune réparateur de groupes électrogènes qui évolue dans ce secteur depuis plus de dix ans. Il est chef d’atelier. «Je répare les petits groupes électrogènes d’essence de 7 à 16 Kva, mais je n’ai jamais dépanné les gros groupes électrogènes. La panne de la plupart des groupes que je reçois ici est due à la mauvaise qualité du carburant», révèle-t-il.

« Le carburant, qui se vend sur le marché de Gao, contient du Jet et cette qualité d’essence contient un produit très diluant », croit savoir le dépanneur. Souvent, ce sont des pannes dues à une faiblesse de la pression. Ses frais de dépannage varient selon la capacité de la machine. Un groupe électrogène de 5 Kva est réparé à 5 000 Fcfa, celui de 13 Kva à 15 000 Fcfa et 16 Kva à 2 .000 Fcfa.

« Dans la journée, je peux recevoir une quinzaine de groupes portatifs ou petits groupes électrogènes », confit notre interlocuteur. À n’en pas douter, Zackaria Maïga tire bien son épingle du jeu, car il « gagne bien sa vie ». Ses revenus lui ont permis de se marier, de construire une maison en dur et il gère une boutique de vente de pièces de rechanges de groupes électrogènes. Il possède même une voiture pour ses déplacements.

ORPAILLAGE, MARCHÉ LUCRATIF – Un peu plus loin de Zackaria, la quincaillerie de Mohamed Ould vend des groupes électrogènes de capacités 5 à 200 Kva. Selon lui, le marché évolue en dents de scie. Il lui arrive de passer une quinzaine de jours sans vendre un seul groupe électrogène. Mais, ce mois de Ramadan s’est révélé être une période faste où il lui est arrivé de vendre 5 groupes électrogènes de 5 Kva pour 675 000 Fcfa l’unité. Les groupes électrogènes de 180 Kva et 200 Kva. qui coûtent un peu chers, ne sont pas très sollicités, car une unité de ces machines se vend à près de 19 millions de Fcfa.

Abou Haïdara est gérant dans la boutique de son père qui importe ses groupes électrogènes du Nigéria. La boutique propose aussi des pièces de rechanges de ces machines. Un petit groupe électrogène de 2 Kva est cédé à 225 000 Fcfa.

En cette période de chaleur, Abou peut vendre 3 à 7 petits groupes par jour et ses clients potentiels sont les orpailleurs. Il lui arrive de satisfaire des commandes de particuliers pour les besoins domestiques mais, en général, il s’agit beaucoup plus de pièces de rechange

Tidiane Haïdara est l’heureux propriétaire d’un tout nouveau groupe électrogène qu’il a acheté chez Abou Haïdara. Il était tout à sa joie de mettre en marche sa machine pour alimenter son supermarché qui propose des denrées alimentaires nécessitant une chaine de froid ininterrompue.

Le délestage pendant ce mois de Ramadan lui a donné des sueurs froides et causé des pertes importantes. «Je viens d’ouvrir mon commerce et les produits frais au frigo sont régulièrement avariés avec les coupures intempestives d’électricité. J’ai été obligé d’acheter ce groupe électrogène de 3 Kva à 22 .000 Fcfa », explique-t-il .

« Cet équipement limitera les dégâts causés par les coupures d’électricité. Les avaries de produits alimentaires ne me hantent plus », assure-t-il, sourire en coin.

AT/MD (AMAP)

Le Conseil national de Transition approuve un prêt de 45 milliards de Fcfa pour apurer une partie de la dette d’Energie du Mali (EDM)

Après les débats, le seul texte à l’ordre du jour a été adopté par 138 voix pour, 1 contre et 1 abstention.

Bamako, 12 avr (AMAP)  Le Conseil national de Transition (CNT) a approuvé, mardi, un projet de loi relatif au remboursement partiel de la dette des fournisseurs stratégiques d’Energie du Mali (EDM), la société publique de fourniture d’électricité.

« Ce qui fait un montant de 242 milliards de Fcfa », a précisé le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, qui défendait l’accord de prêtdevantcette première séance plénière de la session ordinaire d’avril 2023.

Il a ajouté que la totalité de la dette d’EDM-SA, y compris celle fiscale et sociale, tourne autour de 600 milliards de Fcfa.

Le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau a précisé que les fournisseurs stratégiques sont ceux qui interviennent dans le processus de production de l’électricité, notamment les fournisseurs de carburant, les bailleurs, les concessionnaires.

Cet accord de prêt a été signé à Lomé, au Togo, le 30 mars 2023, entre le gouvernement et la Banque ouest africaine de développement (BOAD) pour le financement partiel du programme d’apurement de la dette des fournisseurs stratégiques d’EDM.

Le projet de loi, initié par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a été adopté par le Conseil des ministres le 5 avril dernier. Il était défendu par le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré représentant son collègue de l’Economie et des Finances.

Selon le rapport de la Commission des finances, de l’économie, du plan, de la promotion du secteur privé, des industries et des mines saisie pour l’étude au fond,  au Mali, la société EDM-SA assure l’essentiel de la distribution de l’énergie électrique.

Le renforcement du potentiel de cette société est donc indispensable dans la fourniture régulière d’électricité  malgré le niveau élevé de son  endettement. C’est dans ce cadre que le gouvernement a initié un programme d’apurement de la dette des fournisseurs stratégiques de cette société.

L’objectif principal de ce prêt est d’assurer la continuité de la fourniture d’électricité aux populations maliennes et de soutenir le développent économique et social du Mali.  Par cet accord de prêt, la BOAD consent au gouvernement, un montant de 45 milliards de Fcfa reparti en une tranche concessionnelle de 25 milliards de Fcfa et une tranche marchande de 20 milliards de Fcfa.

La tranche concessionnelle sera remboursée sur une période de 18 ans y compris un différé de 5 ans. Tandis que la tranche marchande sera remboursée sur une période de 12 ans y compris un différé de 3 ans.

Dans son rapport, la Commission des finances, de l’économie, du plan, de la promotion du secteur privé, des industries et des mines du CNT a recommandé de procéder à un audit externe des dettes d’EDM pour s’assurer de leur sincérité et régularité dès l’entrée en vigueur de l’accord de prêt, de veiller à la mise en œuvre rigoureuse des plans de développement concernant le sous-secteur de l’électricité, de promouvoir les énergies renouvelables et la réalisation des barrages hydro-électriques en vue de réduire la dépendance à l’énergie thermique.

Le ministre Lamine Seydou Traoré a expliqué qu’en 2020, EDM avait un résultat déficitaire qui avoisinait 80 milliards de Fcfa. C’était à peu près la même chose en 2021 et en 2022, ce résultat tournait autour de 75 milliards de Fcfa.

Il a rappelé que l’État est actionnaire unique et il lui revient de proposer des mesures pour assurer la continuité de l’exploitation. Lamine Seydou Traoré a précisé que c’est la marge commerciale de la société qui est déficitaire. Selon le ministre en charge de l’Énergie, le coût de production est largement supérieur au prix de vente.

C’est pourquoi, la société a forcément besoin d’un complément du prix de vente autrement dit, une subvention d’exploitation. Car celle qui lui est accordée actuellement est insuffisante. Le ministre Traoré, a expliqué ce prêt que l’État a contracté avec la BOAD va être rétrocédé à EDM.

Devant les membres du CNT, Lamine Seydou Traoré a dit que pour redresser cette société, la seule solution, en l’absence de pouvoir augmenter les tarifs de l’électricité, est de jouer sur le coût de production qui demande des investissements structurants. Il a reconnu que ce prêt n’est pas la solution car il va être rétrocédé à une société déficitaire.

DD/MD (AMAP) 

Énergie : Une première centrale électrique à gaz à Diatoula, près de Bamako

La cérémonie d’inauguration de cette centrale à gaz a eu le 9 mars dernier, à Diatoula, à l’usine Malian Cashew Corporation Sarl (MACC).

Bamako, 21 mar (AMAP) Genesis Energy, une société londonienne de production d’électricité, en collaboration avec l’usine Malian Cashew Corporation Sarl (MACC), a installé à Diatoula (près de Sénou) la première centrale de production d’électricité via le gaz.

D’une puissance de production de 80 MW, la centrale fournira à l’usine une énergie moins chère que celle produite par les générateurs au diesel et plus fiable que les panneaux photovoltaïques car plus constante. Cette énergie est, également, beaucoup moins polluante.

La cérémonie d’inauguration de cette centrale à gaz a eu le 9 mars dernier, à Diatoula, à l’usine Malian Cashew Corporation Sarl (MACC). Elle était présidée par le directeur général de l’Agence pour la promotion des exportations du Mali (Apex-Mali), Massoudou Cissé, en présence du représentant du directeur général de Genesie Energy, Akinwole Omboriowo, du représentant de Malian Cashew Corporation Sarl, Firoz Kapadia et beaucoup d’autres invités.

Selon le directeur régional de Genesis Energy, Henry Dubier, ce projet est une preuve de l’engagement de sa compagnie «à décarboniser l’Afrique en général et le Mali en particulier».

Et d’ajouter que l’électricité étant au cœur du développement, les pays doivent être en mesure d’en produire efficacement. «Par cette réalisation qui allie l’expertise de Malian Cashew, l’industrie et l’agriculture du Mali, le savoir-faire panafricain de Genesis, la technologie américaine des turbines Capstone, le gaz importé de la sous-région, nous avons le parfait exemple que la meilleure façon de progresser, c’est de travailler ensemble», a commenté Henry Dubier. Il a ajouté que c’est une meilleure manière de réitérer leur vision qui est d’éclairer l’Afrique, de développer des solutions énergétiques plus pratiques et en phase avec les besoins de notre continent.

Le représentant de Malian Cashew Corporation Sarl a soutenu que grâce à la nouvelle centrale électrique, cette usine est économe en énergie, rentable, brûle du gaz moins néfaste sur l’environnement contrairement au diesel. Cette centrale à gaz règle aussi les besoins énergétiques de l’usine. Et Firoz Kapadia de préciser : «Ces micro-turbines sont très efficaces contrairement aux moteurs diesel et peuvent également utiliser la chaleur générée pour produire plus d’électricités». «Grâce à cette technologie, nous sommes en mesure de réduire notre facture énergétique et, plus important encore, nous avons le confort nécessaire que notre usine ne subira aucune panne pendant la haute saison. Notre engagement envers le Mali et l’Afrique de l’Ouest nous a amenés à mettre en place une usine de transformation de noix de cajou de 15 tonnes par jour ici au Mali», a-t-il indiqué.

Malian Cashew Corporation Sarl a, aussi, mis en place une usine de traitement de la gomme arabique au Mali et agrandi cette usine pour traiter l’huile de sésame et l’huile d’arachide.

L’entreprise emploie actuellement plus de 350 personnes. Au cours des cinq prochaines années, la société prévoit des plans ambitieux pour soutenir la croissance de cette usine et soutenir le gouvernement du Mali dans sa tentative de moderniser ses infrastructures et de créer beaucoup plus d’emplois.

Le directeur général de l’Apex-Mali, Massoudou Cissé, a renouvelé l’engagement du Mali à accompagner les entreprises dans le cadre du développement. Selon M. Cissé, le gouvernement est résolument engagé dans un processus de transition énergétique depuis quelques temps « afin de soutenir l’énergie au bénéfice des citoyens. »

OD/MD (AMAP)

Salon des prospecteurs et entrepreneurs canadiens : Le Mali  est un « eldorado » pour les investisseurs miniers, dit le ministre en charge des Mines 

Bamako, 08 mar (AMAP) « Le Mali reste une destination sûre pour les investisseurs et les autorités mettent tout en œuvre pour la préservation des investissements », a déclaré le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, mardi, à Toronto, au Canada, selon une source officielle malienne.

Le ministre en charge des Mines, en marge du 91è salon de l’Association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs (PDAC 2023), qui se tiennent depuis dimanche dans la ville canadienne, a présenté les potentialités du Mali devant un public composé essentiellement d’investisseurs et d’hommes d’affaires, rapporte le service de communication du département des Mines, de l’Energie et de l’Eau.

Dans son exposé, en présence de l’ambassadeur du Mali à Ottawa, Mme Fatouma Meité, indique la même source, le ministre Traoré a rappelé que « le Mali est une vieille nation démocratique où est née la première Charte des droits de l’Homme la plus connue qu’est la charte de Kourankanfouga. »

Il a, aussi, évoqué la situation actuelle du pays « qui se caractérise par la volonté des autorités de mener des réformes indispensables au retour définitif de la stabilité et à l’amélioration des conditions de vie des populations. »

Parlant des ressources minières, outre l’or, Lamine Seydou Traoré a relevé que le Mali regorge de plusieurs autres en grande quantité. Il s’agit du lithium, un minerai critique, très recherché aujourd’hui pour la confection des batteries pour l’énergie solaire.

À cet effet, le ministre Traoré a annoncé que son pays « dispose de l’une des plus grandes mines de lithium en cours d’installation » dans la localité de Bougouni, dans le Sud du Mali et « dont la production va commencer très bientôt. »

« La vision de nos autorités, qui ont engagé des réformes dans le secteur, est de faire en sorte que l’État, les populations et les entreprises profitent de l’exploitation minière », a dit le ministre malien.

« Le code minier met un accent sur le contenu local afin de faire bénéficier davantage l’État et les populations des ressources minérales du pays »,a-t-il poursuivi.

« Déjà, l’or contribue beaucoup à l’économie de notre pays avec plus de 25% d’apport au budget national, 75% des recettes d’exportation et 10% du PIB », a signalé le ministre des Mines, de l’Energie et l’Eau.

En 2022, la production d’or a été de 72,2 tonnes dont 6 tonnes pour l’orpaillage artisanale. Cette tendance en augmentation devrait continuer en 2023, comme l’a témoigné la société B2GOLD dans sa présentation, au cours de l’événement.

Selon le ministre Seydou Lamine Traoré, « le Mali est et reste une terre d’accueil pour les investisseurs. » Il a ajouté que toutes les réformes menées ou en cours dans le secteur minier « ont pour objectif ultime de concilier les intérêts des bénéficiaires que sont l’État, les populations et les entreprises. »

Le ministre Traoré a, également, rappelé les efforts en cours et résultats obtenus dans le cadre de la sécurisation de l’ensemble du territoire. « Cela en mettant l’accent sur les zones minières qui restent non affectées par l’insécurité, contrairement à l’image que certains médias véhiculent. », a dit M. Traoré.

SS/MD (AMAP)

Le Mali participe au 91è salon de l’Association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs (Ministère en charge des Mines)

« Notre pays accorde de l’importance à cette rencontre qui permettra de promouvoir la destination Mali et rassurer les investisseurs  » selon le ministre en charge des Mines (c)

Bamako, 06 mar (AMAP) Le ministre malien des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, à la tête d’une forte délégation malienne, prend part au 91è salon de l’Association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs (PDAC 2023), ouvert, dimanche, à Toronto, au Canada, selon une source officielle,

M. Traoré participe à cette rencontre ainsi qu’une dizaine de sociétés et entreprises maliennes « pour présenter les potentialités du Mali et attirer les investisseurs vers notre pays », indique la cellule de communication du ministère en charge des Mines.

Lamine Seydou Traoré cité par la source, a rappelé « l’importance que notre pays accorde à cette rencontre qui permettra de promouvoir la destination Mali et rassurer les investisseurs, tout en expliquant les nouvelles orientations du secteur minier basées sur le développement du contenu local. »

Il s’agît de faire en sorte que « le Mali et les communautés profitent de l’exploitation minière sans porter préjudice à l’investissement des entreprises conformément à l’esprit du Code minier. »

Le PDAC, qui est « devenu international et surtout incontournable pour les décideurs et professionnels du secteur minier » réunit, cette année, « plus de 30.000 participants venant de 130 pays qui se retrouvent autour des questions portant sur le développement des opportunités commerciales et le développement communautaire dans le secteur minier», ajoute la même source.

Cet évènement est le plus grand rendez-vous international des décideurs et professionnels de l’exploration minière.

Au cours de la rencontre, annonce la même source, des distinctions seront décernées à des auteurs de l’industrie minière dans le monde pour leur apport au développement minier ou communautaire.

SS/MD (AMAP)

Sociétés minières : Vers une amélioration du cadre de collaboration avec les partenaires

Bamako, 17 fév (AMAP) Les sociétés minières organisent, depuis jeudi, a Bamako, la 3è édition de l’atelier de concertation et d’échanges pour l’amélioration du cadre de collaboration entre les mines et leurs partenaires dans l’industrie minière au Mali.

Il s’agit de créer un cadre d’échange pour une meilleure collaboration entre les mines et les services techniques de contrôle et de régulation des activités minières au Mali.

Selon le directeur général de Barrick Gold Mali, N’Golo Sanogo si cette 3ème édition, tout comme les précédentes, a porté sur le renforcement du cadre d’échanges d’expériences entre les sociétés minières et leurs partenaires dans l’exploitation minière au Mali, « l’introduction du contenu local permettra à l’issue des travaux d’avoir une plus grande visibilité sur les réalisations des sociétés minières en la matière. »

Le thème retenu pour cette rencontre de deux jours entre les acteurs du secteur vise à avoir une visibilité sur les projets et les réalisations des sociétés minières en matière de contenu local.

L’atelier est une initiative de Barrick Gold. La toute 1ère édition a eu lieu en 2019. Et au fil des ans, elle est acceptée et soutenue par des mines partenaires dont Fekola, Somisy.

N’Golo Sanogo a remercié direction de la mine de Fekola et celle de Syama pour leur accompagnement financier tant appréciable dans l’organisation de cet atelier.

Pour les participants, il a souhaité que cet atelier soit le lieu d’échanges fructueux sur ce thème qui reste d’actualité. Selon le patron de Barrick Gold Mali, les propositions ou autres recommandations constitueront des contributions significatives dans les débats sur la question.

Dans son discours d’ouverture le représentant du ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lassana Guindo, a souligné qu’il est « important que les sociétés minières intensifient les efforts dans les actions s’inscrivant dans le cadre de la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). »

«Nous avons encore besoin de plus d’efforts sincères dans la promotion du contenu local par une meilleure implication des sociétés minières dans les initiatives portées par l’État malien», a souligné M. Guindo. Selon lui, au-delà de la promotion du contenu local, « un enjeu majeur du secteur est la responsabilité dans la gestion environnementale et sociale. » « Il est fondamental que chaque entreprise veille à l’application des meilleurs standards en termes d’impact environnemental et social », a-t-il fait savoir.

Le représentant du ministre en charge des Mines a, par ailleurs, rappelé que le gouvernement de Transition « s’est engagé dans une nouvelle vision de développement dont un axe prioritaire est la mise en place des fondements pour l’accélération du développement économique du Mali dans le cadre d’une gouvernance rénovée. »

« Cette gouvernance améliorée, a dit Lassana Guindo, concerne aussi bien le secteur public que le secteur privé. » Selon lui, la contribution des sociétés minières à la réalisation de cette vision est le respect strict de la règlementation en vigueur mais, aussi, une approche beaucoup plus responsable dans la mise en œuvre des activités.

«Nous comptons donc sur l’engagement des sociétés minières, sur leur responsabilité, sur leur esprit d’entreprises citoyennes pour qu’elles puissent jouer valablement leur rôle dans cette nouvelle phase de développement du Mali», a confié Lassana Guindo.

Il a réitéré la ferme volonté du gouvernement, à travers le département des Mines, de respecter les engagements envers les investisseurs, dans le cadre de la politique d’amélioration du climat des affaires, notamment dans le secteur minier.

AG/MD (AMAP)

Le gouvernement du Mali exige le respect du prix de la bouteille de gaz (Communiqué)

Bamako, 22 dec (AMAP) Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, met en garde tout contrevenant et contre toute surenchère sur le prix de la bonbonne de gaz butane de 6 kg, indique un communiqué officiel de son departement publié mercredi.

« Certains revendeurs de la bonbonne de gaz butane de 6 kg appliquent un prix de vente supérieur au prix indicatif plafond fixé par Arrêté n°2022- 5729/MEF-SG du 07 décembre 2022 déterminant les valeurs en douane des produits pétroliers », a signalé le ministre de l’Industrie et du Commerce dans le communiqué.

Le ministre Mahmoud Ould Mohamed rappelle que, « conformément à la structure indicative de prix du gaz butane (annexée à l’arrêté susvisé), le prix du kilogramme de gaz butane est à 1 009 FCFA. « Par conséquent, le prix de recharge de la bombonne de 6 kg ne doit pas excéder 6 055 FCFA», selon la même source,

Et de prévenir que toute violation des dispositions de l’arrêté sera sanctionnée conformément à la réglementation en vigueur.

Le ministre de l’Industrie et du Commerce invite les populations à dénoncer les contrevenants en appelant aux numéros verts : 36 088 et 36 099 tous les jours ouvrables de 08 heures 30 à 16 heures 00.

SS/MD (AMAP)

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