Mali-BAD : Des mesures fortes pour améliorer la performance du portefeuille de projets et programmes

La ministre en charge des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, (en blanc) était présente

Bamako, 19 sept (AMAP)  La Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement malien ont évalué l’état de mise en œuvre des projets et programmes que l’institution régionale de développement finance au Mali, au cours de la revue de la performance du portefeuille.

La revue politique organisée, vendredi dernier, a été présidée par le ministre de l’économie et des Finances, Alousseini Sanou. Les sessions techniques avaient commencé le lundi 12 septembre dernier.

Le but étant d’apprécier ensemble (administration, société civile, secteur privé, collectivités et partenaires techniques et financiers) les avancées, de comprendre les raisons des blocages (s’il y en a) et de formuler des recommandations pertinentes visant à améliorer la qualité du portefeuille.

M. Sanou a noté avec satisfaction qu’à l’issue des travaux, «un diagnostic complet a permis d’identifier et d’analyser les contraintes et les difficultés majeures qui plombent la performance du portefeuille», Il a fait remarquer que le portefeuille connaît de nos jours, «un niveau avancé de détérioration de sa qualité, soit plus de 83% d’instruments inscrits au rouge ». « Autrement dit, des projets éligibles à l’annulation», a analysé le ministre.

Il s’agit, selon lui, d’un portefeuille vieillissant présentant un besoin d’assainissement. Cette situation est imputable aux conséquences de la pandémie de la Covid-19, à la crise sociopolitique que connait le pays, aux besoins de réformes pour accélérer les processus de passation des marchés et d’indemnisation des personnes.

Le mal et ses raisons sont connus, «nous devons agir vigoureusement et avec diligence pour faire reverdir la performance de notre portefeuille commun», a dit le directeur général adjoint Afrique de l’Ouest du Groupe de la BAD, Joseph Ribeiro. Pour ce faire, un Plan d’amélioration de la performance du portefeuille (PAPP) est conjointement élaboré et convenu entre les équipes du Mali et celle de la Banque. Il consiste en des mesures immédiates, à court et moyen terme.

Dans un premier temps, les projets seront exécutés dans les délais impartis en évitant de nombreuses prorogations. Ce qui permet d’atteindre rapidement leurs objectifs de développement, de soutenir la croissance économique et améliorer les conditions de vie des populations.

En second lieu, le portefeuille sera assaini. Restructuré et alloué, il permettra de mieux recycler le stock de ressources rares dormantes vers des priorités urgentes du pays ainsi que des activités actuelles des projets qui demeurent pertinentes.

Cela contribuera à l’efficacité dans l’action gouvernementale et à sa proactivité à mieux répondre aux besoins légitimes des populations. Rendu performant, le portefeuille contribuera en dernier ressort au renforcement de la capacité d’absorption des ressources allouées par le pays ainsi que sa capacité à mobiliser plus rapidement des ressources nouvelles, non seulement au niveau du Groupe de la Banque mais également auprès d’autres bailleurs.

Le président du Conseil national de la société civile du Mali (CNSM), Boureima Allaye Touré 

Ces propositions n’ont visiblement pas intégré les aspirations de tous les acteurs. Le secteur privé et la société civile ont insisté sur la nécessité de prioriser la production d’énergie solaire au détriment du transport d’énergie à partir des pays voisins. Mais surtout d’investir dans des actions de lutte contre les effets du changement climatique. «L’initiative ne prend malheureusement pas en compte la production d’énergie qui est primordial pour le développement de toute nation», note Cheick Hamala Simpara, membre du secteur privé malien, déplorant que ce soit seulement le volet transport d’électricité entre les différents pays d’Afrique de l’Ouest qui soit préconisé.

Ce qui est, selon lui, « insensé au regard du potentiel malien en source d’énergie ». «Avec 3 000 heures d’ensoleillement annuellement, une intensité et une durée d’ensoleillement constante, permettent à notre pays de produire de l’électricité solaire de très bonne qualité et à moindre coût pour booster l’économie en tirant vers le haut les autres secteurs d’activité», a ajouté Cheick Hamala Simpara.

Le président du Conseil national de la société civile du Mali a fustigé la lourdeur administrative qui affecte la performance de la Banque et les citoyens. «Le besoin est clairement là, il est incompréhensible que la Banque et l’Etat traîne les pas. Ce sont les populations qui payent le prix de cette lenteur», a commenté Boureima Allaye Touré. Et d’interpeller : «Pour un pays désertique comme le Mali, la Banque ne réserve que 2% de son portefeuille au changement climatique. »

La revue politique est assimilable à l’instance de validation ou de rectification des résultats des travaux d’évaluations techniques. «Cette présente revue constitue l’occasion pour nous de nous assurer que notre partenariat avec la BAD s’exécute conformément aux orientations globales et sectorielles stratégiques du Mali et au contenu du Document de stratégie pays (DSP) de la Banque au Mali en vue de répondre aux besoins réels et vitaux de la population», a rappelé le ministre de l’Économie et des Finances.

A ce titre, elle a permis « d’examiner l’état d’exécution des opérations de la Banque en cours au Mali avec les Unités de gestion de projets, notamment la gestion fiduciaire et environnementale », a corroboré Joseph Ribeiro.

Le portefeuille actif du secteur public de la BAD au Mali compte, à la date du 31 août 2022, vingt projets pour un montant total approuvé de 458,484 millions d’Unités de compte (UC), environ 391,37 milliards de Fcfa.

Le total des décaissements effectués sur les montants engagés est estimé à 175,236 millions d’UC, environ 149,59 milliards de Fcfa. Le taux moyen de décaissement est évalué à 38,22% pour un âge moyen du portefeuille de plus de 5 ans. Il couvre les secteurs du transport routier (représentant 39% du portefeuille), l’agriculture (19%), l’énergie (13%), l’eau et assainissement (11%) et la gouvernance (6%). Le secteur privé (finance et industrie) représente 7% de l’enveloppe du portefeuille et les autres secteurs (changement climatique et développement social) 5%.

La BAD a commencé ses opérations au Mali en 1975. Les activités qu’elle finance sont cohérentes avec sa stratégie décennale 2013-2022 et ses cinq grandes priorités appelé «High 5» : éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie des Africains.

OS/MD (AMAP)

Zone UEMOA : Le taux directeur de la BCEAO passe de 2,25% à 2,50% (Communiqué)

Cette décision de la BCEAO vise à contenir l’inflation dans notre espace monétaire. 

Bamako, 16 sept (AMAP) Le taux directeur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), augmente de de 0,25%, passant de 2,25% à 2,50%, à compter de ce vendredi, 16 septembre 2022, a décidé son Comité de politique monétaire (CPM)

Selon un communiqué rendu public, mercredi, par le président de la BCEAO, Jean-Claude Kassi Brou, cette augmentation s’inscrit dans le cadre des efforts pour contenir l’impact de la fièvre actuelle des prix des produits sur, notamment, les ménages et les entreprises, agents économiques déjà affectés par les effets pervers de la Covid-19.

La hausse attendue du taux sur la base duquel la BCEAO prête de l’argent aux banques commerciales et qui oblige celles-ci à vendre l’argent plus cher à leur clientèle pourrait, ne peut être suffisante, au regard du niveau actuel de l’inflation établie à 8,1% ,au mois de juillet dernier.

Lorsque la BCEAO augmente son taux directeur, les banques commerciales répercutent à la clientèle (ménages et entreprises) pour préserver leur marge, en augmentant le prix de vente de l’argent (prêts notamment). Ces derniers, par effet d’entraînement, se voient obligés de réduire leur consommation pour préserver leur porte-monnaie. La demande en produits baisse. Et, conformément, à la loi du marché, les prix se stabilisent ou baissent lorsque l’offre des produits est égale ou supérieure à la demande.

Statutairement, la mission principale de la BCEAO est de lutter contre l’inflation. Cette décision fait suite à la première hausse des taux intervenue en juin. Elle vise à ramener, progressivement, le taux d’inflation (hausse des prix) dans l’intervalle cible de la Banque centrale (1% à 3%) sur le moyen terme, confirme le communiqué.

La hausse des prix est consécutive, essentiellement, à la baisse de la production vivrière durant la campagne agricole 2021-2022, aux difficultés d’approvisionnement de plusieurs marchés du fait de l’insécurité dans certaines zones, à l’augmentation des cours des produits énergétiques et des produits alimentaires importés.

Ainsi, les prix ont progressé de 7,0% au deuxième trimestre 2022, après 6,4% au premier trimestre 2022. En juillet 2022, le taux d’inflation a atteint 8,1%. Les prix  devraient baisser à partir du dernier trimestre, «avec l’arrivée des premières récoltes de la campagne vivrière 2022-2023 qui s’annoncent meilleures que la précédente», prédit la BCEAO.

TAUX SOUS-ESTIMÉ – Ce relèvement du taux directeur de la BCEAO était devenu inévitable, une nouvelle fois. Et ce pour, au moins, deux raisons principales, tranchent des économistes. La première a trait au taux d’inflation dans la zone Union monétaire ouest-africaine (UMOA) qui est en moyenne de 8%.

Au regard des réalités observées sur les marchés, beaucoup d’analystes estiment que ce taux est largement sous-estimé. En cause, « la fiabilité des données collectées et la complétude des indicateurs de mesure», soutiennent-il.

La seconde raison est que la Banque centrale européenne (BCE), qui gère la monnaie ancre des francs CFA (XOF et XAF), a relevé de 0,75 ses taux directeurs et, ce à partir du 14 septembre 2022. C’est la plus forte hausse dans l’histoire de l’institution en deux décennies d’existence.

La mesure paraît tout de même insuffisante pour contrer les pressions inflationnistes observées dans tous les pays de la zone Union monétaire ouest-africaine (UMOA), selon des analystes. Ceux-ci invitent à s’attendre à un nouveau tour de vis pour décembre 2022. Option que l’institution communautaire semble déjà intégrée. «Au cours des mois à venir, le Comité de politique monétaire de la BCEAO prendra, si nécessaire, les mesures idoines pour assurer la stabilité monétaire», annonce-t-elle dans son communiqué.

CMT/MD (AMAP)

 

Baisse du PIB au Mali, selon les Perspectives économiques en Afrique 2022 de la BAD 

Les perpectives économiques en Afrique 2022 ont été publiées mercredi, en marge des Assemblées annuelles de la BAD à Accra, au Ghana

Envoyée spéciale 

Aminata D. SISSOKO

Accra, 26 mai (AMAP) Au Mali, « la croissance du PIB devrait tomber à 2,1 % en 2022 en raison des effets des sanctions de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), associés à l’impact du conflit russo-ukrainien, qui réduiraient la demande de services et d’équipements intérieurs de 4,2 % (3,4 % contre 4,5 % en 2021) », annonce le rapport sur les Perspectives économiques africaines 2022 de la Banque africaine de développement (BAD).

Le document de 206 pages, qui porte sur comment : « Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique juste en Afrique », a été publié, mercredi, en marge des Assemblées annuelles de la BAD qui se tiennent depuis le 23 mai 2023 à Accra, dans la capitale ghanéenne.

Au cours de la cérémonie organisée pour l’occasion, au Centre international de conférences d’Accra, en présence du président du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina, et de nombreux invités, l’économiste en chef par intérim et vice-président chargé de la Gouvernance économique et de la Gestion des connaissances du Groupe de la BAD, Kevin Chika Urama, a présenté des points saillants du document.

 

Le rapport sur les « Perspectives économiques en Afrique 2022 » est structuré en trois parties : la performance et perspectives économiques de l’Afrique ; la résilience climatique énergétique et transition énergétique juste en Afrique ; le financement de la résilience climatique et une transition énergétique juste en Afrique : stratégies et instruments.

Il propose, également, une série de recommandations politiques pour mieux reconstruire et engendrer des économies résilientes en Afrique. Parmi lesquelles, l’accélération de la vaccination contre le Covid-19 et un soutien fort aux industries pharmaceutiques nationales, la réduction de la dépendance à l’égard des sources alimentaires uniques et la révision des cadres de la dette mondiale.

En ce qui concerne le Mali, le rapport brosse les Développements macroéconomiques et financiers récents. Il se penche également que sur les questions relatives au changement climatique et options politiques. En plus des perspectives et des risques.  

Il ressort qu’en l’absence des sanctions économiques en 2021 après le coup d’État de mai de la même année, le Mali  a connu une reprise économique avec une croissance de 3,2% après une contraction de 1,2% en 2020, causée par le Covid-19 et un précédent coup d’État en août 2020. Le déficit budgétaire s’est amélioré pour atteindre 4,7 % du PIB en 2021. 

En terme de perspectives et de risques, il ressort du document que la croissance devrait rebondir à 5,4 % en 2023, soutenue par la reprise de la production de coton (25,5 %), de céréales (5,5 %) et d’or (5,6 %), associée à des prix mondiaux favorables. Une forte reprise dans le secteur industriel (6,1 % contre 2,3 % en 2022) et les services (5,5 %) et une augmentation de la demande intérieure de 5,5 % soutiendront également la bonne performance économique en 2023.

L’inflation devrait fortement augmenter à 7,8% en 2022 en raison de l’embargo et du conflit russo-ukrainien mais devrait baisser à 3,1% en 2023, parallèlement à l’augmentation de la production céréalière, à la baisse des prix des produits pétroliers, à la baisse de la base taxable de 50% sur les produits alimentaires importés et à la fixation de prix maximums. 

À partir de 2023, souligne le document, la dette intérieure devrait dépasser la dette extérieure, ce qui suscite des inquiétudes quant à la viabilité et à un effet d’éviction potentiel sur l’accès des entreprises au crédit. L’embargo imposé au pays, l’instabilité politique, la dégradation de la sécurité, le conflit Russie-Ukraine et les poussées de pandémie constituent des risques majeurs pour les perspectives.

Le rapport rappelle que le Mali est le huitième pays le plus sensible aux risques climatiques. Il suggère alors que les options de politique publique devraient, d’abord, être axées sur le renforcement de la résilience climatique via une gestion optimale de l’eau et des aménagements hydro-agricoles.

Le Mali devrait modifier son programme d’investissement public pour donner la priorité aux énergies renouvelables afin d’assurer la transition vers une croissance énergétique verte d’ici 2023, conformément à l’initiative Desert to Power de la Banque africaine de développement. Il devrait également augmenter son financement pour la protection de l’environnement qui ne représentait que 1,9 % du budget en 2021.

Sur le plan régional,  il ressort du document que le Produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique s’est fortement redressé l’année dernière, mais les effets persistants de la pandémie de Covid-19, l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la guerre qui s’en est suivie pourraient poser des problèmes considérables à moyen terme. Le PIB de l’Afrique a connu une croissance estimée à 6,9 % en 2021.

Les Perspectives économiques en Afrique indiquent, clairement, que « la pandémie et la guerre entre la Russie et l’Ukraine pourraient laisser une impression durable pendant plusieurs années, voire jusqu’à une décennie. Pendant ce temps, environ 30 millions de personnes en Afrique ont basculé dans l’extrême pauvreté en 2021 et environ 22 millions d’emplois ont été perdus la même année à cause de la pandémie ».

Et cette tendance devrait se poursuivre au cours du second semestre de 2022 et en 2023. Les perturbations économiques découlant de la guerre entre la Russie et l’Ukraine pourraient plonger 1,8 million de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté sur le continent africain en 2022. Ce nombre pourrait encore augmenter de 2,1 millions en 2023.

ADS/MD (AMAP) 

Semaine des marques : Six entreprises primées 

Bamako, 21 mar (AMAP) Six marques ont été primées et quinze marques sur soixante-quinze, en compétition, ont su se démarquer dans les cinq différentes catégories, à la première édition de la Semaine des marques qui a pris fin samedi, dans l’après-midi.

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, a présidé la cérémonie de clôture de cet événement lancé lundi dernier au Centre international de Conférences de Bamako (CICB).

Ikalook a remporté le prix de meilleure marque féminine. Si la meilleure marque à l’international est revenue à «Thé Achoura », Fofy Industries s’est vu adjuger le prix de la meilleure marque de produit.

La catégorie meilleure marque de service a été remportée par l’Université ISPRIC et la catégorie marque préférée du public, par la société Diago. 

Une catégorie spéciale, la meilleure marque de jeune entreprise, a été ajoutée sur recommandation du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. 

Ainsi, parmi 20 jeunes entreprises nominées, c’est Diakité Robotic qui a remporté ce prix en plus d’un chèque de 2.085.000 Fcfa.

Diakité Robotic est une société de mécatronique qui est la combinaison systémique et synergique de la mécanique, de l’électronique, de l’automatisme industrielle, le contrôle et l’informatique. Il opère dans le domaine de l’industrie, de la santé, de la sécurité et des biens de consommation.

Son directeur général a estimé qu’une telle initiative doit être régulière afin de donner la possibilité à d’autres sociétés et marques de se démarquer. «Mais aussi inspirer la jeunesse pour qu’ensemble nous puissions se donner la main pour bâtir un Mali nouveau, un Mali comme nous l’avons toujours souhaité», a insisté Abdoulaye Diakité. 

Quant au directeur général de Fofy Industries, lauréat de la meilleure marque de produit, il exhorte la jeunesse à plus d’abnégation, au travail bien fait, à s’inventer et mettre des produits de qualité sur le marché. «Tous les efforts payent», a soutenu Thierno Bah.

« Ces distinctions honorent le Mali dans son ensemble et particulièrement le secteur privé malien qui se distingue par son dynamisme et sa résilience malgré le contexte économique et géopolitique difficile », s’est réjoui le ministre du Commerce et de l’Industrie. Dans le but de soutenir les entreprises maliennes, Mahmoud Ould Mohamed a assuré de la «mise en place, dès le mois de mai, d’un accompagnement technique du Centre malien de la propriété industrielle (CEMAPI), à travers un audit de propriété industrielle des lauréats de la compétition». Ce qui permettra, selon lui, « d’identifier le potentiel en propriété industrielle au sein de ces entreprises afin de proposer des stratégies de protection et de gestion optimale des actifs de propriété industrielle ». 

Le thème choisi pour cette édition initiale était : «Une marque compétitive, un outil de conquête de marché». L’objectif de cette initiative était de mettre en exergue le rôle de la marque comme actif stratégique dans la stratégie commerciale de l’entreprise, d’inciter les opérateurs économiques à prendre conscience de l’importance de la protection de leur marque pour sécuriser leur investissement, d’accroitre les dépôts de demande de titre de propriété industrielle, de créer un espace d’échange et de partenariat entre les acteurs de l’économie au Mali et de prendre en compétition les entreprises malienne possédant une marque. 

Les ministres en charge de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué, des Transports et des infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko ont pris part à la rencontre. C’était en présence du 6ème vice-président du Conseil national de Transition, Hamidou Traoré et du président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), Youssouf Bathily.

OS/MD (AMAP)

Le Forum maroco-malien des diasporas plaide pour  des investissements productifs 

Bamako, 21 mar (AMAP) Les participants au Forum maroco-malien pour la mobilisation des compétences et l’investissement productif de la diaspora ont formulé une série de recommandations invitant notamment à une mobilisation des ressources additionnelles pour la prise en charge de l’ensemble des porteurs de projets de la diaspora, 

Ouvert le jeudi le 17 mars au Centre international de conférences de Bamako CICB, les rideaux sont tombés, samedi, sur cette rencontre qui a, aussi, recommandé  la signature d’une Convention d’établissement entre le Mali et le Maroc et à l’opérationnalisation de l’émission des diasporas bonds dans le cadre du Fonds d’appui à l’investissement productif (FAIP).

Organisé dans le cadre du «Projet de coopération sud-sud», ce forum participe de la mise en œuvre de la politique nationale de migration (PONAM), portée et pilotée par le ministère des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine.

La ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, qui a présidé la clôture du forum, s’est réjouie du fait que la rencontre a pu démontrer comment la diaspora peut réellement contribuer au développement de notre pays dans sa diversité.

Pour la cheffe du département en charge des Transports, assurant l’intérim de son collègue en charge des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine, l’un des temps forts du forum a été la présentation du Fonds d’appui à l’investissement productif.

À ce propos, elle a noté que l’opérationnalisation de cet outil pour accroire l’investissement productif exige un engagement de toutes les parties prenantes, particulièrement le gouvernement. C’est pourquoi, elle a rassuré «l’ensemble des acteurs concernés de l’adhésion de l’Etat à ce mécanisme d’accompagnement et (qui) jouera toute sa partition pour l’opérationnalisation de cet instrument». Mme Dembélé a, également, invité les institutions financières, les acteurs du secteur privé et les Maliens établis à l’extérieur à s’inscrire dans cette dynamique.

L’ambassadeur de l’Union européenne (UE), Bart Ouvry, a expliqué que « le Projet de coopération sud-sud est une initiative qui stimule les échanges de bonnes pratiques sur l’accueil et le retour des personnes de la diaspora, afin de créer une synergie entre les pays du Sud, voisins directs du continent européen ». 

Le diplomate européen a réaffirmé l’engagement de l’UE à soutenir les autorités dans la gouvernance des migrations et l’appui à la diaspora.

L’ambassadeur du Maroc, Driss Isbayene, qui n’a pas caché sa satisfaction, a relevé que les trois jours de travaux ont permis de rassembler ses compatriotes, les Maliens et leurs amis « autour du développement d’une relation de confiance entre les diasporas des deux pays et leurs gouvernants ». En plus, la rencontre a renforcé «la participation de ces diasporas au développement de nos pays respectifs », selon Driss Isbayene qui a annoncé l’organisation du prochain forum au Maroc.

AT/MD (AMAP)

Quelque 75 concurrents en compétition à la Semaine des marques au Mali  

La Semaine des marques vise à valoriser et à donner une meilleure visibilité aux marques nationales

Fatoumata M. SIDIBÉ 

Bamako, 15 mar (AMAP) Soixante-quinze  marques sont en compétition pour divers prix, lors de la première édition de la Semaine des marques qui se tient, au Centre international de conférences de Bamako (CICB), depuis lundi jusqu’au samedi 19 mars 2022. 

«Nous avons commencé par la sélection des candidats par catégorie de marque préférée du public. Cette sélection, qui a été présentée au public depuis le 8 mars dernier, continuera jusqu’au 18 du même mois», a annoncé le président du jury, Arouna Kanté.

Les marques ont été répertoriées sur la base des fiches de représentation électronique mises à disposition par le Centre malien de promotion de la propriété industrielle (CEMAPI), a révélé M. Kanté.

La Semaine des marques vise à valoriser et à donner une meilleure visibilité aux marques nationales, prévenir contre les risques et dangers de la contrefaçon. Ainsi, pour inciter les entreprises à protéger leurs marques au CEMAPI, les organisateurs ont mis en compétition les marques nationales protégées, établies, exploitées et celles exerçant une activité économique ou sociale régulière. 

Les prix en compétition sont, entre autres, le Prix de la marque préférée du public, de la meilleure marque de produit, le Prix de la meilleure marque de service, le Prix de la meilleure marque à l’international, le Prix de la meilleure marque féminine et le Prix de la meilleure marque du plus jeune entrepreneur. 

Le president du jury a expliqué que le choix revient aux consommateurs qui peuvent voter, par SMS ou en appelant les numéros : 71 52 30 30/61 52 30 30 et 52 52 31 31 pour leurs marques préférées. 

Ces marques nominées ont été présentées au public. Il s’agit, pour la catégorie «Meilleure marque du produit», de Fofy, Sapec, Diago. La catégorie «Meilleure marque de service» met en compétition Sama Money, Ispric, Imafer.

Quant à la catégorie «Meilleure marque à l’international», elle concerne la société Bara Musso, Thé Achoura, l’hôtel Azalai. 

Faso Kaba, I ka look sont nominées pour la catégorie «Meilleure marque féminine» et Waati, Diakité robotique pour «la  marque du jeune entrepreneur». 

«Ces activités initiées par les organisateurs de la Semaine permettront « de faire la promotion de nos produits », a commenté la responsable marketing et communication de Sapec. « Remporter par exemple ce prix donnera une grande visibilité à notre marque qui existe depuis 2003 », a ajouté Ramatoulaye Berthé. «Notre objectif est d’avoir le trophée de la meilleure marque de produit», a-t-elle dit. 

Ewaati est une startup spécialisée dans le domaine de l’intelligence artificielle et de la  robotique. Pour ses responsables, c’est pour promouvoir leurs produits et services qu’ils ont participé à cette Semaine des marques. «Nous avons des produits et services comme e-school, e-security e-marketing, e-care, e-face», ont-ils expliqué.

Responsable marketing de Sahel infusion qui existe depuis 2013, Aissata Cissé se dit heureuse de compter parmi les nominées et espère que son entreprise sera retenue pour cette première édition. 

Quant à la chargée de communication de la société Bara Musso, elle souhaite que cette activité soit encouragée et soutenue. «La Semaine des marques nous a montré qu’on est parmi les grandes entreprises et qu’on est considéré», se réjouit Fatou Sidibé, rappelant que Bara Musso existe depuis 2008.

FMS/MD (AMAP)

Plus de 14 000 entreprises voient le jour au Mali, chaque année (Le Premier ministre)

Pour le chef du gouvernement, la propriété intellectuelle est un outil précieux pour le développement économique du pays 

Bamako, 15 mar (AMAP) Chaque année, plus de 14 000 entreprises voient le jour au Mali où 1 055 marques déposées ont été enregistrées, de 2016 à 2022, a-t-on appris, lundi, de source officielle, à l’ouverture de la Semaine des marques.

 « Ces chiffres placent le Mali dans le Top 5 des gros déposants de l’Organisation africaine de la propriété industrielle (OAPI) », a souligné le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, qui a présidé cette cérémonie, au Centre international de Conférences de Bamako (CICB).

La Semaine des marques, qui se déroulera jusqu’au 19 mars, est organisée par le Centre malien de promotion de la propriété industrielle (CEMAPI) et son partenaire Spirit, avec comme thème : «Une marque compétitive : un outil de conquête de marchés». 

La rencontre mettra en compétition les marques nationales protégées, établies et exploitées et celles exerçant une activité économique ou sociale régulière.

Les prix en compétition sont, entre autres, «la marque préférée du public», «la meilleure marque de produit», «la meilleure marque de service», «la meilleure marque à l’international», «la meilleure marque féminine», «la meilleure marque du plus jeune entrepreneur».

Pour cette grande première, il y aura une série d’activités, notamment des panels qui permettront aux participants et aux visiteurs de mieux appréhender la question de la marque, comprendre son utilité et savoir comment la protéger. Des conférences sur la contrefaçon et ses méfaits et des ateliers de formation à l’intention des jeunes et des femmes entrepreneurs et de la société civile sont, aussi, au menu de cette Semaine des marques.

Il y aura également des émissions télévisées comme «Grin de midi», des caravanes sur les deux rives du fleuve Djoliba (Niger) avec les produits et les sponsors de l’événement, une journée porte ouverte au CEMAPI, des animations et des jeux concours.

Pour le chef du gouvernement, cette manifestation économique offre l’occasion de célébrer et magnifier le secteur privé malien qui se distingue, aujourd’hui, « par son dynamisme, sa résilience, son sens patriotique et son engagement de tout instant malgré le contexte économique et géopolitique particulièrement difficile ».

Choguel Kokalla Maïga a indiqué qu’avec la mondialisation, la concurrence constitue une menace pour les entreprises qui ne sont pas préparées. D’où la nécessité pour elles de faire recours à la propriété industrielle. « En effet, a ajouté le Premier ministre, la propriété industrielle constitue un outil précieux pour le développement économique de notre pays et pour satisfaire aux impératifs du développement ». 

Il convient, pour ce faire, d’innover et de créer pour permettre d’améliorer constamment la qualité de vie de nos populations à travers la production et la commercialisation de nos biens de services. 

Selon le chef du gouvernement, derrière ces biens de services de consommation, il y a une identité, une marque qui permet de créer et de renforcer les liens entre les entreprises et les consommateurs.

Pour le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, cette Semaine des marques servira donc à donner une meilleure visibilité et à sensibiliser les opérateurs économiques sur l’importance de la marque dans leur stratégie commerciale.

Mahmoud Ould Mohamed a précisé que la marque, comme tout autre signe distinctif, est un enjeu incontournable et essentiel en termes de communication d’entreprise. 

Elle apporte notoriété et confère à l’entreprise une image positive lui permettant de créer un lien fort avec les consommateurs.

La marque a une valeur ajoutée et est un véritable capital pour les entreprises. Il s’agit, a poursuivi le ministre de l’Industrie et du Commerce, « de faire valoir la marque malienne qui fait face à une lourde concurrence sous régionale et internationale ». 

De son côté, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Youssouf Bathily, a indiqué que la Semaine des marques vise à inciter les opérateurs économiques à prendre conscience de l’importance de leurs marques, « afin de sécuriser leurs investissements ». 

M. Bathily a invité les opérateurs et les promoteurs de marques à engager, au niveau du CEMAPI, les démarches nécessaires en vue de la protection de leurs marques contre les contrefaçons et la piraterie.

AMK/MD (AMAP)

…Pas de panique au niveau des banques

Bamako, 11 janv (AMAP) Les chefs d’Etat de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont pris des sanctions contre le Mali, dont le gel des avoirs maliens au sein de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la fermeture des frontières entre le Mali et les États membres de l’organisation, la suspension des transactions avec Bamako, à l’exception des produits médicaux et des produits de première nécessité. Lire la suite sur : http://lessor.ml

DC (AMAP)

Impôts, droits et taxes : Le télépaiement en marche

Les opérations se feront en toute transparence avec une traçabilité totale sans contrainte de déplacement aux guichets

Par Amadou GUÉGUÉRÉ

Bamako, 07 déc (AMAP) Le télépaiement des impôts, droits et taxes deviendra désormais une réalité après le lancement des opérations, lundi, par le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, dans les locaux de la direction générale des impôts.

Le ministre de l’Économie et des Finances, Alousseni Sanou a souligné que le télépaiement des impôts, droits et taxes « vise non seulement la simplification des opérations de paiement mais également la sécurisation des recettes de l’État par le virement direct des fonds collectés dans le compte unique du Trésor ».

Pour M. Sanou, il est important que la plateforme soit flexible pour favoriser, plus tard, l’extension de la domiciliation du compte télépaiement à d’autres banques.

Le directeur général des impôts, Mathias Konaté, a ajouté que le mode opératoire prévoit un compte dédié aux recettes, ouvert au nom du Receveur général du District. Compte dans lequel les recettes des impôts, droits et taxes collectées par voie électronique, vont être virés », a expliqué directeur général des impôts,. Le but, selon lui, est de prévenir les incidents éventuels liés au paiement électronique avant la constitution de la trésorerie de l’État.

«Le paiement des impôts, droits et taxes par voie électronique est une nouvelle procédure dans notre dispositif de collecte des impôts. À cet effet, pour un départ, ce compte de recettes sera domicilié dans une seule banque pour nous permettre de suivre adéquatement la mise à disposition régulière de la trésorerie de l’État », a encore dit M. Konaté.

« À l’issue d’un processus de sélection par manifestation d’intérêt, la Banque malienne de solidarité (BMS SA) a été choisie pour assurer la domiciliation de ce compte», a-t-il expliqué.

Plusieurs personnes sont impliquées dans le processus notamment les membres du groupe de travail télépaiement des impôts. Le Canada, partenaire historique du Mali, accompagne le processus de modernisation des services fiscaux à travers le Projet d’appui à la mobilisation des recettes intérieures (PAMORI)

Ce lancement pour une modernisation de l’administration malienne, notamment des services des impôts, a été marqué par la signature de deux conventions entre le directeur général des impôts, le directeur national du Trésor et de la comptabilité publique et les banques de la place.

.L’engagement des parties impliquées dans la gestion des paiements des impôts, droits et taxes par voie électronique (banques, impôts et trésor) est un impératif pour le démarrage des télépaiements avec la solution déjà disponible. Cela s’est traduit par la signature de la Convention d’utilisation de la plateforme entre l’administration (Impôts et trésor) et chacune des banques implantées au Mali et la Convention de gestion ou compte télépaiement entre l’administration (Trésor et impôts) et la Banque malienne de solidarité (BMS-SA).

Cette opération confère à l’administration le privilège juridique d’assurer la configuration et le paramétrage du système. L’opérationnalisation de ce mécanisme requiert une plateforme qui permet un échange, hautement sécurisé, des données entre les différentes parties prenantes impliquées dans le processus de collecte et de comptabilisation des recettes.

Suite logique des télé-déclarations commencées en 2019, l’introduction des télépaiements dans le processus de collecte des impôts vise trois objectifs fondamentaux. Il s’agit de la simplification des procédures de paiement des impôts pour permettre aux contribuables de payer leurs impôts, droits et taxes, sans être obligés de se déplacer physiquement vers les guichets, la sécurisation des recettes de l’État par un paiement dématérialisé et la disponibilité de la trésorerie de l’État pour faire face aux dépenses publiques en temps et en heures.

Pour cela, le Groupe de travail a élaboré des documents pour encadrer le fonctionnement optimal du mode opératoire des télépaiements retenu. Il s’agit de l’Autorisation de prélèvement permanent, émanant du client de la banque, la convention d’utilisation de la plateforme, pour régir les rapports entre les parties prenantes et la convention de gestion du compte télépaiement. Cela, pour le respect des règles de fonctionnement des télépaiements.

« Cette œuvre de modernisation permettra aux contribuables d’effectuer désormais leur déclaration et s’acquitter de leurs obligations (impôts, droit et taxes) en toute sécurité, célérité et fiabilité », a fait noter le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF), Moustapha Adrien Sarr. « Les opérations se feront en toute transparence avec une traçabilité totale sans contrainte de déplacement aux guichets, a salué M. Sarr.

AG (AMAP)

 

 

Soutien réaffirmé de la Banque mondiale (Vice président Ousmane Diagana)

Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale

Envoyé spécial

M. SIDIBÉ

 Nouakchott, 05 déc (AMAP) Le Premier ministre, en marge de sa visite à Nouakchott, a reçu en audience, dimanche matin, à la villa des hôtes, une délégation du Groupe de la Banque mondiale conduite par le vice-président de l’institution pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Ousmane Diagana.

À sa sortie d’audience, M. Diagana a rappelé que le Mali, qui est en crise, enregistre beaucoup d’écoles fermées et des populations déplacées. «Nous avons aussi échangé autour de cela pour créer les conditions de réformes et d’investissements propices pour la réouverture des écoles», a assuré Ousmane Diagana. L’éducation est une priorité pour la Banque mondiale.

Au centre des stratégies et des interventions de l’institution au Mali, « il y a toujours la mobilisation des ressources et l’accompagnement technique pour que l’éducation soit véritablement le socle sur lequel le développement doit s’asseoir ».

MS (AMAP)

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