Le ministère en charge de la Sécurité rassure par rapport aux rumeurs sur le passeport AES (Communiqué)

Bamako, 16 fév (AMAP) Le ministère malien de la Sécurité et de la Protection civile a déclaré dimanche qu’« à ce jour, il n’a pas été saisi officiellement de difficultés relatives à l’utilisation » du nouveau passeport biométrique du Mali, le passeport AES.

Dans un communiqué rendu public le même jour,  le ministère en charge de la Sécurité a indiqué qu’ « aucune notification officielle de ces problèmes n’a été reçue à ce jour, ni par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, ni par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale. »

Réagissant aux témoignages circulant sur les réseaux sociaux concernant des difficultés administratives rencontrées par certains détenteurs de ce passeport, il a, cependant, promis qu’ « une vérification des allégations est en cours par les deux départements ministériels », selon la même source.

Le ministère tient « à rassurer l’opinion publique que les passeports AES sont conformes aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). » « Leur mise en circulation, effective depuis le 29 janvier 2025, a suivi toutes les procédures administratives nécessaires, y compris la notification officielle au réseau diplomatique et consulaire le 22 janvier 2025, suivie par l’envoi de spécimens physiques », assure le département de la Sécurité.

Il assure poursuivre « des discussions avec certains partenaires pour résoudre toute question spécifique liée à leurs procédures internes, afin de garantir la libre circulation des détenteurs de ces passeports. »

Enfin, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile invite les citoyens maliens possédant le nouveau passeport à lui signaler directement toute difficulté rencontrée.

OS/MD (AMAP)

Reprise des travaux d’aménagement des voies d’accès à la ville de Tenenkou

Par Allaye SARE

Ténenkou, 10 fév (AMAP) Les travaux d’aménagement des voies d’accès à la ville de Ténenkou (Centre), après une pause liée aux travaux champêtres ont repris ce lundi, sous la présidence du préfet du Cercle, Mamadou Dao, qui s’est rendu sur les sites pour relancer les travaux.

Le chef de l’exécutif local s’est réjoui de la reprise des travaux et s’est félicité « des résultats engrangés et encourageants lors de la dernière campagne hivernale. » Il a, aussi, invité les membres du Comité communal d’évacuation des eaux dont il a salué, au passage « les immenses sacrifices consentis » et « les populations à redoubler d’efforts afin de boucler ces travaux d’aménagement avant l’hivernage. »

Toute chose qui permettra d’améliorer et de faciliter non seulement l’évacuation des eaux mais, aussi, la circulation à l’intérieur de la ville de Ténenkou quelles que soient les hauteurs de pluies recueillies.

Il a, également, rappelé que « les changements climatiques sont des phénomènes qui échappent certes au contrôle de l’homme » mais qu’«il est important de trouver des alternatives afin de minimiser les conséquences néfastes de ce phénomène naturel. »

En souhaitant plein succès à ces activités, il a donné les premiers coups de pelle relançant officiellement le redémarrage des travaux d’aménagement des voies d’accès à la ville.

Il était accompagné d’une forte délégation composée des sous-préfets des arrondissements de Tenenkou et Diondiori, le lieutenant Boubacar Sissoko et le capitaine Madou Dao, du deuxième adjoint au maire de la Commune urbaine, du chef de peloton de la Garde nationale, de l’adjoint au Commandant de la brigade territoriale de Gendarmerie, du représentant du chef de détachement militaire.

Ont également assisté à cette cérémonie, les représentants des services techniques, les chefs de quartiers, le coordinateur local des, ONG, les présidents du Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement (RECOTRAD), de la jeunesse, du Syndicat des transporteurs et les membres du comité Communal d’évacuation des eaux.

La ville de Ténenkou, à l’instar de plusieurs localités du Mali. a subi de plein fouet les effets néfastes du changement climatique marqués par des pluies torrentielles et une forte crue.

Une situation qui a semé désolation et tristesse dans plusieurs endroits du pays.

A Ténenkou, la résilience des communautés, l’engagement des autorités administratives et communales, la détermination du Comité communal d’évacuation des eaux et le soutien matériel et financier de nombreux donateurs ont permis de limiter les dégâts.

La digue de ceinture, maillon essentiel dans la protection de la ville de Tenenkou, était sous surveillance permanente du Comité communal d’évacuation des eaux.

Pendant plusieurs semaines, elle a hanté les esprits, pas seulement des membres du Comité mais de toute la population riveraine et bien au-delà. Cette digue de ceinture construite depuis plus d’un demi-siècle et réhabilitée en 2019 est dans un état délabré pour ne pas dire critique.

Face à la montée des eaux, il est important que des actions urgentes soient entreprises pour éviter le pire et ne pas vivre le cauchemar.

AS/MD (AMAP)

 

Culture : La 4ème édition des journées culturelles des ressortissants de la commune de Fakola a vécu

Kolondiéba, 10 fév (AMAP) La 4ème édition des Journées culturelles des ressortissants de la Commune de Fakola (Sud) s’est tenue du 7 au 8 février dans le village de Dontréké, organisées en partenariat entre les ressortissant de la commune et l’Association des jeunes pour le développement de la Commune de Fakola  (AJDCF).

Le représentant du préfet de Fakola, le sous-préfet de la Commune de Farako, Sidi Cissé, qui a présidé la cérémonie, a salué « l’association pour son geste louable qui permet, selon lui, de valoriser la culture locale mais, aussi, d’échanger avec les parents sur l’avenir et le développement de leur localité. »

Quant au représentant du maire, le premier adjoint au maire de Fakola, Karim Koné, il a invité les organisateurs et toute la population à se donner la main pour pérenniser cette activité.

Pendant ces deux jours de festivités culturelles, plusieurs activités dont des consultations gratuites accompagnées de distributions de médicaments, de remises d’attestation de reconnaissance, entre autres.  Les autorités ont profité de l’occasion pour saluer les organisateurs ainsi que tous les participants. Elles diront, en somme, que cette rencontre est un facteur de brassage de la jeunesse et de la cohésion sociale.

Des prestations d’artistes de la localité, la visite guidée d’un nouveau local de santé financé par l’AJDCF et un match de football, ont été entre autres, les temps forts de l’évènement.

Le sous-préfet de la Commune de Farako, Sidi Cissé avait, également à ses côtés, le directeur du Centre d’animation pédagogique (CAP) de Kolondièba, Tidiani Doukara, Plusieurs habitants des villages voisins étaient aussi présents.

NK/BT/MD (AMAP)

Région de Kayes : « Kakoulou 2025 », un modèle de développement communautaire durable

Les populations de la localité de Kakoulou ont joint leurs efforts pour entreprendre de vastes chantiers dont la construction de routes et d’écoles, l’éclairage public, les forages

Par Bandé Moussa SISSOKO

Kayes, 26 déc (AMAP) Les populations de Kakoulou (maison propre en Soninké), un village de la Commune rurale de Logo, dans le cercle de Kayes (Ouest), ont adopté la règle selon laquelle le développement local nécessite l’implication de tout le monde.

Deux jours avant la fête de Noël, sur invitation des populations de ce village à dominante chrétienne, le gouverneur de la Région de Kayes, le général de brigade Moussa Soumaré, a procédé au lancement officiel du Projet Kakoulou 2025. Une initiative communautaire, dont l’objectif est de promouvoir le développement local, et qui est estimée à plus de 200 millions de Fcfa, dont une mobilisation initiale d’environ 70 millions de Fcfa.

« Kakoulou 2025 n’est pas seulement un plan de développement, c’est aussi un témoignage de ce qui peut être accompli lorsqu’une communauté s’unit autour d’un objectif commun, ouvrant la voie à un avenir brillant et durable pour les générations à venir », a expliqué Georges Diawara, représentant de la communauté de Kakoulou.

« Nous pouvons faire de grandes choses sans attendre l’Etat et ses partenaires. C’est ça le Mali Kura : ne pas croiser les bras et attendre l’Etat, les partenaires », a déclaré le général de brigade Moussa Soumaré, qui félicité les habitants de cette contrée pour leur initiative exemplaire.

Kakoulou fait partie du riche patrimoine culturel et historique de la Région de Kayes. Rappelons que le royaume de Logo, dont la capitale est Logo-Sabouciré, fut fondé en 1600 par Dra-Makan Sissoko ou Makan Fatouma Sissoko, un Malinké originaire du Diébé. Le Djébé regroupe essentiellement les Communes de Kassama et Sitakily, relevant toutes du Cercle de Kéniéba.

Sabouciré « Sabouya Kagni (une bonne opportunité en Soninké) » constituait pour les Français un « verrou » qu’il fallait faire sauter pour poursuivre la colonisation vers Bafoulabé. Le 22 septembre 1878, le roi Nia Mody Sissoko, chef de canton d’alors, refusant le joug de l’homme blanc qui venait de pénétrer dans son royaume, a été abattu sur le fleuve Sénégal. D’après certains récits, des notabilités lui auraient conseillé de se rendre sur la rive droite du fleuve Sénégal pour échapper à la captivité.

Cet assassinat a vu le premier coup de canon tiré au Mali. C’est en mémoire de cette bataille que le défunt président Amadou Toumani Toure (2002-2012) a lancé le mois du Cinquantenaire de l’indépendance du Mali, le 1er septembre 2010 à Sabouciré. Le 14 novembre 2011, le Conseil des ministres a adopté un projet de décret relatif au classement dans le patrimoine culturel national du site historique du champ de bataille de Logo.

Plus tard, la Mission catholique s’est installée dans le village voisin de Kakoulou où elle s’est investie dans le domaine de l’éducation, de la santé, parmi tant d’autres. Grâce aux missionnaires chrétiens, beaucoup d’enfants de ce village, parmi tant d’autres, sont devenus des cadres. Avant la création du second Cycle de Kassama, les élèves de l’Ecole catholique de ce village poursuivaient leurs études fondamentales à Kakoulou. L’unique établissement scolaire de Kassama est devenu une école publique vers 1975.

Cependant, force est de constater que malgré cette richesse culturelle, les habitants de Kakoulou, à l’instar de ceux des autres villages de la Commune rurale de Logo, peinent à disposer de fonds pour des investissements afin d’avoir accès à l’eau potable, à l’électricité et à un système éducatif moderne.

Ayant pris conscience de ces insuffisances, la jeunesse de Kakoulou s’est, sous l’égide de Mamady Kanté, organisée pour mener des réflexions sur des voies et moyens pouvant faire sortir son village du gouffre. Kakoulou 2025 a ainsi pris corps à travers l’instauration d’une cotisation mensuelle et volontaire pour tous les habitants, selon leurs moyens. L’approche a permis de réorienter progressivement la dynamique collective vers un développement durable du village, chef-lieu de la Commune rurale de Logo.

Après de récents travaux qui ont permis aux habitants d’ériger un mur d’enceinte tour du cimetière commun (musulman et chrétien), les populations se sont engagées à améliorer de manière significative la qualité de vie dans leur village. C’est pour cette raison qu’ils ont initié le projet « Kakoulou 2025 ».

Les actions envisagées s’articulent autour de cinq domaines clés. Pour améliorer les infrastructures, la communauté entend construire et équiper trois nouvelles salles de classe pour la nouvelle école de Kakoulou. Elle envisage d’achever la construction de l’école de Ségankané situé sur la rive droite du fleuve. L’éducation étant une des clés du développement durable, ces améliorations visent à créer un environnement propice aux apprentissages, à réduire le taux d’abandon scolaire et à offrir de meilleures opportunités aux enfants et aux adolescents du village.

Au chapitre des infrastructures routières, les villageois prévoient la construction de six km de routes et des systèmes de canalisation pour faciliter davantage la mobilité et l’accessibilité, stimuler les activités de l’économie rurale et contribuer à l’amélioration de la santé publique et de l’assainissement à travers une meilleure évacuation des eaux de pluie.

Grâce à ce projet, Kakoulou sera aussi doté de cent lampadaires solaires le long des voies qui seront aménagés en vue d’améliorer la sécurité routière et permettre aux gens de mener leurs activités après le coucher du soleil. Il contribuera à réduire les actes de délinquance accentuée d’année en année par la pauvreté.

Dans le cadre de l’Approvisionnement en eau potable (AEP), un forage sera entièrement rénové et équipé d’un système de pompage solaire. Trois nouvelles bornes fontaines seront installées à des points stratégiques du village. Un second forage sera destiné à l’école publique, distante du village d’un kilomètre.

Ces systèmes d’adduction d’eau auront un impact significatif sur la santé de la population, par la réduction des maladies d’origine hydrique, et améliorera la qualité de vie, en général, dans le village en allégeant le travail domestique des femmes.

Le projet prévoit la rénovation du terrain Kalakoto Sissoko, l’organisation de tournois sportifs impliquant les villages, la valorisation de places publiques ou « beras (en langues Malinké et Khassonké », la célébration avec éclat de la traditionnelle « Fête de l’Indépendance » qui sera marquée par l’inauguration des réalisations de « Kakoulou 2025 » et la finale des compétitions interclubs.

BMS/MD (AMAP)

Liban : Les migrants maliens à l’abri

Réunion Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME) (Archives)

Bamako, 7 oct (AMAP) Le bureau de Beyrouth du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME) qui a recensé 20 compatriotes au Liban, âgés majoritairement de 18 à 55 ans, s’est assuré qu’ils sont en sécurité et a informé les autorités afin de prendre les mesures idoines.

Le chargé des affaires sociales et des questions migratoires au secrétariat exécutif du HCME, Mamadou Lamine Bane, a assuré que deux de nos compatriotes qui étaient dans la zone de conflit ont rejoint les autres Maliens dans une zone plus sure.

M. Bane, qui précise que ces informations ont été fournies par le Bureau du HCME de Beyrouth, assure qu’« aucun des 20 Maliens recensés n’est impacté par cette crise. » « À la date d’aujourd’hui, indique Mamadou Lamine Bane, ces expatriés n’ont pas encore exprimé un besoin de retour assisté. » Il assure que le secrétariat exécutif du HCME suit l’évolution de la situation.

Le conflit opposant le Hezbollah, parti politique et paramilitaire chiite, à l’Etat d’Israël a engendré une crise humanitaire préoccupante, notamment au Liban. Dans les villes ciblées, les civils fuient les bombardements israéliens. L’Organisation des Nations unies (ONU) estime qu’environ un million de personnes ont été déplacées depuis octobre dernier. Parmi eux des migrants.

Sur son compte X, l’ONU a cité le chef du bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Mathieu Luciano, qui a déclaré que plus de 165 000 travailleurs migrants sont dans 800 abris collectifs à travers le pays. Il s’agit d’écoles ouvertes d’urgence par le gouvernement. M. Luciano ajoute que « les chiffres continuent d’augmenter, alors que les bombardements intensifs se poursuivent au sud, dans la vallée de la Bekaa, à Beyrouth et dans d’autres régions. »

Le bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la Méditerranée orientale a indiqué sur le réseau social X, que « le 4 octobre dernier la guerre a causé au Liban la mort de 1 974 personnes et blessé 9 384 autres. » Selon l’organisation onusienne, plus de 340 000 personnes ont quitté leur domicile.

MD/MD (AMAP)

Biennale de la photographie : du 16 novembre prochain au 16 janvier 2025

Cette manifestation culturelle, qui regroupe les professionnels de la photo, existe depuis plus de 30 ans. La prochaine édition se tiendra du 16 novembre prochain au 16 janvier 2025 à Bamako

Bamako, 7 oct (AMAP) Le Mali accueillera la 14è édition des Rencontres de Bamako ou la Biennale de la photographie qui se déroulera du 16 novembre prochain au 16 janvier 2025 dans la capitale malienne sous le thème : «Kuma», la parole ou le discours.

La cérémonie officielle du lancement de ce grand rendez-vous culturel, vieux de 30 années s’est déroulée, vendredi dernier au Centre international de conférences de Bamako (CICB) sous la présidence du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo.

C’était en présence de certains de ses collègues du gouvernement, des représentants du Conseil national de Transition (CNT), des membres du corps diplomatique, notamment l’ambassadeur du Royaume du Maroc au Mali, dont le pays est invité d’honneur, et plusieurs partenaires techniques et financiers. Egalement le directeur artistique des Rencontres de Bamako, Lassana Igo Diarra, et un beau parterre d’artistes photographes et hommes de culture.

Le thème de cette édition invite les artistes à faire entendre la voix du continent et à donner la parole aux libres penseurs et créateurs. Le ministre Guindo a exprimé « l’engagement des autorités à poursuivre les Rencontres de Bamako et en faire un évènement incontournable dans l’agenda ce des grands événements culturels. »

Il a également dit l’engagement du Maroc à accompagner l’évènement et . a salué l’ambassadeur de ce pays et la compagnie Royal air Maroc, qui reste depuis plusieurs années, maintenant le partenaire officiel des Rencontres de Bamako. Il a souligné le patriotisme de l’artiste Salif Keïta qui a aussi accepté de parrainer l’édition de cette année.

Nées en 1994 de la vision des autorités d’alors, les Rencontres de Bamako sont aujourd’hui la principale manifestation artistique dans le domaine de la photographie en Afrique. Elles se sont imposées dans l’agenda des rencontres photographiques à l’échelle continentale. Elles sont un évènement culturel majeur apprécié de la diaspora africaine, au même titre que le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le Dak’art (manifestation d’art contemporain africain) et le Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (MASA).

« La Biennale de la photographie, c’est aussi trente ans de tissage de liens, de brassage d’idées et de rencontres d’esprits », a dit le ministre Guindo. « Malgré les crises multiformes que notre pays a connues, l’événement reste constant et résiliant. Et nous célébrons cette année les 30 ans de son existence comme une panafricaine de la photographie », a-t-il ajouté.

Selon Andogoly Guindo, « une image vaut mille mots ». Pour cette édition, 30 artistes photographes ont été retenus sur 500 candidatures d’artistes africains et de la diaspora. Parmi eux figurent quatre photographes maliens dont deux femmes. (Kanni Sissoko, John Kalapo, Mariam Niaré et Seyba Keïta). Le ministre a aussi annoncé que plus de 300 professionnels et une centaine d’hommes de médias sont attendus pour cette 14è édition des Rencontres de Bamako.

Lassana Igo Diarra a expliqué largement la thématique « Kuma » qui est inspirée de la chanson du célébré artiste-chanteur et compositeur Salif Keïta. Il a souligné que les expositions seront reparties entre le Musée national, le Musée du district de Bamako, le Palais de la culture Amadou Hampâté Ba et d’autres sites dans le District de Bamako. Il a salué le travail remarquable de l’équipe de curatelles.

La projection d’un film documentaire sur les 30 ans des Rencontres de Bamako et la prestation de l’artiste conteur Salif Berthé ont aussi émerveillé les invités.

AS/MD (AMAP)

Diaspora africaine : La Conférence régionale de l’Afrique de l’Ouest s’est ouverte à Bamako

Le Mali a été choisi pour abriter cette conférence qui est l’une des six pré-congrès préparatoires

Bamako, 14 mar (AMAP) La conférence régionale de l’Afrique de l’Ouest en prélude au 9è congrès panafricain sur le thème : «Diasporas, afro-descendants et développement», avec pour but de réfléchir sur les stratégies fédératives de mobilisation des diasporas africaines et des afro-descendants autour du chantier de la renaissance en ayant pour socle le panafricanisme, s’est ouverte, jeudi, à Bamako.

Le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher, a indiqué que ce rendez-vous constitue une opportunité réelle de réfléchir ensemble aux enjeux liés au développement de nos pays, de partager nos expériences et de proposer des stratégies innovantes pour mobiliser la diaspora africaine et la communauté des afro-descendants.

Il a rappelé à cet effet les données de la Banque africaine de développement (BAD) qui montrent que les transferts de fonds de la diaspora africaine ont progressivement augmenté passant de 37 milliards de dollars en 2010 à 87 milliards de dollars en 2019, pour atteindre 95,6 milliards de dollars en 2021.

Le ministre Ag Attaher a ajouté que  la diaspora africaine, le plus grand bailleur de fonds du continent, offre des moyens de subsistance à des millions d’Africains dans la prise en charge des besoins alimentaires, éducatifs, sanitaires et pour le développement local.

En outre, Mossa Ag Attaher a soutenu que les intellectuels de la diaspora africaine contribuent largement au renforcement des capacités dans les pays d’origine par le transfert des compétences dans plusieurs domaines.

D’après lui, la diaspora malienne, estimée à environ 6 millions de personnes, constitue un pilier du développement national avec un engagement fort. Il dira que selon une étude de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2022, les transferts de fonds de la diaspora malienne ont été estimés à 793 milliards de Fcfa, un apport largement supérieur à l’Aide publique au développement.

PARTI PRIS POUR LE PANAFRICANISME – Pour sa part, le ministre togolais en charge des Affaires étrangères, Pr Robert Dussey, a indiqué que cette rencontre a lieu à Bamako, grâce à la bonne volonté des autorités maliennes qui réaffirment ainsi leur parti pris pour le panafricanisme et les nobles causes africaines. Tout comme leur engagement en faveur de la réactivation de la fibre du panafricanisme, « un renouveau dont l’Afrique, sa diaspora et les personnes d’ascendance africaine, ont ardemment besoin.

D’après lui, le traitement du thème permettra de réfléchir sur les stratégies fédératives de mobilisation des diasporas africaines et des afro-descendants autour du chantier de la renaissance en ayant pour socle le panafricanisme. Pour le Pr Dussey, la conférence régionale de Bamako offre, également, l’occasion de réfléchir sur les pistes de valorisation et de mobilisation accélérée des capitaux intellectuels, culturels, scientifiques et financiers des diasporas africaines et des afro-descendants au service du développement de l’Afrique.

Son homologue malien, Abdoulaye Diop, qui a présidé la séance, dans son discours d’ouverture, a soutenu qu’en tant que terre de migration par excellence, le Mali se reconnait pleinement dans le thème de cette conférence qui va examiner les différents aspects liés aux diasporas, aux afro-descendants et au développement.

Abdoulaye Diop s’est dit confiant et optimiste sur les capacités des diasporas africaines et des afro-descendants « à œuvrer en faveur de la redistribution des équilibres multipolaires, dans le cadre de la promotion de la voix de l’Afrique sur la scène internationale dans un contexte de basculement géopolitique.

Le ministre burkinabè en charge des Affaires étrangères, Karamoko Jean-Marie Traoré, celui du Cap-Vert étaient aussi présents à cette conférence qui est l’une des six pré-congrès préparatoires prévus dans différentes régions d’Afrique, conformément à la décision de la 6è réunion du Haut comité de l’Union africaine (UA) en charge de l’agenda 2021-2031 tenue le 13 juin 2023.

DD/MD (AMAP)

Retrait des pays de l’AES de la CEDEAO : Le Premier ministre malien rencontre les acteurs du secteur privé

Le chef du gouvernement, Choguel Maiga (g) les présidents du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mossadeck Bally (c) et de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Madiou Simpara (d) et membres des organisations professionnelles et faîtières du secteur privé

Bamako, 1er fév (AMAP) Le président de la Transition a déjà mis en place un comité de pilotage de haut niveau pour exploiter ce retrait comme une opportunité de développement, a annoncé, mercredi, au Centre international de conférences de Bamako (CICB), le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga.

Le chef du gouvernement s’est adressé aux responsables et membres des organisations professionnelles et faîtières du secteur privé qui, de leur côté, attendent les mesures gouvernementales pour faire face à la nouvelle donne.

Selon le chef du gouvernement, qui avait à ses côtés le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, les présidents du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mossadeck Bally et de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Madiou Simpara, et plusieurs membres du gouvernement, cette Transition est celle de la rupture et dans tous les domaines.

« L’hésitation, la peur, trop de questions amènent toujours à rester sur place et faire le jeu de l’adversaire », a dit M. Maïga, pour soutenir la décision des chefs d’État des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de se retirer de la de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)

Ces Etats accusent l’organisation sous régionale de s’être éloignée des idéaux de ses fondateurs et d’avoir « brillé par son manque d’empathie, de solidarité et de vision stratégique face aux États de l’AES ».

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé, dimanche 28 janvier, leur « retrait sans délai » de la CEDEAO. Le choix de ces pays, regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), suscite quelques inquiétudes dans le monde des affaires où certains acteurs craignent la fin des facilités qu’offre l’appartenance à cet ensemble sous-régional. Pour les pessimistes, ce retrait suppose surtout des implications sur les exemptions de visa et les exonérations de taxes.

Si l’éventualité d’un durcissement des règles régissant nos rapports avec la CEDEAO n’est pas à négliger, cette décision ne saurait, cependant, conduire aux malheurs prédits par les Cassandres. Au contraire, selon le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, « ce que nous perdons en acceptant cette vassalisation, est mille fois pire que ce que nous allons assumer en restant nous-mêmes ».

Mieux, les trois pays « restent membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) pour le moment, donc bénéficient de la liberté de circulation » au sein de tous les pays de cette Union.

COMPLICITÉ POSITIVE – Sans ambages, le chef du gouvernement a déclaré que la CEDEAO est progressivement devenue une menace, car son dessein lugubre consistait clairement à mettre à genoux nos pays, à provoquer des changements politiques pour satisfaire les intérêts des puissances étrangères. « Elle a très peu écouté nos États, elle s’est mise à donner des injonctions. Et son plan, c’était de déstabiliser le Niger, avant de passer au Burkina, puis au Mali », a-t-il révélé. Et de résumer : « l’accumulation d’actes inamicaux a rendu inévitable le retrait de nos États qui subissent au quotidien l’injustice, l’acharnement et l’austérité d’une organisation à l’avènement de laquelle ils ont contribué. »

Le Premier ministre a assuré que le gouvernement prend la pleine mesure de la situation des préoccupations de nos compatriotes, en particulier les opérateurs économiques face à cette décision. Le président de la Transition a déjà mis en place un comité de pilotage de haut niveau pour exploiter ce retrait comme une opportunité de développement, de croissance économique. Objectif difficile à atteindre sans une complicité positive avec le monde des affaires. « C’est pour cela que j’ai décidé dans le lot des forces vives de la nation qu’il faut rencontrer et leur expliquer ce qui se passe, il fallait commencer par vous. Parce que les questions qui sont posées aujourd’hui sont d’ordre économique et financier », a déclaré Choguel Kokalla Maïga, comptant sur « l’ingéniosité » des acteurs économiques pour réussir ce challenge.

« Notre réussite dépend en grande partie de vous », a indiqué le chef du gouvernement qui est formel : « Économiquement, ce que nous perdons en acceptant cette vassalisation est mille fois pire que ce que nous allons assumer, en restant nous-mêmes ».« Aussi, la sortie de la CEDEAO permettra-t-elle au Mali de définir des politiques commerciales optimales et plus avantageuses, d’avoir la liberté de prendre certaines décisions politiques et économiques. »

Au niveau de l’AES, il faudra identifier et alléger les barrières tarifaires, faciliter les transactions économiques et commerciales pour les opérations d’exportation et d’importation.

CONJUGUER LES EFFORTS – Le Premier ministre a également évoqué la fin de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Une décision responsable, qui découle de plusieurs constats dont la mauvaise foi des mouvements signataires de l’accord qui s’en sont écartés et éloignés depuis fort longtemps. Cette décision est aussi la conséquence logique du comportement de la République sœur d’Algérie, chef de file de la médiation internationale qui a sapé sa crédibilité et son autorité de médiateur impartial dans la gestion d’une série d’actes. Choguel Kokalla Maïga a longuement évoqué les agissements inamicaux du voisin algérien, qui ont pris la forme, ces dernières semaines, d’ingérences intolérables dans les affaires internes du Mali. Cependant, a-t-il tenu à préciser, « nous ne sommes pas dans une guerre contre le gouvernement algérien ni contre le peuple algérien ».

Le ministre Moussa Alassane Diallo s’est dit convaincu que le Mali va transformer cette sortie de la CEDEAO en un point de compétitivité et de rentabilité pour notre économie. À condition que « nous ayons confiance en nos forces».  « Aucun pays côtier ne peut fermer ses ports au Mali, parce que quand on investit dans les ports on s’attend aussi à des retours sur investissements. Et le Mali est le principal retour sur investissements de ces pays-là », a soutenu le ministre Diallo, assurant que le gouvernement a déjà son plan d’action pour aborder cette phase importante de notre histoire. Et que le secteur privé est au cœur de ce dispositif. « D’ici le 31 décembre 2026, le Malien dira pourquoi nous n’avons pas quitté plus tôt la CEDEAO », a dit Moussa Alassane Diallo.

Ces explications éclairent les lanternes et rassurent le secteur privé dont l’une des figures, le président de la CCIM, a appelé les opérateurs économiques à s’unir. «Nous sommes tous des Maliens et, à ce titre, nous devons travailler ensemble pour faire avancer le Mali», a exhorté Madiou Simpara. Et d’informer que sa structure verra, avec les services concernés comme les Douanes et les Affaires économiques, comment conjuguer les efforts pour relever les difficultés qui seront induites par ce retrait de la CEDEAO.

Du côté du CNPM, l’heure est au recensement des préoccupations qui seront, ensuite, analysées par les experts. En attendant, le patronat prend acte de la décision prise par les autorités et son président, Moussadeck Bally, présume que les « décideurs politiques ont bien analysé les inconvénients et avantages de leur choix».

ID/MD (AMAP)

Mali-Cameroun : Comment renforcer l’accord de libre circulation ?

lPhoto de famille des participants à la rencontre

Bamako, 16 janv (AMAP) Le comité de suivi de la mise en œuvre de l’Accord sur la circulation des personnes et des biens entre le Mali et le Cameroun fait, depuis lundi, au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, l’état des lieux de la mise en œuvre de l’Accord de 2015 par les deux parties, a constaté l’AMAP sur place.

Lors de cette première réunion, qui durera trois jours, les parties partageront leur compréhension des stipulations du document, feront le point des difficultés et problèmes rencontrés par les ressortissants des deux pays depuis sa signature et proposeront des solutions.

Il s’agira, aussi, de s’assurer que toutes les parties appliquent pleinement les termes de l’Accord, faire des propositions concrètes sur comment concilier le document avec le visa électronique récemment instauré par les autorités camerounaises, évaluer la situation générale des ressortissants maliens et camerounais dans leur pays d’accueil.

A l’ouverture des travaux, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Seydou Coulibaly, qui a présidé la séance, en présence de l’ambassadeur du Cameroun au Mali avec résidence à Dakar, Jean Koe NTonga, a signalé que le Mali et le Cameroun sont indéniablement deux pays frères et amis, liés par l’histoire, la culture et des valeurs communes. «Je me réjouis de voir que ces liens séculaires se sont renforcés au fil des ans nonobstant les évolutions politiques et géopolitiques», a dit M. Coulibaly.

Animés d’une vision panafricaniste et d’un esprit de solidarité agissante, les premiers chefs d’État du Mali et du Cameroun, respectivement Modibo Keïta et Ahmadou Ahidjo, ont posé les jalons d’une grande amitié entre les deux pays. Cela, à travers la conclusion de la Convention d’établissement et de circulation des personnes, le 6 mai 1964 à Bamako.

Sans remettre en cause l’esprit et les facilités réciproques convenues dans l’Accord de 1964, notamment l’exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatique et de service ainsi que pour certaines catégories socioprofessionnelles, le nouvel accord a instauré le principe du visa gratuit au bénéfice de certains ressortissants des deux pays, détenteurs de passeports ordinaires.

Toutefois, a déploré le secrétaire général du département en charge des Affaires étrangères, en dépit des efforts déployés par les autorités compétentes de nos deux pays, la mise en œuvre du document connait des difficultés. Lesquelles engagent les parties à une convergence de vues sur les stipulations de l’Accord et une synergie d’action afin d’y apporter des réponses appropriées.

De son côté, l’ambassadeur du Cameroun au Mali a reconnu que la coopération entre son pays et le Mali demeure en deçà de ses potentialités réelles et mérite d’être impulsée dans divers secteurs. Pour hisser cette relation au niveau de ces potentialités, Jean Koe NTonga a attiré l’attention « sur la nécessité de la mise en œuvre de l’Accord portant création de la Grande commission mixte, signé à Yaoundé le 12 mai 2009. »

Le directeur des Affaires juridiques du département en charge des Affaires étrangères, Bakary Doumbia a rappelé que l’article 17 de l’Accord sur la circulation des personnes et des biens a prévu la mise en place d’un comité paritaire pour assurer un meilleur suivi de la mise en œuvre de l’accord.

Cependant, a-t-il a regretté ce comité qui devrait se réunir une fois tous les deux ans, alternativement au Cameroun et au Mali, n’a pu le faire pour des raisons diverses. D’où la tenue de cette rencontre, selon Bakary Doumbia.

BD/MD (AMAP)

Saint Pétersbourg : Le président de la transition rencontre la communauté malienne en Russie

Envoyé spécial
Moriba COULIBALY

Saint-Pétersbourg, 30 juil (AMAP) Le chef de l’État malien, le colonel Assimi Goïta, a rencontré les Maliens résidant en Russie avec lesquels il a dressé la situation du Mali et a exhorté les étudiants à retourner au pays pour faire bénéficier de leurs connaissances.

S’adressant à la communauté, en langue nationale bamanankan, le président de la Transition a s’est réjoui du soutien réaffirmé de ses compatriotes en Russie aux autorités maliennes.

Il leur a demandé de respecter les lois du pays d’accueil qui « est plus qu’un ami et un partenaire exemplaire et fiable. » Il a encouragé les étudiants maliens à être assidus aux cours, « surtout à retourner au pays en vue d’apporter leurs pierres à la construction de l’édifice national, en mettant leurs connaissances au service de la Nation. »

Ces derniers ont souhaité que l’État fasse un effort pour augmenter le complément de leur bourse d’études (la contrepartie que l’État verse aux étudiants boursiers de l’extérieur) qui est présentement de 100 000 Fcfa par trimestre. Cette somme ne leur permet pas de faire face à leurs dépenses.
Le chef de l’État a souligné qu’il a compris les difficultés financières des étudiants.

Reconnaissant la justesse de leur revendication, le président Goïta a précisé que « les études riment très souvent avec des contraintes financières. » Il a révélé son cas, alors qu’il était un homme marié, il ne touchait que 25 000 Fcfa par mois pour s’acquitter des frais de la mutuelle qui s’élèvent à 10 000 Fcfa. Le restant, tout naturellement, ne pouvait guère suffire pour ses besoins.

«Cela ne signifie pas que vous ne méritez pas ce que vous demandez, c’est qu’il faut toujours se mettre en tête que la vie rime avec difficultés», a souligné le chef de l’Etat.

Toutefois, il a exhorté les étudiants à plus de résilience compte tenu du contexte actuel du Mali, notamment la situation d’insécurité que le pays vit. Il a, aussi, rappelé que pendant l’embargo et après, le pays s’est attelé à assurer sa sécurité, en cherchant des « partenaires sûrs qui peuvent l’aider et à assurer la survie de l’Etat.

« Dans ce contexte, notre pays a rencontré beaucoup de difficultés, des partenaires traditionnels avec lesquels nous sommes en délicatesse nous ont tourné le dos et ont employé tous les moyens pour décourager ou dissuader d’autres qui peuvent nous venir en aide. », a-t-il dit.

« Quand j’ai envoyé des émissaires en Russie, notamment le ministre de la Défense et des Anciens combattants, et ceux en charge des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, de l’Economie et des Finances, la partie russe a répondu favorablement à nos doléances et elle nous a appuyé pour nous permettre d’obtenir les résultats que nous connaissons aujourd’hui », a révélé le président de la Transition.

« Le développement d’un pays ne rime avec le tout sécuritaire, il faut aussi promouvoir l’emploi, les infrastructures et beaucoup d’autres aspects du développement. », a encore dit le chef de l’Etat.

Il signalé que lors des interventions militaires sur le terrain, des jeunes qui ont été interpelés et qui sont engagés « aux côtés des ennemis de la Nation » ont expliqué qu’ils sont payés à plus de 150 000 Fcfa par «leurs employeurs» et qu’ils ont rejoint les rangs des terroristes par nécessité.

«Je comprends leur détresse. C’est parce qu’ils ont été confrontés aux dures réalités de la vie. Il y a parmi eux ceux qui ont tenté l’aventure de l’émigration mais ont été refoulés dans leur pays et n’ont pas d’emplois ou d’opportunités qui leur permettent de se rendre utiles à la Nation », a expliqué Assimi Goïta..

SOUTIEN AUX ACTIONS DE LA TRANSITION – Néanmoins, s’adressant aux étudiants, il a aussi indiqué que le Mali « compte sur (eux) pour consolider les rangs des bâtisseurs de la République. » « Le pays a besoin de toutes ces intelligences et vous qui avez bénéficié de bourses d’études à l’étranger, la Nation compte, particulièrement, sur vous pour lui faire bénéficier de vos connaissances acquises à l’extérieur», a ajouté le chef de l’Etat.

Il a enfin assuré que le ministre de l’Économie et des Finances, Alousseini Sanou, qui l’accompagne, a pris bonne note de les doléance estudiantines. Et,en guise de contribution symbolique, le chef de l’État a remis une enveloppe de 8 000 euros (un peu plus de 5 millions de Fcfa) à la communauté. Il a fait des bénédictions pour les étudiants, la communauté et le pays.
Auparavant, Aliou Tounkara et Issa Togo, les représentants de la communauté malienne résidant en Russie ont exprimé leur soutien aux autorités de la Transition.

« Nous sommes plus que jamais fiers d’être Maliens ! Notre pays à l’étranger est respecté, admiré et adoubé par beaucoup d’autres nationalités », ont dit les intervenants.

Aliou Tounkara a, cependant, précisé que la communauté malienne est confrontée à l’obtention et ou au renouvellement des documents administratifs (passeports et nationalité malienne) pour les enfants nés à l’étranger.

Prenant la parole à son tour, le Pr Issa Togo s’est dit « fier et heureux de partager les soucis du pays ». Il a exhorté les autorités à consolider l’enseignement qui est fondamental pour le développement d’un pays.

« Une nation non instruite sombre facilement dans le chaos, pour éviter cela l’enseignement doit être au cœur des priorités », a dit l’enseignant qui est chargé de cours à la prestigieuse Université polytechnique de Saint-Pétersbourg et est membre de l’Académie des Sciences de la Fédération de Russie. Un statut qui en fait pour une fierté pour le Mali.
Auparavant, l’ambassadeur du Mali en Russie, le colonel major Seydou Kamissoko a rappelé « les relations amicales » avec la Fédération de Russie et les autres pays de sa juridiction.

Il a évalué la communauté malienne à un millier de résidents parmi lesquels les étudiants, au nombre de 200, dont 67 boursiers de l’État, le personnel des forces de défense et de sécurité en formation est de 240 personnes.

Dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale, la Fédération de Russie a augmenté le quota de bourses d’études octroyées au Mali. Ainsi, ce nombre passera de 35 à 290 boursiers pour l’année académique 2023-2024. Il a félicité les autorités russes pour tous les efforts déployés en faveur du Mali en vue de renforcer la coopération multiforme entre les deux pays.

Il a salué la présence d’une forte délégation d’opérateurs économiques maliens au Forum économique et humanitaire organisé par les autorités russes, cette semaine, à Saint Pétersbourg.
Le diplomate a expliqué que « la communauté malienne se caractérise par sa participation à toutes les activités organisées. » Elle est bien organisée et Aliou Tounkara, vice-président du Conseil national de Transition (CNT) représente cette communauté au plan national.

Le Pr Issa Togo est proposé au poste de Consul honoraire du Mali à Saint Pétersbourg.

Les difficultés auxquelles la communauté malienne est confrontée, selon le diplomate, sont le complément de bourse pour les étudiants et le manque de soutien financier en faveur des recherches scientifiques des doctorants.

MC/MD (AMAP)

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