La ministre Maïga parle participation des femmes aux élections avec les élues

Mme Coulibaly Mariam Maïga échange avec le Réseau des femmes élues d’Afrique et celui des femmes élues communales dans notre pays

Bamako, 14 sept (AMAP) La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Coulibaly Mariam Maïga, a discuté, mardi dernier, avec les élues de l’implication effective des femmes dans le processus électoral, a constaté l’AMAP.

Au cours de cette rencontre, dans les locaux de son département, Il s’agissait pour la ministre en charge de la Promotion de la Femme d’échanger avec le Réseau des femmes élues d’Afrique et celui des femmes élues communales au Mali des élections entamées avec le vote référendaire qui a permis d’adopter la nouvelle Constitution, promulguée ensuite par le président de la Transition pour entrer dans la Vè République.

Selon elle, « il n’est pas facile pour la femme d’être nommée encore moins d’être élue. » Elle a dit que la présence des femmes à la rencontre « laisse croire qu’il y aura encore plus de femmes capables de porter l’écharpe de maires et de députés. »

La ministre en a appelé à la participation des jeunes femmes et souhaiter plus de candidates aux élections. Selon elle, les femmes doivent s’intéresser à la vie politique. «Pour cela, on a déjà, au niveau du cabinet, réfléchi à un mécanisme qui permettra d’instaurer un cadre de dialogue permanent avec toutes les femmes du Mali», a expliqué la cheffe du département en charge de la Promotion de la Femme.

Elle a annoncé, on va avec ce cadre discuter permanemment des préoccupations communes. « Puisque des élections se profilent à l’horizon, il n’y a pas de raison qu’on n’en parle pas pour réellement savoir comment les réussir », a encore dit la ministre. «Nous travaillons, à ce jour, sur deux axes prioritaires, notamment l’autonomisation de la femme et la participation de la femme à la vie publique. En tant que femme, l’aspiration est qu’aujourd’hui nous puissions être autonomisées. Nous considérons donc ces deux axes prioritaires comme les deux roues du même vélo. Une femme autonome participe facilement à tout ce qui est développement de sa société», a fait savoir Mme Coulibaly Mariam Maïga.

Et de dire qu’aujourd’hui, le constat de la faible participation de la femme dans la vie politique « peut constituer une menace quant à son positionnement pour les élections futures ou des postes futurs. »

Au-delà de ce constat, dans les postes nominatifs et électifs, les femmes atteignent difficilement les 30% demandés. La limite c’est très souvent à 20%.

Pour inverser la tendance, il faut la formation, l’information et la sensibilisation des femmes, dira la ministre. Elle a ajouté qu’il faut que les femmes dépassent le cadre de la mobilisation pendant les élections pour être elles-mêmes des actrices.

Les maires présentes à cette rencontre ont exprimé leur satisfaction devant cette initiative d’échanges d’idées pour l’autonomisation des femmes et leur participation massive au processus électoral.

Selon la maire de la Commune rurale de Péléngana, dans la Région de Ségou, Mme Diabaté Mamou Bamba, les femmes doivent être courageuses pour relever le défi.

Auparavant, Mme Coulibaly Mariam Maïga a d’abord rendu hommage aux victimes des attaques barbares des terroristes contre le bateau ‘Tombouctou’et le camp de Bamba dans le Nord du Mali, avant de souhaiter prompt rétablissement aux blessés.

AS/MD AMAP

 

Aquaculture : La pisciculture remplit nos assiettes

L’État accorde une subvention pour promouvoir la pisciculture facd a une production de la pêche et la capture naturelle qui ont atteint leurs limites

Par Fatoumata TRAORÉ

Bamako, 14 sept (AMAP) La pêche est, de plus en plus, infructueuse dans les cours d’eau. Le développement de l’élevage produit les poissons pour notre alimentation.

Selon les spécialistes de la santé, Le poisson est une excellente source de protéines animales, de vitamines et de sels minéraux, notamment les vitamines A et D, le phosphore, le magnésium et le sélénium. Ses protéines sont un complément aux protéines alimentaires des céréales et des légumineuses, typiques des régimes de nombreux pays en développement comme le Mali.

Il contient un type d’acides gras vital au développement du cerveau humain chez le fœtus et le nourrisson. En général, le poisson occupe une place beaucoup plus importante dans l’alimentation journalière des habitants des pays que dans les pays avancés.

Le Mali, bien que regorgeant de cours d’eau poissonneux, est confronté à une crise dans la production de poissons, due aux sécheresses cycliques et les effets néfastes des changements climatiques. Pour pallier cette situation d’insécurité alimentaire, notre pays s’est engagé dans la promotion de la pisciculture.

“Ainsi, le gouvernement a accordé une subvention de 30% sur le prix de revient des alevins et de l’alimentation des poisons”, souligne le chef de division aménagement des pêcheries et aquacultures (DAPA) à la direction nationale de la pêche, Baba Coulibaly.

Cette subvention de l’État permet d’installer des usines de fabrication d’aliments et des écloseries pour la production d’alevins (jeunes poissons destinés au peuplement). Car, au Mali, les deux contraintes majeures au développement de la pisciculture résident dans l’importation des alevins et de l’aliment poisson.

En effet, beaucoup de nos concitoyens investissent, aujourd’hui, dans cette activité lucrative. En la matière, Aboubacar Diallo fait oeuvre de pionnier. Depuis 2010, il a installé une ferme piscicole à Baguinéda, une localité située à 35 kilomètres de Bamako. En une décennie, il est devenu le principal producteur d’alevins et d’aliments poissons au Mali.

Selon lui, le marché des alevins est très complexe aujourd’hui à cause du manque de bons techniciens de nationalité malienne. Leurs compétences ne seraient pas à la hauteur des enjeux. «La plupart des techniciens qui sont sur le marché des écloseries au Mali sont des étrangers (Béninois et Burkinabé) qui viennent à l’Institut polytechnique rural (IPR) de Katibougou pour apprendre. Après, ils retournent dans leurs pays et reviennent prendre le marché devant nos techniciens», explique Aboubacar Diallo avec regret.

Pour cet opérateur, nos jeunes sont trop pressés. Lorsqu’ils sortent des écoles de formation mises en place par le gouvernement pour accompagner les secteurs de la pêche et l’aquaculture, ils ne «prennent pas souvent le travail au sérieux». Ce qui crée beaucoup d’échecs au niveau de la production des alevins de qualité, souligne-t-il.

À ce handicap lié à la disponibilité de techniciens compétents, s’ajoutent les problèmes de souches de poissons et des aliments. En effet, il faut impérativement de bonnes souches de poissons. «Sans quoi, ça ne marchera pas, qu’il s’agisse des tilapias ou d’autres espèces. Et cela va de soit aussi pour l’alimentation des géniteurs. Les poissons qui sont élevés pour le grossissement sont différents de ceux qui sont là pour la reproduction, ceux-ci ont une alimentation spéciale. C’est pourquoi avec les meilleurs géniteurs, sans une bonne alimentation, cela posera toujours la défaillance», explique Aboubacar Diallo.

 

DES MILLIARDS DANS L’IMPORTATION – L’opérateur soutient que le marché est florissant, car chaque jour, on enregistre de nouveaux producteurs qui viennent s’installer. L’espoir est donc permis dans le domaine.

Cependant, la question des aliments poisson demeure cruciale. L’augmentation de leur prix est due à l’importation, ce qui implique des frais de transport et de dédouanement. C’est pourquoi, Aboubacar Diallo en appelle à plus d’accompagnement de l’État dans le sous-secteur de l’aquaculture, afin de réduire les importations qui font sortir des milliards de Fcfa de notre pays. «Avec l’investissement de l’État dans le secteur, il est possible d’effacer petit à petit l’ardoise de l’importation par les opérateurs producteurs du pays», estime le fermier piscicole.

«Halla Fish Farm» est une entreprise piscicole moderne, créée par la société coopérative simplifiée agricole Halla (Scoops.A-H) basée à Kassela, à une quarantaine de kilomètres de la capitale.

Selon son premier responsable, le marché des alevins se présente toujours avec une demande accrue des alevins tilapias et silures (claras). Et sur ce marché, il y a une forte concurrence des prix, car la disponibilité n’est pas pemanente. “Cela peut se traduire, soutient-il, par la non maitrise des bonnes techniques et matériel de production. Raison pour laquelle, les alevins silures sont très souvent issus des écloseries artisanales.”

Notre interlocuteur dénonce, lui aussi, l’augmentation sans cesse du prix des aliments poissons, surtout ceux importés. Ce qui fait que certains pisciculteurs se procurent des machines afin de fabriquer leurs propres aliments poissons pour réduire le coût de la production.

Il y a aussi les contraintes liées au transport des alevins qui sont des marchandises vivantes. “C’est-à-dire que quand un producteur de Bamako veut envoyer des alevins à Gao, il doit trouver forcément le moyen de les transporter vivants jusqu’à cette destination”, explique Diallo. «Si les moyens adéquats ne sont pas à sa disposition, on peut tout perdre en un instant», ajoute-t-il.

Selon lui, pour améliorer la situation actuelle, il faut les moyens de transport et une alimentation adéquate pour les producteurs d’alevins. Il faut, également, encourager la multiplication des écloseries, spécialement les écloseries modernes qui sont actuellement très peu nombreuses.

Le chef de la DAPA souhaite de grands efforts pour la promotion de la pisciculture, car la production de la pêche et la capture naturelle ont atteint leurs limites. “Si une autre alternative comme la pisciculture n’est pas développée, nous ne verrons plus de poissons dans nos assiettes dans l’avenir”, prédit-il.

FT/MD (AMAP)

 

Rharous : Les rescapés de l’attaque terroriste du « Tombouctou » à bout de souffle

Gourma Rharous, 13 sept (AMAP) Dès les premières heures qui ont suivi l’attaque terroriste contre le bateau « Tombouctou », 407 rescapés parmi lesquels on dénombre 60 blessés ont été évacués à bord de pinasses mises à disposition par les autorités communales de Banikane, aire dans laquelle, le drame a eu lieu.

Dès leur arrivée à Rharous, leur accueil a été aussitôt organisé par toutes les autorités locales confondues. Ils ont été hébergés dans les salles de classes de l’école fondamentale Rharous I I et les blessés et malades dirigés vers le centre de santé de référence pour leur prise en charge. Toute la population de la ville a spontanément contribué à leur accueil à travers divers gestes : dons d’habits, de literie, soutien moral etc.

Dans des circonstances inattendues de ce genre, les premiers moments n’ont pas été de tout repos pour les autorités locales. Un comité de crise présidé par le préfet de cercle représenté par le conseiller spécial du gouverneur de Région a été diligemment mis en place et comprend : le président de l’autorité intérimaire, le Maire de la commune de Rharous, le chef de village le médecin-chef du centre de santé de référence, le chef du service du développement social et de l’économie solidaire, le président local des OASC, la CAFO locale, le conseil local des jeunes, les partenaires au développement, la presse et diverses autres personnes ressources.

Dès la première nuit, leur restauration a été gratuitement pris en charge par le chef de village. Ce geste a été relayé par la Croix rouge Malienne qui a offert trois repas par repas par rescapé, pendant trois jours.

Il faut noter que le gouverneur de Région, le CD Bakoum Kanté, a réagi avec promptitude en apportant un appui financier. Le préfet de cercle et tous les responsables précités ont également contribué conséquemment à travers contributions financières et matérielles.

Le CSREF a fait don de moustiquaires, kits d’hygiène et assuré la prise en charge gratuite des soins et médicaments à tous les rescapés. Les ressortissants de Rharous à Bamako et d’autres associations ont aussi apporté leur aide.

Malgré cet élan de solidarité générale, les rescapés sont encore sous le choc. Ils sont extrêmement tendus et manifestent une envie pressante de rentrer chez eux. À ce niveau, les autorités rassurent que tous les moyens sont en train d’être mis en œuvre pour leur acheminement.

Toutes ces dispositions sont vues comme lentes par les représentants des rescapés qui font de leur évacuation par les airs, leur principale exigence et rejettent catégoriquement toute option de départ par les voies fluviale et routière. Ils sont moralement à bout.

Divers cas de traumatismes et autres chocs psychologiques peuvent être constatés. En témoigne, ce jeune homme dans la vingtaine, assis sur une brique de parpaing du matin au soir, loin du lot, plongé dans un mutisme total, le regard fixé dans le vide, inconscient de tout ce qui passe autour de lui. Beaucoup parmi eux, souffrent de traumatismes à des degrés différents. Leur leitmotiv : partir, partir…rentrer à la maison.

MG/MD (AMAP)

 

Goundam (Nord) : Les bandits armés tentent d’entraver le commerce

Les commerçants et détaillants de la ville de Goundam en proie à l’insécurité sont encore approvisionnés

Goundam, 13 sept (AMAP) Depuis un certain temps, les activités commerciales sont affectées dans le Cercle de Goundam, dans le Bord du Mali. Les paisibles populations sédentaires sont contraintes de limiter leurs déplacements entre les marchés ou foires des villes et villages. Ce qui entrave l’approvisionnement en produits alimentaires, carburant et autres denrées de première nécessité.

À Echel, un village situé à 45 km, à l’ouest de Goundam, se tient l’une des foires les plus importantes du Cercle. Dans ce marché, des hommes armés ont menacé de brûler les marchandises des forains s’ils n’arrêtaient pas leurs déplacements. Les transporteurs, aussi, ont été soumis à la même restriction.

Les ennemis de la paix ont mis leur menace à exécution. Ils ont saisi et brûlé les marchandises de commerçants qui n’avaient pas obtempéré à leurs injonctions. Ces actes criminels en ont rajouté à la psychose chez les populations, exposées aux exactions des hors-la-loi.

Les Forces armées maliennes (FAMa) tentent de faire face à la situation dans le cadre de la protection des populations. Les militaires escortent, souvent, les personnes et leurs biens sur l’axe Tonka-Goundam-Tombouctou. Malheureusement, certains transporteurs enfreignent les consignes et exposent les passagers

En plus de l’insécurité, le trafic routier vers la Mauritanie voisine est très difficile compte tenu de l’état défectueux des routes à cause de l’hivernage. Les quelques véhicules de transport sur l’axe Goundam-Tombouctou font voyager les passagers sans le moindre bagage et ceux-ci sont aussi soumis à des interrogatoires sur leut identité réelle.

En cette période de crue du fleuve Niger, le Cercle de Goundam est ravitaillé essentiellement par voie fluviale, à partir de Diré et Tonka. C’est pourquoi, la ville de Goundam ne connait aucune pénurie de denrées de première nécessité. Il y a les coupures intempestives d’électricité mais le réseau de communication s’améliore petit à petit à la suite des travaux entrepris ces derniers temps par une compagnie de téléphonie mobile présente ici.

Les choses risquent de se compliquer au-delà de septembre s’il n’y a pas d’actions d’envergure de sécurisation. Il y a le risque de rupture de stocks de médicaments. Si le commerce entre les localités continue d’être entravé par les bandits armés, le risque de pénurie de denrées de première nécessité n’est pas à écarter.

AMAP

Tracasseries sur le trajet Bamako-Abidjan : Selon que vous soyez ivoirien ou malien…

C’est une règle non écrite aux postes frontières : Ceux qui ont une carte d’identité ivoirienne ou malienne ou qui n’ont aucune pièce d’identité payent 2 000 Fcfa…

Par Fatoumata M. SIDIBÉ

Bamako, 13 sept (AMAP) Un jeudi matin du mois d’août à la gare routière de Sogoniko, à Bamako, la capitale malienne. À 7 heures, le sit n’est pas encore envahi. Par ses seules dimensions, son volume et son emprise spatiale, cette gare routière est un «objet urbain» important qui marque le paysage et les pratiques quotidiennes de tout un secteur. Le charivari s’y installe au fur et à mesure que les passagers, harcelés par les rabatteurs des compagnies de transport, arrivent dans la cour. Après l’achat des tickets au comptoir de l’une des compagnies, on embarque pour un voyage qui prendra toute la journée.

La distance entre Bamako et Abidjan fait plus de 1 100 km. Pour l’affronter, des passagers se sont ravitaillés en diverses denrées dont la plupart sont fait-maison. Cette précaution les met à l’abri de risques d’intoxication liés à la consommation d’aliments généralement jugés malsains. Le bus arrive à Kacoli dernier village malien avant de rentrer en territoire ivoirien, à 14 heures. Passer le poste de contrôle qui s’y trouve est, selon les habitués de ce trajet, une «épreuve». À notre arrivée, de nombreux bus attendaient impatiemment leurs passagers qui passaient le contrôle.

Déjà, une peur bleue commence à s’installer. «C’est la partie du voyage qui me fait peur», lâche, angoissée, une dame qui voyage avec sa fille d’environ un an. La bonne dame n’a pas eu le temps de rechercher le document prouvant que le père de l’enfant l’autorise à voyager. Pour d’autres passagers, c’est la validité des pièces d’identité qui est en cause. À la sortie du bus, deux agents en tenue militaire vérifient les pièces. Notre bonne dame et plusieurs autres passagers sont dirigés vers un banc, non loin des installations militaires. Ils sont ensuite appelés, un à un, dans une petite maison faisant office de bureau pour les agents en poste.

Il y a une règle non écrite sur le tronçon Abidjan-Bamako, c’est le paiement de 2 000 Fcfa. Même munis de pièces d’identité en cours de validité, les passagers sont très souvent contraints de mettre la main à la poche pour passer les différents postes de contrôle

Là, il n’est pas autorisé de passer des appels ni de s’arrêter pour regarder ce que l’autre peut subir. Impossible d’en sortir sans y laisser quelques billets. C’est une règle non écrite. Ceux qui ont une carte d’identité ivoirienne ou qui n’ont aucune pièce d’identité payent 2 000 Fcfa. Idem pour chaque enfant qui voyage sans acte de naissance et certificat de voyage d’autorisation du père. Seuls les Maliens ayant une pièce d’identité valide passent le poste sans rien débourser. Ils profitent d’ailleurs de ce temps pour prier et observer une pause pour se soulager.

Mais ces Maliens savent qu’ils vont obligatoire mettre la main à la poche dès qu’ils auront franchi la frontière. Juste après Kacoli, certains descendent du bus pour emprunter des motos qui les aident à contourner le poste de contrôle ivoirien. Là, les Maliens subissent une sorte de vendetta. Seuls les passagers disposant de pièces d’identification ivoirienne et de carte de vaccination ne passent pas à la caisse. Tous ceux qui ont une carte d’identité malienne, valide ou pas, payent la somme de 2 000 Fcfa. En plus, le passager doit débourser 8 000 Fcfa quand il n’a pas de carte de vaccination. Les enfants n’ayant pas leurs actes de naissance et certificats d’autorisation de voyage du père, connaissent le même sort.

ECHAPPER AUX CONTROLES – Très souvent, les gens qui empruntent les motos taxi échappent aux contrôles médical et physique. Raison pour laquelle, ce moyen est très utilisé. «Il y a des motos. Qui n’a pas de vaccination ? Ce n’est que 2 000 Fcfa pour te faire échapper aux contrôles de vaccination et éviter de payer 8 000 Fcfa», nous lance un conducteur de moto. Au cours de nos échanges, il nous confiera ceci : «C’est notre gagne pain ici à la frontière. Par jour, je peux économiser plus de 10 000 Fcfa. Mais il y a des risques.» La mission du taximan est de conduire le client un peu loin du poste de contrôle de Nigouni, premier village ivoirien. Ce poste est à environ 8 km de Tengrela, la première ville ivoirienne après le Mali.

Cependant, certains passagers préfèrent rester dans le bus et se faire vacciner. «C’est fait pour notre bien, je le ferai même si cela me coûte. C’est mieux que de fuir à chaque fois», murmure une jeune fille qui quitte le pays pour la première fois. Tout au long du trajet, l’on tombera sur d’autres postes. Parfois, quelques agents vous barrent la route pour racketter. A chaque fois, l’angoisse s’installe aussitôt chez les voyageurs de nationalité malienne. Il faut obligatoirement payer 2 000 Fcfa. Souvent, certains bagages sont descendus par les douaniers en raison de leurs contenus et leurs propriétaires doivent impérativement payer. Les Ivoiriens, eux, ne sont jamais inquiétés.

Nous arrivons bientôt au poste de contrôle des bagages. Les commerçants savent ce que cela signifie. «Nous allons cotiser chacun 2 000 Fcfa pour ceux qui ont des bagages en soute et 1 000 Fcfa pour ceux qui n’ont qu’une valise», explique une dame.

Un chuchotement se fait vite entendre : «Je n’ai qu’une valise contenant mes habits. Ce sont les gens qui ont des marchandises qui doivent payer», dit un passager.

«Après tout, c’est le boulot de la douane de contrôler les véhicules. Vous nous prenez ici pour des voleurs. Si on ne paie pas, ils nous demanderons de faire descendre tous les bagages. Nous allons descendre les valises de ceux qui ne paieront pas et nous continuerons la route sans eux», lance un apprenti-chauffeur, fâché. Là, aussi, quasiment tous les voyageurs avec bagages sont abusés.

Après Tengrela, en profondeur des terres ivoiriennes, une longue route s’étale devant les voyageurs. Une route carrossable, agréable de par son beau paysage. La Côte d’Ivoire dispose d’une mer généreuse, de forêts abondantes et, aussi, d’un sous-sol qui regorge de minerais précieux. Des forêts s’étendent à perte de vue, après chaque village où ville.

Le voyage entre Bamako et Abidjan par bus, est sans doute, plein de découvertes même si les passagers sont fatigués de s’assoir et à cause des tracasseries sur un trajet qui ne dépasse pas, en temps normal, plus de 24 heures de route.

Sous une fine pluie, on arrive à Yamoussokro où se trouve la basilique «Notre Dame de la Paix», une impressionnante bâtisse, par sa taille et sa beauté. C’est vers 14 heures, le lendemain de notre départ de Bamako, que la ville d’Abidjan se montre enfin. La découverte de la ville est un soulagement. Le passager retrouve une ambiance de ville coquette avec ses embouteillages, ses taxis peints aux couleurs bleu et rouge, les wôrô wôrô (transport en commun) et, surtout, le tintamarre des klaxons.

Abidjan est une ville en pleine croissance où des buildings poussent comme des champignons. Mais l’on y retrouve aussi des bidonvilles, ces quartiers d’habitats faits de matériaux de récupération et où vivent des milliers de personnes dans des conditions très précaires.

FMS/MD (AMAP)

A Bourem (Nord), l’Armée malienne neutralise une cinquantaine de terroristes   (Etat-major)

Des drones auraient repéré une vingtaine de véhicules des GAT et beaucoup de pick-up ont été détruits

Bamako, 13 sept (AMAP) Les Forces armées maliennes « ont vigoureusement riposté à une attaque terroriste complexe (véhicules piégés), mardi, dans la localité de Bourem dans la région Gao (Nord), a annoncé l’état-major général des armées dans un communiqué.

« Le bilan cumulé provisoire des opérations de ce jour fait état de 46 terroristes tués, identifiés dont 03 responsables à Bourem et alentours, plus de 20 pick-up détruits y compris ceux équipés d’armes », precise le communiqué.
Au cours de ces combats violents, qui ont débuté aux environs de 09h20 mn, les FAMa ont enregistré 10 morts et 13 blessés, tous évacués sur Gao, précise le communiqué de l’état-major.

L’état-major général des Armées ajoute que les FAMa ont repoussé cette attaque complexe « aux véhicules piégés de plusieurs terroristes à bord de plusieurs véhicules et moto. »
Des sources contactées sur place indiquent que la coordination des forces terrestres et aériennes maliennes a permis de neutraliser les envahisseurs et un lot de matériels de guerre saisis. La riposte des Forces armées maliennes (FAMa) été énergique et professionnelle, selon les mêmes sources.

De 9h45 jusqu’à 14heures, l’armée a contrôlé la situation et a effectué des bombardements aériens et des tirs par endroits. Pendant ce temps, les gens se sont enfermés dans leur maison.

D’autres sources ont pu relever une puissance de frappe des forces aériennes maliennes qui « ont atteint toutes leurs cibles », Selon elles, « les vecteurs aériens ont effectué des frappes qui ont fait des dégâts importants chez l’ennemi. » Les drones auraient repéré une vingtaine de véhicules. Un ZU 35 des Groupes armées terroristes (GAT) et beaucoup de pick-up ont été détruits.

« La précision des renseignements a permis de combiner les actions aéroterrestres et mis en échec cette attaque. Les terroristes rescapés en débandade dans leur fuite se sont repliés vers le Nord dans les secteurs de Agamor et Almoustarat en abandonnant plusieurs de leurs compagnons, précise l’état-major général des armées », indique encore l’état-major.

La haute hiérarchie assure que le ratissage est en cours et que la situation est sous contrôle.

D’autre part, l’état-major informe que le même jour, vers 07h30, les FAMa ont ciblé un regroupement de véhicules terroristes au Nord-Est de Bourem en phase de préparations d’attaques contre les militaires et les civils dans le secteur.

« Une série de frappes a également visé une seconde colonne en direction de Bourem et un regroupement de véhicules », précise l’Armée qui assure « les populations de sa détermination à accomplir sa mission jusqu’au bout. »
AT/MD (AMAP )

 

Tombouctou : L’aéroport ciblé par des tirs d’obus (Témoins)

L’entrée du camp de la MINUSMA à l’aéroport de Tombouctou

Tombouctou, 12 sept (AMAP) L’aéroport de Tombouctou, dans le Nord du Mali, a essuyé lundi, aux environs de 10 heures, des tirs obus attribués à des groupes armés terroristes et qui pas fait de perte en vie humaine ou de blessé, selon des témoins.

Trois obus sont tombés dans l’enceinte de l’aéroport obligeant les travailleurs et passagers à se mettre à l’abri. Les engins explosifs ont provoqué des dégâts matériels dans le camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) se trouvant à l’aéroport.

Alertées, les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont aussitôt bouclé la zone et procédé à des fouilles pour retrouver les auteurs de ces actes. Cette attaque a perturbé le programme des vols à destination et en partance de Tombouctou. En effet, certains vols ont été annulés malgré la levée de l’alerte dans la journée.

L’attaque du bateau de la Compagnie malienne de navigation (COMANAV) à bord duquel plusieurs Tombouctiens voyageaient, la ville des 333 Saints est plongée dans une sorte de deuil. L’administration locale travaille d’arrache-pied pour que les rescapés se trouvant à Rharous regagnent sains et saufs leurs familles.

«Toutes les stratégies sont sur la table des autorités, c’est seulement une question de temps. Rien ne va saper le moral des populations qui sont décidées à ramener la paix au Mali», confie un notable de la ville.

MS/MD (AMAP)

Recrudescence des attaques dans le Nord : Les populations de Gao expriment leur soutien à l’État

Des populations vaquent à leurs occupations dans la ville de Gao (Photo AMAP)

Gao, 12 sept (AMAP) Tandis que certains habitants de Gao, dans le Nord du Mali, demandent aux forces de défense et de sécurité de redoubler de vigilance, d’autres pensent que le divorce avec la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion) est nécessaire pour mieux sécuriser notre territoire.

Ici, c’est toujours l’émoi après l’attaque kamikaze qui a visé, vendredi, le camp Firhroun dans la zone aéroportuaire de Gao. Au lendemain de cette incursion terroriste, l’Armée a annoncé qu’un incident s’est produit au nord de la ville impliquant un de ses aéronefs. Selon les explication du chef d’état-major de l’Armée de l’air, le général de brigade Alou Boï Diarra, l’appareil avait effectué « avec succès une mission qui s’est déroulée vers le crépuscule dans des conditions météorologiques très exécrables. »

Malheureusement, il y a eu quelques problèmes techniques qui ont obligé l’équipage à s’injecter de l’appareil qui s’est ensuite écrasé, selon l’officier.

Ces évènements dramatiques sont intervenus 24 heures après l’attaque terroriste du bateau Tombouctou de la Compagnie malienne de navigation (COMANAV) dans la zone de Gourma Rharous faisant plusieurs morts et blessés.

La multiplication des attaques par les terroristes, en complicité avec des groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation, a pour but de créer la psychose au sein des populations.

À Gao, certains habitants sont toujours sous le choc après l’attaque du camp Firhroun considéré comme le plus grand et le plus sécurisé dans le Nord du Mali. Il n’y pas longtemps, l’endroit servait de base aussi pour la Force française Barkhane et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Pour mieux renforcer la sécurité dans la Région, le gouverneur de Gao, le général de brigade Moussa Moriba Traoré, a pris de nouvelles mesures comme l’interdiction de circulation des véhicules non immatriculés, des véhicules Land Cruiser et des véhicules teintés entre les villes, villages, hameaux et campement dans la Région de Gao. Seuls les véhicules et autres engins des forces de défense et de sécurité sont autorisés.

En plus, un couvre-feu a été instauré dans la Cité des Askia de 20 heures à 6 heures du matin, « à compter du 10 septembre 2023 jusqu’à nouvel ordre. »

Ces mesures sont destinées à rassurer les populations de la Région de Gao. Pour Bossou Touré, cadre d’un service administratif à Gao, les mesures sécuritaires prises par le gouverneur « sont salutaires et permettront », selon lui, « de démasquer des personnes mal intentionnées. »

Mieux, notre interlocuteur suggère qu’il faut aussi interdire la circulation de tous les pick-up dans la ville de Gao. Il tient pour responsable la CMA qui a décidé « de se retirer du processus pour la paix pour reprendre les hostilités avec ses complices terroristes. »

Le retraité Mahamane Maiga a servi à la direction régionale des transports de Kidal. Pour faire face aux agressions des ennemis de la paix, il demande aux forces de défense et de sécurité « de redoubler de vigilance et, surtout, de rester sur le qui-vive pour parer à toute éventualité. »

« Si l’Armée riposte vigoureusement aux attaques terroristes comme ça a été récemment le cas avec les attaques du bateau Tombouctou, des camps de Bamba et de Gao », Mahamane Maiga pense qu’elle devrait surtout être agressive dans l’anticipation.

Cela pour minimiser les dégâts en termes de vies humaines. «Un Malien qu’il soit civil ou militaire qui meurt sous les balles des terroristes est un mort de trop», dit-il.

L’opérateur économique Albouhari Maiga partage le même avis. À l’en croire, on pouvait éviter l’attaque du bateau Tombouctou « si la menace des groupes armés avait été prise au sérieux par les autorités militaires et administratives. »

«Il y a aussi un point à ne pas négliger. C’est que les éléments des forces de défense et de sécurité qui escortent les bateaux, ne doivent pas être à l’intérieur de ces bateaux, mais plutôt dans des petits bateaux militaires bien équipés et adaptés», préconise-t-il.

AT/MD (AMAP)

Regain de tension dans le Nord du Mali : la coalition des terroristes et des indépendantistes à l’œuvre

Visite du gouverneur de Gao aux blessés de l’attaque du bateau Tombouctou.(Photo AMAP)

Par Madiba KEITA

Bamako, 11 sept (AMAP) À la lumière des récents événements, il est bien clair que la nébuleuse des ennemis de la paix est à la manœuvre pour installer un climat de terreur au Mali. Mais son dessein funeste se heurte à la détermination de l’Armée à assurer la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national.

Les Maliens s’interrogent sur le regain de tension dans le Nord du pays. En l’espace de 48 heures (jeudi et vendredi derniers), plusieurs civils et militaires ont perdu la vie dans des attaques terroristes contre le bateau Tombouctou de la Comapggnie malienne de navigation (COMANAV) dans le secteur de Rharous, le camp des Forces armées maliennes (FAMa) à Bamba et celui de Gao (tous dans le Nord), situé dans la zone aéroportuaire de la ville, attaqué par des véhicules remplis d’explosifs.

Un deuil national de trois jours a été décrété par le président de la Transition au lendemain de la double attaque du jeudi revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam (GSIM) et dont le bilan provisoire est de 49 civils et 15 militaires tués. Ce bilan pourrait évoluer compte tenu de l’état grave de certains blessés transportés à l’hôpital de Gao par l’Armée.

Il faut rappeler que les FAMa ont vigoureusement riposté à ces attaques coordonnées en neutralisant une cinquantaine d’assaillants. Le procureur du Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée a ouvert, vendredi, une enquête sur ces faits criminels.

Cet enchainement des événements démontre que la situation sécuritaire au Mali connait une évolution inquiétante. Elle prend même une allure dramatique. Avec le terrible drame du bateau Tombouctou jeudi dernier, le monde entier a été abasourdi par la cruauté des auteurs de cette attaque terroriste qui a vise l’embarcation long-courrier de la COMANAV qui relie Koulikoro à Gao. en période de crue du fleuve Niger.

Des dizaines de civils ont péri dans cette attaque qui n’a pas encore révélé tous ses secrets. La simultanéité des attaques contre le bateau et contre le camp militaire de Bamba met davantage en lumière une collusion déjà de notoriété publique entre les hordes terroristes et les groupes indépendantistes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation.

Avant le drame du bateau, les groupes terroristes avaient annoncé leur volonté de soumettre la ville de Tombouctou à un blocus. Ils tentent, sans y parvenir, de couper les voies d’approvisionnement de la Cité mystérieuse. Avec le dessein funeste d’affamer la population civile en la privant des biens de consommation importés.

Ces actions de désespoir ont débuté quand ils ont été chassés de la localité de Ber par les FAMa qui ont pris possession du camp des Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations uies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). La présence de l’Armée à Ber prive l’alliance nébuleuse des terroristes et des indépendantistes de sources importantes de revenus. Grâce au racket sur le commerce des marchandises, ils recevaient beaucoup d’argent pour renflouer leurs caisses.

Plusieurs observateurs estiment que cette recrudescence de la violence dans le Septentrion malien n’est pas sans danger pour l’Accord pour la paix et la réconciliation. Le gouvernement a tendu la main aux groupes signataires en leur demandant de revenir à la table de négociation. Mais la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), fidèle à sa logique indépendantiste et guerrière, semble avoir opté pour la reprise des hostilités. La participation de ses troupes à l’attaque contre le camp de Bamba est un secret de polichinelle.

Les FAMa en patrouille (Photo AMAP)

SANCTUAIRE TERRORISTE – L’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus de pourparlers à Alger (Algérie), a été signé à Bamako en mai et juin 2015 devant de nombreux dirigeants du monde entier. Huit ans après, l’Accord n’a pu être appliqué à hauteur de souhait à cause, notamment de certains obstacles ayant trait à la révision de la Constitution. Curieusement, la CMA a décidé de boycotter le processus d’élaboration de la nouvelle Constitution jugeant que certaines de ses préoccupations n’ont pas été prises en compte en lien avec la mise en œuvre de l’Accord.

Depuis l’adoption de la nouvelle Constitution par referendum, en juin dernier, la CMA a pris ses distances. L’absence de dialogue entre le gouvernement et la CMA a presque rendu caduc l’Accord pour la paix et la réconciliation. Pourtant, les autorités de la Transition ont fourni beaucoup d’efforts pour renouer les fils du dialogue. Des tractations ont été menées discrètement pour amener les indépendantistes à s’inscrire dans la logique de l’unité de la Nation malienne et à jouer pleinement le rôle qui leur revient dans la construction nationale.

En vain ! Les groupes de la CMA n’ont jamais abandonné leur volonté étriquée et sectaire de soustraire une partie du territoire du reste du Mali. Malgré la signature de l’Accord, ils n’ont jamais fait la moindre concession à l’unité nationale. Leur communication faisait invariablement la distinction entre la prétendue Azawad et le reste du Mali.

Dès lors, le retrait de la MINUSMA vient exacerber une tension déjà savamment entretenue depuis longtemps. Les ennemis de la paix ont fait de l’installation de l’Armée à Ber un casus belli. Alors que cela est prévu dans les accords entre l’ONU et le gouvernement dans le cadre du retrait de la MINUSMA.

C’est en vertu de ces accords que l’Armée s’apprête à prendre possession des emprises de la MINUSMA à Aguelhok, Tessalit et Kidal (Nord). Une perspective qui crée des soucis au sein de la nébuleuse ayant fait du Nord du Mali un sanctuaire propice à tous les trafics et un repaire commode pour les chefs terroristes.

À la lumière des récents événements, il est bien clair que terroristes et indépendantistes ont davantage resserré leurs rangs pour combattre les Forces armées maliennes. Comme ce fut le cas en 2012. Ils ont en commun la volonté de déstabiliser le Mali en entretenant l’insécurité sur le territoire national.

Cette fois-ci, la coalition entre les terroristes et les indépendantistes trouvera sur son chemin une Armée malienne bien formée, mieux équipée et déterminée plus que jamais à assurer la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national. C’est l’assurance qu’a donnée le chef d’état-major général des Armées, vendredi soir, à la télévision nationale. Le général de division Oumar Diarra a fait remarquer que chaque fois que les FAMa mettent la pression sur les groupes armés, ces derniers décident de s’en prendre aux populations innocentes pour se faire entendre.

Le haut gradé s’est montré catégorique en soutenant qu’il n’y a pas de “blocus” ou “d’étouffement” d’une localité. «Les groupes armés sont aujourd’hui complètement désorientés. Ils cherchent à se faire entendre. Il y a un climat de psychose qui est là», a expliqué l’officier général qui a fait savoir que les FAMa patrouillent actuellement «sans problème» entre Ber, Tombouctou, Niafunké, Goundam. Et que des check-points ont été installés sur ces axes pour faciliter la circulation des personnes et des biens.

Le général Diarra a demandé à nos compatriotes de faire confiance aux FAMa qui sont aujourd’hui déterminées à lutter contre le terrorisme jusqu’au bout. Il a rappelé que l’Armée a fait face à des agissements similaires des groupes terroristes quand les forces Barkhane et Takuba rétrocédaient leurs emprises aux FAMa en 2022. Ils sont en train de faire la même chose avec le retrait de la Minusma où beaucoup d’intérêts sont en jeu.

La pacification du Mali, tel est aujourd’hui le leitmotiv des FAMa dont les capacités opérationnelles ont été renforcées par les autorités de la Transition pour atteindre cet objectif.

MK (AMAP) 

Mali : Cap sur la deuxième phase du retrait de la MINUSMA 

Les membres du Comité de pilotage (niveau ministériel), jeudi, au ministère en charge des Affaires étrangères

Bamako, 08 sept (AMAP) La seconde phase du retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA de la mission onusienne du Mali était, jeudi, principalement au centre d’une réunion du Comité de pilotage (niveau ministériel) de la mise en œuvre de la résolution 2690 du Conseil de sécurité des Nations unies.

L’objet essentiel de cette réunion interministérielle, qui s’est tenue au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, était de faire le bilan de la première phase du processus, de pouvoir apprécier les résultats qui ont été atteints mais, aussi, d’identifier les difficultés et de dégager les perspectives.

Sur ce dernier registre, il s’agissait précisément de regarder ensemble comment passer à la seconde phase du retrait qui verra aussi le Mali prendre possession des camps restants d’ici la fin du mois de décembre prochain.

Elle a, aussi, examiné un projet d’accord entre le gouvernement et la MINUSMA qui doit être la boussole du processus de transfert des camps, des matériels et des sites.

Elle intervient après la première phase du processus, qui prend fin au 31 décembre prochain et qui a vu, notamment, la rétrocession à l’Armée malienne des camps de Ménaka, d’Ogossagou (Région de Bandiagara, Centre), de Ber et de Goundam dans la Région de Tombouctou (Nord).

«Nous avons reçu les rapports de nos équipes d’experts par rapport au bilan de cette première phase dont nous pouvons nous féliciter des résultats qui étaient fixés au début», a dit le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, au terme de la rencontre.

Le premier point de cette phase concernait surtout le transfert des camps, qui s’est effectué sans grandes difficultés malgré quelques incidents autour du camp de Ber, dans la Région de Tombouctou (Nord)

« Mais, dans l’ensemble, le processus s’est bien passé. Les Forces de défense et de sécurité se sont montrées à la hauteur et ont pris possession de ces camps pour pouvoir continuer à jouer leur rôle régalien de protection des personnes et des biens », s’est félicité le chef de la diplomatie malienne.

ATTENUER L’IMPACT– Dans cette première phase, qui a pris fin en août dernier, il y a eu également des rotations de contingents militaires et civils. Le ministre Diop a signalé, à ce propos, que cet aspect est aussi à un niveau appréciable. «Nous avons pu constater des avancées sur ce point, y compris la sortie du personnel international civil, qui travaillait au niveau de la MINUSMA», a-t-il déclaré.

A ce sujet, le ministre en charge des Affaires étrangères a dit que l’un des éléments essentiels était la mise en place, par le gouvernement, d’une stratégie d’atténuation de l’impact socioéconomique du retrait de la mission onusienne. Ce, afin de pouvoir aider nos compatriotes dans des localités qui sont concernées.

« Il y a un consultant qui a été recruté et une stratégie est en cours d’élaboration. Les ministres ont pris possession de cette stratégie, examiné et entériné les termes de référence», a expliqué M. Diop.

Il a, en outre, annoncé qu’une délégation ministérielle se rendra dans les zones d’opération de la MINUSMA pour pouvoir rencontrer tous les acteurs, y compris les personnes qui travaillaient avec cette mission. Cela, pour pouvoir « les sensibiliser, les écouter et prendre en charge leurs préoccupations dans le cadre de cette stratégie dont le gouvernement attend, avec intérêt la mise en œuvre ».

Mais, aussi, le plan d’actions qui ne va pas seulement regarder la question de l’emploi des personnes qui travaillaient pour la Mission onusienne, mais s’intéressera, également, à toutes les opportunités qui peuvent être créées. Ce, « afin de venir en soutien à ces localités, aux citoyens, aux entreprises et autres qui sont affectés du fait de retrait de la MINUSMA », a détaillé Abdoulaye Diop.

La réunion interministérielle a également examiné un projet d’accord qui doit être conclu entre le gouvernement et la MINUSMA. Le ministre Diop a précisé que cet accord-cadre doit gouverner tout le processus de transfert des camps, des matériels et des sites.

Notant des avancées dans le processus, le gouvernement a affiché sa volonté de continuer le travail et le dialogue avec ses interlocuteurs de la mission des Nations unies « pour le bon déroulement du retrait ».

Pour rappel, dès le lendemain de l’adoption de la Résolution 2690, le gouvernement malien a mis en place le Comité de pilotage pour pouvoir prendre les décisions et superviser l’ensemble de ce processus.

BD/MD (AMAP)

 

 

 

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