Envoyés spéciaux

Ladji M. DIABY

Habibou KOUYATE

Korhogo, 31 janv (AMAP)  Les Aigles Mali ont composté leur ticket pour le quart de finale en dominant (2-1), mardi, les Étalons du Burkina Faso, en huitième de finale au stade Amadou Gon Coulibaly de Korhogo.

Les deux buts de la partie portent les signatures d’Edmond Tapsoba (3è min, c.s.c.), Lassine Sinayoko (47è min) pour le Mali alors que Bertrand Traoré a réduit la marque pour le Burkina Faso (57è min, sur penalty).

Le Mali retrouve le quart de finale après les échecs en huitième de finale en 2021 au Cameroun contre la Guinée équatoriale (0-0, 5-6 t.a.b.), 2019 en Égypte, contre la Côte d’Ivoire (1-0) et au premier tour en , au Gabon et en 2015 en Guinée équatoriale.

Le dernier quart de finale disputé par les Aigles remonte à l’édition 2013, en Afrique du Sud, lors duquel le Mali a terminé à la troisième place de la compétition. Une place que les Aigles ont occupé une année plutôt (2012) lors de l’édition co-organisée par le Gabon et la Guinée équatoriale.

Les Aigles, qui ont terminé premiers de leur poule avec 5 points (une victoire et deux nuls), ont fait l’honneur à leur statut face aux Burkinabè, deuxième du groupe D avec 4 unités (une victoire, un nul et une défaite) et imitent leurs aînés qui ont battu les Étalons (3-1) lors de la phase de poule de la CAN, Tunisie 2004.

Contrairement à son premier match contre l’Afrique du Sud (2-0) et son troisième match contre la Namibie (0-0), mais comme contre la Tunisie (1-1), le Mali s’est présenté en 4-4-2 avec Falaye Sacko, qui est revenu dans le 11 de départ, et Hamari Traoré dans les couloirs défensifs alors que Mohamed Camara, Lassana Coulibaly, Amadou Haïdara (gauche) et Adama Traoré (droit) forment l’entrejeu, derrière la paire Lassine Sinayoko-Kamory Doumbia.

Le Burkina Faso était en 4-3-3. Le Mali ne pouvait rêver une meilleure entame de match avec un but dès la 3è minute de la partie. Après une excellente combinaison dans l’axe, le ballon finit sur l’aile droite avec un bon centre de Hamari Traoré, mais la tête d’Amadou Haïdara heurte le poteau et revient dans les pieds du défenseur central burkinabè Edmond Tapsoba qui envoie le cuir dans son propre but pour ouvrir le score.

Les Aigles ont largement dominé la première période avec 63% de possession, 8 tirs dont 2 cadrés contre 3 tirs dont 2 cadrés pour les Étalons. Les joueurs du sélectionneur Eric Sékou Chelle ont effectué 263 passes avec une précision de 85% contre 151 passes avec un précision de 77% pour les Burkinabés qui ont couru derrière le ballon insaisissable.

Les Aigles étaient les seuls sur le terrain, le capitaine burkinabé Bertrand Traoré était bien canalisé par Falaye Sacko. Le Mali aurait pu aller à la pause avec un écart conséquent, mais les Aigles ont gâché quelques occasions, à l’image des tentatives de Lassine Sinayoko, repoussées par le gardien burkinabé, Kouakou Hervé, aux 30è, 36è minutes ou celle de Kamory Doumbia dont le tir croisé du droit passe de peu à gauche du but (33è min). La défense burkinabé était en grande difficulté.

Ce sera que partie remise pour les Aigles, Lassine Sinayoko a rapidement doublé la mise en début de deuxième période. Lancé par Hamary Traoré sur le côté droit à la limite du hors-jeu, Lassine Sinayoko se présente face à Hervé Koffi dans un angle fermé et le trompe d’une frappe du gauche entre ses jambes (47è min). L’attaquant des Aigles marque ainsi son troisième but à la CAN et atteint le même nombre de but que Cheick Tidiane Diabaté (2012) et Ibrahima Koné, absent à cette édition pour cause de blessure.

Les choses changent sur la pelouse quand l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) intervient pour accorder un penalty au Bufkina Faso après une faute de main de Boubacar Kiki Kouyaté sur un centre de l’arrière gauche Issa Kaboré, côté droit. Le capitaine Bertrand Traoré exécute la sentence et transforme le penalty, relançant le suspense au stade Amadou Gon Coulibaly.

Il y avait 19.184 spectateurs, mais les Burkinabè étaient logiquement plus nombreux. Le ballon vole d’un camp à autre, les deux sélectionneurs effectuent des remplacements et le Mali évolue désormais en 4-2-3-2 avec l’entrée de Diadié Samassékou au milieu de terrain, Fousséni Diabaté et Sékou Koïta dans les couloirs offensifs.

Les Burkinabè poussent pour remettre les pendules à l’heure, mais les Aigles résistent et terminent le match avec 5 défendeurs après l’entrée de Mamadou Fofana à la place de Mohamed Camara dans le temps additionnel. Lassine Sinayoko est désigné Homme du match. En plus de son but, il a abattu un travail remarque, en revenant soutenir les défenseurs.

Au coup de sifflet final, les supporters burkinabè quittent le terrain alors que les Etalons sont à terre et en larmes. Ils sont consolés par les Aigles qui resteront sur la pelouse pendant quelques minutes pour danser avec les supporters maliens au rythme des instruments de l’Union nationale des associations des supporters des Aigles du Mali (UNASAM).

Après donc le troisième de la précédente édition, le Cameroun, la vice-championne l’Égypte, le champion en titre, le Sénégal, ce fut le tour du 4è, le Burkina Faso de quitter la compétition. C’est dire que les demi-finalistes de la précédente édition sont tous éliminés et ne feront pas mieux lors de la précédente édition.

LMD/MD (AMAP)

 

Mali-Burkina Faso : 2-1

Buts d’Edmond Tapsoba (3è min, c.s.c.), Lassine Sinayoko (47è min) pour le Mali ; Bertrand Traoré (57è min, s.p.) pour le Burkina Faso.

 

Arbitrage du Libyen Mutaz Ibrahim, assisté du Tunisien Khalil Hassani et de la Zambienne Diana Chikotesha.

 

Mali : Djigui Diarra, Falaye Sacko, Sikou Niakaté, Boubacar Kiki Kouyaté, Hamari Traoré (cap), Mohamed Camara (Mamadou Fofana, 90è min +3), Lassana Coulibaly (Fousseni Diabaté, 74è min), Amadou Haïdara (Diadié Samassékou, 74è min), Adama Traoré «Noss» (Sékou Koïta, 74è min), Kamory Doumbia, Lassine Sinayoko (Boubacar Traoré, 90è min +3). Sélectionneur : Eric Sékou Chelle.

 

Burkina Faso : Kouakou Hervé Koffi, Issa Kaboré, Issoufou Dayo, Edmond Tapsoba, Steeve Farid Yago (Cédric Badolo, 46è min), Ismahila Ouédraogo (Sacha Jordan Bansé, 68è min), Gustavo Fabrice Sangaré (Stéphane Aziz Ki, 87è min), Ibrahim Blati Touré, Bertrand Traoré (cap) (Dango Aboubacar Faissal Ouattara, 76è min), Mohamed Konaté, Abdoul Fessal Tapsoba (Adamo Nagalo, 46è min). Sélectionneur : Hubert Velud.