Propos recueillis par
Ladji M. DIABY
AMAP : Quelle analyse faites-vous du match nul contre la Tunisie ?
Éric Sékou Chelle : On est un peu déçu du résultat, comme tout le monde. Je pense qu’on n’a pas bien entamé le match, même si on a marqué sur une belle action. Après on a commis de légères erreurs de placement qui amènent le but égalisateur de la Tunisie.
Sur la physionomie du match, en termes d’intensité, on a récupéré énormément de ballons dans la moitié du terrain. On a été mieux dans la maîtrise, mais il nous a manqué cette petite agressivité offensive pour terminer nos occasions ou nos situations. Il y avait une belle équipe de la Tunisie en face. Je suis content de mes joueurs sur l’investissement et sur l’implication. On va continuer à bien préparer nos matches. On se penche sur le match contre la Namibie qui se profile dans quelques jours à San-Pedro.
AMAP : Quel bilan faites-vous après les deux premières journées ?
ÉSC : On a joué deux matches, on a marqué trois buts, encaissé un. Sur le premier match (contre l’Afrique du Sud 2-0, ndlr), on a été très bon dans l’intensité et dans la récupération. On a été moins bon dans la maitrise. Sur le match contre la Tunisie, on a gardé l’intensité et rajouté un peu de maîtrise.
Pour le troisième match, il faut qu’on soit capable d’amener le ballon sur les attaquants, d’avoir un peu plus de profondeur, qui va nous apporter des occasions. Il y a une progression. Les joueurs sont un peu déçus, mais ça ira. On est concentré. Ça va bien se passer.
AMAP : Vous avez tendance à privilégier le 4-4-2 losange pour débuter les matches et terminer avec le 3-2-3-1. Une explication ?
ÉSC : Dans le losange, on a une maîtrise du ballon puisqu’on est en supériorité numérique au milieu de terrain. Et quand on trouve Kamory Doumbia entre les lignes, c’est très intéressant. Je termine le match dans un autre système aussi bien en fin de première période qu’en deuxième période parce que le 4-4-2 losange est un système énergivore. C’est compliqué de garder l’intensité pendant 90 minutes, au-delà de 50 à 60 minutes, il faut essayer de trouver d’autres solutions avec le jeu un peu plus sur les côtés. Je prends parti du losange, j’ai beaucoup de milieux de terrain et l’assume. Sur certains matches, je peux changer de système de jeu.
AMAP : L’excès de confiance a-t-il pesé sur votre équipe ?
ÉÉSC : Je ne pense que nous étions en excès de confiance. C’était un match intéressant, on n’a pas eu assez d’occasion, mais on a développé du jeu, chose qu’on avait du mal contre l’Afrique du Sud. C’était un match très intéressant de la part des deux équipes. Il y a de l’agressivité et de l’intensité. Il y avait du jeu de la part de la Tunisie et du Mali. On aurait peut-être pu terminer mieux ce match, on a eu des situations intéressantes notamment avec Lassine Sinayoko.
Il faut savoir encaisser et se projeter sur le terrain match. Il y a eu un match intéressant avec deux équipes qui avaient envie de jouer. Le football est fait de victoires, de matchs nuls et de défaites. Aujourd’hui, c’est un match nul. J’en tire les enseignements. Le but du jeu, c’est de progresser à chaque match pour arriver fin prêt au moment M. On va bien se préparer pour affronter la Namibie et prendre les trois points. On a envie de gagner tous nos matches.
AMAP : N’avez-vous pas effectué les remplacements, notamment l’entrée de Youssouf Niakaté en retard ?
ÉSC : Lassine Sinayoko et Sékou Koïta ont fait un match intéressant contre l’Afrique du Sud. Sékou a amené un but, Lassine a marqué. C’est vrai que Youssouf Niakaté a eu une entrée intéressante. J’ai jugé opportun que c’est le moment mais pas avant parce qu’on avait envie de rester en losange. Je suis responsable des remplacements et je l’assume.
LMD/MD (AMAP)