Bamako, 30 janv (AMAP) Le chef militaire au pouvoir au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a rencontré, dimanche, une délégation des chefs d’état-major des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) conduite par le Vice-amiral Seth Amoama, chef d’état-major des forces armées ghanéennes.
Cette délégation militaire de haut niveau est arrivée à Ouagadougou, la capitale burkinabè, en prélude à la mission diplomatique annoncée par l’organisation régionale pour le lundi 31 janvier, afin discuter avec les membres du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR, junte).
A l’issue d’une séance avec les autorités militaires, les émissaires de l’organisation ouest-africaine ont indiqué s’être entretenus avec une délégation du MPSR sur les raisons du changement politique intervenu au Burkina Faso. Selon les autorités burkinabé, la CEDEAO affirme porter une attention particulière à la situation actuelle du pays, au regard de l’actualité dans la sous-région marquée par des changements politiques nés de la crise sécuritaire et de ses répercussions sur les populations.
Le MPSR a salué « cette marque d’intérêt de la CEDEAO, (à travers) l’envoi de la présente mission » et expliqué aux émissaires de l’organisation communautaire que les récents changements politiques répondent aux attentes des populations, en termes de sécurité, de refondation de la nation burkinabè et des valeurs de la République.
Le leader du MPSR, Paul-Henri Sandaogo Damiba, a aussi réaffirmé le respect des engagements de son pays vis-à-vis des organisations sous-régionales et internationales.
Le Burkina Faso a été suspendu de toutes instances de la CEDEAO, à l’issue de son sommet extraordinaire virtuel tenu vendredi 28. La CEDEAO n’a pas pris d’autre forme de sanctions « pour le moment ». Elle a demandé « la libération immédiate et sans conditions » du président renversé Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée, ainsi que des autres officiels arrêtés, avant la tenue d’un nouveau sommet, jeudi 3 février prochain, Accra, au Ghana, cette fois-ci, en présence des chefs d’État de l’organisation, « pour évaluer la situation au Burkina Faso ».
AT/MD (AMAP)