Une mobilisation spontanée et un accueil populaire

Bamako, 02 août (AMAP) La population de la capitale malienne, Bamako, est sorti, mardi, pour réserver un accueil chaleureux au président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, de retour de Saint-Pétersbourg, en Russie, où il a représenté le Mali au 2è sommet Russie-Afrique, a constaté l’AMAP.

Des milieux de personnes, dans une mobilisation spontanée, lui ont réservé un accueil populaire de l’aéroport international président Modibo Keïta-Sénou jusqu’à son domicile au camp Soundiata Keïta à Kati.

C’est vers 9h47 que l’avion présidentiel s’est posé sur le tarmac de l’aéroport international de Bamako. Le colonel Assimi Goïta a été accueilli, au bas de la passerelle, par le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, accompagné par le gouverneur et le maire du District de Bamako. Le comité d’accueil était également composé du président du Conseil national de Transition (CNT), le colonel Malick Diaw, et des membres du gouvernement.

Après les honneurs militaires et les salutations d’usage, le chef de l’Etat, qui n’a fait aucune déclaration, s’est installé dans son véhicule et son cortège s’est ebranlé. Au rond-point qui mène à l’aéroport, une centaine de personnes s’étaient massées pour lui réserver un accueil chaleureux. Le cortège présidentiel a ralenti.

Dans cette foule, on pouvait voir de nombreuses personnes portant le drapeaux du Mali et de la Russie. D’autres tenaient des photos des présidents Goïta et Poutine se serrant la main. « Assimi nana, Assimi nana, Mali kounawolobaga nana ! (Ndlr, Assimi est de retour. Le sauveur du Mali est là) scandaient certains dans la foule, sous les bruits des vuvuzela.

A 300 mètres de là, des dizaines de personnes du troisième âge étaient debout au bord de la route tenant également les drapeaux de la Russie et du Mali pour certains, des photos des présidents Assimi Goïta et Vladimir Poutine pour d’autres. Ainsi que des photos des deux chefs d’Etat prises lors du sommet de Saint-Pétersbourg.

Le cortège présidentiel a poursuivi son trajet jusqu’au Parc des expositions de Bamako. Aux alentours se trouvent de nombreux garages automobiles, des pépinières, des ateliers de menuiserie, des vendeurs de sable et de gravier et des personnes qui travaillent dans plusieurs autres domaines. Une grande mobilisation spontanée a eu lieu à ce niveau. Plusieurs centaines de personnes (hommes, femmes, jeunes…) se sont retrouvées aux abords de la route pour être témoins du retour du chef de l’Etat de la Russie.

De nombreux motocyclistes se sont joints au cortège présidentiel scandant le nom du président de la Transition. Du Parc des expositions jusqu’à l’hôtel Olympe, il y avait des mobilisations spontanées partout sur les des deux côtés de la voie. Et à chaque carrefour, le nombre de motocyclistes qui suivaient le cortège augmentait toujours, criant le nom du chef de l’Etat.

De nombreux conducteurs de mototaxis ont abandonné leur travail pour suivre le cortège présidentiel. « Assimi Goïta est notre héros. Il est le libérateur du Mali », lance un conducteur de mototaxi qui suivait le cortège.

Après avoir traversé le pont Fahd, le cortège présidentiel s’est retrouvé devant une grande mobilisation au monument de l’Indépendance. Devant l’Institut français et tout le long du boulevard de l’Indépendance, plusieurs centaines de personnes s’étaient massées tenant en main, les drapeaux du Mali, de la Russie, des photos des présidents Goïta et Poutine. Et, avec le même enthousiasme, plusieurs d’entre eux chantaient une chanson en hommage au président de la Transition. Tandis que d’autres scandaient « Vive Assimi. Vive Poutine ! Assimi le sauveur ! Assimi notre héros… ».

La mobilisation était encore plus grande au boulevard de l’Indépendance où le cortège présidentiel a eu des difficultés pour se frayer un chemin. Pendant ce temps, à l’entrée de l’échangeur du cinéma Babemba, les policiers avaient mis une barrière pour tenter de stopper la centaine de motocyclistes qui suivaient le cortège car certains faisant des rodéos sur la route. Mais rien n’y fait. Les forces de l’ordre ont fini par céder.

« C’est notre héros et on veut l’accompagner chez lui », disaient certains motocyclistes au moment où les policiers leur bloquaient le passage. Après avoir réussi à franchir ce barrage, les motocyclistes ont suivi le cortège jusqu’à Koulouba où ils ont été bloqués au dernier rond-point qui mène à l’hôpital du Point G.

Le cortège présidentiel a continué sa progression, passant devant des foules mobilisées tout le long de la route jusqu’à la résidence du chef de l’État au camp Soundiata Keïta de Kati.

DD/MD (AMAP)