About Moussa Diarra

This author has not yet filled in any details.
So far Moussa Diarra has created 3348 blog entries.

Bamako-Moscou veulent renforcer leur coopération universitaire

Les échanges entre les deux parties ont porté sur le renforcement de la coopération dans le domaine de l’éducation

Bamako, 20 sept (AMAP) Le ministre malien de l’Éducation nationale, Dr Amadou Sy Savané, a reçu, lundi, une délégation russe composée du vice-ministre de l’Education, celui de l’Economie et du Recteur d’une université en visite au Mali dans le cadre de l’engagement du Mali et de la Russie pour le développement du système éducatif.

Les échanges entre les deux parties ont porté sur le renforcement de la coopération dans le domaine de l’éducation entre Bamako et Moscou. Il a également été question de bourses d’études à des étudiants maliens dans plusieurs domaines dans des universités russes.

Il s’agit d’un développement de compétences de la jeunesse, en faire de vrais spécialistes dans leurs domaines. Les formations se feront dans les domaines de l’énergie, de la technologie, de l’industrie, de l’agro-alimentaire, de l’éducation et de la culture, entre autres.

Le ministre Sy Savané s’est réjoui de cette visite « et, surtout, de la qualité des échanges. » « Toutes choses qui dénotent de l’intérêt des deux États à approfondir davantage leur coopération historique. »

Les échanges ont aussi porté sur plusieurs projets, notamment l’ouverture d’un centre de langues et sur quelques perspectives d’avenir.

Le ministre malien a aussi rappelé que cette visite de la délégation russe au département de l’Education « s’inscrit dans le cadre de la dynamique enclenchée par le gouvernement qui est celle de diversifier les partenariats stratégiques. »

Les deux parties « ont réaffirmé leur volonté de renforcer la coopération » et par ricochet, de développer des axes de partenariat dans le domaine de l’Education entre le Mali et la Fédération de Russie.

SS/MD (AMAP)

 

L’Arabie saoudite et l’UNESCO lancent un programme de promotion et de conservation des sites du patrimoine mondial

Son Altesse le Prince Badr bin Abdullah bin Abdullah bin Farhan Al Saud, ministre de la Culture du Royaume d’Arabie saoudite (g), et Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO (d) ont signé une lettre d’intention formalisant l’engagement saoudien à verser 25 millions de dollars à l’organisation onusienne

Riyad (UNA-OCI-AMAP) – L’Arabie saoudite et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont lancé le programme culturel et sur les technologies numériques « Plongez dans le patrimoine » pour promouvoir et conserver les sites du patrimoine mondial pour les générations futures.

Lancé au cours d’un événement parallèle, à la 45ème session élargie du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO à Riyad, cette semaine, “ce projet révolutionnaire exploitera les technologies numériques pour explorer et conserver les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO et leur patrimoine immatériel associé.”

Le Directeur général adjoint pour la culture à l’UNESCO, Ernesto Ottone, a souligné lors de son discours d’ouverture qu’ « avec Plongez dans le patrimoine, nous entrons dans une nouvelle ère numérique pour l’exploration et la préservation du patrimoine mondial.

“Les utilisations potentielles infinies de l’Intelligence artificielle (IA) nous permettront de transformer la manière dont les gens peuvent expérimenter le patrimoine. Un projet innovant tel que Dive into Heritage démontre les différentes utilisations de l’IA, donnant vie aux sites patrimoniaux comme jamais auparavant. Les récits et les histoires que cette technologie contribue à créer résonneront pour les générations à venir et permettront aux gens de vivre un morceau d’histoire”, a encore dit M. Ottone.

“Plonger dans le patrimoine” a été rendu possible grâce au soutien du ministère de la Culture du Royaume d’Arabie saoudite et a permis à l’équipe de développer une plateforme en ligne qui créera des moyens uniques de découvrir numériquement le patrimoine mondial.

La plateforme exploite la puissance de la technologie numérique telle que les modèles 3D, la réalité virtuelle (VR), la réalité augmentée (AR), les cartes interactives et les récits géolocalisés pour recréer une expérience visuelle numérique véritablement précise et immersive.

Le « Fonds-en-dépôt du Royaume d’Arabie saoudite pour la culture à l’UNESCO » a été créé en 2019, suite à un engagement de 25 millions de dollars de Ryad pour financer des projets de l’UNESCO visant à soutenir la stratégie et les actions de préservation du patrimoine.

La phase I (2022-2024) de l’initiative “Dive into Heritage” verra le développement d’une plateforme permettant au public de découvrir numériquement les sites du patrimoine mondial dans la Région des États arabes.

Une sortie publique complète de la plateforme est prévue d’ici la fin de la phase I en 2024, lorsque d’autres régions bénéficieront du programme.

L’événement comprenait une table ronde au cours de laquelle certains contributeurs clés du projet ont discuté de la manière dont la technologie peut contribuer à l’interprétation et à la préservation du patrimoine à l’aide de techniques de narration numérique.

  1. Suhail Mira, Site Management Historic Jeddah, Royaume d’Arabie Saoudite, Dr Heba Aziz, Chaire UNESCO sur la gestion du patrimoine mondial et le tourisme durable à l’Université allemande d’Oman, Dr Ona Vileikis, ICOMOS CIPA, M. Olivier Van Damme, UNITAR/ UNOSAT et Cheikh Ebrahim Alkhalifa, directeur par intérim du Centre régional arabe pour le patrimoine mondial, ont été invités à partager leurs points de vue et perspectives sur l’avenir de la plateforme.

L’événement a, également, été l’occasion de présenter certains des premiers résultats de ce projet innovant. Des animations vidéo de modèles 3D haute résolution de sites du patrimoine mondial ont été présentées en plus de répliques imprimées en 3D, invitant les utilisateurs à examiner de plus près le processus de numérisation requis pour créer la plateforme Dive into Heritage.

Le Royaume d’Arabie saoudite accueille la 45e session élargie du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO). La session se déroulera à Riyad du 10 au 25 septembre 2023 et soulignera l’engagement des Saoudiens à soutenir les efforts mondiaux de préservation et de protection du patrimoine, conformément aux objectifs de l’UNESCO.

Le Fonds de développement culturel a été créé par le décret royal n° M/45, publié le 6 janvier 2021, en tant que fonds de développement organisationnellement lié au Fonds national de développement.

La création du Fonds a pour objectif de développer le secteur culturel et d’assurer sa durabilité en soutenant les activités et les projets culturels, en facilitant les investissements culturels et en améliorant la rentabilité du secteur.

En outre, il permettra aux personnes intéressées à s’engager dans des activités culturelles et au Fonds de jouer un rôle actif dans la réalisation des objectifs de la Stratégie culturelle nationale et de la Vision 2030 du Royaume.

MD (UNA-OCI-AMAP)

 

Mali: La Presse en ligne signe une charte contre la propagande et la désinformation

Le président d’Appel-Mali, Modibo Fofana

Bamako, 20 sept (AMAP) Les acteurs maliens de la presse en ligne, à travers l’Association des professionnels de la presse en ligne (Appel-Mali), ont signé, lundi, un document de bonne conduite appelée «Charte de la presse en ligne» face à la prolifération des fausses informations et de la mal-information.

Le document a été signée à la Maison de la presse par huit médias en ligne : Maliweb, Mali24, Nandi.info, Malizine.com, notrenation.com, maliactu.net, benkadi.info et nouvelledumali.net, en présence de plusieurs acteurs des médias en ligne et médias traditionnels.

Composée de 19 articles, cette charte « traite des questions cruciales liées à la responsabilité des professionnels de la presse en ligne, à la modération des contributions et des commentaires, a relevé le président d’Appel-Mali, Modibo Fofana.

En effet, l’article 2 du texte stipule : «les professionnels de la presse en ligne au Mali s’engagent à défendre la liberté d’expression et, du commentaire et de l’opinion».

L’article 3  les exhorte à « publier exclusivement des informations véridiques et à ne pas altérer les textes et documents. » Quant à l’article 4, il oblige les professionnels de la presse en ligne « à ne pas diffuser des informations ou des messages de nature propagandiste, injurieuse, diffamatoire, raciste ou basés sur des accusations sans fondements. » Ils ne doivent, également, pas tirer profit de la publication ou de la suppression d’informations.

Dans son intervention, le représentant de l’Union européenne (UE) au Mali, Pierre Berman, a dit que dans le contexte que connait le Mali aujourd’hui, «une presse en ligne respectueuse des standards déontologiques et professionnels du métier de journaliste est non seulement souhaitable mais nécessaire pour alimenter un débat public constructif et éclairé et aider chaque citoyen dans sa compréhension et ses choix par une information juste, fiable et objectif».

Pour le président de la Maison de la presse, Bandiougou Danté, les chartes viennent mettre davantage l’accent sur la conscience et la responsabilité professionnelle pour un secteur nouveau qui domine le monde.

«La notion de charte trouve ses fondements dans nos valeurs culturelles et sociétales à savoir le respect de la parole donnée » et «le respect des engagements pris», a-t-il ajouté.

Selon M. Danté, cette charte « trouvera son importance, toute sa valeur lorsque ceux qui se sont engagés, respectent la parole donnée. »

Prenant la parole, le secrétaire général du ministère de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, Alkaidi Amar Touré, a fait savoir que «Appel-Mali vient de poser un acte important pour l’avenir de la presse en général et de la presse en ligne en particulier ».

Cette initiative, pour lui, est hautement salutaire en ce sens qu’elle vient compléter les réformes engagées au Ministère de tutelle. Il s’agit d’un ensemble de projet de texte y compris un décret régissant la presse en ligne.

La signature de la Charte des professionnels de la presse en ligne est le prolongement du projet «L’internet et les média pour la citoyenneté, le genre et la paix». Elle s’inscrit dans l’objectif de renforcer les compétences des organes de presse en ligne et des journalistes dans les régions de Koulikoro, Ségou (Centre) et le District de Bamako.

Le projet a porté sur des thématiques telles que la citoyenneté numérique, le journalisme sensible aux conflits, le genre, la lutte contre la désinformation et l’extrémisme violent.

OS/MD (AMAP)

Histoire de notre pays : L’origine du mot « Mali », selon le Pr Amidou Toungara, enseignant-chercheur

Le Pr Amidou Toungara, enseignant-chercheur à la Faculté d’histoire et géographie de l’Université de Bamako

Par Bembablen DOUMBIA

Bamako, 20 sept (AMAP) Le Pr Amidou Toungara, enseignant-chercheur à la Faculté d’histoire et géographie, donne des éclairages sur les différentes appellations de notre pays, avant et pendant la colonisation.

Et après l’indépendance. Le quizz s’inscrit dans la mouvance de la célébration de l’indépendance et en prélude au Spécial 22 Septembre de L’Essor à paraître jeudi.

De prime abord, l’enseignant-chercheur révèle qu’avant la colonisation, la première appellation de notre pays était le Haut Fleuve. Au début de la colonisation, le territoire va prendre successivement le nom de Haut-Sénégal-Niger et celui de Sénégambie. Pendant ce temps, il était rattaché à la colonie du Sénégal.

« C’est à partir de 1920 que l’appellation Soudan français sera attribuée à notre pays. Et pendant tout le reste de la colonisation, ce nom restera attaché à notre territoire jusqu’à la veille de l’indépendance», raconte Pr Amidou Toungara.

Dans les années 1959, un groupe de dirigeants africains a songé à libérer nos pays du joug colonial. C’est ainsi qu’a germé l’idée de création de la Fédération du Mali qui regroupera le Soudan français et le Sénégal. Selon le spécialiste en histoire contemporaine, le nom Mali a été proposé comme appellation de cette fédération par le dirigeant sénégalais, Léopold Sédar Senghor.

« Lorsqu’on a mis en place la Constitution de la Fédération du Mali, au moment où on devrait lui donner un nom, c’est Léopold Sédar Senghor qui a proposé le Mali, en mémoire de l’Empire du Mali de Soundiata Keïta», explique l’universitaire.

Amidou Toungara rappelle qu’à l’image de l’Empire du Mali, cette fédération ne devait pas se limiter au Sénégal et au Soudan français. Au total, quatre pays en étaient à l’origine, en l’occurrence le Soudan français, le Sénégal, la Haute Volta (actuel Burkina Faso) et le Dahomey (actuel Bénin).

« Cependant, indique l’enseignant-chercheur, cette initiative n’était pas du goût de certains dirigeants, notamment le président Félix Houphouët-Boigny de la Côte d’Ivoire, qui a tout mis en œuvre pour son échec.

» Malgré l’opposition du leader ivoirien, les quatre pays vont organiser la première rencontre à Bamako, en décembre 1958. Et une année plus tard, précisément, en janvier 1959, ils vont se rendre à Dakar pour mettre en place la Constitution de la Fédération.« Après, a dit l’historien, il a été demandé aux différentes délégations de retourner à leurs colonies pour faire ratifier cette Constitution. »

« C’est ainsi que la Haute Volta et le Dahomey vont faire volteface, en refusant de ratifier la Constitution sous la pression de Félix Houphouët-Boigny », souligne Pr Amidou Toungara.

EMPIRE DU MANDE – D’après notre interlocuteur, cette situation s’explique par le fait que le port de Dahomey était en chantier par le colonisateur. «Donc, le président Houphouët a dit que si jamais les Dahoméens acceptaient, ils vont mettre fin à ce projet », rappelle notre interlocuteur. Autre raison : la Haute Volta dépendait, elle-aussi, du port d’Abidjan.Ainsi, les deux pays vont se retirer du projet de f édération.

Toutefois, signale l’historien, les présidents Modibo Keïta et Léopold Sédar Senghor vont mettre tout en œuvre pour que la Fédération soit une réalité. Ils vont franchir plusieurs étapes jusqu’au 20 juin 1960, date à laquelle la Fédération accédera à l’indépendance.

« Mais suite à des dissensions entre les deux leaders, et puis entre les deux peuples, la Fédération va éclater dans la nuit du 19 au 20 août 1960 », explique le spécialiste. Ainsi, les Sénégalais vont arrêter et embarquer Modibo Keïta et ses camarades dans les trains et les renvoyer dans notre pays.

À leur arrivée à Bamako, l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain (USRDA) va convoquer un congrès extraordinaire au cours duquel les participants vont décider de proclamer l’indépendance de la République soudanaise sous l’appellation Mali. «C’est ainsi que notre République va voir le jour avec l’appellation Mali», explique le Pr Amidou Toungara.

Selon l’historien, le mot Mali est une déformation. Il affirme que ses sources attribuent cette appellation au mot «mandingue». L’universitaire précise que les écrivains arabes qui ont écrit l’histoire de l’Empire du Mandé, lui ont donné le nom Mali. Même si certains disent que l’appellation Mali vient du fait qu’il y avait des hippopotames dans le fleuve Djoliba (fleuve du Niger).

Toutefois, notre interlocuteur dira que ses sources attribuent le nom Mali à l’Empire du Mandé, qui a été déformé pour donner Mali. Le Pr Toungara rappelle, par ailleurs, que le mot «Mandé» renvoie au territoire. Il ajoute qu’il existait plusieurs territoires, notamment le Mandé, le Sosso, le Wassoulou, le Djitoumou etc. D’après lui, ces territoires étaient tous dirigés par des souverains.

BD/MD (AMAP)

Mali : Des experts proposent des solutions contre la dégradation du réseau routier

L’entretien routier demeure problématique et le dispositif n’a pas cru en efficacité et en efficience. Les experts ont formulé des recommandations en vue d’inverser la tendance

Par Babba B. COULIBALY

Bamako, 20 sept (AMAP) Les états généraux sur l’entretien routier au Mali, qui se sont déroulés du 14 au 16 septembre dernier, ont recommandé de dissocier la mission de suivi du réseau routier de celle de supervision des travaux d’entretien routier, en mettant à dispositions les ressources nécessaires ainsi que des travaux d’entretien préventifs du programme global d’entretien routier.

Les experts ont prôné d’élaborer un vaste programme de réhabilitation du réseau routier et mettre en place un mécanisme plus flexible de mise en œuvre des travaux d’entretien préventifs, Cela afin de permettre d’intervenir dans le délai, renforcer les capacités du personnel de la Direction générale des routes et ses démembrements.

Pour maintenir les routes en bon état, les experts suggèrent, outre l’application des dispositions du règlement n°14/2005/CM de l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA) du 16 décembre 2005 relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle de gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transports de marchandises, d’exiger que le conducteur des travaux désigné dans la soumission soit le personnel présent sur le chantier, visiter les parcs des entreprises avant l’attribution du marché et de délivrer les attestations avec la mention satisfaite ou non satisfaite en fonction de la bonne exécution des travaux.

Ils ont jugé nécessaire d’inviter les collectivités à s’approprier de leur patrimoine réseau routier, notamment participer activement à la protection de la voie publique et au suivi du réseau routier. Les spécialistes ont, également, préconisé la relecture de la loi fixant les emprises et les caractéristiques des routes pour les rendre plus applicables dans le contexte actuel.

Des analyses faites par eux, il ressort que les travaux d’urgences à exécuter par la Cellule des travaux routiers d’urgence (CETRU) doivent être définis à travers un texte et le certificat de qualification professionnelle de l’Institut national de formation professionnelle pour le bâtiment et les travaux publics (INFP/BTP) dans l’offre des prestataires.

RELECTURE DE LA LOI SUR LES EMPRISES – Ils ont recommandé la création d’une commission interministérielle entre les ministères en charge des Transports, de l’Administration territoriale et des Domaines pour la mise en place d’un mécanisme de sécurisation des emprises des routes et l’opérationnalisation de la sous-direction réglementation et contentieux de la direction générale des routes en la dotant de moyens adéquats.

Les experts ont insisté sur la poursuite de la vulgarisation des textes relatifs à la protection de la voie publique. Selon eux, « la durabilité de nos routes passe par la protection et la préservation du patrimoine routier, relevant aussi bien de la responsabilité de l’État et des collectivités territoriales que du citoyen lambda. »

« À cet égard, pensent-ils, les services compétents doivent disposer de ressources nécessaires à l’accomplissement de leurs missions régaliennes. » Et chaque citoyen a, selon eux, « le devoir de veiller sur le patrimoine routier. »

De l’avis des experts avertis du secteur, la réalisation des travaux d’entretien routier se heurte à d’énormes difficultés. Il s’agit, entre autres, des difficultés de mobilisation des ressources financières, l’insuffisance de moyens matériels et humains des directions régionales et des subdivisions des routes, le vieillissement du réseau routier actuel. L’âge moyen des routes au Mali est compris entre 15 et 20 ans.

À ces difficultés s’ajoutent l’occupation de la chaussée et de ses dépendances par les riverains, les interventions de concessionnaires du réseau d’utilité public de l’eau, de l’électricité et des télécommunications dans l’emprise de la route, la surcharge généralisée sur les routes et le non-respect de la charge à l’essieu malgré les efforts fournis au niveau national et communautaire.

Il y a, également, le non-respect des engagements des missions de contrôle et des entreprises, dû notamment au faible niveau de qualification du personnel déployé pour le contrôle, à l’insuffisance de la logistique et la mauvaise exécution des travaux.

Selon les chiffres du département en charge des Transports, en 2022, 25.692 km de routes ont été aménagées sur le réseau classé, dont 6.511 km de routes revêtues, soit 25,34% et 19.180 km de routes en terre moderne et de pistes améliorées, soit 74,66%, 5.936 km de routes revêtues constituées essentiellement de routes nationales dont 2.340 km sont en bon état, soit 39,42%, 2.086 km en état passable (35,14%) et 1.510 km en mauvais état (25,44%).

C’est au regard de ces constats majeurs relevés que le ministère des Transports et des Infrastructures, chargé de mettre en œuvre l’action pour la sauvegarde de ce patrimoine routier, a obtenu l’appui du gouvernement pour la tenue des assises de l’entretien routier. Objectifs : échanger, dans un cadre participatif et inclusif, sur les voies et moyens de préserver les routes.

BBC /MD (AMAP)

Trajet Bamako-Kayes : Au bout de la fatigue…

Certains cars effectuent ce trajet en 17 heures à cause du mauvais état de la voie et des travaux de rénovation en cours.

Par Moussa Mamoutou DEMBÉLÉ

Bamako, 20 sept (AMAP) Ce vendredi 15 septembre, le rendez-vous de 7 heures est respecté à l’auto-gare de Sogoniko. Le billeteur s’assure, une dernière fois, que tous les passagers sont présents, avant de donner le signal de départ. Assise au milieu de la foule et des bagages, une femme s’exclame : «Je sais que nous allons arriver jusqu’à 23 heures, car l’état de la route est mauvais. La semaine dernière, ma belle fille a mis plus de 15 heures sur ce trajet pour se rendre à Kayes». Ses propos provoquent l’inquiétude chez des passagers qui en sont à leur premier voyage pour la Cité des rails. Certains commencent à prononcer des formules incantatoires ou réciter des sourates du Coran en priant le bon Dieu pour qu’ils arrivent à destination sains et sauf.

Sur la soixantaine de places disponibles dans le car, seulement une vingtaine est occupée au départ à 8 heures. De la gare routière de Sogoniko (Commune VI du district de Bamako) au Quartier du fleuve, le bus met beaucoup de temps à cause des embouteillages. Au niveau de l’École normale supérieure (ENSUP) de Bamako, l’apprenti-chauffeur met en marche un petit poste téléviseur pour divertir les passagers. Il fait passer le clip «My Darling (ma copine en français)» du chanteur nigérian Ayodeji Ibrahim Balogun dit Wizkid. Au niveau du quartier de Samé, le nombre de passagers avait déjà atteint la quarantaine, majoritairement des femmes.

À 9h10 mn, nous arrivons au poste de contrôle de Kati. Les vendeurs ambulants se bousculent aux portes du bus afin d’écouler leurs marchandises. «Acheter de la nourriture, ainsi que de l’eau, le chemin est très long», s’écrient-ils, pour inciter les voyageurs à faire des achats.

Après quelques minutes d’arrêt, tous les sièges du bus sont occupés. Le véhicule redémarre en trompe. À cent mètres du poste, un homme d’une trentaine années, entre dans le bus. Il se nomme Nouhoum Diarra et vend des médicaments traditionnels et des pates dentifrices. Pour attirer l’attention des voyageurs sur ses produits, le colporteur taquine les passagers en lâchant : «Je vend des médicaments traditionnels. Je suis marié à deux épouses et père de 15 enfants. Donc, vous êtes oubligés de m’écouter, sinon…» Et grâce à sa publicité et sa capacité à tenir l’auditoire en haleine, il a pu convaincre quelques clients.

Nous gagnons Kolokani vers 11 heures. C’est le début du calvaire pour les passagers. Nids de poules et « baignoires d’éléphants » parsèment la voie. Le chauffeur peine à les éviter. Habillé d’un complet de couleur bleue foncée, lunettes sur le nez et écouteurs aux oreilles, le conducteur toujours souriant, conduit son engin à un rythme raisonnable, en fonction de la dégradation de la route. Il y a des tronçons où il n’y a même plus de goudron. Parfois, l’engin roule penché sur un côté pour éviter des nids de poule. À certains endroits, le chauffeur emprunte les déviations à cause des travaux de rénovation sont en cours.

AXE DU MAL À midi et demi, nous sommes à Didiéni. Le bus fait une halte. Les passagers en profitent pour descendre et se soulager ou pour chercher quelque chose (cacahuète, gâteau, viande grillée) à manger. Deux hommes âgés mettent la pause à profit pour passer un savon au chauffeur et son apprenti. Ils les accusent d’avoir projeté des vidéos dont le contenu est contraire à nos us et coutumes. «Dans le bus, il y a des personnes de tout âge. Donc, montrer de telles images n’est pas un signe de politesse. Non seulement, cette musique porte atteinte à la religion musulmane mais aussi, elle n’est pas bonne pour l’éducation des enfants», se plaignent-ils. Le chauffeur fait la sourde oreille, les autres passagers ne pipent mot.

Quand nous reprenons la route, la psychose de l’insécurité gagne les esprits. On peut lire l’inquiétude sur le visage de certains occupants du bus. Entre Didiéni et Diéma, les véhicules ont été stoppés aux environs de 15 heures sur instruction des Forces armées maliennes (FAMa), sous une fine pluie, pour des raisons de sécurité. La présence de l’armée a visiblement suffi pour rassurer les passagers. Certains ont commencé à consulter leurs comptes sur les réseaux sociaux.

Soudain, des coups de feu retentissent. Une ressortissante de Mopti tente de rassurer ses compagnons de voyage. «Dans la Région de Mopti, nous sommes habitués à ces genres de tirs. Mais les FAMa devraient nous laisser passer, nous ne sommes pas des militaires», explique-t-elle. Les véhicules resteront sur place jusqu’à l’arrivée d’un drone qui procèdera à un balayage de la zone.

Visiblement impressionnés par le professionnalisme de nos Forces de défense et de sécurité qui ont su maîtriser la situation en un laps de temps, les passagers sont aussitôt sortis de leur mutisme en scandant : «Vive le président de la Transition, vive nos FAMa.»

C’est dans cette ambiance de sérénité et de quiétude que nous arrivons à Diéma, grand carrefour entre Bamako et des localités comme Kayes, Nioro (frontière mauritanienne). Il est déjà 18 heures. Nous faisons une pause de 20 à 40 minutes. À 19 heures, nous quittons Diéma. Il reste environ 350 km à parcourir avant d’arriver à Kayes. L’état de la route ne s’améliore pas. En plus de cela, la vidéo marchait toujours, avec des clips « indécents. » Le vieux et son compagnon reviennent à la charge, en critiquant de nouveau le chauffeur et ses apprentis.

Le voyage éprouvant prend fin dans la Cité des rails à une heure du matin.

MMD (AMAP)

 

La dengue : douze cas confirmés au Mali à ce jour

En matière de prévention, il est conseillé de dormir sous une moustiquaire imprégnée et de porter des vêtements pour éviter les piqures de moustiques

Bamako, 20 sept (AMAP) La situation de dengue au Mali est de 12 cas confirmés dont 6 hommes et 5 femmes, qui ont entre 14 et 20 ans, sur les 65 cas suspects enregistrés et notifiés au début du mois de septembre lors de la 36ème semaine épidémiologique, selon le directeur général adjoint de la Santé et de l’Hygiène public, Dr Kalifa Keïta.

Dr Keïta, lors d’une conférence de presse, mardi, au département de la Santé, a ajouté que ces chiffres ont été répertoriés dans les districts sanitaires des Régions de Mopti (Centre), Koulikoro et du District de Bamako, la capitale malienne.

Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Allé Baba Dieng, a indiqué, pour sa part, que « la situation n’est pas alarmante pour le moment au Mali. » Mais, il a estimé qu’ « il faut prendre le devant et communiquer dès le début pour qu’on puisse, ensemble, prendre les mesures de préventions. »

Il a indiqué que la situation est sous contrôle car les équipes d’investigation sont sur place. «La surveillance active et les équipes de prises en charge sont à pied d’œuvre et fournissent tous les efforts pour la prise en charge de tous les cas», a t-il assuré.

Le secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement social, Abdoulaye Guindo, a souligné que le gros des surveillances « sont menées dans les quartiers,les communes et les ménages afin de voir et de constater tout phénomène qui n’est pas naturel. »

« Les agents de santé font la surveillance intégrée des maladies et organisent la riposte . C’est ce qui permet d’être prompt et d’avoir des réactions face aux maladies. À partir des signes de maladie, ils font la déclaration, c’est ce qu’on appelle ‘les cas suspects’, selon M. Guindo. Il a expliqué que c’est à partir de ces cas que les agents de santé font des prélèvements pour confirmer ou infirmer les cas de dengue.

Dr Charles Dara a expliqué que la dengue est une maladie due à un virus. Dans ce contexte le virus est transmis par un vecteur qu’on appel un moustique Aedes. L’infectiologue a précisé que la transmission est purement vectorielle, c’est à dire par la piqûre d’un moustique, excluant toute transmission par contact.

Par rapport au pronostic vital, il a expliqué que cela change selon la forme. Ceux qui font la forme asymptomatique ou classique la létalité est quasi négligeable.

Les formes graves hémorragiques peuvent aller jusqu’à 20%. Selon la qualité de la structure de prise en charge, elles peuvent aller jusqu’à 50%.

« Globalement, le temps d’incubation peut aller à 7 jours. La phase d’invasion est de 5 jours. Par contre la guérison dépend de la capacité physique du patient », a détaillé Dr Dara.

Il a assuré que le Mali dispose d’un système de surveillance épidémiologique très performant, « c’est pourquoi nous parvenons à détecter et notifier tout cas de maladie sous surveillance. » Pour prévenir cette maladie, Dr Charles Dara conseille de « dormir sous une moustiquaire imprégnée et de porter des vêtements qui mettent à l’abri du moustique. »

NS/MD (AMAP)

 

Visite à la Mine de Goulamina, 5è plus grand gisement de lithium au monde

Goualamina : un permis d’exploitation d’environ 100 km2 dont 17 exploités, à 50% de réalisation avec un pourcentage d’exécution de 61 milliards sur 200 milliards de Fcfa du coût d’investissement du projet sur deux ans

Bamako, 18 sept (AMAP) Le Mali est en bonne voie pour devenir premier producteur ouest-africain de lithium avec la mine de Goulamina, située à 65 km de Bougouni (Sud) dans la Commune rurale de Danou, classée 5è plus grand gisement d’extraction de ce minerai au monde.

A l’initiative des premiers responsables du projet, une équipe d’hommes de média a effectué vendredi dernier, le déplacement à Goulamina pour s’informer du processus d’exploitation, de production et d’exportation du lithium.

Le directeur général de la société Lithium du Mali SA (LMSA), Seydou Sémega, a d’abord précisé les mesures de sécurité à respecter. Ensuite, s’en est suivi un long briefing sur le projet de Goulamina au cours duquel, il a relevé que le site utilise un permis d’exploitation d’environ 100 km2 dont 17 exploités à présent. Seydou Sémega a aussi rappelé que les travaux de construction ont débuté en juin 2022. Selon lui, à ce jour le site est à 50% de réalisation avec un pourcentage d’exécution de 61 milliards de Fcfa sur 200 milliards de Fcfa du coût d’investissement du projet sur deux ans. L’exploitation du site est d’une durée de 23 ans et totalement réhabilitable.

S’agissant du lithium, le géologue Souleymane Berthé a expliqué qu’il est utilisé dans la fabrication des batteries, véhicules, smartphones et médicaments. Il est contenu dans un minerai appelé spodumène qui est extrait dans un ensemble de roches appelé pegmatite.

En ce qui concerne les opérations de Goulamina, le directeur du projet de construction, Bolaji Okobajo, a déclaré que la finition partielle de l’usine commencera en février 2024. Les premières extractions se dérouleront en avril 2024. Et le produit fini sera disponible en juin 2024.

Il a, aussi, souligné que 211 millions de tonnes de minerais ont été détectées, soit 1,37% de lithium par tonne pour un total de 2,9 millions de tonnes de lithium avec une extraction de 12 millions de tonnes par an et un traitement de 2,5 millions de tonnes par an.

Après les présentations, les visiteurs ont fait faire le tour du site. On pouvait observer des grosses machines, notamment des concasseurs, des broyeurs et des moulins. Les minerais passeront étape par étape dans chacune de ses machines jusqu’à l’obtention du concentré de spodumène.

L’ingénieur en génie civil, Moustaph Sidibé, a détaillé les différents processus. Il a précisé que pour une première phase, le produit fini sera exporté vers le port d’Abidjan et de San Pedro, en Côte d’Ivoire, ensuite expédié en Chine.

La sécurité des travailleurs reste au centre des préoccupations. Selon ses responsables, le site a une approche bien structurée et contrôlée en ce qui concerne les urgences. Il s’agit d’un numéro vert accessible pour les cas d’accidents et autres risques. Et aussi des équipements de sécurité obligatoires.

Créée en mars 2022, la société LMSA emploie 1 312 travailleurs à ce jour sur le site dont 95% sont des Maliens. La population locale représente une grande partie des effectifs. En outre, le directeur général, Seydou Sémega, a confirmé que la dimension environnementale fait partie des préoccupations de son groupe minier.

KO/MD (AMAP)

 

 

 

 

Code minier : Rencontre d’information du ministre Amadou Keita avec les acteurs du secteur

La séance a permis au ministère d’informer ses invités sur les grandes orientations du secteur et recueillir leurs préoccupations pour tirer profit des ressources minières.

Bamako, 18 sept (AMAP) Le Mali dispose désormais d’un nouveau Code minier et, surtout, d’une loi relative au contenu local. Cette loi accorde une grande importance au développement des entreprises nationales, aux sous-traitants et aux fournisseurs de biens et services afin de faire profiter d’avantage les Maliens de l’exploitation des ressources minières nationales.

C’est dans cet esprit que le ministre des Mines, Pr Amadou Keïta, a rencontre, lundi, dans les locaux de son département, de les acteurs du secteur. Il s’agissait de les informer sur les grandes orientations et de recueillir leurs préoccupations. Mais, surtout, de porter à leur connaissance les nouvelles dispositions dans l’exploitation des mines.

Au cours des échanges, les participants organisés en regroupement, ont soulevé des préoccupations et des attentes relatives à l’application de la nouvelle loi, la confiance des entreprises minières aux entreprises nationales, le payement des travaux exécutés des entreprises nationales, la gestion des sociétés étrangère au regard de la nouvelle loi . Sans oublier, la mise place d’un programme global entre l’État et les entreprises, mais aussi la question du financement pour permettre aux banques d’accompagner les sociétés nationales. Et, surtout, de savoir les mécanismes dont dispose l’État pour contraindre les sociétés minières à respecter la loi et la prise en charge de la question du genre dans le contenu local.

«Nous avons souhaité vous rencontrer, aujourd’hui, pour porter à votre connaissance cette importante loi relative au contenu local. Il était important, après l’adoption de cette loi, que nous nous rencontrons pour faire connaissance et, aussi, pour se mettre en ordre de bataille afin que nous puissions tirer le maximum de profit de cette loi», a, d’entrée de jeu, dit le ministre Amadou Keita.

Il a rappelé que l’adoption du nouveau Code minier et de la loi sur le contenu local découle de « la ferme volonté des plus hautes autorités pour que le secteur minier puisse véritablement être intégré à l’économie nationale afin que l’exploitation minière puisse contribuer au développement de notre pays. »

Selon le ministre, l’objectif de cette loi est de faire en sorte que les sociétés minières soient obligées de recourir aux entreprises nationales, aux communautés locales et aux produits de fabrication locale dans leurs activités. À ce propos, il a estimé qu’ « il faut aussi préparer ces entreprises, en conséquence, pour être en capacité d’offrir les services selon le standard requis. »

POUR QUE L’OR BRILLE POUR TOUS LES MALIENS  – Le ministre des Mines a aussi a relevé que le contenu local fera en sorte que les nationaux, en ce qui concerne l’emploi, les entreprises nationales et les communautés locales, puissent avoir la priorité dans toutes les activités minières.

Selon lui, son département est en train de travailler sur les aspects juridiques pour donner un contenu réel à cette loi qui renvoie à des décrets d’application. «Si nous disions qu’il faut donner la priorité aux Maliens dans l’emploi, cela veut dire que nous devrons mettre l’accent sur la formation des ressources humaines. C’est pourquoi, nous sommes en train de travailler sur l’écosystème du secteur minier, en essayant de comprendre les différentes activités, les différents acteurs qui interviennent, en termes de fourniture des services, biens, mais aussi de formation de ressources humaines pour maitriser l’ensemble du contour de la question», a assuré le ministre.

En réponse à certaines quelques questions, le conseiller technique au ministère chargé des Mines, Lassana Guindo, a précisé que la loi sur le contenu local stipule qu’une société nationale est celle qui est détenue à 51 % par des nationaux. «C’est un souhait que les activités soient exécutées par des sociétés de droit malien, mais il n’est pas dit qu’il est interdit qu’une société étrangère puisse exécuter des activités», a-t-il clarifié.

Par rapport à la date d’application de la loi, il a expliqué que cette loi est déjà rentrée en vigueur, depuis sa promulgation le 29 août dernier. «Mais, pour le moment, nous avons des difficultés d’application parce que les décrets d’application ne sont encore pris. Nous avons élaboré ces décrets et nous sommes en train de travailler la dessus», a déclaré le conseiller technique chargé des Mines.

Au nom du groupement de l’extraction minière, Yaya Traoré a exprimé sa satisfaction après la rencontre. «Grâce à cette première rencontre de prise de contact, nous les sociétés sous-traitantes de la place avons compris que les autorités sont prêtes à soutenir les structures locales pour que l’or puisse briller pour les Maliens», a-t-il dit.

MS/MD (AMAP)

 

 

 

Beijing : L’artiste Moussa Dembélé honore le Mali à travers son œuvre « L’unification »

L’ambassadeur du Mali à Pékin, le général Didier Dacko (g). L a exprimé toute sa fierté de voir le Mali parmi les lauréats et a félicité et encouragé le jeune peintre (d)

Par Aminata Dindi SISSOKO

Envoyée spéciale à Beijing

Beijing, 19 sept (AMAP) Le jeune artiste-peintre et designer malien, Moussa Dembélé, figure parmi les gagnants du premier prix du concours de peinture « Mon rêve », auquel ont participé plus de 2 000 jeunes de 40 pays africains.

Le lauréat malien a reçu, mercredi, à Beijing sa récompense au cours d’une cérémonie officielle couplée au « Dialogue entre taïkonautes chinois et les jeunes africains », à Diaoyutai State Guesthouse, une maison des hôtes d’Etat.

Les jeunes africains expriment depuis longtemps leur vif intérêt pour l’espace et leur désir de « voler dans l’espace » un jour. La Chine est disposée à contribuer à la réalisation de ce « rêve africain ». C’est dans ce cadre que le secrétariat du Comité de suivi du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) et le Bureau d’ingénierie des vols spatiaux habités de Chine ont organisé conjointement, en mars dernier, ce concours de peinture.

A la suite de ce concours, la partie chinoise et la partie africaine ont sélectionné conjointement 10 gagnants pour le premier prix, 15 pour le deuxième prix et 25 pour le troisième prix.

L’œuvre « L’unification » de Moussa Dembélé figure parmi les gagnants du premier prix. Les trois taïkonautes composant l’équipage de Shenzhou-16 l’ont déjà transporté à bord avec 9 autres de l’Algérie, la République démocratique du Congo (RDC), l’Égypte, Madagascar, l’Ile Maurice, le Nigéria, la Somalie, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe.

Actuellement, le tableau du jeune malien se trouve à la station spatiale chinoise qui accueille la première exposition internationale de peintures, mettant en vedette des œuvres d’adolescents africains.

Le rêve de Moussa Dembélé, l’Unification du Mali

D’une dimension de 40cm de haut sur 24cm de large, il est composé d’un châssis sur lequel une toile peignée d’images de deux mains, l’une tient le fil et l’autre tient l’aigu sur un fond multicolore cousu par ces deux mains à l’aide d’un fil et d’une aiguille.

Chaque couleur représente un peuple, les deux mains signifient la volonté de s’unir. Le fil blanc, c’est la paix et l’aiguille le courage. Le rêve malien de Moussa Dembélé a ainsi volé dans l’espace avec le vaisseau spatial habitué chinois Shenzhou-16.

« J’éprouve un sentiment de fierté d’être sélectionné parmi les gagnants du premier prix. Je suis ravi de savoir que mon œuvre figure parmi les meilleurs tableaux se trouvant actuellement exposé à la station spatiale chinoise » a dit Moussa Dembélé, aux anges lors de la cérémonie.

Selon lui, dans un contexte de crise socio-politique et sécuritaire, l’arme la plus efficace d’un artiste c’est son pinceau et son art. « J’ai conçu cette œuvre pour l’unité du Mali qui aboutira à la paix ».

Il a remercié les organisateurs du concours et salué la coopération fructueuse entre la Chine et l’Afrique et, particulièrement, entre la Chine et le Mali. « C’est une nouvelle ère qui s’ouvre dans la coopération sino-africaine dans le domaine artistique. La jeunesse africaine a besoin de prendre part au rayonnement des relations sino-africaine » a-t-il-dit, souhaitant que cette sélection lui ouvre les portes des expositions nationales et internationales.

La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs officiels chinois, des responsables du FOCAC et de plusieurs représentants diplomatiques africains à Beijing, notamment l’ambassadeur du Mali à Pékin, le général Didier Dacko.

Le diplomate malien a exprimé toute sa fierté de voir le Mali parmi les lauréats de ce concours. Il a félicité et encouragé le jeune peintre.

Au cours de la cérémonie, les jeunes Africains, par visioconférence, ont conversé avec des astronautes chinois et exprimé un vif intérêt pour l’espace et l’aérospatiale.

Quant à Moussa Dembélé, il a rejoint le Mali vendredi.

ADS/MD (AMAP)

Go to Top