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La Ceinture et la route : Des accomplissements précieux et riches d’enseignements

Par Aminata Dindi SISSOKO

Envoyée séeciale 

Beijing, 18 oct (AMAP) Le troisième Forum de la Ceinture et de la Route pour la coopération internationale s’est tenu du mardi au mercredi à Pékin, sous le thème de la « Coopération de haute qualité de la Ceinture et de la Route : Ensemble pour le développement commun et la prospérité ».

La cérémonie d’ouverture, au palais de l’Assemblée du peuple, était présidée par le président chinois Xi Jinping. En présence, notamment des présidents russe Vladimir Poutine, indonésien Joko Widodo, argentin Alberto Fernandez et du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, ainsi que du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres,

Cette année marque le dixième anniversaire de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». Le Président Xi Jinping a dressé le bilan devant les représentants de plus de 140 pays et de 30 organisations internationales participant à cette rencontre. Il a souligné que la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », basée sur le principe d’amples consultations, de contributions conjointes et de bénéfices partagés, « a transcendé les différences en termes de civilisation, de culture, de système social et de phase de développement, ouvert une nouvelle piste pour les échanges interétatiques et instauré une nouvelle architecture de coopération internationale. »

L’initiative incarne le plus grand dénominateur commun qu’est le développement partagé de l’humanité. « Au cours des dix ans écoulés, nous avons œuvré à mettre en place un réseau mondial de connectivité terrestre, maritime, aérien et cyber axé sur des corridors économiques, structuré par des voies de transport majeures et des autoroutes de l’information et fondé sur des chemins de fer, des routes, des aéroports, des ports et des pipelines », a-t-il dit.

« Ces efforts ont favorisé effectivement la grande circulation des biens, des capitaux, des technologies et des personnes entre les pays et fait en sorte que l’ancienne Route de la Soie, plusieurs fois millénaire, affiche à l’ère nouvelle une vitalité renouvelée » s’est-il réjoui.

A ces résultats, il a ajouté, entre autres, la mise en œuvre de projets d’échanges humains et culturels comme les Ateliers Luban, la Silk Road Community Building Initiative et l’Action Lumière.

Le président Xi Jinping a, aussi, indiqué que grâce à la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », la porte de la Chine s’est ouverte de plus en plus grande. « Les régions de l’intérieur du pays sont passées de l’arrière à l’avant et les régions côtières ont atteint un niveau plus élevé en matière d’ouverture et de développement. Le marché chinois a ainsi intensifié ses liens avec le marché mondial. »

La Chine est aujourd’hui le principal partenaire commercial de plus de 140 pays et régions et le principal investisseur pour de plus en plus de pays. « L’investissement chinois à l’étranger et l’investissement étranger en Chine sont, l’un comme l’autre, un témoignage d’amitié et de coopération et une démonstration de confiance et d’espoir. Nous sommes profondément conscients que seule la coopération gagnant-gagnant permet de réussir de grandes actions dans l’intérêt de tous. Avec la volonté de coopérer et des actions concertées, nous pouvons transformer les passages difficiles en voies dégagées, les pays enclavés en pays connectés et les zones sous-développées en pôles de prospérité », a-t-il-dit.

 

« Nous agissons pour l’interconnexion et le bénéfice de tous, et travaillons au développement partagé et à la coopération gagnant-gagnant. Nous rejetons le clivage idéologique, la rivalité géopolitique et la politique des blocs, et nous nous opposons aux sanctions unilatérales, à la coercition économique, au découplage et à la rupture des chaînes d’approvisionnement » a-t-il-fait savoir.

Selon lui, les dix ans écoulés démontrent que la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » se tient du bon côté de l’Histoire, s’inscrit dans la logique du progrès de notre temps et représente une bonne voie à suivre.

Et de souligner la disponibilité de la Chine à travailler avec différentes parties pour approfondir le partenariat dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ».

Il a indiqué que l’initiative répond à l’aspiration d’une communauté internationale à construire un monde interactif. « La Russie, la Chine et la plupart des pays du monde observe le principe d’égalité et du bénéfice mutuel dans la coopération internationale et nous cherchons un développement durable universel bénéfique pour la population. Nous respectons la diversité des civilisations et le droit autonome des pays de choisir la voie de développement. Cela est inscrit également dans le cadre de l’initiative. Nous sommes également d’avis qu’il faut la circulation des marchandises des capitaux et des personnes pour promouvoir l’intégration et cela correspond également à notre vision de construire une grande Eurasie » a-t-il dit.

Le secrétaire général Antonio à la tribune a souligné que ce troisième forum « la Ceinture et la Route » reconnaît une vérité centrale : Sans infrastructure – y compris « l’infostructure » – il ne peut y avoir de développement. Et sans soutien au développement, de nombreux pays en développement seront privés des infrastructures dont ils ont désespérément besoin.

Dans son discours, il a estimé que l’initiative « la Ceinture et la Route » « peut apporter une contribution précieuse dans deux domaines d’action clés en favorisant la durabilité économique dans les pays en développement et en faisant progresser la durabilité environnementale. »

Il a, aussi, souligné l’importance de la décision du Président Xi Jinping d’aligner l’Initiative sur les Objectifs de développement durable (ODD).

ADS/MD (AMAP)

Réunion du Comité permanent pour l’information et les affaires culturelles de l’OCI à Dakar : La jeunesse musulmane, acteur clé du développement et du dialogue des civilisations

Dakar, 18 oct (UNA-AMAP)  La 12ème session du Comité permanent pour l’information et les affaires culturelles (COMIAC), qui s’est ouverte, mardi, à Dakar, au Sénégal, discutera du  thème : « Quel rôle pour la jeunesse musulmane dans la promotion des valeurs islamiques de paix, de solidarité et de tolérance ? ».

Du 16 au 18 octobre 2023, les participants examineront les rapports d’activités du Secrétariat général et du Bureau de coordination du COMIAC dans le domaine de l’information et de la culture.

IIs discuteront, également, des questions liées à l’information, à la culture, à la question d’Al-Qods Al-Sharif et de la Palestine et à la protection des lieux saints islamiques.

Dans son discours, à la cérémonie d’ouverture, le président sénégalais, Macky Sall, a salué le rôle du COMIAC dans le renforcement de la coopération et de la solidarité entre les États membres de l’OCI (Organisation de la coopération islamique) dans les domaines de l’information et de la culture.

Il a souligné l’importance de la jeunesse musulmane comme acteur clé du développement et du dialogue des civilisations.

Le chef de l’Etat sénégalais a, également, mis l’accent sur « l’impératif de conjuguer les efforts pour faire face aux défis communs tels que l’extrémisme religieux, l’islamophobie et la désinformation, en s’appuyant sur les valeurs islamiques de paix, de fraternité et de tolérance. »

Représentant le Secrétaire général de l’OCI, l’ambassadeur Tarig Ali Bakheet, Secrétaire général aux Affaires humanitaires, culturelles et sociales, a remercié le Sénégal pour son « accueil chaleureux et son engagement constant en faveur des causes islamiques. »

Il a rappelé les réalisations du COMIAC depuis sa création en 1981 et les initiatives lancées par le Secrétariat général pour promouvoir l’image positive de l’Islam et de la Oummah.

Il a, également, mis en exergue les opportunités offertes par les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour renforcer les échanges et la coopération entre les médias et les acteurs culturels des États membres.

Il a, enfin, plaidé pour une plus grande implication de la jeunesse musulmane dans les activités du COMIAC et « pour le soutien aux projets visant à valoriser le patrimoine historique, culturel et universel islamique. »

Macky Sall et l’ambassadeur Tarig ont attiré l’attention « sur la gravité de la situation humanitaire en Palestine et l’urgence de mettre fin à l’agression militaire israélienne à Gaza. »

Des ministres, hauts fonctionnaires, représentants et chef de missions diplomatiques basés à Dakar, des institutions concernées de l’OCI et des invités de marque, ont pris part à l’ouverture de cette réunion.

MD (AMAP)

 

Le Bataillon des forces armées reconstituées sous protection de la MINUSMA à Kidal

Bamako, 10 oct (AMAP) Les composantes Forces armées maliennes (FAMa) et de la Plateforme du Bataillon des forces armées reconstituées (BATFAR) ont quitté, mardi, le camp1 de Kidal pour celui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), annonce l’Armée malienne sur son site web officiel.

Le BATFAR, initialement composé des FAMa, des combattants de la Plateforme et de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), « était placé dans le camp1 de Kidal et sous la protection de la MINUSMA », indique la même source.

Dans son mémorandum sur le dernier rapport trimestriel du secrétaire général des Nations unies sur la situation au Mali, couvrant la période de janvier à mars, le gouvernement malien a fait le point de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

« L’opérationnalisation du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), la mise en place de projets structurants pour l’insertion des ex-combattants, la création de la Commission vérité, justice et réconciliation, la création du Bataillon des forces armées reconstituées (BAFTAR) sont, entre autres, des avancées enregistrées dans la mise en œuvre de l’Accord », a énuméré le gouvernement ;

Il ajoute, aussi, entre autres, l’adoption le 29 mars dernier, de deux projets de décret pour un meilleur fonctionnement des structures essentielles au mécanisme de suivi à savoir la Commission nationale de désarmement-démobilisation-réinsertion (DDR) et la Commission nationale d’intégration.

Bamako indique que son engagement s’est également traduit par la poursuite des travaux entre la Commission nationale DDR et la MINUSMA qui a notamment permis l’identification et le cantonnement de 900 femmes associées aux groupes armés dans les Régions de Gao, Kidal, Ménaka et Tombouctou.

En dépit du retard accusé dans le processus DDR et le plan d’action 2022-2024, à ce jour, 2 750 ex-combattants ont été intégrés au sein des Forces de défense et de sécurité nationales. Parallèlement, l’opérationnalisation du Fonds pour le développement durable (FDD) s’est poursuivie par l’allocation de ressources budgétaires spécifiquement dédiées au développement des régions du Nord

La composante de l’armée malienne est arrivée à Kidal, dans le nord du pays, en février 2020. Ce déploiement était prévu dans le cadre de l’Accord de paix d’Alger de 2015.

Cet accord prévoit que les unités armées des mouvements signataires intègrent l’armée nationale. Il prévoit aussi le redéploiement de l’armée malienne sur l’ensemble du territoire, notamment dans les zones contrôlées par les signataires de l’accord de paix, comme la CMA.

La mise en place du BATFAR et la réalisation de toutes les autres étapes du processus de paix de l’Accord d’Alger devaient permettre de passer à une étape pour l’armée malienne : la lutte contre le terrorisme.

MD (AMAP)

Moussa Ag Acharatoumane, secrétaire général du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA, ex-rébellion) : «Je ne vois pas d’autre alternative à l’Accord»

Moussa Ag Acharatoumane, secrétaire général du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA, ex-rébellion)

Propos recueillis par 

Massa SIDIBÉ

Dans cette interview exclusive, le secrétaire général du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) dénonce les incohérences de certains groupes signataires de l’Accord qui préfèrent s’allier avec les terroristes islamistes contre l’Armée nationale. Ag Acharatoumane, artisan d’un pays uni dans sa diversité, évoque, aussi, l’avenir du processus de paix à la lumière des événements en cours

L’Essor : Quelles explications donnez-vous à la récente multiplication des attaques dans plusieurs localités du Mali ? 

Moussa Ag Acharatoumane : En réalité, cela est dû à plusieurs choses en même temps. Je pense que les dernières en date, c’est malheureusement la rétrocession des emprises de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à l’Armée malienne. Une Résolution votée au Conseil de sécurité de l’ONU dit que cette rétrocession doit se faire à l’État malien. Je pense que c’est autour de ces emprises militaires qu’il y a eu des incompréhensions entre les autorités centrales et une partie des movements, notamment ceux basés à Ber et à Kidal. Il s’agit essentiellement des entités de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).

Je pense que c’est, malheureusement, autour de cela que ces incompréhensions ont conduit à un certain nombre de choses qui ont conduit à ce que lon voit aujourd’hui, c’est-à dire la reprise des hostilités entre d’une part l’Armée malienne et d’autre part, même si c’est le sigle du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD) qui est utilisé, et majoritairement des organisations issues de la CMA.

Ces emprises posent problème pour la CMA, mais chez nous à Ménaka, Gao et ailleurs, il n’y a pas eu de difficultés majeures. Parce que nous n’avons pas fait de cette rétrocession des emprises de la MINUSMA un enjeu important. Pour nous, le plus important, c’est que les gens conjuguent leurs efforts dans le cadre de la protection des personnes et de leurs biens qui sont aujourd’hui victimes des organisations barbares. Il s’agit en l’occurrence de l’État islamique dans la zone dite des trois frontières.  Malheureusement, c’est ce qui a conduit à ce qui se passe.

Il faut, aussi, comprendre qu’au Nord du Mali, il n’y a pas que des affrontements seulement avec les mouvements de la CMA qui sont sous appellation du CSP-PSD. Mais il y a, aussi, en réalité des affrontements avec les groupes armés d’obédience «djihadiste». Ceux qu’on appelle les mouvements issus d’Al-Qaïda, donc le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM). Et, de l’autre côté, il y a d’autres organisations comme l’État islamique qu’on appelle Daesh dans la zone des trois frontières. Aujourd’hui, l’Armée malienne a en face tous ces acteurs.

L’Essor : Pourquoi les difficultés ont surgi dès le démarrage de la deuxième phase de la rétrocession des emprises de la Mission onusienne à l’Armée malienne ?      

MAA : Parce que la première phase s’est passée dans des zones qui sont sous contrôle du gouvernement avec d’autres mouvements qui, en réalité, sont en harmonie avec l’État malien. C’est ce qui explique qu’à Ménaka, la rétrocession s’est bien passée et ailleurs aussi. Le problème a éclaté quand on a voulu reprendre le camp de Ber qui était contrôlé par la CMA. Elle a rejeté la Résolution du Conseil de sécurité, ainsi que la volonté du gouvernement malien de prendre possession de ces emprises. Les autres emprises sont beaucoup plus au Nord, c’est-à-dire celles de Kidal, Aguelhok, Tessalit. Ces emprises sont dans la Région de Kidal qui est majoritairement contrôlée par des éléments issus de la CMA. Ces derniers ont, apparemment, des raisons qui sont propres à eux selon lesquelles ces emprises ne peuvent pas être occupées par les Forces de défense et de sécurité nationales. Ce qui est en contradiction bien évidemment avec la Résolution du Conseil de sécurité.

L’Essor : Pouvez-vous revenir sur les raisons fondamentales du retrait du MSA du CSP-PSD ?

MAA : Quand on créait le CSP-PSD, c’était pour apaiser les tensions, reconstruire les communautés et mettre un terme aux conflits qui opposent les mouvements. Le deuxième objectif, c’était de conjuguer nos efforts pour protéger les populations et leurs biens. Et le troisième, c’était de mutualiser nos efforts dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Sur le deuxième objectif, nous n’avons malheureusement pas réussi à protéger les communautés, parce que cela fait une année et demi qu’une grande partie de nos populations est massacrée, de façon atroce, par l’État islamique notamment dans les Régions de Ménaka, de Gao, dans le Gourma frontalier avec le Burkina Faso.

Pendant tout ce temps, nous avons toujours demandé à ce que nos frères de la CMA, qui sont membres du CSP, nous viennent en aide pour protéger ces populations.

Malheureusement, ils ne sont jamais venus nous aider. Pendant un an et demi, il y a eu plus de mille civils  tués, massacrés et chassés de chez eux. Malgré tout cela, nous avons gardé notre calme, et un beau jour, on se lève et on fait une déclaration en notre nom pour dire que le CSP aurait décidé d’adopter cette légitime défense contre les Forces de défense et de sécurité avec lesquelles le MSA et le GATIA ont de très bons rapports.

L’incompréhension est venue de là. Pourquoi adopter une légitime défense contre les FAMa et ne pas faire la même chose contre l’État islamique qui est l’auteur des massacres atroces contre les communautés majoritairement touarègues ? Donc, c’est à partir de là que nous avons compris qu’il y a d’autres choses qui se cachent derrière notre initiative. C’est la raison principale pour laquelle nous avons décidé, en toute responsabilité, de mettre fin à notre participation au CSP.

L’Essor : Le MSA continue donc à collaborer avec les Force armées maliennes (FAMa) ? 

MAA : Le MSA et les FAMa ont de très bons rapports. Nous collaborons dans le cadre de la lutte contre l’État islamique dans les Régions de Ménaka et Gao. Nous collaborons, aussi, dans le cadre de la lutte contre le banditisme urbain et rural. À ce niveau, nous avons de très bons résultats. Par exemple, à Ménaka, la plupart des brigands, malfrats ou terroristes que nous neutralisons sont remis aux Forces de défense et de sécurité. À ce titre, nous faisons souvent des patrouilles ensemble. Nous pouvons nous retrouver sur les mêmes check-points. Cette collaboration a permis, entre autres, la réduction des conflits entre les parties signataires.

Nous avons constaté que travailler ensemble a permis de réduire les tensions, renforcer la sécurité, contribuant ainsi au fait que les parties maliennes à Ménaka se retrouvent autour de toutes les questions d’intérêt pour la Région de Ménaka. La collaboration entre les mouvements et les Forces de défense et de sécurité a permis de renforcer l’État. Le gouverneur de la Région de Ménaka est réellement le chef de l’exécutif de la région. Il s’appuie sur cette bonne collaboration pour diriger la région. L’organisation de toutes les élections dans la région sans le moindre couac en est un fort exemple.

La bonne collaboration avec les FAMa a, aussi, permis de lutter contre les menaces transnationales telles que le terrorisme avec des résultats probants qui ont permis l’arrestation de personnes étrangères venues dans la région pour s’associer aux terroristes et l’arrestation d’autres terroristes déjà en activité.

 L’Essor : Comment entrevoyez-vous le processus de paix en l’occurrence la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation ? 

MAA : C’est vrai que le processus de paix est affecté avec ce qui se passe actuellement. Mais, je ne vois pas d’autre alternative à l’Accord. Mon constat aussi est que personne n’a officiellement déclaré qu’il a quitté l’Accord ni les mouvements de la CMA ni le gouvernement. Même s’il y a des affrontements, aucun de ces acteurs n’a officiellement déclaré la fin de l’Accord.

Donc, pour moi ce texte reste toujours un cadre qui nous permet de nous retrouver et de continuer à travailler ensemble. Les uns et les autres doivent regarder cela et saisir l’opportunité pour revenir autour de la table, pour discuter dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord. Parce que le document traite de tous nos problèmes et a permis d’avoir une certaine paix et accalmie pendant huit ans. Il ne faut pas remettre tout cela en cause pour des choses qui, pour moi, ne valent pas trop la peine. On ne peut pas remettre en cause la vie de notre nation et celle de nos populations à cause des emprises occupées par la MINUSMA. L’avenir de nos populations est beaucoup plus important que cela.

Aujourd’hui, il faut impérativement faire avancer le processus de paix avec les mouvements qui sont prêts à le faire. Ceci permettra de renforcer la sécurisation des personnes et de leurs biens mais, également, de répondre au besoin urgent du moment.

L’Essor : Quelle est votre lecture de la situation sociopolitique du Mali à l’entame de la IVè République ?  

MAA : La situation politique au Mali est compliquée, puisque nous sommes dans une Transition et si tout va bien nous devrons nous acheminer progressivement vers des élections qui sont attendues par tout le monde et ainsi, avec le retour à l’ordre constitutionnel normal.

Je pense que la IVè République que le président de la Transition vient de proclamer nous permet de faire un pas en avant, de repenser beaucoup plus en profondeur notre pays, de prendre en compte un certain nombre de choses. Par exemple, la création de la deuxième chambre du Parlement, notamment le Sénat, la valorisation des chefs traditionnels et coutumiers. Il y a beaucoup de choses positives dans cette nouvelle Constitution.

Maintenant, c’est à nous de prendre les côtés positifs et d’en faire un fer de lance pour la paix, la réconciliation et la refondation de notre pays. Je pense que c’est l’objectif des autorités actuelles et l’aspiration de l’ensemble des Maliens.

MS (AMAP)

Visite du Premier ministre du Niger au Mali : Coopération, lutte contre le terrorisme et économie au cœur des échanges

Le voyage de Lamine Zeine Ali Mahaman a permis aux autorités du Mali et du Niger d’aborder des questions essentielles à leurs relations et pour faire face aux défis communs

Bamako, 06 oct (AMAP) Le Premier ministre du Niger, Lamine Zeine Ali Mahaman, a effectué une visite, jeudi, à Bamako qui a permis aux autorités du Mali et du Niger d’aborder des questions essentielles pour mieux raffermir leurs liens et faire face aux défis communs, notamment la lutte contre le terrorisme.

Après une séance de travail, le Premier ministre nigérien a été reçu à Koulouba par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. À sa sortie d’audience, Lamine Zeine Ali Mahaman a indiqué qu’il était porteur d’un message du président de la Transition du Niger, le général Abdourahamane Tchiani, à son homologue malien.

Selon Lamine Zeine Ali Mahaman, la rencontre a permis de rendre compte au chef de l’État des échanges de sa délégation avec le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga sur trois points essentiels. “Il s’agit d’abord, a-t-il poursuivi, de mettre en route très rapidement les moyens nécessaires à la tenue de la grande commission-mixte nigéro-malienne de coopération.”

Ensuite, a ajouté le visiteur de marque, “les échanges ont permis de partager des préoccupations communes qui sont liées au terrorisme qui affecte nos États avec le soutien de certaines puissances étrangères. Le troisième point a porté sur les questions d’ordre économique dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel qui vient d’être créée entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, et à laquelle il faut donner une forme.

Le chef du gouvernement nigérien a saisi l’occasion pour dénoncer les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la Cédéao auxquelles le peuple nigérien est déterminé à faire face avec l’appui et le soutien de Bamako.

C’est précisément à 12h40mn que l’avion transportant le Premier ministre du Niger, Lamine Zeine Ali Mahaman, a atterri à l’aéroport international président Modibo Kéita Sénou. Il a été accueilli à sa descente d’avion par son homologue malien, Choguel Kokalla Maïga, accompagné des membres du gouvernement.

Après un court entretien élargi au ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop et au ministre d’État, ministre de l’Administration et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, les deux délégations se sont rendues à la Primature où elles ont tenu la séance de travail.

Plusieurs ministres, dont le ministre d’État, ministre de l’Administration et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, ceux en charge de la Défense et des Anciens combattants, le colonel Sadio Camara, de la Sécurité et de la Protection civile, le général Daoud Aly Mohammedine, de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop y ont pris part. Lamine Zeine Ali Mahaman était également accompagné par des ministres occupant des postes clés dans son pays.

SITUATION AU NIGER – «Je voudrais remercier le Mali pour son soutien sans ambages lorsque la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé de nous sanctionner avec des mesures sans précédent, inhumaines», a dit le Premier ministre du Niger, se réjouissant, aussi, de l’appui du Burkina Faso. «Cela nous donne beaucoup d’énergie dans notre résistance et résilience», a-t-il ajouté.

Lamine Zeine Ali Mahaman a expliqué, ensuite, que des accords ont été trouvés avec le Burkina Faso pour que l’approvisionnement du Niger se fasse en produits de première nécessité. «Nous poursuivons cela avec l’appui de l’État, de notre armée. Nous arrivons tant bien que mal à assurer l’approvisionnement en denrées et produits pharmaceutiques», a-t-il ajouté.

Le Premier ministre nigérien est revenue, également, sur l’interruption du circuit financier dont son pays a été victime de la part des institutions économiques et monétaires de la sous-région. «Nous essayons, tant bien que mal, de subvenir aux dépenses de souveraineté», a assuré l’hôte le Premier ministre du Niger, ajoutant que son ministre délégué en charge des Finances développera cet aspect avec son homologue malien lors de la séance de travail.

Comme annoncé dans les médias, l’Algérie, pays frontalier du Niger, entend jouer sa partition dans les négociations en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel normal. Selon Lamine Zeine Ali Mahaman, les autorités nigériennes ont reçu de la part du voisin algérien la proposition de négociations. “Mais, a-t-il révélé, les deux parties ne se sont pas comprises dans la précipitation.”

Le Niger a posé ses conditions qui se résument à “l’opposition de l’Algérie à toute intervention de forces sur son territoire ; la reconnaisse de sa souveraineté par l’Algérie et, enfin, l’ouverture des échanges commerciaux entre les deux pays.”

Le Premier ministre nigérien a insisté sur le fait que l’Algérie doit d’abord réaffirmer sa position d’éviter que la CEDEAO ou tout autre fasse usage de la force contre son pays. “Nous voudrions, a-t-il continué, que l’Algérie soutienne notre pays dans l’affirmation de sa souveraineté.” «Il ne sera plus question qu’un pays vienne chez nous et exiger telle ou telle chose», a-t-il averti.

Les échanges commerciaux entre les deux pays viennent sont la troisième condition du Niger pour que Alger puisse mener les négociations. Les domaines de ces échanges concernent, notamment, les infrastructures routières transsahariennes, la fibre optique pour l’internet, puis l’accès au port.

Selon lui, il était bon que les autorités de la Transition au Mali soient informées de cette situation.

GAGNANT-GAGNANT – La raison principale de la visite du Premier ministre nigérien demeure le renforcement de la coopération entre les deux pays. C’est pourquoi, il était fait accompagné par des ministres en charge des départements clés, comme les Hydrocarbures.

À ce propos, Il a évoqué qu’il s’agit “de voir ce que les deux pays peuvent faire ensemble dans ce domaine.” Surtout que le Niger exporte son pétrole “et la solidarité voudrait que les deux nations analysent ensemble comment se soutenir sur ce plan.”

Lamine Zeine Ali Mahaman a, enfin, suggéré une rencontre, dans un bref délai, de la Commission mixte de coopération nigéro-malienne afin d’approfondir les domaines de coopération. «Il faudrait très rapidement qu’on se réunisse pour voir comment toutes ces questions puissent être élucidées», a-t-il souhaité.

Il a, également, parlé des projets de développement entre le Noger et le Mali, prenant l’exemple sur l’accord dans le cadre deu Liptako-Gourma qui concerne, au-delà des questions de défense, la problématique de croissance économique.

Selon lui, il existe un très vaste projet de production de charbon qui verra très rapidement jour dans cette zone. “La production de cette matière contribuera énormément à combler le déficit énergique dans nos pays”,a-t-il espéré

Son homologue malien, Dr Choguel Kokalla Maïga, a signalé que cette visite de travail était attendue avec beaucoup d’impatience par les Maliens. “Cette phase sensible, a-t-il soutenu, que traverse votre pays mérite de bénéficier de l’expérience du frère Mali.”

Pour lui, la nouvelle situation géostratégique et géopolitique doit pousser les deux pays à consolider davantage leur coopération dans des différents domaines clés de la vie des deux nations, “avec à la clé, la solidarité, l’intégration, entre autres.”

Le chef du gouvernement malien a assuré la délégation nigérienne de l’accompagnement de Bamako. Comme en témoigne la présence de plusieurs ministres à la séance de travail. Selon Dr Choguel Kokalla Maïga, “les Maliens qui sont au Niger constituent une grande richesse dans le domaine du renforcement de la coopération entre les deux pays.”

Il a, aussi, rappelé l’histoire qui lie les deux pays. Et de déclarer : « Nous sommes disposés à soutenir le Niger pour lui permettre de traverser cette phase critique avec succès».

OD/AT/MD (AMAP)

«L’Armée (malienne) récupérera toutes les emprises de la MINUSMA sur l’ensemble du territoire national » (colonel-major Souleymane Dembélé de la DIPRA)

Avec une équipe de cinq nouveaux éléments venus de différentes unités des Forces de défense et de sécurité dont la police, la DIRPA a échangé avec les médias sur la situation sécuritaire des théâtres d’opérations.

Bamako, 05 oct (AMAP) Le patron de la Direction de l’information et des relations publiques des Armées (DIRPA), le colonel-major, Souleymane Dembélé, a donné l’assurance que « l’Armée récupérera toutes les emprises de la MINUSMA sur l’ensemble du territoire national. »

Au cours de la traditionnelle conférence de presse mensuelle de l’Armée, le colonel-major, Dembélé, a tenu à assurer que l’Armée était « dans les dispositions pour récupérer toutes les emprises » de la Mission onusienne, conformément à la résolution 2690 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Il n’a, cependant, pas voulu commenter les informations sur les réseaux sociaux rapportant qu’une colonne d’une centaine de véhicules des FAMa se dirige vers Kidal.

Le fraîchement promu colonel-major, lors de cette rencontre avec les médias, suspendue, depuis quelques mois, pour raison de travaux de réhabilitation du bâtiment de la DIRPA, a déclaré que les Forces armées maliennes (FAMa) « sont plus que jamais déterminées à accomplir leur mission régalienne de défense du territoire, malgré la multiplication des attaques terroristes auxquelles elles font d’ailleurs face avec bravoure et professionnalisme. »

« C’est dans cette dynamique que nos soldats poursuivent les actions offensives à travers la recherche, la destruction des sanctuaires des Groupes armés terroristes (GAT), dans le cadre du plan Maliko de l’Opération Kèlètigui », a-t-il poursuivi.

Selon le colonel-major Dembélé, au cours du mois dernier, la situation sécuritaire a été marquée par la recrudescence des attaques qui ont visé les FAMa et les populations civiles. « Le tableau récapitulatif des différentes opérations est dominé par le bilan de l’attaque barbare contre le bateau «Tombouctou», le 7 septembre dernier, et du camp de Bamba. »

« Cette barbarie a été suivie par l’attaque de trois véhicules kamikazes et une infiltration au camp Firhoun Ag Alinçar de Gao, dans la zone aéroportuaire. Une autre attaque complexe avec l’usage de véhicules piégés et de nombreux terroristes à motos a visé les militaires installés à Bourem, le 12 septembre. »

« Les forces du mal ont poursuivi leur équipée criminelle par deux embuscades dans le secteur de Gossi, deux jours plus tard, ainsi que les tirs d’obus sur la ville de Tombouctou. Il y a eu aussi les attaques contre les camps de Bourem, de Léré, de Dioura, de Mourdiah. », a encore indiqué l’officier chargé de la communication.

En réponse, l’Armée « a toujours réussi à repousser les assaillants en leur infligeant beaucoup de pertes grâce notamment à des frappes aériennes sur des regroupements de véhicules et de motos. » « Ces réponses vigoureuses de notre outil de défense ont permis la neutralisation de plusieurs dizaines de terroristes, la destruction d’une trentaine de pick-up dont certains équipés d’armes lourdes et beaucoup d’autres armes calcinées », a dit le colonel-major, Souleymane Dembélé.

« Au cours du mois écoulé, on déplore des pertes militaires et civiles, une quarantaine de blessés et, aussi, des portés disparus », a-t-il révélé, revenant longuement sur le déroulement des opérations militaires sur le terrain.

Répondant à la question d’un confrère sur le blocus de certaines localités dans le Nord du Mali, notamment Tombouctou, le colonel-major Dembélé a apporté un démenti formel en dénonçant « l’existence d’un réseau de surenchère entretenu par certains compatriotes qui tirent les ficelles de la hausse des denrées de grande consommation. »

Le patron de la DIRPA a ajouté, en outre, que le bilan des attaques contre Dioura (Centre) le jeudi 28 septembre et Bamba (Nord) le dimanche 1er octobre (pour la seconde fois) fera l’objet d’un communiqué ultérieur.

Il a invité la presse « à éviter de partager les informations tendancieuses sur l’Armée nationale, notamment sur les réseaux sociaux, car le contraire contribuerait tout simplement à renforcer les ennemis de la paix. »

À ce propos, il a invité les hommes de médias à diffuser des messages qui rassurent « la population sur les capacités de nos soldats à relever les défis. »

Il a renouvelé l’appel au soutien et à la collaboration avec les FAMa, « qui font face à une guerre de communication intense sur les réseaux sociaux en plus des opérations militaires sur le terrain. »

AT/MD (AMAP)

 

Rentrée scolaire : Plus de 4 millions d’élèves ont repris le chemin des écoles

Le chef du gouvernement a invité les administrations scolaires au respect strict des règlements intérieurs de leurs écoles. Et à interdire l’usage du téléphone par les élèves dans les classes

Par Sidi Y. WAGUÉ

Bamako, 05 oct (AMAP) La rentrée scolaire 2023-2024, au Mali, est effective, depuis lundi, pour 4 360 404 élèves des écoles publiques de tous les ordres d’enseignement (éducation préscolaire, non formelle, enseignements fondamental I et II, secondaire général, normal et technique et professionnel).

Ces élèves sont inscrits dans 25 268 écoles pour 173 343 enseignants, selon les statistiques fournies par le directeur national de l’enseignement fondamental, Issoufi Albert Bédari Touré. Un bémol : le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) annonce que 1 500 écoles ne pourront pas rouvrir leurs portes dans les Régions du Centre et du Nord du Mali du fait de l’insécurité.

C’est dans ce contexte que le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a procédé au lacement officiel de la rentrée des classes au lycée «Ba Aminata Diallo» (LBAD). C’était en en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de l’Éducation nationale, Dr Amadou Sy Savané, ainsi que de nombreux responsables scolaires.

«Les dangers de l’usage du téléphone portable sur les performances scolaires des élèves» et «l’éducation aux valeurs» sont les deux thèmes sur lesquels portaient les leçons modèles de la rentrée scolaire dans les différents ordres d’enseignement. Le premier a été dispensé à la rentrée tandis que le deuxième thème sera enseigné aujourd’hui dans les différentes classes.

Arrivé au LBAD vers 7h50, le chef du gouvernement a assisté à la montée du drapeau national et à l’exécution de l’hymne national par les pionniers et les élèves du lycée, mais aussi à la leçon modèle sur «l’impact de l’usage du téléphone portable sur les performances scolaires des élèves» dans une classe de 12è année. Cette leçon modèle a été dispensée par le professeur de philosophie, Mahamadou Diakité.

Après la définition des concepts de communication et de performances scolaires par l’enseignant, les questions posées aux élèves filles ont porté sur les avantages et les inconvénients du portable à l’école.

Le ministre de l’Éducation nationale a soutenu que les deux thèmes de la rentrée des classes reflètent le quotidien, notamment l’actualité et participent de la formation du citoyen de demain. L’enseignement des tenants et aboutissants du téléphone permet à l’élève de se former, mais aussi de se préparer à affronter les grands enjeux du monde moderne. Les deux thèmes interpellent aussi administration scolaire, enseignants, syndicats d’enseignants, parents d’élèves et élèves, estime Dr Amadou Sy Savané.

Constatant que les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et le téléphone portable sont des résultats de l’évolution humaine, le Premier ministre a rappelé que “le téléphone a été inventé pour être utile à l’Humanité. Et d’ajouter que “si on n’en fait pas bon usage, cela peut avoir des conséquences.”

C’est pourquoi, Dr Choguel Kokalla Maïga a invité les élèves du LBAD et leurs camarades des autres établissements scolaires à utiliser les NTIC “dans le bon sens et tout en ayant le sens de la mesure .”

Il a exhorté l’administration scolaire et les enseignants à interdire le port du téléphone dans les classes, conformmément aux règlements intérieurs des écoles.

Le Premier ministre a aussi ordonné le renvoi de tout élève qui rentre en classe avec un téléphone. “Seul le travail anoblit l’homme”, pense le chef du gouvernement qui a ajouté que “nous voulons dans notre pays des élèves très fiers d’eux-mêmes.”

Le LBAD rouvre ses portes avec 997 élèves toutes des filles, reparties entre 18 classes dont 11 classes de Terminales et 7 classes de 11è année pour 108 professeurs.

SYW (AMAP)

Réserve des Forces armées et de sécurité : Mode d’emploi

Cérémonie de sortie d’une promotion du Service national des jeunes (SNJ), février dernier sous la présidence du chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta

Par Bembablin DOUMBIA

Bamako, 29 sept (AMAP) La réserve des Forces armées et de sécurité a désormais son statut particulier. Cela, à travers le décret n° 2023-0545/PT-RM du 21 septembre 2023. Selon ce document, la réserve est constituée de personnes appelées réservistes, qui renforcent ou apportent un concours aux Forces armées et de sécurité dans le cadre de la défense et de la sécurité nationale. «Elle contribue à raffermir les relations Armée-Nation», peut-on lire dans le texte.

Les réservistes sont formés pour renforcer les effectifs des hommes et femmes en uniforme sur le territoire national ou à l’extérieur pour des besoins de la défense et de la sécurité nationale. «Ils n’appartiennent pas à l’Armée active», précise le décret. Le document ajoute que les réservistes mobilisés sont soumis, pendant leur temps de mobilisation, au statut général des militaires et à tout autre texte et règlement régissant les Forces armées et de sécurité. À ce titre, ils sont considérés comme des militaires, à titre temporaire.

La réserve est constituée d’une réserve stratégique et d’une réserve opérationnelle. La première est un effectif mobilisable pour assurer la défense de la nation. Elle permet d’entretenir l’esprit de défense au sein des forces vives de la nation. La réserve stratégique est constituée des personnels du contingent du Service national des jeunes (SNJ) ayant accompli le service militaire, des militaires dont la démission a été régulièrement acceptée, des militaires admis à faire valoir leur droit à la retraite et durant le temps où ils sont soumis à une obligation de disponibilité qui est de cinq ans. S’y ajoutent des volontaires ayant souscrit un engagement et de toute autre personne ayant accompli le service militaire. Pour être admissible dans cette catégorie, il faut être apte pour exercer une activité dans la réserve et ne pas avoir été condamné à une peine afflictive ou infamante définitive.

Quant à la seconde réserve, elle est dite opérationnelle lorsque la réserve stratégique est mise à la disposition du chef d’état-major des Armées. Les réservistes opérationnels peuvent être utilisés en fonction de leur profil de formation et de leur qualification dans les missions de soutien général ou en cas de catastrophes et de toutes autres crises graves menaçant la sécurité nationale.

Sous réserve de mobilisation, l’admission dans cette catégorie se fait directement ou à l’issue d’une préparation militaire. Aussi, sont directement y admis les militaires ayant régulièrement démissionné ou ceux qui demeurent légalement maintenus pour la réserve. Mais également, les personnels du contingent du SNJ ayant accompli le service militaire et toute autre personne ayant accompli le service militaire. S’y ajoutent les volontaires à l’issue de préparations opérationnelles. «Au-delà de cinq, après la retraite, l’ancien militaire qui souhaite servir dans la réserve opérationnelle souscrit un engagement», précise le décret.

MOBILISATION – Le réserviste est agréé auprès des Forces armées et de sécurité en raison de ses compétences, de ses expériences ou de son intérêt pour les questions relevant de la sécurité nationale. En outre, les réservistes sont mobilisés par le chef de l’État. Leurs activités de préparation sont consignées dans la directive Interarmées annuelle de préparation opérationnelle de l’état-major général des Armées. La durée des activités de préparation de la réserve stratégique est, au maximum de 21 jours ouvrés par an.

Toutefois, cette durée peut être prorogée jusqu’à 30 jours ouvrés en cas de nécessité. Quant à la durée des activités de préparation de la réserve opérationnelle, elle ne peut excéder 10 jours ouvrés par an. Cependant, celle-ci peut être prorogée jusqu’à 15 jours ouvrés en cas de nécessité.

Le personnel de la réserve stratégique est recruté à un grade des Forces armées et de sécurité en fonction des diplômes détenus et des expériences professionnelles. «Il n’y a pas d’avancement de grade dans la réserve stratégique», indique le document. S’agissant des conditions de recrutement et d’avancement du personnel de la réserve opérationnelle, elles sont fixées par un arrêté du ministre chargé des Forces armées.

La mobilisation est le rappel des réservistes dans les Forces armées et de sécurité en temps de paix, de crise et de guerre. «Le réserviste ne peut se soustraire de la condition de disponibilité en temps de crise ou de guerre», précise le texte. La mobilisation des réservistes peut être générale, partielle ou secrète. Le temps de la mobilisation des réservistes ne peut excéder trois mois cumulés par an, sauf cas de force majeure.

Les organes d’administration et de gestion des réservistes sont le ministère en charge des Forces armées, l’état-major général des Armées, les états-majors d’armée et les directions de service formant un corps, la direction des ressources humaines des armées. Le chef de l’État définit les grandes orientations liées à la réserve.

La signature de ce décret intervient dans un contexte où les autorités sont déterminées, en dépit de l’opposition des groupes terroristes, à déployer les Forces armées maliennes sur toute l’étendue du territoire national. Toute chose qui leur permettra de cerner et de lutter efficacement contre l’hydre terroriste.

La célébration, la semaine dernière, du 63è anniversaire de l’accession du Mali à l’indépendance a été placée sous le signe du «sursaut national pour la défense de la patrie».

Le président de la Transition a rappelé que le Mali a fait des choix stratégiques : les choix d’affirmer sa souveraineté sur les plans sécuritaire, économique et de diversifier ses partenaires stratégiques. « Cela, a souligné le colonel Assimi Goïta, compromettra les intérêts de certains partenaires qui pensaient maintenir le Mali dans la dépendance. »

«Ce qui est sûr et certain, nous sommes déterminés à défendre les intérêts et la souveraineté du peuple malien», a déclaré le chef de l’État. Pour y parvenir, la réserve des Forces armées et de sécurité sera sans doute une poutre essentielle.

BD/MD (AMAP) 

Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 27 septembre 2023

Le Conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 27 septembre 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du colonel Assimi Goïta, président de la Transition, chef de l’État.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté un projet de texte ;

– procédé à des nominations ;

– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LÉGISLATIVES ET RÈGLEMENTAIRES

Sur le rapport du ministre de l’Économie et des Finances, le Conseil des ministres a adopté un projet de décret portant modification du Décret n°2021-0682/PT-RM du 24 septembre 2021 portant désignation de l’autorité compétente et définition de la procédure en matière de gel administratif dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.

La criminalité financière nationale et transnationale demeure aujourd’hui au centre des préoccupations de la Communauté internationale et des Autorités nationales eu égard à son impact négatif sur la réputation et l’intégrité des institutions financières.

Afin de conduire la lutte contre ce fléau, les États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine se sont dotés d’un dispositif législatif et organisationnel de lutte contre le Blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Dans ce cadre, les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ont créé le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest qui, conformément aux recommandations du Groupe d’Action Financière, procède à l’évaluation du dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme des États membres.

Cette évaluation consiste à vérifier si les lois, règlements et autres mesures requises en vigueur dans les pays sont mis en œuvre de façon pleine et appropriée, de manière à assurer l’efficacité du système de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Lors de l’évaluation de notre dispositif, des insuffisances ont été décelées dans le Décret n°2021-0682/PT-RM du 24 septembre 2021 portant désignation de l’autorité compétente et définition de la procédure en matière de gel administratif dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.

Le présent projet de décret est adopté dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’actions que le gouvernement a souscrit avec le Groupe d’Action Financière.

Son adoption permettra de corriger les insuffisances constatées et d’améliorer la conformité technique de notre dispositif en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

Le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes :

AU TITRE DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE

– Ambassadeur du Mali à Addis Abeba (Ethiopie) :

Monsieur Madou DIALLO, Conseiller des Affaires étrangères.

AU TITRE DU MINISTERE DES MINES

– Chef de Cabinet :

Monsieur Yacouba KEBE, Spécialiste en communication.

AU TITRE DU MINISTERE DU TRAVAIL, DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DU DIALOGUE SOCIAL

– Chef de Cabinet :

Monsieur Mamadou SISSOKO, Professeur de l’Enseignement secondaire.

– Chargé de mission :

Monsieur Namakan KEITA, Professeur de l’Enseignement secondaire.

AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ASSAINISSEMENT ET DU DéVELOPPEMENT DURABLE

– Chef de Cabinet :

Monsieur Modibo SACKO, Docteur vétérinaire.

– Conseiller technique :

Madame GUINDO Aïssata CISSE, Ingénieur sanitaire.

– Directeur Général de l’Agence de l’Environnement et du Développement durable :

Monsieur Zantigui Boua KONE, Ingénieur de la statistique.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une diminution du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le président de la Transition, chef de l’État a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.

Bafoulabé : La ruée vers… le grenat dans le village de Fansané

L’exploitation du grenat, une nouvelle source de revenus pour les populations de Fansané, dans l’Ouest du Mali

Par Boubacar MACALOU

Bafoulabé, 26 sept (AMAP) Les zones montagneuses de la Région de Kayes, dans l’Ouest du Mali, regorgent d’énormes potentialités naturelles. Si dans le Cercle de Kéniéba certains sont devenus riches, après avoir ramassé quelque diamant, au cours d’une simple promenade dans la brousse, à Bafoulabé, la chance semble plutôt sourire à ceux qui, sans être des alpinistes, empruntent les sentiers serpentés et accidentés des montagnes.

A Fansané, contrée khassonké, regroupant cinq villages et situé dans la Commune rurale de Bafoulabé, à 20 km au nord de son chef-lieu de commune et de cercle, la population extrait des pierres précieuses depuis 1994, derrière les montagnes, près du village de Soria, à 5 km.

Cette carrière a été découverte par un fils de la contrée traversée par une montagne qui renfermerait des ressources minières dont les grenats. La population est majoritairement composée de peulhs. Ici, les gens vivent essentiellement de l’agriculture et de la chasse.

Dans cette localité, les pierres précieuses sont appelées « grenats et semblent illuminer le paysage par leur éclat. On en trouve derrière les montagnes, au nord du village de Soria. « Il y a trois sortes de grenats : des grenats verts, jaunes et rouges. Le vert a le plus de valeur », explique Cheick Oumar Diallo, revendeur de pierres précieuses et originaire de la Région de Nioro.

Tout comme le diamant, le grenat est une pierre précieuse, fine. Elle entre dans la fabrication des bijoux, colliers, vitres et de beaucoup d’autres objets de valeur. Le grenat a été découvert à Fansané par Brema Sidibé, notable du village de Soria en 1994, année où il a quitté pour une autre mine de gemmes de la Commune de Diakon, Cercle de Bafoulabé.

« Au cours d’une causerie, j’ai montré un morceau de pierre à mon ami chasseur qui m’a expliqué qu’il voyait ce genre de pierre dans son campement », ajoute Sidibé. Peu de temps après, à l’aide d’un pic, du marteau, de la pelle et du burin, Brema Sidibé a commencé à creuser à la recherche de cette matière appelée grenat mais, sans succès.

« Je suis dans cette activité, depuis vingt-neuf ans. Parfois, je peux avoir quelques grammes dont la vente à Bamako peut, souvent, me rapporter 300 000, voire 400 000 Fcfa. Je peux, aussi, passer des années sans trouver aucune pierre », raconte-t-il. La chasse au grenat est devenue une source de revenus pour tous ceux qui espèrent faire fortune. Paradoxalement, la ruée a suscité la colère de certains villageois qui lui attribuent tous les maux.

Brema Sidibé qui a repris à son compte cet adage populaire : « Celui qui veut atteindre le sommet, ne doit point se décourager », n’a pas baissé les bras et est parvenu à réaliser une « success story » dans l’exploitation du grenat.

« Par la suite, quelques habitants du village m’ont suivi et pratiquent le métier de mineur comme moi. Nous avons maintenu le cap », assure ce notable. Les sites miniers à succès attirent les jeunes, comme c’est le cas à Kéniéba et Sadiola, célèbres pour leur production aurifère.

En pareils cas, les nouvelles vont vite surtout dans ce monde interconnecté. Les réseaux sociaux ont vite fait parvenir les échos de ce nouvel « eldorado » à des milliers de jeunes d’horizon divers qui se sont rués vers Fansané pour y tenter leur chance. Cette arrivée massive a suscité l’inquiétude dans certains milieux.

Un jeune de Diabesambou, village de Fansané, a extrait trente-huit grammes de grenat vert qui lui ont valu six millions cinq cent mille francs Cfa. « Le prix dépend de la valeur de la matière. A Fansané, il n’y a pas de prix fixe, tout est à discuter », soutient ce revendeur.

Les autorités locales, notamment le sous-préfet central, Mme Koné Aïchata Diarra, le maire de la Commune rurale de Bafoulabé, Kandé Doucouré, les légitimités traditionnelles dont le coordinateur des chefs de village de Bafoulabé, Kaba Diallo, et la gendarmerie ont rencontré les autorités coutumières de Fansané, samedi 23 septembre 2023, à Soria.

« Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un échange pour une meilleure gestion de la carrière compte tenu de l’affluence sur le site. Nous avons appris à travers les réseaux, les nouvelles de Fansané », a dit M. Doucouré qui a présidé la rencontre.

« En tant qu’autorités, il est de notre devoir de venir nous imprégner de la situation, d’échanger avec vous pour explorer des pistes de solutions aux problèmes de la localité », a déclaré le maire, Kandé Doucouré. BM/MD (AMAP)

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