L’événement réunit des directeurs généraux d’Agences de presse africaines, experts des médias et d’autres personnalités.

Rabat, 23 janv (AMAP) La Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA) tient sa 7è assemblée générale, depuis lundi, à Rabat, au Maroc) sous le thème : «L’information africaine : un enjeu de souveraineté majeur».

Cet événement d’envergure qui prend fin aujourd’hui, mardi, réunit des directeurs généraux d’Agences de presse africaines, experts des médias et des personnalités éminentes de la région atlantique africaine dans la perspective d’explorer les moyens de renforcer la souveraineté africaine, à travers l’information et les initiatives dynamiques.

«Les Agences de presse sont appelées à jouer un rôle central dans la reconquête de la souveraineté qui se doit d’être marquée par une réelle évolution du discours médiatique. Il doit se distinguer par une réappropriation du récit national de manière individuelle et celle du récit collectif au niveau continental », a introduit le directeur général de la l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et président de la FAAPA, Fouad Arif.

Pour la première vice-présidente de la FAAPA et directrice centrale de l’Agence ivoirienne de presse (AIP), Oumou Barry Sana, cette assemblée revêt une importance particulière, « car elle offre une opportunité rare de réfléchir collectivement à la manière dont l’information peut être un instrument puissant pour renforcer la souveraineté de nos nations. »

Elle a ajouté : «L’Afrique, avec sa diversité et sa richesse, doit se positionner au cœur de la narration de son propre destin. C’est dans cet esprit que nous avons choisi d’axer nos discussions sur la promotion de la coopération informationnelle et la préservation de la souveraineté médiatique des pays de notre continent le long de la façade atlantique».

Quand à la deuxième vice-présidente de la FAAPA, et directrice générale de l’Agence congolaise d’information (ACI), Olga Rachelle Mangouandza, « l’information est un grand facteur de développement. à ce titre, elle doit être traitée et diffusée selon des normes professionnelles». C’est pourquoi, pour lutter ou contrer les fake-news ou fausses informations distillées par les réseaux sociaux ou plus encore par certains médias occidentaux, elle invite les dirigeants africains à faire confiance à la presse nationale (radio, télévision, agences de presse, presse écrite et presse en ligne) en la dotant de moyens conséquents pouvant lui permettre de s’arrimer aux Nouvelles technologies de l’information et de la communication.

«Une information libre, transparente, équilibrée, fiable, vérifiable et diffusée en toute indépendance par des professionnels bien formés et, ce, en temps réel, permettra à l’Afrique de concurrencer les médias internationaux», soutient Olga Rachelle Mangouandza.

Une information africaine livrée par les Africains eux-mêmes permettra au continent d’être à l’abri de la cyber criminalité, de protéger les institutions et les populations. La sécurité d’un pays dépend aussi d’une bonne information. Et de conclure : «les bonnes informations favorisent des investissements dans un pays».

La cérémonie d’ouverture de la 7e assemblée générale a été suivi d’un panel afin d’approfondir la réflexion sur le thème : «Souveraineté africaine en action : perspectives sur l’Information et l’initiative pour la façade atlantique». La façade atlantique de l’Afrique réunit dans un espace géopolitique en construction les principaux atouts et défis du continent africain.

OS/MD (AMAP)