Côte d’Ivoire: Le président Ouattara reçoit son prédécesseur Laurent Gbagbo

Les deux personnalités se sont félicitées de cette rencontre attendue pour décrisper le climat politique

Bamako, 27 juil (AMAP) Le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, a reçu, mardi au Palais présidentiel à Abidjan, l’ancien président, Laurent Gbagbo.

Dans une déclaration conjointe devant la presse, à l’issue de la rencontre, qui s’est déroulée à huis clos, les deux personnalités se sont félicitées de cette rencontre annoncée la semaine dernière.

Laurent Gbagbo s’est dit très heureux de cette rencontre qui leur a permis de « se parler fraternellement et amicalement ». « Je suis très fier des discussions que nous avons eues et j’ai souhaité que, de temps en temps, nous ayons ce genre de rencontres qui détendent l’atmosphère du pays », a-t-il.

Le leader du Front populaire ivoirien ( FPI) a, également, indiqué avoir insisté auprès du président Ouattara sur la libération des personnes qui ont été arrêtées au moment de la crise de 2010-2011 et qui sont encore en prison.

« J’aimerai que le président fasse tout ce qui est en son pouvoir pour les libérer. Le président à les moyens et c’est lui qui juge l’opportunité et le moment de cette libération », a sollicité l’ancien chef d’État.

Et d’ajouter que rencontre a, par ailleurs, été l’occasion pour eux de parler de la Côte d’Ivoire «qui doit aller de l’avant, qui doit marcher, se parler et discuter ».

Pour sa part, chef de l’État de Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, s’est félicité de la rencontre qui était programmée depuis longtemps, et très attendue par le peuple ivoirien. « Rencontre cordiale et fraternelle avec mon frère Laurent Gbagbo. Nous travaillerons à renforcer la confiance pour l’intérêt de notre pays », a déclaré président ivoirien sur sa page Facebook.

C’est la première fois que le chef d’État ivoirien rencontre son « rival » de la présidentielle de 2011 marquée par une crise postélectorale qui avait secouée le pays. Cette rencontre pourrait marquer le début d’un rapprochement entre les deux poids lourds de la scène politique ivoirienne.

L’ex président et figure du FPI est rentré en Côte d’Ivoire le 17 juin dernier, après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI). Les observateurs espèrent que cette rencontre entre Ouattara et Gbagbo, sera un pas dans le sens de la décrispation du climat politique dans le pays.

AT/MT/MD (AMAP)

Bankass : La sous-préfecture et la mairie de la commune de Ouenkoro incendiées

Bankass, 27 juillet (AMAP) Des individus lourdement armés non identifiés ont incendié dimanche la mairie et la sous-préfecture de la commune de Ouenkoro, sans perte en vie humaine mais avec d’importants dégâts matériels, a appris l’AMAP de source locale.

Des hommes armés non identifiés sont arrivés à bord de motos, aux environs de 19H avant d’incendier la sous-préfecture et la mairie selon notre source qui déclare que les assaillants ont disparu dans la nature.

Notre source déclare par ailleurs que tous établissements scolaires de la localité sont fermés et qu’avec ma menace djihadiste, les populations vivent une peur bleue et ne peut pas vaquer à ses occupations.

La Commune de Ouenkoro, située à 50 km de la frontière du Burkina Faso, avait signé l’accord de paix avec les djihadistes et malgré tout, les hommes armés continuent de créer le trouble dans cette localité.

AKG/KM (AMAP)

Ville cruelle pour les bonnes à tout faire

Tentative d’organisation des aide-ménagères par une ONG à la suite d’une formation

Par Maïmouna SOW

Bamako, 27 juil (AMAP) Les cheveux nattés, les yeux hagards, t-shirt noir, le pagne au-dessus des jambes, assise au milieu du lit, entre les quatre murs d’une cellule, celle que nous surnommons Awa est plongée dans un silence profond. Depuis plusieurs mois, elle attend son procès pour une raison qu’elle semble ignorer. L’adolescente, qui passe la journée avec une dizaine de femmes, semble vivre hors du temps. Ce qui l’a conduite dans ce centre de détention est le même pour les aide-ménagères. Awa travaillait comme servante dans une famille modeste de cinq personnes. Le matin, quand Madame, sa patronne, va au travail, les enfants à l’école, le père, un vieux retraité passait son temps à assouvir ses instincts sexuels sur elle.

« Etait-ce réellement une relation consentie ou sous la contrainte et la menace ? Peut-on, à 15 ans, entretenir une relation intime consentie, avec un homme de l’âge de son grand père? », nous a lancé une codétenue. Awa, elle-même, desserre difficilement les dents depuis son arrestation. Selon sa codétenue, elle s’exprime mais laconiquement. « Cela serait dû au traumatisme des événements qu’elle a vécus », a estimé une dame de soixante ans qui est détenue pour des faits similaires à ceux reprochés à l’adolescente. Le vieux retraité n’était pas le seul bourreau de la fillette. Son fils aussi, un adolescent de 16 ans, était coutumier du fait.

ENCEINTE – L’histoire se déroule dans la ville de Koutiala, dans le Sud du Mali. Le supplice d’Awa a duré des mois. Jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte ! Le chef de famille a pris conscience de la gravité de son acte. Du coup, il a fait recours à une amie de longue date, une infirmière retraitée, pour le tirer d’affaires. « Il m’a dit : je couche avec la servante de ma femme. Mon fils aussi ! Un jour, en rentrant dans la chambre de la ‘’bonne’’, je les ai surpris en pleins ébats. Maintenant, elle attend un bébé. Je ne sais pas qui de nous deux est le père de l’enfant. Si les gens venaient à l’apprendre, ma famille volera en éclats ! Aide moi, je t’en supplie », a révélé la sexagénaire, rapportant sa conversation avec le père pervers. Elle précise que c’est dans cet esprit qu’elle est venue à son secours.

L’infirmière avoue avoir invité la fillette chez elle. Et lui avoir donnée ce qu’il faut pour provoquer un accouchement forcé. « Je lui ai conseillée de rester chez moi jusqu’à ce que le problème soit réglé. Mais, quand les douleurs de l’enfantement ont commencé, elle a pris la fuite à mon insu. Croyant qu’elle vivait ses derniers moments », nous a dit la retraitée. Selon elle, l’adolescente n’a pas pu supporter les contractions qui devenaient de plus en plus violentes. Elle s’est dirigée vers la forêt où elle a donné naissance à un fœtus. Dans un état pitoyable, à bout de force, Awa n’a pas pu s’échapper loin de son embryon. Elle a été repérée par les passants qui ont appelle la police.

Interrogée, elle a révélé le nom de sa complice « la vieille infirmière ». Cette dernière, à son tour, a lâché le vieux et son fils. L’enquête a permis d’arrêter le fils, mais pas le père. Il s’est éclipsé, dès que la nouvelle a fait le tour de la ville comme une trainée de poudre. La nouvelle a surpris plus d’un. La mère de famille, en premier, l’a appris en même temps que la rue.

DES REGRETS– Le centre de détention de Koutiala, comme les autres de la région, est mixte. Hommes et femmes partagent la même enceinte. Du coté du bâtiment où sont casés les hommes, on aperçoit la silhouette de l’adolescent en question. Grand de taille, il déambule dans ce grand espace qui sert de lieu de détente. Il nous a, volontiers, donné sa version des faits. L’air gêné, il confirme les faits, tout en exprimant son regret. « Je demande la clémence de la société et de la justice. Je voudrais juste qu’on me libère pour pouvoir préparer mes examens de fin d’année pour le Diplôme d’études fondamentales (DEF) », dit le garçon

Quant à Awa, elle n’a aucune idée de quand elle pourra respirer à nouveau de l’air de la liberté. Elle attend sagement au fond de sa cellule d’être fixée sur son sort.

Comme, cette adolescente beaucoup d’autres sont marquées à vie par l’irresponsabilité de certains tuteurs. Ils profitent de leur position pour abuser les plus faibles qu’ils sont censés protéger. Sans jamais se poser la question ‘’ et si elle était ma fille ?’’

Dans nos sociétés, il est de coutume, qu’après la saison des pluies et pendant les vacances, les familles dans les villages libèrent leurs enfants (filles) pour venir en ville chercher leur trousseau de mariage. Sans y être préparées moralement, très jeunes, elles se lancent dans l’aventure, sans aucune idée de ce qui les attend dans les grandes villes.

Beaucoup s’embourbent en ville. Quelques rares chanceuses arrivent à s’en sortir, de façon honorable. Depuis belle lurette, ces aide-ménagères présentes dans tous les foyers en ville répondent à un besoin des citadins. Elles sont celles qui se lèvent, tôt le matin, avant tout le monde, et se couchent après tout le monde. Elles savent ou apprennent à tout faire. Très souvent, elles travaillent presque sans discontinuer de jour comme de nuit pour des salaires bas. Elles sont parfois un pilier de certains foyers.

Si elles s’entendent avec leur employeur, tant mieux, les servantes restent jusqu’à la fin de son séjour. Dans le cas contraire, ce qui est courant d’ailleurs, elles tentent leur chance dans plusieurs familles. Une vraie aventure de « ville cruelle » dans laquelle elles n’ont que des devoirs et voient leurs droits et dignité bafoués.

La vie en ville est parfois très cruelle pour les aide-ménagères, les domestiques, les femmes de ménage, ou encore les « 52 », entre autres appellations de ces filles. Comme l’illustre cette triste scène de la mort d’une aide-ménagère. C’était le 8 décembre dernier, vers 11 heures du matin. Seba Coulibaly, 17 ans, s’est jetée de la fenêtre du 3e étage d’un immeuble, au grand marché de Bamako, pour échapper à une tentative de viol. Elle a succombé à ses blessures, quelques après à l’hôpital Mère-Enfant Luxembourg.

MS/MD (AMAP)

 

Plusieurs leaders politiques maliens lancent un «appel pour la réussite de la Transition»

Bamako, 27 juil (AMAP) Plusieurs leaders de formation politiques nationales ont lance, lundi, à Bamako, « un appel pour la réussite de la Transition » au Mali, a constaté l’AMAP.

Les anciens Premiers ministres, Soumaïlou Boubeye Maïga et Moussa Mara et les anciens ministres Amadou Koïta, Tiemoko Sangaré, Dr Boukary Treta, entre autres, plusieurs, responsables connus de la scène politique étaient réunis, ce lundi, à Bamako.

Dans une déclaration commune, lue par leader du parti Yelema, Moussa Mara, ils ont énuméré en huit (8) points leurs propositions pour la réussite de la Transition.

Ils ont affirmé, notamment, leur «disponibilité à participer à toutes les initiatives de la transition pour asseoir une grande inclusivité dans la conduite des affaires publiques ».

Ces responsables politiques ont declare, également, soutenir «les initiatives visant à instaurer et renforcer la cohésion sociale, la stabilité et la sécurité du Mali » et ont estimé « que la sortie durable de crise de notre pays suppose la conduite d’actions qui ne peut être toutes envisagées pendant la seule période de la transition ».

Ils se sont declares, entre autres, «convaincus» que le prochain pouvoir élu «devra impérativement travailler dans un esprit de rassemblement et d’inclusivité et conduire de profondes réformes», tout en affirmant leur « attachement au respect scrupuleux de la période de la transition».

MT/MD (AMAP)

La MINUSMA salue l’ouverture d’une enquête après le décès de l’agresseur du président de la Transition

El-Ghassim Wane, chef de la Mission onusienne au Mali

Bamako, 26 juil (AMAP) La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a salué, lundi, l’ouverture d’une enquête par les autorités maliennes sur les circonstances du décès de l’auteur de l’agression du président de la Transition.

Dans un communiqué, la MINUSMA se félicite de « l’ouverture de ces investigations judicaires « pour faire la lumière et établir les responsabilités, le cas échéant, sur les circonstances de ce décès » et « reste disponible pour apporter son assistance aux autorités nationales dans cette enquête »

La mission onusienne indique avoir pris « note de l’annonce par les autorités maliennes du décès, en détention, le dimanche 25 juillet 2021, de l’auteur de l’agression à l’arme blanche contre le président de la transition, le colonel Assimi Goïta ».

Elle réitère son « soutien constant aux efforts de l’État pour promouvoir les droits de l’homme et la lutte contre l’impunité, ainsi que (sa) ferme condamnation de l’attaque perpétrée contre le président de la Transition », conclut le communiqué.

SS/MD (AMAP)

Diéma : Mariage et baptême, c’est du donnant-donnant

Par Ouka BAH

Diéma, 26 juil (AMAP) Dans le cercle de Diéma, la solidarité et l’entraide désintéressées du temps de nos grands-parents, où le bien matériel, tant convoité de nos jours, avait peu de place dans les relations sociales, ont vécu. Ainsi, de nombreuses femmes, des villes autant que des campagnes, apportent des soutiens (financiers comme matériels) lors des mariages et baptêmes, en espérant obtenir un remboursement de la bénéficiaire de leur appui. Comme l’illustre un proverbe bambara usité fréquemment en milieu féminin : « Gnogon badoun dé bé souya diya’’, que l’on peut traduire par : « Si tu manges ma mère, je mange la tienne. C’est ce qui nourrit la compagnie des sorciers ».

Dans cette localité, dans l’Ouest du Mali, la pratique jugée non orthodoxe, est surtout entretenue par des femmes de fonctionnaires. « Si j’offre un cadeau de mariage ou de baptême à quelqu’un, je dis à ma fille de noter dans un cahier afin que je n’oublie pas», déclare Sato Sidibé.

Une dame installée à même le sol,  prend part à la conversation : « Je gagne mon argent à la sueur de mon front. Celle qui m’aide lors de mes cérémonies, j’en ferai autant si elle en a. Si je ne le fais pas, je ne serais pas tranquille avec ma conscience».

Bekaye Traoré, notable à Dianguirdé, témoigne : « Chez nous,  les femmes n’ont pas adopté une telle pratique. Du moins, elle est rare. Si elles contribuent aux cérémonies sociales des sœurs, amies ou voisines, c’est sans arrière-pensées. Elles n’exigent jamais rien en retour ».

« Dans la plupart des cas, les contributions sont en nature (du mil, des ustensiles en plastique ou des pagnes. On donne rarement de l’argent. Une femme, qui reçoit des soutiens, n’ose jamais les mentionner dans un cahier », souligne Traoré.

Dans ce milieu bambara, ce n’est pas l’argent qui compte mais plutôt  la personne humaine. C’est pourquoi, même si une femme n’a rien, cela ne l’empêche pas de se rendre à une  cérémonie. Sa présence physique suffit. Elle vaut mieux que tout l’or ou l’argent du monde. Ici, c’est la solidarité et l’entraide qui prévalent entre les femmes. Nulle ne peut s’en extraire, par crainte de déshonorer sa famille voire toute sa lignée.

Jointe au téléphone, Aminata Magassa, qui dirige un centre d’alphabétisation, soutient, aussi, que cette pratique est surtout fréquente chez des femmes de fonctionnaires. « En milieu soninké, poursuit la dame, les choses ne se déroulent pas de la même manière. On n’écrit rien dans un cahier. Lors d’un mariage, les femmes, chacune selon ses possibilités, apportent quelques ‘moudes’  (mesure qui équivaut à 3 kg) de mil ou d’arachide, un peu de pagnes, de ustensiles en plastique, etc. pour aider la mère de la nouvelle mariée », explique-t-elle.

Mais avant, l’argent que cette dernière reçoit de son beau-fils comme ‘’Minankolonwari’’ (argent pour le trousseau) est partagé. La femme, qui reçoit sa part de cette somme, doit obligatoirement contribuer lors du mariage.

MARCHANDISATION – Conscients de l’ampleur du phénomène, Seydou Camara, secrétaire général du Conseil de cercle et Cheickné Konté, président du Conseil local de la jeunesse, voient, tous les deux, d’un mauvais œil cette pratique qui, selon eux, est une forme de tontine.

Ils l’ont fait savoir lors d’une émission sur les antennes de la Radio Jamana, conduite par l’animateur, Amadou Lah. Selon les deux responsables locaux, le mariage et le baptême, c’est du donnant-donnant aujourd’hui. « Il faut rompre avec ce système mercantile qui ternit l’image de notre société, pourtant si structurée par le passé », estiment-ils en chœur.

« On doit, ajoute M. Camara, montrer le bon chemin à nos enfants ». Les deux intervenants proposent la sensibilisation pour un changement radical  de comportements.

Assa Diallo, femme de fonctionnaire, ne mentionne rien, elle enregistre tout dans sa mémoire. Mais la dame affirme qu’elle n’impose rien à quelqu’un.

Depuis le jour où son « créancier » est venu l’humilier en présence de son mari et de ses enfants, cette femme, qui préfère l’anonymat, a juré de ne plus s’endetter pour soutenir qui que ce soit.

Compte tenu de son âge, la vieille Fanta Tounkara, ne contribue plus aux cérémonies de mariage ou de baptême. Tous ses enfants ont fondé leur propre foyer. Elle a remis le flambeau à ses brus.

Houley Doucouré ne se contente pas de faire des soutiens, elle participe personnellement,  quasiment, à toutes les cérémonies. L’idée de remboursement est inadmissible pour cette dame qui argue qu’ « un bienfait n’est jamais perdu… »

La gargotière Mariam Traoré apprécie la pratique. Cette fille donne sans compter, chaque fois qu’elle est sollicitée. Même pour le cas des épouses de fonctionnaires, qui partent, souvent, quand leur mari est muté, Mariam ne fait pas d’objections.

Chaque fois qu’on l’informe d’un mariage ou un baptême ou tout autre évènement, même si elle n’a pas d’argent, elle s’efforce de faire acte de présence. « Ce n’est pas une perte, dit-elle, Dieu saura récompenser au moment venu ».

Fière, Horié Koné, l’était le jour du mariage de sa fille. Une montagne de cadeaux (tasses, pagnes, couvertures, etc.) s’élevait lors de la cérémonie. Les contributions sont venues de partout. Parents, amies, proches et connaissances ont apporté leurs présents de nature était diverse. Les griottes dans l’euphorie verbale, n’arrêtaient pas de faire les louanges de Horié, qui selon elles, n’est jamais avare de contribution.

Chaque fois qu’on l’informe d’un mariage ou d’un baptême, Walé Sacko, puise dans le trousseau de mariage de sa fille qu’elle a mis des années à constituer.

Bambi Coulibaly, elle, regrette la perte du papier sur lequel elle avait écrit les noms de ses contributeurs. Elle se demande comment parvenir à  identifier toutes ces femmes qui lui ont fait des donations.

ANECDOTE – Ramata Kanté, membre de l’association ‘’Kotognogon Tala’’, raconte : « Dans notre association, si une femme a une cérémonie (mariage, baptême ou décès), nous cotisons, chacune, 2.500 F CFA pour l’aider. En marge de cette cotisation, chacune est libre d’offrir à l’intéressée un présent, en fonction de ses moyens ». En la matière, elle raconte une petite anecdote. Une femme a accouché. Son amie lui a donnée 10 mètres de basin riche, en guise de cadeau lors du baptême. Tout le monde en a été impressionné. Ce geste  de générosité était sur toutes les lèvres.

Avant la fin de la quarantaine, la pauvre dame est décédée. Lorsque son amie a appris la triste nouvelle, elle en été terriblement affectée. Elle a songé à son basin qui, selon elle,  ne sera jamais remboursé, avec cette  brusque disparition. Il lui arrivait de pleurer  à chaudes larmes pour contenir sa déception.

Une nuit donc, le mari de la défunte a rêvé que son épouse était venue lui  dire d’ouvrir sa malle, de prendre le basin et de le restituer à son amie en question. Ainsi, à son réveil le matin, le mari a fait ce que feue, son épouse, lui a dit en songe. Il a ouvert la mâle, pris le basin et partit le remettre, main à main, à  sa propriétaire qui accepta le tissu sans un mot.

OB/MD (AMAP)

 

Communiqué du Conseil des ministres du vendredi 23 juillet 2021

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le vendredi 23 juillet 2021, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a entendu des communications.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

  1. Sur le rapport du ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale, le Conseil des Ministres a pris acte d’une communication écrite relative au document de Politique nationale de Réparation en faveur des victimes des crises au Mali depuis 1960 et son Plan d’actions 2021-2025.

De son indépendance à nos jours, le Mali a connu des crises multidimensionnelles caractérisées par des violences qui ont causé aux individus, aux groupes d’individus et aux communautés des préjudices corporels, matériels ou économiques, culturels ou cultuels et créé chez les victimes un besoin de justice et de réparation.

Pour dépasser ces crises, le Gouvernement a adopté en 2012, la Politique Nationale de Justice Transitionnelle en vue d’établir la vérité, de rendre la justice, de réparer les préjudices causés aux victimes et de permettre la réconciliation nationale.

La Politique nationale de Réparation est complémentaire aux autres mécanismes de justice transitionnelle et son effectivité dépend des efforts en matière de recherche de la vérité, de poursuites pénales et de réformes institutionnelles.

L’objectif général de la Politique nationale de réparation est de restaurer la dignité des victimes en leur accordant par voie administrative des réparations pour les préjudices qu’elles ont subis. Elle prévoit plusieurs types de réparation à savoir la restitution, l’indemnisation financière, la réadaptation, les mesures de satisfaction ou mesures symboliques et les garanties de non-répétition des violations. Elle prend en considération la condition des femmes, des enfants et des personnes en situation de vulnérabilité.

La Politique nationale de réparation en faveur des victimes des crises au Mali sera mise en œuvre à travers des plans d’actions quinquennaux.

Le coût de la réalisation des activités prévues dans le Plan d’Actions 2021-2025 est évalué à 65 milliards 467 millions de francs CFA. Il sera financé par l’Etat et les partenaires techniques et financiers.

  1. Le ministre de la Santé et du Développement social a présenté au Conseil des Ministres la situation épidémiologique et l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée, notamment par une augmentation du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine écoulée.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a réitéré son appel à la population pour le respect des mesures barrières, notamment le port du masque et le lavage des mains au savon.

Le Président de la Transition a également invité le ministre de la Santé et du Développement social à poursuivre le renforcement de la surveillance épidémiologique et du dispositif sanitaire au niveau des cordons aériens et terrestres.

Bamako, le 23 juillet 2021

Le Secrétaire général du Gouvernement,

       Mahamadou DAGNO

Chevalier de l’Ordre national

San : Un homme mort dans un accident de la circulation

San, 26 juillet (AMAP) Un homme de 33 ans a trouvé la mort dans un accident de la circulation routière survenu dans la nuit du lundi au mardi 20 juillet 2021, entre Niasso et Tiguila, sur la RN6, aux environs du village de Diabougou, dans la Commune rurale de N’Torosso, dans le Cercle de San, a appris l’AMAP de source locale.

 Un motocycliste a percuté vers 1H du matin, par surprise l’arrière d’un camion de marque Mercedès, propriété d’un transporteur domicilié à San, quittant la ville de résidence de son propriétaire et voulant se rendre à Bamako, entièrement stationné sur la chaussée suite à une panne, occasionnant son décès, selon notre source.

Selon des informations recueillies et recoupées sur place, cet accident serait dû au nom respect des dispositions réglementant le stationnement des véhicules sur les voies publiques et à l’imprudence du conducteur de la moto qui était non seulement en excès de vitesse, mais aussi, a manqué de vigilance pour observer le balisage de la voie indiquant le danger. 

Notre source précise que les éléments de la brigade territoriale de gendarmerie de San ont été dépêchés sur les lieux en vue d’établir les circonstances exactes du drame.

 NC/KM (AMAP)

Communiqué du Gouvernement sur la mort de l’assaillant présumé de la grande mosquée.

Le gouvernement de la République du Mali informe l’opinion publique que suite à l’agression perpétrée contre le Président de la Transition, Chef de l’État, son Excellence le Colonel Assimi GOITA, le 20 juillet 2021 à la Grande Mosquée de Bamako, une enquête a été ouverte pour fait de tentative d’assassinat et d’atteinte à la sûreté de l’État.
L’auteur de l’agression a été immédiatement appréhendé par les services de sécurité. Au cours des investigations qui ont permis de mettre en évidence des indices corroboratifs des infractions sus visées, son état de santé s’est dégradé. Admis au CHU Gabriel TOURE, puis au CHU du Point G, il est malheureusement décédé. Une autopsie a été immédiatement ordonnée pour déterminer les causes de son décès.
Le gouvernement rappelle toutefois que son décès ne fait pas obstacle à la poursuite de l’enquête déjà en cours au niveau du parquet de la commune II, surtout que les premiers indices collectés et les informations recueillies indiquent qu’il ne s’agissait pas d’un élément isolé. L’opinion sera tenue informée des résultats de l’autopsie et des suites des investigations.
Bamako, le 25 Juillet 2021.
Le Gouvernement

Droits de l’homme au Mali : L’expert Alioune Tine attendu à Bamako ce lundi

Alioune Tine, Expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’homme au Mali

Bamako, 25 juil (AMAP) L’expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’homme au Mali, Alioune Tine, séjournera dans le pays, du 26 juillet au 5 août, a annoncé un communiqué rendu public vendredi par l’ONU.

« Des inquiétudes se manifestent de plus en plus sur les violations des droits humains au Mali. J’apprécie donc l’opportunité d’obtenir des informations de première main sur la situation », a déclaré M. Tine cite par le communiqué.

Et d’ajouter : « je vais discuter avec les autorités maliennes sur les meilleures voies et moyens d’améliorer la situation ensemble et avec le soutien d’acteurs nationaux et internationaux ».

Au cours de sa mission, selon la même source, Alioune Tine rencontrera les autorités maliennes, la société civile et les associations de victimes, les organisations non gouvernementales, le corps diplomatique et les Nations unies.

« J’ai noté que l’amélioration de la sécurité et la fin de l’impunité font partie des priorités du nouveau gouvernement », a-t-il souligné. Il poursuit : « je vais discuter avec les autorités maliennes de la manière exacte dont elles comptent mettre en œuvre ces engagements ».

L’expert présentera un rapport complet de sa visite au Conseil des droits de l’homme en mars 2022.

SS/MD (AMAP)

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