Législatives à Kayes : Le taux de participation demeure la grande inconnue du scrutin

Kayes, 30 mars (AMAP) Les populations de la région de Kayes se sont rendues, dimanche, dans les urnes pour élire leurs députés au cours d’un scrutin qui se déroule au moment où le pays est sous couvre-feu à cause de la pandémie du coronavirus.

Au Centre du Groupe scolaire Khasso2 où le gouverneur de Kayes, l’inspecteur général Mahamadou Zoumana Sidibé, a voté, comme partout dans la région, les élections ont débuté dans le calme.

L’Etat a pris des mesures sanitaires afin de protéger les citoyens contre cette pandémie. Cependant, les dispositifs sanitaires n’existent pas dans tous les Centres de vote de Kayes.

Mais à Légal-Ségou, les électeurs et électrices étaient servis en bavette (cache-nez), dès l’entrée de leur centre. « Nous demandons d’abord aux gens de sortir et de respecter les consignes sanitaires avant et après le vote. Ce qui est très important pour nous », a déclaré le gouverneur.

Les présidents de certains bureaux de vote n’ont pas répondu à l’appel.

Dans la cité des rails, il y a peu d’engouement autour de ce scrutin.

Le vote s’est également bien déroulé à Khouloum, une commune rurale du cercle de Kayes.

« Il y a peu d’affluence car, les gens ont peur du COVID-19. Les électeurs viennent au compte-gouttes. Nous avons reçu tous les matériels électoraux et les dispositifs sanitaires pour la tenue du scrutin. Les gens lavent leurs mains avec le gel hydro alcoolique avant et après le vote », a indiqué Habib Sissoko, le maire de la commune rurale de Kassama (cercle de Kéniéba) que nous avons joint au téléphone.

« Vers 11h, le total de votants des trois bureaux de vote est de 257 sur 1 181 votants soit 21.76%. Mais, les électeurs viennent petit à petit », a indiqué à l’AMAP un électeur du village de Faléa, chef-lieu de la commune rurale de Faléa, (Kéniéba).

BMS/MD (AMAP)

 

Jamanakuntigi Iburahimu Bubakari Keyita n’a furumuso y’u ka kalafili lakɔliso AB la Sebenikɔrɔ

Jamanaden caman dabaliya banna nunna depetekalata man bɔ a dɔgɔ kɔrɔ korona banakisɛ yelen an ka jamana kɔnɔ. Taratadon marisikalo tile 24, san 2020 kɛnɛya minisiriso y’a sɛmɛntiya ko korona banakisɛ lakodɔn na Mali kɔnɔ. O kɛlen jamanaden caman y’a miiri ko depetekalata min tun bolodalen don ko k’a bɔ a dɔgɔ kɔrɔ k’a sabu kɛ banakisɛ in mankutujugu ye diɲɛ kɔnɔ. O hukumu kɔnɔ, jamanakuntigi ye laseli kɛ k’a jira ko ka jamadalajɛw dabila ani ka dɔnkɛyɔrɔw ni batokɛyɔrɔw bɛɛ datugu, nka ko kalatataw tɛ bɔ u dɔgɔ kɔrɔ sabula ko demɔkarasi ye jamandenw ka hakɛ sinsinnan ye.

O siratigɛ de la bi dimasi marisi kalo tile 29 san 2020, depekalataw labɛn na jamana fanbɛ, min ye korona banakisɛ canrili ɲɛsiranya ye, saniyawale matarafali fɛɛrɛw sigira senkan wotekɛyɔrɔ bɛɛ la. O n’a ta bɛɛ jamanaden caman y’a jira k’olu tɛ wote k’a sabu kɛ banakisɛ in ɲɛsiranya ye, caman yɛrɛ taara wote nka u sirannen don.

O hukumu kɔnɔ, an wuli la ka se wotekɛyɔrɔ damadɔ la Bamakɔ kɔnɔ, ka kalata lahaalaw dɔn. Sebenikɔrɔ lakɔliso AB la, jamanakuntigi n’a furumuso y’u ka wote kɛ yen. Wotekɛyɔrɔ kuntigi y’a jira ko mɔgɔ 12.017 de ka kan ka kalafili ale ka wotekɛyɔrɔ, olu tilannen don wotekɛbon 25 cɛ, o bon kɛlen – kelennan jama ye mɔgɔ 480 walima 481 ye. Jamanakuntigi wotera bon 14nan kɔnɔ, a furumuso wotera 18nan kɔnɔ. U wotelen kɔfɛ, jamanakuntigi y’a jira ko bana ɲɛsiranya man kan ka kɛ sababu ye ka fiɲɛ bila demɔkarasi la, sabula ko jamanadenw de ka kan k’u kumadaw suwanti n’olu ye wasadenw ye. A ko n’o wati sera, an man kan ka to fɛn wɛrɛ k’o bali. A ye politikitɔnw fo, ka ɲini Ala fɛ Sumayila Sise ɲuman ka segin ka sɔrɔ fɛn t’a la.

An baw ladɔnniya ko, a kɛra lakɔliso AB ye o! a kɛra wotekɛyɔrɔ tɔw ye o! an ye min minnu kɛ, jama fanga tun ka dɔgɔ kosɛbɛ wotekɛ bonw dala.

Siyaka SOGOBA

Des électeurs clairsemés à Goundam 

Goundam, 30 mars (AMAP) Le deuxième adjoint au préfet de Goundam, Mamadou Couloubaly, a jugé très satisfaisant l’organisation du scrutin législatif de dimanche, au niveau des cinq centres de vote de la Commune urbaine de Goundam, car tous les matériels et documents étaient disponibles, les agents électoraux, les présidents de bureaux de vote, les délégués des candidats, les observateurs de la CENI étaient tous sur place.

Le constat est le même dans tous les autres centres visités par la délégation officielle composée du second maire de la Commune urbaine de Goundam, Hamadoun Diaouré, du chef coutumier de Goundam, des responsables administratifs et politiques, des représentants des forces armées et de sécurité, des responsables des forces étrangères présentes à Goundam. Il faut noter, quand même, qu’à dix heures encore l’affluence des électeurs était très timide.

Si à Goundam les opérations de vote se passent bien, dans certaines communes, ce n’est pas le cas, précisément à Tonka, Yourmi et Tamachkot et dans la commune de Aljounoub où on parle de disparation d’urnes. Des dispositions sont prises pour trouver une solution idoine au problème.

A Goundam 86 527 électeurs sont conviés aux urnes, à l’occasion 75 749 Cartes d’électeurs ont été retirées à la date du 27 MARS 2020 soient 87,54 0/0 de taux de retrait de cartes. Les forces de l’ordre assurent la sécurité au niveau de tous les bureaux de vote. Aucun incident majeur n’a été signalé dans les centres de vote estimés à 331 couvrant les 16 communes du cercle de Goundam.

AAT/MD (AMAP)

Mali : Les cas testés positifs au Coronavirus passent de 18 à 20

Bamako, 30 mars (AMAP) Le nombre de cas testé au Coronavirus est passé de 18 à 20 dimanche au Mali, a appris l’AMAP de source officielle.

La majorité des cas se trouve à Bamako et Kayes vient en 2ème position, selon les services sanitaires qui déplorent un mort, un homme de 71 ans dont le décès a été constaté  à l’arrivée au Centre de Santé de référence de la Commune VI, le 26 mars dernier, après un séjour médical en France.

Le résultat du prélèvement post-mortem s’est révélé positif au Covid 19, deux jours plus tard, et les personnes entrées en contact avec le défunt ont été mises en auto-isolement et sous surveillance médicale, selon les services de santé.

« Toutes les personnes infectées sont actuellement prises en charge dans les centres de soins » a précisé le ministre de la Santé et des affaires Sociales, Michel Sidibé.

Le coordinateur national de la lutte contre le Coronavirus, Pr Akory Ag Iknane a, pour sa part, précisé que 32 prélèvements sont en train d’être analysés avant de déclarer que les recherches sont en cours pour retrouver toutes les personnes qui ont été en contact avec les malades.

Pr Akory Ag Iknane a enfin invité la population à rester séreine et à observer les mesures de prévention.

FN/KM (AMAP)

Tombouctou : Plusieurs personnes arrêtées en possession de 10 urnes de vote

Tombouctou, 29 mars (AMAP)Les Forces armées du Mali (FAMa) ont arrêté, dimanche après-midi, 19 personnes en possession de 10 urnes de vote, à Tombouctou-Sanfil, a appris l’AMAP de source militaire.

La patrouille militaire qui a mené l’opération était commandée par le chef du Bataillon reconstitué des FAMa. Après identification, les intéressés seront remis au commissariat de police pour enquête.

Le matin, les opérations de vote avaient commencé dans le calme à Tombouctou. Il était 8h quand le gouverneur de la Région de Tombouctou, Koïna Ag Ahmadou et sa délégation composé des autorités administratives locales, du superviseur national de la Commission nationale électorale indépendante (CENI) et des membres de la Commission régionale des élections sont arrivés au centre de l’école Mahamane Fondogoumo du quartier Abaradjou, qui compte 11 bureaux de vote.

Le gouverneur a voté dans le bureau N°1. Koïna Ag Ahmadou  a, ensuite visité le bureau N°2 où il a pu constater, comme dans le bureau N°1, la présence du matériel  de vote, des présidents de bureaux, des assesseurs, des mandataires des candidats des partis en lice, des observateurs etc.

Compte tenu de l’enjeu et du contexte sécuritaire, les forces de défense et de sécurité, la protection civile et la Mission intégrée multidimensionnelle des mations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) étaient déployées dans tous les centres mais aussi à travers la ville.

Après le centre de l’école Mahamane Fondogoumo, la délégation s’est rendue à l’autre bout de la ville, à l’école A.B. Santao où le maire de la ville a accompli son devoir civique. Sur place, le gouverneur a pu constater que toutes les conditions étaient réunies pour un bon déroulement du scrutin et pour des élections transparentes, apaisées et crédibles.

Seule ombre au tableau, l’affluence était très faible dans les bureaux, surtout dans la matinée. Pourtant, dans leur QG de campagne, tous les partis politiques ont mis les moyens à la disposition de leurs militants pour les inciter à voter.

La région de Tombouctou compte 381.199 électeurs, repartis en 1523 bureaux de vote. Le nombre de candidats en lice est de 43.

MS/MD (AMAP)

Couvre-feu : La patrouille est dissuasive

Par Mohamed TRAORE

Bamako, 29 mars (AMAP) Le pays vit sous couvre feu depuis la semaine dernière. Pandémie du coronavirus oblige. Les policiers mènent des patrouilles de nuit pour faire respecter la décision destinée a freiner la propagation du Covid-19 d au sein de la population.

C’est à partir de 21 heures que le couvre-feu entre en vigueur sur toute l’étendue du territoire. Un millier d’agents des forces de défense et de sécurité sont été mobilisés pour la circonstance. Ils sont policiers du Groupement mobile de sécurité, de la Brigade spéciale d’intervention, de la Brigade anti-criminalité auxquels s’ajoutent des gardes. Ces agents des forces de défense et de sécurité étaient massivement déployés, dans la nuit du vendredi au samedi, pour la deuxième fois consécutive, à travers le District de Bamako. Mission : faire respecter la décision des autorités.

Peu avant de prendre la route pour sillonner les quartiers de Bamako, la Cité des trois Caïmans, les patrouilleurs ont été rejoints par le directeur régional de la police nationale du District de Bamako, le contrôleur général de police Siaka Bouran Sidibé. C’est sous le monument de la paix, à quelques encablures de la Cité administrative que le départ de cette deuxième nuit de patrouille a été donné.

L’officier supérieur de police avait à ses côtés outre le directeur régional de la protection civile, le lieutenant-colonel Adama Diatigui Diarra, les  commissaires de tous les arrondissements de la capitale ou leurs représentants. Siaka B. Sidibé était non seulement venu constater l’effectivité de la présence de ses hommes mais surtout leur rappeler les consignes à respecter et la conduite à tenir durant la patrouille dont la durée s’étend de 21 heures à 5 heures du matin.

L’officier de police a tenu à attirer l’attention de ses éléments sur la difficulté de cette mission nocturne et aussi son utilité pour tous les citoyens, y compris les policiers eux-mêmes. « Les consignes sont claires. A partir de 21 heures, plus personne ne doit être aperçue dans la rue. C’est un couvre-feu, pas de complaisance. Mais pas de brutalité non plus. Vous êtes en mission de l’Etat certes mais aussi au service du citoyen », a rappelé le contrôleur général de police Siaka B. Sidibé devant plusieurs dizaines de policiers visiblement pressés d’en découdre avec les récalcitrants qu’ils rencontreront dans la rue sans motif valable.

« Nous comptons sur vous et nous n’allons pas dormir jusqu’à 6 heures du matin. Nous vous demandons de faire preuve de beaucoup de professionnalisme », a-t-il lancé à ses hommes qui répondirent, en chœur : « Attaquez et bougez… Au boulot ».

A 21 heures précises, les barrières sont posées de part et d’autre du pont Fahd Ibn Abdoul Aziz. Des dizaines de pick-up remplis d’hommes en uniforme ont démarré en trombe pour essaimer sur les deux rives du fleuve. Le chef des policiers, Talkie-Walkie en main, communique et coordonne tout sur place. De temps à autre, son convoi s’ébranle pour faire le tour de certaines zones susceptibles d’abriter des récalcitrants.

Parlant de la première nuit de patrouille, le directeur régional de la police a souligné quelques écueils qui ont été vite surmontés. Selon ses estimations, la mesure a été respectée à 70%. Les patrouilleurs ont procédé à l’interpellation de plus de 300 personnes et saisi environ 200 engins. Pour cette deuxième nuit, les choses semblaient évoluer positivement. Déjà à 21 heures 30, les rues de la capitale étaient totalement désertes. Les consignes étaient respectées par les populations. C’est pourquoi, le directeur régional de la police nationale du District de Bamako a fait part de sa satisfaction quant à la nécessité et toute l’utilité d’une telle mesure, vu la montée fulgurante de la pandémie du Covid-19 dans notre pays. Il a invité nos compatriotes à la compréhension, pour l’intérêt de tous, les policiers y compris.

MT/MD (AMAP)

Législatives : Une affluence timide et un bon déroulement sur la rive droite du District de Bamako

Bamako, 29 mars (AMAP) La rive droite du District de Bamako où le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah, a voté, dans la matinée de dimanche, a enregistré, dans certains centres, un bon déroulement des opérations de vote et une affluence timide.

Le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah, a voté hier au groupe scolaire du quartier Mali sur la rive droite du District de Bamako. Il a respecté les instructions sanitaires avant de voter dans le bureau numéro 1 du centre en commune V du District de Bamako. Lors de son vote, il a constaté que toutes les mesures  barrières sanitaires sont respectées.

« Comme vous voyez, je me suis lavé les mains au savon, ensuite j’ai utilisé le gel hydro alcoolique à l’entrée de mon bureau de vote. Aussi  je me suis identifié avant de voter et j’ai encore lavé mes mains après le vote. J’attends sereinement la clôture des bureaux de vote » dit le ministre.

 Sur la rive droite, l’affluence timide à notre passage dans certains centres de vote avant midi. Cependant, la présence des agents de sécurité (police, gendarmerie, garde nationale), la disponibilité du matériel électoral et le respect des mesures barrières contre la propagation de coronavirus étaient notables.

Ce n’était pas la grande foule au groupe scolaire du Quartier-Mali. Les quelques électeurs venus ne s’attroupaient pas. Certains électeurs, n’ayant pas enlevé leur carte d’électeur, la cherchaient devant les bureaux de vote.

« J’ai vraiment constaté que les mesures sanitaires sont aux normes. C’est bien organisé ici. Je suis rentré sans difficulté. J’ai voté après avoir respecté les mesures sanitaires. Ils n’ont qu’à continuer comme ça », a apprécié Youssouf Maïga, de l’encre sur le bout de doigt.

Selon le directeur coordinateur dudit centre, Dramane Camara, le groupe scolaire du Quartier-Mali compte 19 bureaux de vote pour un peu plus de 9.000 électeurs inscrits. « Ici, il y a le gel dans tous les bureaux, le lavage des mains se fait  avec deux bocaux installés dans la cour. Tous nos matériels électoraux sont au complet. Nous avons procédé à quelques remplacements concernant les agents électoraux qui se sont absentés », a assuré M. Camara

Au groupe scolaire Mamadou Goundo Simaga de Baladabougou, des forces de l’ordre assuraient la sécurité dans l’enceinte. La présence du dispositif sanitaire mettait davantage en confiance les électeurs. Dans le bureau numéro 13, la présidente, Marie Coulibaly, a noté le peu d’affluence, aux environs de 10h30.

En revanche, tous les assesseurs ainsi que les matériels électoraux étaient présents. Cependant, nous n’avons remarqué la présence d’aucun membre de la CENI ni d’une organisation d’observateurs indépendants.

En commune VI, précisément au Centre de vote 1 de Sogoniko, nous avons constaté des attroupements. Selon le coordinateur, Mamadou Sidibé, cet incident est survenu suite aux remplacements des assesseurs qui se sont portés absents. Sur place, le dispositif sanitaire et les agents de sécurité étaient bien visibles.

OD/MD (AMAP)

 

Coronavirus : La pandémie pousse à faire des provisions

Par Fatoumata Napho

Bamako, 29 mars (AMAP) Les Maliens se sont bousculés aux portes des grands magasins de denrées alimentaires et des marchés de vente de condiments pour se constituer un stock dans la hantise d’un éventuel confinement.L’opinion publique malienne voir, à travers les médias, le confinement de millions de gens dans les pays durement affectés par le coronavirus, notamment l’Italie, la Chine, l’Espagne et la France. Même dans ces pays, où les gens ont le sens de l’organisation et de la planification, la difficulté à s’approvisionner en denrées alimentaires de première nécessité dans un contexte de coronavirus est une triste et navrante réalité. Quid du Mali qui a révélé ses premiers cas de Covid-19, la semaine dernière ?

Le peuple malien ne boxe pas dans la même catégorie que les Européens et les Asiatiques, en termes d’organisation et de gestion des ressources financières. Le citoyen lambda ne nourrit plus l’illusion de voir les pays contenir la pandémie du coronavirus dans un proche avenir. A cet effet, il entend prendre les dispositions utiles pour se mettre à l’abri du besoin en cas de confinement de la population. Certains se préparent au pire.

Ainsi, la semaine dernière, les consommateurs se bousculaient aux portillons des grands magasins de produits alimentaires et dans les marchés de vente de condiments. Après la confirmation des cas de coronavirus sur les antennes de nos confrères de l’ORTM 1, mercredi matin, les choses se sont accélérées dans l’après-midi. Les alimentations et autres supermarchés grouillaient de monde. Chacun voulait s’approvisionner avec l’idée de se mettre à l’abri, en cas de confinement ou d’une éventuelle flambée des prix de denrées alimentaires (parce que nos compatriotes sont coutumiers du fait, à la moindre crise, les prix prennent l’ascenseur par la faute des spéculateurs).

Dans les magasins visités par notre équipe de reportage, les clients qui ne portaient pas de cache-nez pouvaient être comptés du bout des doigts. Ces moyens de protection individuels étaient divers et variés. D’autres clients portaient, en plus, des gants. Piétons, motocyclistes conducteurs de voitures s’étaient tous mis en mode prévention et lutte contre la pandémie du  coronavirus.

A «Niono placi» (place de Niono), il y avait une large gamme de produits alimentaires avec des céréales, poissons fumés, oignons, épices et pommes de terre. Ce marché pourvoit aussi en  ustensiles de cuisine. Il était pris d’assaut par la clientèle qui voulait se constituer un stock pour d’éventuels jours difficiles. Des bagagistes fonctionnaient à plein régime. Ils chargeaient et déchargeaient les marchandises des clients. Mme Keita Aminata et son amie étaient venues prospecter le marché et s’approvisionner. Les deux femmes portaient, chacune de bavettes par peur du coronavirus. L’une d’entre elles expliquera être déjà venue dans le même marché, la semaine dernière.  Elle est revenue pour renforcer son stock de condiments. Devant l’étal d’une vendeuse, elle acheta un sac d’oignons de 25 kg, un autre de pommes de terre, un sachet de l’ail et du tamarin. Son amie qui n’avait pas suffisamment d’argent, acheta un sac d’oignons, en indiquant qu’elle de revenir, dès le lendemain.

Au marché «wonida», la foule était compacte. Même les piétons avaient de la peine à se frayer un chemin. Les véhicules et autres motocyclistes étaient pris dans un embouteillage monstre. Ce qui compliquait d’avantage l’accès à ce marché bien apprécié des ménagères du fait du prix des condiments.

Les marchandes avaient occupé toutes les artères. «L’heure est grave, il faut tout prévoir parce qu’on ne sait jamais», confie Mme Maïga Coumba qui venait se garer. La bonne dame explique aussi avoir acheté un sac de pommes de terre et d’oignons mais aussi 5kg de viande dans un autre marché. Elle redoute une décision de confinement général et une flambée des prix. «Je suis venue m’approvisionner, parce que toutes les hypothèses sont désormais possibles», nous confie-t-elle. Au niveau du «rail-da», un homme avait sa moto chargée de deux gros sacs d’oignons. Un peu plus loin avant d’arriver au marché de Médine, une boutique d’articles divers était remplie de monde. Un jeune homme du nom de Cheick  était occupé à lire un bout de papier qu’il tenait à la main. Sur cette liste de denrées à chercher on pouvait lire : huile, pommes de terre, oignons, poisson, viande, poulet, riz, sucre, lait, tomate céleri et persil. Il nous explique que ceux-ci sont des prévisions en cas de confinement.

Dao est un client qui semble avoir les grands moyens. Il est habitué à faire des provisions au premier trimestre de l’année. «J’ai acheté du riz, du sucre et du lait. Et je donne annuellement l’argent de la popote à mon épouse», dira-t-il.

Quant à Thierno Coulibaly, un autre client, il était venu chercher des céréales, notamment le riz. Il indiquera que son épouse s’est occupée des autres condiments. Benoit Diarra lui, prévoyait cette situation depuis longtemps. C’est pour cette raison qu’il avait fait ses provisions ainsi que celles de sa maman. Il a expliqué avoir pris le devant parce qu’il est convaincu que tôt ou tard, il y aura un confinement général de la population. Notre interlocuteur a assuré disposé déjà d’un stock pour au moins 45 jours de confinement.

Le propriétaire d’une alimentation à Djélibougou se frotte  les mains. Le commerçant détaillant reçoit un grand nombre de clients. Malgré  la circulation  alternée, les usagers avaient du mal à trouver un passage dans les environs de ce magasin bien connu des populations de la Commune I.

 

FN/MD (AMAP)

Opération conjointe de Barkhane et des armées nigérienne et malienne dans la région des trois frontières

Bamako, 29 mars (AMAP) La force Barkhane, conjointement avec les Forces armées maliennes (FAMa) et nigériennes (FAN), a conduit l’opération «MONCLAR» dans la région des trois frontières, du 3 au 23 mars derniers, qui a neutralisé un grand nombre de terroristes, indique un communiqué de l’opération française parvenu vendredi dernier à l’AMAP.

En près de trois semaines d’opération, cet engagement, inédit par le volume de forces engagées (près de 5000 soldats), a également permis de saisir ou détruire de très nombreuses ressources parmi lesquelles près de 80 motos, un pickup armé d’une mitrailleuse lourde, une très grande quantité d’armements, de munitions, de matériel nécessaire à la confection d’engins explosifs, et de matériel de guerre en tout genre.

De leur côté, la FC-G5S et les forces armées des pays partenaires qui opéraient en totale autonomie, et de manière coordonnée avec Barkhane, ont également porté des coups aux terroristes.

Cette opération, dans laquelle Barkhane a engagé ses moyens terrestres et aériens, s’intégrait dans une action plus vaste menée avec la force conjointe du G5-Sahel (FC-G5S) et les FAN, permettant d’atteindre « un niveau de coordination remarquable » entre ces différents acteurs de la sécurisation au Sahel.

De plus, le communiqué précise que cette concentration des efforts sans précédent, « fait suite aux nombreuses opérations conduites depuis plusieurs mois en zone des trois frontières et traduit directement la volonté de la force Barkhane, de la FC-G5S et des armées partenaires d’exercer une pression forte contre les groupes armés terroristes », notamment l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS).

Ces opérations concrétisent, ainsi, les efforts de synchronisation des plans souhaités depuis le sommet de Pau, en France, permettant l’atteinte d’un niveau de coordination inédit entre les forces qui opèrent dans la région.

Cet engagement conjoint illustre la montée en puissance des forces partenaires opéré ces derniers mois. En effet, dans des conditions climatiques particulièrement éprouvantes, 1700 soldats de la force Barkhane, 1500 soldats et aviateurs de la FC-G5S et 1500 soldats des forces armées nigériennes ont ainsi été engagés conjointement dansdes opérations aux objectifs coordonnés, à partir de leurs emprises ou déployés sur le terrain, concourant toutes à l’affaiblissement des groupes armés terroristes (GAT) en zone des trois frontières.

Des forces maliennes et nigériennes ont opéré conjointement avec la force Barkhane dans le cadre de l’opération « MONCLAR », notamment dans le Liptako nigérien et le Gourma malien, tandis que la force Barkhane déployait près de 400 véhicules blindés sur le terrain, au cours de cette opération.

 Parallèlement, les FAN ont, également, conduit une opération majeure sur leur territoire, coordonnée avec la force Barkhane et la FC-G5S. Enfin, la force conjointe a procédé à une vaste opération à la frontière Mali-Burkina.

Aussi, apprend-on que la mise en place du mécanisme de commandement conjoint (MCC), structure inédite constituée du détachement de liaison de la FC-G5S, déployé au sein du poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) de Barkhane à N’Djamena, d’une cellule de partage du renseignement et d’un Poste de commandement conjoint (PCC), a rendu possible le bon déroulement d’une telle opération.

La cellule de partage de renseignement a pour sa part permis de délivrer du renseignement à fin d’actions, qui, exploité dans un cycle particulièrement rapide, a permis de conduire plusieurs opérations contre les GAT.

C’est pratiquement au même moment qu’onze pays européens ont annoncé le lancement officiel de la future force « Takuba », un groupement de forces spéciales européennes destiné à accompagner les soldats maliens au combat face aux terroristes. Le Mali et le Niger participaient également à la réunion.

Du fait de la détérioration de la situation sécuritaire au Mali, et, plus largement au Sahel, ces Etatssoutiennent politiquement la création d’une task force pourassister les forces armées maliennes dans la lutte contre les groupes terroristes et appuyer les efforts actuellement déployés par l’opération Barkhane et la Force conjointe du G5 Sahel.

La force «Takuba », qui doit compter quelques centaines d’hommes, débutera cet été ses opérations sous commandement français dans la région du Liptako, aux confins du Niger et du Mali, réputée servir de sanctuaire à des groupes terroristes, au nombre desquels figure l’EIGS.

MS/MD (AMAP)

Bon démarrage du scrutin à Dioila

Dioila, 29 mars (AMAP) Le préfet de Dioila, à la tête d’une forte délégation, s’est rendu dans tous les centres de vote de la ville, pour s’assurer du bon démarrage des élections législatives du 29 mars 2020.

Les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures dans les 678 lieux indiqués et sans incident. Les quelques assesseurs absents lors de l’appel avant 8 heures ont été, immédiatement, remplacés conformément aux dispositions prévues par la loi.

L’affluence était moyenne. Vers 11 heures, le taux dépassait, en certains endroits, 30%.

Partout où la délégation a passé, on pouvait constater l’existence des kits sanitaires

Signalons que 222.973 électeurs sont appelés à s’exprimer dans les 678 bureaux de vote du Banico.

DF/MD (AMAP)

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