Kangaba : Les revenus miniers au budget public se sont élevés à 395 milliards CFA en 2021
Les travaux de l’atelier de dissémination des rapports ITIE (Initiative pour la Transparence des Industries Extractives) 2020 et 2021ont été présidés, le mercredi 18 octobre 2023, à Kangaba, par le préfet de Cercle, Abou Dao.
Ont pris part aux travaux 50 participants venus du conseil de cercle, de la mairie, des services techniques, de la chambre des mines, des associations et organisations de la société civile, de la Brigade de Gendarmerie et de la Garde Nationale.
Organisé par le Comité de pilotage, cet atelier se situe dans le cadre des campagnes de disséminations des rapports ITIE à travers le pays.
Ces campagnes selon le chef de la mission, Abdoul Wahab Diakité visent à diffuser de manière large les informations tirées des rapports ITIE du Mali afin d’accroitre la communication et la sensibilisation sur les enseignements tirés de ces rapports. Elles visent également selon lui, à mettre à la disposition des citoyens et des autres parties prenantes, des informations pertinentes sur la gouvernance du secteur extractif afin de susciter le débat public sur les enjeux et les retombées du secteur.
Dans son discours d’ouverture le Préfet de Cercle a été n ne peut plus claire. Selon lui, au Mali, les ressources minières du pays appartiennent à l’ensemble de la population. L’exploitation et la gestion de ces ressources doivent être faites dans la transparence et la redevabilité absolues. C’est pourquoi l’Etat du Mali, afin d’assurer une transparence et une redevabilité dans le secteur extractif a adhéré à l’ITIE, a ajouté le préfet Abou Dao. Aussi, le Mali s’est engagé à mettre en œuvre les exigences de cette initiative parmi lesquelles la production, la publication et la dissémination des rapports ITIE.
Le présent atelier de dissémination des rapports ITIE a été l’occasion pour la mission du comité de pilotage d’informer le public sur la publication et la disponibilité des rapports 2020 et 2021, d’organiser des débats d’échanges sur les enseignements de ces rapports et de rendre accessible à travers les médias les enseignements de ces rapports.
Au cours des travaux, les participants ont eu droit à une projection sur la synthèse de des rapports 2020 et 2021. La projection a permis de mettre en évidence des informations sur le contexte du secteur extractif au Mali, le secteur couvert par le rapport, les types de paiements, les entreprises concernées par les déclarations, les attestations et certifications des données, la contribution du secteur à l’économie nationale, la contribution du secteur au budget des collectivités et au développement communautaire, les achats et autres transactions effectués entre les mines et les fournisseurs locaux, la répartition des paiements par l’administration et par entreprise, les principaux écarts et les recommandations d’améliorations formulées.
Les participants ont retenu après la présentation qu’en 2020 et 2021, la contribution du secteur extractif à l’économie nationale a été de 10% du Produit Intérieur Brut du Mali, 2% de l’emploi formel du pays, 21% des recettes fiscales de l’Etat et 82% des recettes d’exportation du pays avec comme périmètre de réconciliation 10 entités publiques pour 32 entreprises extractives.
S’agissant de l’affectation des revenus miniers au budget public, elle s’élève à 305 milliards de CFA en 2020 contre 395 milliards CFA en 2021.
Au nombre des constats et recommandations, les participants ont retenu trois en 2020 à savoir les défaillances dans la gestion du cadastre minier et du suivi des licences, les défaillances dans le suivi des participations de l’Etat dans les entreprises extractives et la non déclaration des paiements spécifiques par projet.
Un seul constat a été retenu en 2021 à savoir la mise en œuvre des recommandations ITIE.
SD/KM (AMAP)