Kangaba : Les revenus miniers au budget public se sont élevés à 395 milliards CFA en 2021

Les travaux de l’atelier de dissémination des rapports ITIE (Initiative pour la Transparence des Industries Extractives) 2020 et 2021ont été présidés, le mercredi 18 octobre 2023, à Kangaba, par le préfet de Cercle, Abou Dao.

Ont pris part aux travaux 50 participants venus du conseil de cercle, de la mairie, des services techniques, de la chambre des mines, des associations et organisations de la société civile, de la Brigade de Gendarmerie et de la Garde Nationale.

Organisé par le Comité de pilotage, cet atelier se situe dans le cadre des campagnes de disséminations des rapports ITIE à travers le pays.

Ces campagnes selon le chef de la mission, Abdoul Wahab Diakité visent à diffuser de manière large les informations tirées des rapports ITIE du Mali afin d’accroitre la communication et la sensibilisation sur les enseignements tirés de ces rapports. Elles visent également selon lui, à mettre à la disposition des citoyens et des autres parties prenantes, des informations pertinentes sur la gouvernance du secteur extractif afin de susciter le débat public sur les enjeux et les retombées du secteur.

Dans son discours d’ouverture le Préfet de Cercle a été n ne peut plus claire. Selon lui, au Mali, les ressources minières du pays appartiennent à l’ensemble de la population. L’exploitation et la gestion de ces ressources doivent être faites dans la transparence et la redevabilité absolues. C’est pourquoi l’Etat du Mali, afin d’assurer une transparence et une redevabilité dans le secteur extractif a adhéré à l’ITIE, a ajouté le préfet Abou Dao. Aussi, le Mali s’est engagé à mettre en œuvre les exigences de cette initiative parmi lesquelles la production, la publication et la dissémination des rapports ITIE.

Le présent atelier de dissémination des rapports ITIE a été l’occasion pour la mission du comité de pilotage d’informer le public sur la publication et la disponibilité des rapports 2020 et 2021, d’organiser des débats d’échanges sur les enseignements de ces rapports et de rendre accessible à travers les médias les enseignements de ces rapports.

Au cours des travaux, les participants ont eu droit à une projection sur la synthèse de des rapports 2020 et 2021. La projection a permis de mettre en évidence des informations sur le contexte du secteur extractif au Mali, le secteur couvert par le rapport, les types de paiements, les entreprises concernées par les déclarations, les attestations et certifications des données, la contribution du secteur à l’économie nationale, la contribution du secteur au budget des collectivités et au développement communautaire, les achats et autres transactions effectués entre les mines et les fournisseurs locaux, la répartition des paiements par l’administration et par entreprise, les principaux écarts et les recommandations d’améliorations formulées.

Les participants ont retenu après la présentation qu’en 2020 et 2021, la contribution du secteur extractif à l’économie nationale a été de 10% du Produit Intérieur Brut du Mali, 2% de l’emploi formel du pays, 21% des recettes fiscales de l’Etat et 82% des recettes d’exportation du pays avec comme périmètre de réconciliation 10 entités publiques pour 32 entreprises extractives.

S’agissant de l’affectation des revenus miniers au budget public, elle s’élève à 305 milliards de CFA en 2020 contre 395 milliards CFA en 2021.

Au nombre des constats et recommandations, les participants ont retenu trois en 2020 à savoir les défaillances dans la gestion du cadastre minier et du suivi des licences, les défaillances dans le suivi des participations de l’Etat dans les entreprises extractives et la non déclaration des paiements spécifiques par projet.

Un seul constat a été retenu en 2021 à savoir la mise en œuvre des recommandations ITIE.

SD/KM (AMAP)

La Ceinture et la route : Des accomplissements précieux et riches d’enseignements

Par Aminata Dindi SISSOKO

Envoyée séeciale 

Beijing, 18 oct (AMAP) Le troisième Forum de la Ceinture et de la Route pour la coopération internationale s’est tenu du mardi au mercredi à Pékin, sous le thème de la « Coopération de haute qualité de la Ceinture et de la Route : Ensemble pour le développement commun et la prospérité ».

La cérémonie d’ouverture, au palais de l’Assemblée du peuple, était présidée par le président chinois Xi Jinping. En présence, notamment des présidents russe Vladimir Poutine, indonésien Joko Widodo, argentin Alberto Fernandez et du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, ainsi que du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres,

Cette année marque le dixième anniversaire de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». Le Président Xi Jinping a dressé le bilan devant les représentants de plus de 140 pays et de 30 organisations internationales participant à cette rencontre. Il a souligné que la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », basée sur le principe d’amples consultations, de contributions conjointes et de bénéfices partagés, « a transcendé les différences en termes de civilisation, de culture, de système social et de phase de développement, ouvert une nouvelle piste pour les échanges interétatiques et instauré une nouvelle architecture de coopération internationale. »

L’initiative incarne le plus grand dénominateur commun qu’est le développement partagé de l’humanité. « Au cours des dix ans écoulés, nous avons œuvré à mettre en place un réseau mondial de connectivité terrestre, maritime, aérien et cyber axé sur des corridors économiques, structuré par des voies de transport majeures et des autoroutes de l’information et fondé sur des chemins de fer, des routes, des aéroports, des ports et des pipelines », a-t-il dit.

« Ces efforts ont favorisé effectivement la grande circulation des biens, des capitaux, des technologies et des personnes entre les pays et fait en sorte que l’ancienne Route de la Soie, plusieurs fois millénaire, affiche à l’ère nouvelle une vitalité renouvelée » s’est-il réjoui.

A ces résultats, il a ajouté, entre autres, la mise en œuvre de projets d’échanges humains et culturels comme les Ateliers Luban, la Silk Road Community Building Initiative et l’Action Lumière.

Le président Xi Jinping a, aussi, indiqué que grâce à la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », la porte de la Chine s’est ouverte de plus en plus grande. « Les régions de l’intérieur du pays sont passées de l’arrière à l’avant et les régions côtières ont atteint un niveau plus élevé en matière d’ouverture et de développement. Le marché chinois a ainsi intensifié ses liens avec le marché mondial. »

La Chine est aujourd’hui le principal partenaire commercial de plus de 140 pays et régions et le principal investisseur pour de plus en plus de pays. « L’investissement chinois à l’étranger et l’investissement étranger en Chine sont, l’un comme l’autre, un témoignage d’amitié et de coopération et une démonstration de confiance et d’espoir. Nous sommes profondément conscients que seule la coopération gagnant-gagnant permet de réussir de grandes actions dans l’intérêt de tous. Avec la volonté de coopérer et des actions concertées, nous pouvons transformer les passages difficiles en voies dégagées, les pays enclavés en pays connectés et les zones sous-développées en pôles de prospérité », a-t-il-dit.

 

« Nous agissons pour l’interconnexion et le bénéfice de tous, et travaillons au développement partagé et à la coopération gagnant-gagnant. Nous rejetons le clivage idéologique, la rivalité géopolitique et la politique des blocs, et nous nous opposons aux sanctions unilatérales, à la coercition économique, au découplage et à la rupture des chaînes d’approvisionnement » a-t-il-fait savoir.

Selon lui, les dix ans écoulés démontrent que la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » se tient du bon côté de l’Histoire, s’inscrit dans la logique du progrès de notre temps et représente une bonne voie à suivre.

Et de souligner la disponibilité de la Chine à travailler avec différentes parties pour approfondir le partenariat dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ».

Il a indiqué que l’initiative répond à l’aspiration d’une communauté internationale à construire un monde interactif. « La Russie, la Chine et la plupart des pays du monde observe le principe d’égalité et du bénéfice mutuel dans la coopération internationale et nous cherchons un développement durable universel bénéfique pour la population. Nous respectons la diversité des civilisations et le droit autonome des pays de choisir la voie de développement. Cela est inscrit également dans le cadre de l’initiative. Nous sommes également d’avis qu’il faut la circulation des marchandises des capitaux et des personnes pour promouvoir l’intégration et cela correspond également à notre vision de construire une grande Eurasie » a-t-il dit.

Le secrétaire général Antonio à la tribune a souligné que ce troisième forum « la Ceinture et la Route » reconnaît une vérité centrale : Sans infrastructure – y compris « l’infostructure » – il ne peut y avoir de développement. Et sans soutien au développement, de nombreux pays en développement seront privés des infrastructures dont ils ont désespérément besoin.

Dans son discours, il a estimé que l’initiative « la Ceinture et la Route » « peut apporter une contribution précieuse dans deux domaines d’action clés en favorisant la durabilité économique dans les pays en développement et en faisant progresser la durabilité environnementale. »

Il a, aussi, souligné l’importance de la décision du Président Xi Jinping d’aligner l’Initiative sur les Objectifs de développement durable (ODD).

ADS/MD (AMAP)

Communiqué du conseil des ministres du 18 octobre 2023

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 18 octobre 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Communiqué du conseil des ministres du 18 octobre 2023

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté des projets de texte ;

– procédé à des nominations ;

– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LÉGISLATIVES ET RÈGLEMENTAIRES

1. Sur le rapport du ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, Chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant modification du Décret n°2023-0242/PT-RM du 14 avril 2023 portant création, organisation et modalités de fonctionnement de la Commission nationale de Désarmement-Démobilisation-Réinsertion au Mali.

Dans le cadre de la résolution de la crise que notre pays connait depuis 2012 et en vue d’asseoir une paix durable, le Gouvernement a signé avec les Mouvements armés, l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du Processus d’Alger.

Cet Accord prévoit dans ses mécanismes, la mise en place des structures chargées exclusivement du processus de désarmement-démobilisation-réinsertion et d’intégration de l’ensemble des combattants des Mouvements armés signataires.

La Commission nationale de Désarmement-Démobilisation-Réinsertion a été créée dans ce cadre. Des insuffisances sont apparues dans l’application du décret portant création, organisation et modalités de fonctionnement de ladite Commission. Le présent projet de décret est adopté pour corriger ces insuffisances.

2. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif au contrôle et à la surveillance des travaux d’aménagement du tronçon urbain de la route nationale n°27 (Bamako-Koulikoro), à Bamako en République du Mali.

Le marché est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et le Groupement de Bureaux d’Etudes GTAH/LOBOU CONSEILS/ECI pour un montant d’un milliard 198 millions 260 mille francs CFA hors taxes et hors droits de douanes et un délai d’exécution de 38 mois.

Le projet de décret adopté permettra un meilleur suivi et une exécution correcte des travaux.

3. Sur le rapport du ministre de la Santé et du Développement social, le Conseil des Ministres a adopté :

a. un projet de décret déclarant Pupilles de l’Etat en République du Mali ;

b. un projet de décret déclarant Pupilles de la Nation en République du Mali.

La Loi n°2016-058 du 27 décembre 2016 institue les pupilles de la Nation et les Pupilles de l’Etat en République du Mali et fixe les conditions à remplir par l’enfant mineur pour bénéficier du statut de pupille.

En application des dispositions de cette loi, les projets de décret adoptés accordent le statut de Pupilles de l’Etat à 41 enfants et celui de Pupilles de la Nation à 225 enfants qui bénéficieront entre autres :

– de la prise en charge des frais de soins médicaux ou du ticket modérateur ;

– de la prise en charge des frais de scolarité au niveau de l’enseignement fondamental et secondaire ;

– de la prise en charge des frais d’apprentissage et de formation professionnelle ;

– de l’octroi d’une bourse entière de l’enseignement supérieur ;

– du placement ou de l’adoption en institution spécialisée.

4. Sur le rapport du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant affectation au Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population de la parcelle de terrain, objet du Titre foncier n°5598 de la Commune IV du District de Bamako.

La parcelle de terrain d’une superficie d’un hectare 25 ares et 48 centiares est affectée pour satisfaire les besoins de construction des bureaux de la Direction nationale de l’Aménagement du Territoire et de la Direction nationale de la Population.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes :

AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA DÉCENTRALISATION

– Gouverneur de la Région de Ménaka : Colonel-major Amadou CAMARA.

AU TITRE DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS

– Inspecteurs à l’Inspection Générale des Armées et Services : Colonel-major Jean Claude COULIBALY ; Colonel Moussa MALLE.

AU TITRE DU MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DU DIALOGUE SOCIAL

– Secrétaire Général : Monsieur Mamadou KONTA, Administrateur Civil.

AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’ENTREPRENARIAT NATIONAL, DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

– Chargé de mission : Monsieur Mahamadou CISSE, Gestionnaire

AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’ÉLEVAGE ET DE LA PÊCHE

– Chargé de mission :

Monsieur Hadi Niani TRAORE, Criminologue/Analyste ;

Madame TRAORE Oumou NANGO, Inspecteur des Finances Locales ; Madame Bintou Youssouf KEBE, Auditeur-comptable.

AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’URBANISME, DE L’HABITAT, DES DOMAINES, DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE LA POPULATION

– Directeur National du Cadastre : Monsieur Youssouf COULIBALY, Ingénieur des Constructions Civiles.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

1. Le Premier ministre, Chef du Gouvernement a informé le Conseil des Ministres de la suspension des primes et indemnités des membres du Conseil national pour la Réforme du Secteur de la Sécurité, à l’exception des représentants du Gouvernement et de ceux des Mouvements de l’Inclusivité.

Le Conseil national pour la Réforme du Secteur de la Sécurité, mis en place par le Décret n°2016-0401/P-RM du 09 juin 2016, a pour mission la mise en œuvre de la réforme du secteur de la sécurité. Le Décret n°2017-0544/P-RM du 22 juin 2017 fixe les avantages accordés à ses membres.

La mesure de suspension des primes et indemnités à l’encontre des représentants de la Coordination et de ceux de la Plateforme se justifie, notamment, par :

– la suspension unilatérale de leur participation aux activités des structures de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, issu du processus d’Alger ;

– la déclaration officielle de guerre à l’Etat du Mali ainsi que les attaques perpétrées contre des camps et des positions militaires, qu’ils revendiquent.

2. Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a informé le Conseil des Ministres de la mise en place des délégations spéciales dans certaines Collectivités territoriales.

Les Collectivités territoriales concernées sont celles dans lesquelles des irrégularités, des disfonctionnements et des insuffisances dans la gestion administrative, financière et comptable ont été constatées à la suite des missions de contrôle et de suivi.

Cette mesure administrative prise conformément aux dispositions du Code des Collectivités territoriales sera appliquée sans préjudice des poursuites judiciaires le cas échéant.

La mise en place des délégations spéciales concerne également les nouvelles régions dans le cadre de leur opérationnalisation en attendant l’élection des Conseillers des Collectivités territoriales.

Ces mesures contribueront à renforcer la bonne Gouvernance dans lesdites Collectivités territoriales, conformément à la vision du Président de la Transition, Chef de l’Etat.

3. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une augmentation du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente. Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.Rédaction Lessor

Réunion du Comité permanent pour l’information et les affaires culturelles de l’OCI à Dakar : La jeunesse musulmane, acteur clé du développement et du dialogue des civilisations

Dakar, 18 oct (UNA-AMAP)  La 12ème session du Comité permanent pour l’information et les affaires culturelles (COMIAC), qui s’est ouverte, mardi, à Dakar, au Sénégal, discutera du  thème : « Quel rôle pour la jeunesse musulmane dans la promotion des valeurs islamiques de paix, de solidarité et de tolérance ? ».

Du 16 au 18 octobre 2023, les participants examineront les rapports d’activités du Secrétariat général et du Bureau de coordination du COMIAC dans le domaine de l’information et de la culture.

IIs discuteront, également, des questions liées à l’information, à la culture, à la question d’Al-Qods Al-Sharif et de la Palestine et à la protection des lieux saints islamiques.

Dans son discours, à la cérémonie d’ouverture, le président sénégalais, Macky Sall, a salué le rôle du COMIAC dans le renforcement de la coopération et de la solidarité entre les États membres de l’OCI (Organisation de la coopération islamique) dans les domaines de l’information et de la culture.

Il a souligné l’importance de la jeunesse musulmane comme acteur clé du développement et du dialogue des civilisations.

Le chef de l’Etat sénégalais a, également, mis l’accent sur « l’impératif de conjuguer les efforts pour faire face aux défis communs tels que l’extrémisme religieux, l’islamophobie et la désinformation, en s’appuyant sur les valeurs islamiques de paix, de fraternité et de tolérance. »

Représentant le Secrétaire général de l’OCI, l’ambassadeur Tarig Ali Bakheet, Secrétaire général aux Affaires humanitaires, culturelles et sociales, a remercié le Sénégal pour son « accueil chaleureux et son engagement constant en faveur des causes islamiques. »

Il a rappelé les réalisations du COMIAC depuis sa création en 1981 et les initiatives lancées par le Secrétariat général pour promouvoir l’image positive de l’Islam et de la Oummah.

Il a, également, mis en exergue les opportunités offertes par les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour renforcer les échanges et la coopération entre les médias et les acteurs culturels des États membres.

Il a, enfin, plaidé pour une plus grande implication de la jeunesse musulmane dans les activités du COMIAC et « pour le soutien aux projets visant à valoriser le patrimoine historique, culturel et universel islamique. »

Macky Sall et l’ambassadeur Tarig ont attiré l’attention « sur la gravité de la situation humanitaire en Palestine et l’urgence de mettre fin à l’agression militaire israélienne à Gaza. »

Des ministres, hauts fonctionnaires, représentants et chef de missions diplomatiques basés à Dakar, des institutions concernées de l’OCI et des invités de marque, ont pris part à l’ouverture de cette réunion.

MD (AMAP)

 

Mouvement An-Biko : Don de kits scolaires et de saponification dans plusieurs localités du pays

Les responsables du mouvement An-Biko ne ménagent aucun effort pour soutenir et donner le sourire aux personnes déplacées, des personnes victimes de la crise multidimensionnelle que travers notre pays, des plus démunies, les centres d’accueil des enfants orphelins (victimes de violation de leur droit), des familles et personnes vulnérable.

Lancé le mardi 03 octobre dernier, au siège du mouvement An-Biko, la série de remise de kits scolaires, dans le cadre de la 3ème édition de la « Caravane scolaire » couplée avec la remise de kits de saponification continue de se réaliser dans plusieurs localités du pays.

Dimanche dernier, le porte-parole du mouvement politique et citoyen An biko, Daouda Camara, a présidé une cérémonie de remise d’un important lot de kits scolaires de saponification à Missala. Le premier acte s’inscrit dans le cadre de la caravane scolaire pour accompagner les familles démunies afin de mieux répondre aux besoins de matériels scolaires de leurs enfants. Alors que le second s’inscrit dans le cadre des projets de développement socio-économique que le mouvement pilote dans plusieurs localités du pays. La cérémonie a enregistré la présence de plusieurs mouvements de femmes, de jeunes et des autorités locales de Missala.

Au cours de la même la journée, les responsables du mouvement An Biko ont procédé à une remise de kits alimentaires, d’hygiène et de kits scolaires aux orphelins du centre d’Orphelinat Niaber de Sébénikoro en Commune IV du District de Bamako.
Également, les responsables de la coordination du mouvement An-Biko de Kayes, ont procédé, lundi 9 octobre dernier, au second cycle de Kayes Bencounda à la remise des kits scolaires ( Sacs , matériels de géométrie, cahiers, stylos) aux élèves.

Cette initiative de la Présidente du mouvement An-Biko, Mme Fatoumata Niane Batouly est de venir en aide aux enfants issus des familles les plus démunies. Les populations bénéficiaires et les autorités administratives ont remercié et salué la donatrice pour ces différents gestes combien importants à l’endroit des personnes vulnérables.

Siné S. TRAORE

PNLP : Un nouveau vaccin contre le paludisme approuvé par l’OMS

Bamako, 13 octobre (AMAP) Le nouveau vaccin R 21Matrix M a été approuvé en ce début de mois d’octobre par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour lutter contre le paludisme, a appris l’AMAP de source officielle.

L’information a été donnée jeudi, par les représentants du département en charge de la Santé, du Programme National de lutte contre le Paludisme et des chercheurs, au cours d’une journée d’échange à l’Hôtel de l’Amitié.

La cérémonie s’est déroulée en présence de la représentante du ministère de la Santé et du Développement social, Dr Youma Sall, d’une représentante de l’OMS, Tako Ballo, de la directrice du PNLP, le médecin colonel Aissata Koné, le représentant du Malaria research and traning center (MRTC), Pr Alassane Dicko et de nombreux hommes de médias.

On pouvait déjà lire sur une géante banderole dans la salle « Partenaires Techniques et financiers, le paludisme est une maladie évitable et curable, zéro palu est possible, donc engageoans – nous pour l’atteinte de cet objectif d’ici la fin 2030 »

Après l’ouverture de la séance par la représentante du ministère de la Santé et du Développement social, Dr Youma Sall qui s’est réjouie des résultats obtenus dans la lutte contre le paludisme et les efforts des autorités, Pr Dicko a expliqué dans sa présentation que ce deuxième vaccin qui vient d’être homologué par l’OMS après le RTS, S, a été mis au point par l’Université d’Oxford au Royaume Uni par le Pr Adrian Hill.

Après les essais de la phase 3 du vaccin pour mesurer son efficacité et sa tolérance, il a été recommandé par l’OMS le 2 octobre dernier. L’Organisation onusienne a indiqué que les données ont montré une efficacité élevée lorsque le vaccin est administré juste avant la haute saison et une bonne efficacité lorsqu’il est inoculé selon un calendrier basé sur l’âge. Le vaccin a un fort impact en termes de santé publique dans un large éventail de contexte de transmission du paludisme, y compris lorsque celle-ci est faible.

Pr Dicko a par ailleurs précisé que l’essai s’est déroulé au Burkina Faso, au Kenya, en Tanzanie et au Mali. Dans notre pays, l’essai s’est déroulé à Bougouni sur 4.800 enfants de 5 à 36 mois. Pour ce faire, deux schémas de vaccination ont été utilisés : (schémas saisonnier et standard). Sur l’ensemble des sites, le vaccin a prouvé une efficacité de 73% chez les enfants de 5 à 36 mois. Quand la transmission est saisonnière, l’efficacité est de 75% chez les enfants de 5 à 36 mois et 67% quand la transmission est standard.

Au Mali, c’est 80% chez les enfants de 5 à 36 mois, 89% chez les enfants de 5 à 17 mois, et 77% chez les enfants de 18 à 36 mois. C’est pourquoi, le Pr Alassane Dicko a déclaré que notre pays a toutes les raisons de trouver ce vaccin et de le mettre en œuvre.

La représentante de l’OMS, Tako Ballo a, pour ce qui la concerne invité le Mali à se positionner par rapport à l’acquisition de ce vaccin. Elle a également invité les journalistes à faire une sensibilisation positive autour dudit vaccin.

Pour sa part, la représentante du ministère de la Santé et du Développement social, Dr Youma Sall a soutenu que son département ne ménagera aucun effort pour accompagner le processus d’implémentation de la vaccination contre le paludisme à travers les deux vaccins.

Pour elle, notre pays, à travers le PNLP, la direction générale de l’immunisation et autres, s’est lancé dans la dynamique d’introduction à partir de 2024 du vaccin RTS, S dans le Programme élargi de vaccination, ciblant prioritairement les districts sanitaires à fortes transmission.  Dans cette mouvance, ajoutera-t-elle, cette homologation du nouveau vaccin R21 Matrix,M est une grande opportunité qui s’offre à nous pour combler le gap des besoins de couverture de la totalité des cibles.

Elle a, par ailleurs rappeler que face à la problématique du paludisme la lutte a été placée parmi les priorités de son département. Et la recherche en est un élément essentiel, car la prise de décision est guidée et éclairée par ses résultats. C’est pourquoi, elle est au cœur des interventions, des différents plans stratégiques de lutte contre le paludisme, a souligné Dr Youma Sall.

Au cours des échanges, la directrice du Programme National de lutte contre le Paludisme, Médecin Colonel Aïssata Koné a présenté « La Problématique et les défis contre le Paludisme au Mali ».

 Kader MAIGA (AMAP)

Communiqué du Conseil des ministres du 11 octobre 2023

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 11 octobre 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.
Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :
– adopté des projets de texte ;
– et entendu des communications.
AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES
1. Sur le rapport du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux,
le Conseil des Ministres a adopté :
a. un projet de loi portant Code pénal ;
b. un projet de loi portant Code de Procédure pénale.
De son accession à l’indépendance à nos jours, notre pays a adopté deux codes pénaux et deux codes de procédures pénales, respectivement en 1962 et en 2001.
Le code pénal est un recueil de textes juridiques définissant de façon claire et précise les infractions à la loi pénale. Il fixe en même temps les peines qu’encourent les comportements fautifs qu’il s’agisse de personne physique ou morale.
Le code de procédure pénale, est l’ensemble des textes qui regroupent les normes législatives relatives à la phase d’enquête, de poursuites, d’instruction et de jugement.
Après plus de deux décennies d’application le code pénal et le code de procédure pénale ont montré des limites compte tenu de l’évolution socio-économique et du développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication. C’est ainsi qu’il a été entrepris un ambitieux programme législatif qui vise à mettre à la disposition des praticiens des instruments juridiques pertinents à même de lutter contre la criminalité sous ses diverses formes.
En vue d’atteindre cet objectif, le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, sur les Hautes instructions du Président de la Transition, Chef de l’Etat, a privilégié une démarche participative, de proximité et inclusive ayant concerné toutes les couches socioprofessionnelles à travers un atelier national de validation tenu à Bamako du 15 au 20 août 2022, à la suite de certains ateliers régionaux et des travaux de la Commission permanente législative de la Direction des Affaires judiciaires et du Sceau. L’objectif principal étant de disposer d’un Code pénal et d’un code de procédure pénale consensuels, moderne dont l’application contribuera non seulement à garantir la bonne gouvernance, la stabilité et la paix, mais aussi à restaurer la confiance des justiciables en la justice.
Il convient de rappeler que le projet de Code pénal, comprend plus de 702 articles contre 328 dans le code en vigueur et comporte de principales innovations, à savoir :
– l’harmonisation avec les dispositions de la nouvelle Constitution ;
– l’agrégation des textes pénaux épars dans un seul et unique document ;
– la prise en compte des dispositions relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, et du blanchiment du produit de la corruption, du recel du produit de la corruption entre autres ;
– la lutte contre le terrorisme à travers notamment l’incrimination de l’apologie du terrorisme, le recrutement de terroristes ;
– la prise en charge de nouvelles infractions telles que l’esclavage, la traite des personnes, le trafic illicite de migrants ;
– l’introduction de plusieurs dispositions du droit pénal général pour combler un vide juridique, telles que l’objet de la loi et celui du règlement, le principe de la légalité des peines, le principe de non rétroactivité de la loi pénale et l’application de la loi dans le temps et dans l’espace ;
– les mesures relatives à la protection des dénonciateurs, des experts, des témoins ;
– l’introduction du principe de la responsabilité pénale des personnes morales à
l’exclusion de l’État et des collectivités territoriales.
Quant au projet de Code de procédure pénale, il comprend plus de 1371 articles contre 634 dans le code actuel et comporte de nombreuses innovations dont :
– l’harmonisation avec la Constitution des dispositions relatives à la suppression
des immunités et privilèges et à l’exercice des poursuites contre certains
responsables politiques et administratifs ;
– l’imprescriptibilité des infractions en matière de délinquance économique et
financière en lien avec les biens publics lorsqu’elles sont de nature criminelle ;
– la création de trois pôles spécialisés autonomes en matière de lutte contre la délinquance économique et financière, de lutte contre le terrorisme et la
criminalité transnationale organisée et de lutte contre la cybercriminalité ;
– la suppression des cours d’assises au profit des chambres criminelles au niveau des tribunaux de grande instance pour ne pas confiner les audiences dans une périodicité et instaurer le double degré de juridiction afin de permettre le jugement des affaires par les magistrats professionnels, le tout devant aboutir à la célérité dans la distribution de la justice et au désengorgement des maisons
d’arrêt ;
– l’introduction du juge de l’application des peines dont la mise en œuvre se fera
progressivement en fonction du niveau de l’effectif des magistrats qui sera de
nature à éviter la surpopulation carcérale ;
– l’introduction de la surveillance électronique comme alternative à la détention
dans certains cas ;
– l’institution du référé liberté qui permet de demander la remise en liberté à tout
moment et à toute étape de la procédure ;
– l’introduction de sanctions en cas de violation de certaines règles de procédure
contre les acteurs de la justice ;
– l’introduction de procédures particulières, notamment les techniques spéciales
d’enquête tout en les encadrant dans le temps et en respectant les principes de la
proportionnalité en vue de préserver les droits de l’homme ;
– l’actualisation des dispositions relatives au casier judiciaire ;
– les précisions sur la procédure d’extradition.
2. Sur le rapport du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant affectation au Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation des parcelles de terrain, objet des titres fonciers n°32, n°33 et n°34 du Cercle de Nara, sises à Nara.
Les parcelles de terrain, de superficies respectives de 5 hectares 63 ares 27 centiares, 44 hectare 68 ares 51 centiares et 108 hectares 95 ares 39 centiares sont destinées à satisfaire les besoins d’extension de la ville de Nara, motivée par la nécessité de recaser certaines populations victimes d’inondation et de satisfaire aux besoins nouveaux de parcelle de terrain à usage d’habitation.
AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS
Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres
de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une stagnation du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.
Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.
Bamako, le 11 octobre 2023 Le Secrétaire général du Gouvernement,
Mahamadou DAGNO
Officier de l’Ordre national

Le Bataillon des forces armées reconstituées sous protection de la MINUSMA à Kidal

Bamako, 10 oct (AMAP) Les composantes Forces armées maliennes (FAMa) et de la Plateforme du Bataillon des forces armées reconstituées (BATFAR) ont quitté, mardi, le camp1 de Kidal pour celui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), annonce l’Armée malienne sur son site web officiel.

Le BATFAR, initialement composé des FAMa, des combattants de la Plateforme et de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), « était placé dans le camp1 de Kidal et sous la protection de la MINUSMA », indique la même source.

Dans son mémorandum sur le dernier rapport trimestriel du secrétaire général des Nations unies sur la situation au Mali, couvrant la période de janvier à mars, le gouvernement malien a fait le point de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

« L’opérationnalisation du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), la mise en place de projets structurants pour l’insertion des ex-combattants, la création de la Commission vérité, justice et réconciliation, la création du Bataillon des forces armées reconstituées (BAFTAR) sont, entre autres, des avancées enregistrées dans la mise en œuvre de l’Accord », a énuméré le gouvernement ;

Il ajoute, aussi, entre autres, l’adoption le 29 mars dernier, de deux projets de décret pour un meilleur fonctionnement des structures essentielles au mécanisme de suivi à savoir la Commission nationale de désarmement-démobilisation-réinsertion (DDR) et la Commission nationale d’intégration.

Bamako indique que son engagement s’est également traduit par la poursuite des travaux entre la Commission nationale DDR et la MINUSMA qui a notamment permis l’identification et le cantonnement de 900 femmes associées aux groupes armés dans les Régions de Gao, Kidal, Ménaka et Tombouctou.

En dépit du retard accusé dans le processus DDR et le plan d’action 2022-2024, à ce jour, 2 750 ex-combattants ont été intégrés au sein des Forces de défense et de sécurité nationales. Parallèlement, l’opérationnalisation du Fonds pour le développement durable (FDD) s’est poursuivie par l’allocation de ressources budgétaires spécifiquement dédiées au développement des régions du Nord

La composante de l’armée malienne est arrivée à Kidal, dans le nord du pays, en février 2020. Ce déploiement était prévu dans le cadre de l’Accord de paix d’Alger de 2015.

Cet accord prévoit que les unités armées des mouvements signataires intègrent l’armée nationale. Il prévoit aussi le redéploiement de l’armée malienne sur l’ensemble du territoire, notamment dans les zones contrôlées par les signataires de l’accord de paix, comme la CMA.

La mise en place du BATFAR et la réalisation de toutes les autres étapes du processus de paix de l’Accord d’Alger devaient permettre de passer à une étape pour l’armée malienne : la lutte contre le terrorisme.

MD (AMAP)

Mouvement An-Biko : Lancement de la 3è édition de la Caravane scolaire

« Le silence est l’organe du sentiment, et c’est souvent quand la bouche se tait que le cœur parle le mieux ». Cette citation de l’écrivain français, Alfred Auguste Pilavoine, traduit parfaitement l’altruisme et l’humanisme de Mme Fatoumata Batouly Niane, présidente du mouvement politique et citoyen An-Biko.

Le mouvement politique qui ambitionne de donner un nouveau visage à la politique dans notre pays et qui apporte constamment son concours aux familles démunies et aux enfants orphelins à travers des centres d’accueils des enfants, a encore respecté la tradition.

Cette année, en organisant la caravane scolaire, le mouvement politique et citoyen An-Biko va distribuer plus de 10.000 kits scolaires dans une quarantaine de localités, dont le District de Bamako.

L’objectif visé est de redonner le sourire aux personnes nécessiteuses et aux enfants orphelins afin de leur permettre de bien préparer l’année scolaire 2023-2024. Pour mémoire, la « Caravane scolaire » a été initiée il y a trois ans par la présidente du mouvement politique et citoyen An-Biko, Mme Fatoumata Batouly Niane.

La cérémonie officielle de remise des kits scolaires de cette année s’est déroulée mardi dernier au siège du mouvement An-Biko. On notait la présence de plusieurs personnalités à l’événement, dont la vice-présidente du mouvement politique et citoyen An-Biko, Mme Touré Binta Niane, le responsable de la Communication de l’organisation, Daouda Camara, et les présidents des coordinations du mouvement An-Biko des six Communes du District de Bamako.

Dans une brève allocution, la vice-présidente du mouvement politique et citoyen An-Biko a expliqué que son organisation s’engage aussi à prendre en charge les frais d’inscription de plusieurs élèves orphelins et des étudiants au niveau de l’enseignement supérieur.

Selon, Mme Touré Binta Niane le mouvement politique et citoyen An-Biko travaille en collaboration avec l’entreprise Toulis qui évolue dans la production de plusieurs produits dont les marques « Thé toulis bonbon » et « boisson toulis bonbon ». « La moitié des revenus de cette entreprise toulis sert non seulement à soutenir le mouvement politique et citoyen An-Biko à réaliser les multiples actions sociales et humanitaires en faveur des Maliens et des Maliennes, mais, également d’autres partenaires qui sont très contents de nous », a ajouté Mme Touré Binta Niane.

Pour sa part, le porte-parole des coordinations du mouvement politique et citoyen An-Biko des six Communes du District de Bamako, Fousseyni Sissoko dit Foussouco a exhorté les militants et sympathisants du mouvement An-Biko à se donner la main pour atteindre les objectifs que le mouvement s’est fixé, c’est à dire faire autrement la politique au Mali pour le bien être des Maliens et des Maliennes.

 Siné S. TRAORÉ

Moussa Ag Acharatoumane, secrétaire général du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA, ex-rébellion) : «Je ne vois pas d’autre alternative à l’Accord»

Moussa Ag Acharatoumane, secrétaire général du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA, ex-rébellion)

Propos recueillis par 

Massa SIDIBÉ

Dans cette interview exclusive, le secrétaire général du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) dénonce les incohérences de certains groupes signataires de l’Accord qui préfèrent s’allier avec les terroristes islamistes contre l’Armée nationale. Ag Acharatoumane, artisan d’un pays uni dans sa diversité, évoque, aussi, l’avenir du processus de paix à la lumière des événements en cours

L’Essor : Quelles explications donnez-vous à la récente multiplication des attaques dans plusieurs localités du Mali ? 

Moussa Ag Acharatoumane : En réalité, cela est dû à plusieurs choses en même temps. Je pense que les dernières en date, c’est malheureusement la rétrocession des emprises de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à l’Armée malienne. Une Résolution votée au Conseil de sécurité de l’ONU dit que cette rétrocession doit se faire à l’État malien. Je pense que c’est autour de ces emprises militaires qu’il y a eu des incompréhensions entre les autorités centrales et une partie des movements, notamment ceux basés à Ber et à Kidal. Il s’agit essentiellement des entités de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).

Je pense que c’est, malheureusement, autour de cela que ces incompréhensions ont conduit à un certain nombre de choses qui ont conduit à ce que lon voit aujourd’hui, c’est-à dire la reprise des hostilités entre d’une part l’Armée malienne et d’autre part, même si c’est le sigle du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD) qui est utilisé, et majoritairement des organisations issues de la CMA.

Ces emprises posent problème pour la CMA, mais chez nous à Ménaka, Gao et ailleurs, il n’y a pas eu de difficultés majeures. Parce que nous n’avons pas fait de cette rétrocession des emprises de la MINUSMA un enjeu important. Pour nous, le plus important, c’est que les gens conjuguent leurs efforts dans le cadre de la protection des personnes et de leurs biens qui sont aujourd’hui victimes des organisations barbares. Il s’agit en l’occurrence de l’État islamique dans la zone dite des trois frontières.  Malheureusement, c’est ce qui a conduit à ce qui se passe.

Il faut, aussi, comprendre qu’au Nord du Mali, il n’y a pas que des affrontements seulement avec les mouvements de la CMA qui sont sous appellation du CSP-PSD. Mais il y a, aussi, en réalité des affrontements avec les groupes armés d’obédience «djihadiste». Ceux qu’on appelle les mouvements issus d’Al-Qaïda, donc le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM). Et, de l’autre côté, il y a d’autres organisations comme l’État islamique qu’on appelle Daesh dans la zone des trois frontières. Aujourd’hui, l’Armée malienne a en face tous ces acteurs.

L’Essor : Pourquoi les difficultés ont surgi dès le démarrage de la deuxième phase de la rétrocession des emprises de la Mission onusienne à l’Armée malienne ?      

MAA : Parce que la première phase s’est passée dans des zones qui sont sous contrôle du gouvernement avec d’autres mouvements qui, en réalité, sont en harmonie avec l’État malien. C’est ce qui explique qu’à Ménaka, la rétrocession s’est bien passée et ailleurs aussi. Le problème a éclaté quand on a voulu reprendre le camp de Ber qui était contrôlé par la CMA. Elle a rejeté la Résolution du Conseil de sécurité, ainsi que la volonté du gouvernement malien de prendre possession de ces emprises. Les autres emprises sont beaucoup plus au Nord, c’est-à-dire celles de Kidal, Aguelhok, Tessalit. Ces emprises sont dans la Région de Kidal qui est majoritairement contrôlée par des éléments issus de la CMA. Ces derniers ont, apparemment, des raisons qui sont propres à eux selon lesquelles ces emprises ne peuvent pas être occupées par les Forces de défense et de sécurité nationales. Ce qui est en contradiction bien évidemment avec la Résolution du Conseil de sécurité.

L’Essor : Pouvez-vous revenir sur les raisons fondamentales du retrait du MSA du CSP-PSD ?

MAA : Quand on créait le CSP-PSD, c’était pour apaiser les tensions, reconstruire les communautés et mettre un terme aux conflits qui opposent les mouvements. Le deuxième objectif, c’était de conjuguer nos efforts pour protéger les populations et leurs biens. Et le troisième, c’était de mutualiser nos efforts dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Sur le deuxième objectif, nous n’avons malheureusement pas réussi à protéger les communautés, parce que cela fait une année et demi qu’une grande partie de nos populations est massacrée, de façon atroce, par l’État islamique notamment dans les Régions de Ménaka, de Gao, dans le Gourma frontalier avec le Burkina Faso.

Pendant tout ce temps, nous avons toujours demandé à ce que nos frères de la CMA, qui sont membres du CSP, nous viennent en aide pour protéger ces populations.

Malheureusement, ils ne sont jamais venus nous aider. Pendant un an et demi, il y a eu plus de mille civils  tués, massacrés et chassés de chez eux. Malgré tout cela, nous avons gardé notre calme, et un beau jour, on se lève et on fait une déclaration en notre nom pour dire que le CSP aurait décidé d’adopter cette légitime défense contre les Forces de défense et de sécurité avec lesquelles le MSA et le GATIA ont de très bons rapports.

L’incompréhension est venue de là. Pourquoi adopter une légitime défense contre les FAMa et ne pas faire la même chose contre l’État islamique qui est l’auteur des massacres atroces contre les communautés majoritairement touarègues ? Donc, c’est à partir de là que nous avons compris qu’il y a d’autres choses qui se cachent derrière notre initiative. C’est la raison principale pour laquelle nous avons décidé, en toute responsabilité, de mettre fin à notre participation au CSP.

L’Essor : Le MSA continue donc à collaborer avec les Force armées maliennes (FAMa) ? 

MAA : Le MSA et les FAMa ont de très bons rapports. Nous collaborons dans le cadre de la lutte contre l’État islamique dans les Régions de Ménaka et Gao. Nous collaborons, aussi, dans le cadre de la lutte contre le banditisme urbain et rural. À ce niveau, nous avons de très bons résultats. Par exemple, à Ménaka, la plupart des brigands, malfrats ou terroristes que nous neutralisons sont remis aux Forces de défense et de sécurité. À ce titre, nous faisons souvent des patrouilles ensemble. Nous pouvons nous retrouver sur les mêmes check-points. Cette collaboration a permis, entre autres, la réduction des conflits entre les parties signataires.

Nous avons constaté que travailler ensemble a permis de réduire les tensions, renforcer la sécurité, contribuant ainsi au fait que les parties maliennes à Ménaka se retrouvent autour de toutes les questions d’intérêt pour la Région de Ménaka. La collaboration entre les mouvements et les Forces de défense et de sécurité a permis de renforcer l’État. Le gouverneur de la Région de Ménaka est réellement le chef de l’exécutif de la région. Il s’appuie sur cette bonne collaboration pour diriger la région. L’organisation de toutes les élections dans la région sans le moindre couac en est un fort exemple.

La bonne collaboration avec les FAMa a, aussi, permis de lutter contre les menaces transnationales telles que le terrorisme avec des résultats probants qui ont permis l’arrestation de personnes étrangères venues dans la région pour s’associer aux terroristes et l’arrestation d’autres terroristes déjà en activité.

 L’Essor : Comment entrevoyez-vous le processus de paix en l’occurrence la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation ? 

MAA : C’est vrai que le processus de paix est affecté avec ce qui se passe actuellement. Mais, je ne vois pas d’autre alternative à l’Accord. Mon constat aussi est que personne n’a officiellement déclaré qu’il a quitté l’Accord ni les mouvements de la CMA ni le gouvernement. Même s’il y a des affrontements, aucun de ces acteurs n’a officiellement déclaré la fin de l’Accord.

Donc, pour moi ce texte reste toujours un cadre qui nous permet de nous retrouver et de continuer à travailler ensemble. Les uns et les autres doivent regarder cela et saisir l’opportunité pour revenir autour de la table, pour discuter dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord. Parce que le document traite de tous nos problèmes et a permis d’avoir une certaine paix et accalmie pendant huit ans. Il ne faut pas remettre tout cela en cause pour des choses qui, pour moi, ne valent pas trop la peine. On ne peut pas remettre en cause la vie de notre nation et celle de nos populations à cause des emprises occupées par la MINUSMA. L’avenir de nos populations est beaucoup plus important que cela.

Aujourd’hui, il faut impérativement faire avancer le processus de paix avec les mouvements qui sont prêts à le faire. Ceci permettra de renforcer la sécurisation des personnes et de leurs biens mais, également, de répondre au besoin urgent du moment.

L’Essor : Quelle est votre lecture de la situation sociopolitique du Mali à l’entame de la IVè République ?  

MAA : La situation politique au Mali est compliquée, puisque nous sommes dans une Transition et si tout va bien nous devrons nous acheminer progressivement vers des élections qui sont attendues par tout le monde et ainsi, avec le retour à l’ordre constitutionnel normal.

Je pense que la IVè République que le président de la Transition vient de proclamer nous permet de faire un pas en avant, de repenser beaucoup plus en profondeur notre pays, de prendre en compte un certain nombre de choses. Par exemple, la création de la deuxième chambre du Parlement, notamment le Sénat, la valorisation des chefs traditionnels et coutumiers. Il y a beaucoup de choses positives dans cette nouvelle Constitution.

Maintenant, c’est à nous de prendre les côtés positifs et d’en faire un fer de lance pour la paix, la réconciliation et la refondation de notre pays. Je pense que c’est l’objectif des autorités actuelles et l’aspiration de l’ensemble des Maliens.

MS (AMAP)

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