Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 12 juillet 2023

Bamako, 13 juil (AMAP) Le Conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 12 juillet 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

  • adopté un projet de décret ;
  • procédé à des nominations ;
  • et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LÉGISLATIVES ET RÈGLEMENTAIRES

Sur le rapport du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant affectation au Ministère de l’Economie et des Finances, de la parcelle de terrain, objet du titre foncier n°2566 du District de Bamako pour la construction de certains services de la Direction Générale des Impôts.

La parcelle de terrain, objet du titre foncier n°2566, d’une superficie de 39 ares 99 centiares, objet de la présente affectation, est destinée à la construction des bureaux de certains services de la Direction Générale des Impôts.

La réalisation des travaux permettra de doter les services concernés de bureaux mieux sécurisés et adaptés à leurs missions, d’améliorer les conditions de travail du personnel, l’accessibilité aux services des impôts et la prise en charge des contribuables.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

Le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes :

AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES

  • Chargé d’Enquête à la Cellule nationale de Traitement des Informations financières : Monsieur Mahamet DOUCARA, Inspecteur des Douanes.
  • Chargé des Questions financières à la Cellule nationale de Traitement des Informations financières : Monsieur Yaya TRAORE, Magistrat.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

  1. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne a informé le Conseil des Ministres des performances de l’équipe nationale U 23 de football à la Coupe d’Afrique des Nations de sa catégorie au Maroc.

La Coupe d’Afrique des Nations U 23 a été initiée en 2011 par la Confédération Africaine de Football. Elle est organisée tous les quatre (04) ans et est qualificative aux Jeux Olympiques pour les trois (03) premières sélections nationales.

A l’issue de cette édition, le Mali s’est classé 3ème en obtenant la médaille de Bronze, synonyme de qualification aux Jeux Olympiques, Paris 2024.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a adressé ses vives félicitations aux joueurs et à l’encadrement pour cet exploit qui honore le Mali et suscite la fierté de toute la nation résolument engagée dans la promotion de la souveraineté retrouvée et le rayonnement international du Mali.

  1. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une stagnation du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.

Communiqué du Conseil des ministres du mardi 27 juin 2023

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mardi 27 juin 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

A l’entame de la session, le Président de la Transition, Chef de l’Etat a adressé ses vives félicitations à l’ensemble du peuple malien pour sa mobilisation lors de la tenue du référendum constitutionnel du 18 juin

Il a tenu à adresser une mention spéciale aux maliens établis à l’extérieur et à la jeunesse pour leur soutien et leur mobilisation.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

adopté des projets de texte ;
et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des Ministres a adopté des projets de texte relatifs à la ratification de l’Accord de prêt, signé le 31 janvier 2023, entre le Gouvernement de la République du Mali, la Banque africaine de Développement et le Fonds africain de Développement, relatif au financement du Projet d’Urgence de Production et de Sécurité alimentaire et

Par cet accord la Banque africaine de Développement et le Fonds africain de Développement accordent au Gouvernement de la République du Mali, un prêt d’un montant maximum équivalant à 3 millions 80 mille Unités de Compte, soit 2 milliards 652 millions 650 mille francs CFA.

Le projet, objet du présent financement, vise l’augmentation des productions agricoles, la réduction des effets de la hausse des prix des denrées alimentaires et des intrants agricoles sur la population à travers :

l’amélioration de l’accès aux semences améliorées et aux technologies adaptées ;
la facilitation de l’accès des producteurs aux engrais de qualité ;
l’amélioration de la gouvernance et l’appui à la mise en œuvre des réformes dans les secteurs des

Sa mise en œuvre contribuera à l’atteinte des objectifs de la Politique nationale de Sécurité alimentaire et nutritionnelle du Mali adoptée par le Gouvernement en 2019.

Sur le rapport du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant affectation au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, de la parcelle de terrain, objet du Titre foncier n°12039 du Cercle de Ségou, sis au quartier administratif.

La parcelle de terrain, d’une superficie de 9 ares 91 centiares, objet de la présente affectation est destinée à satisfaire les besoins de construction des bureaux du Consulat général du Burkina Faso à Ségou.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

Le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’intégration africaine a informé le Conseil des Ministres de la tenue des états généraux de la Migration et de la mise en place d’un cadre de concertation des maliens établis à l’extérieur.

Dans le cadre de la mise en œuvre des Recommandations des Assises nationales de la Refondation, les états généraux de la Migration et la mise en place du cadre de concertation des maliens établis à l’extérieur se tiendront du 17 au 19 août 2023 à Bamako.

La tenue de ces deux évènements permettra de faire un réel diagnostic de la situation de la migration et y apporter des solutions idoines afin d’asseoir une gouvernance appropriée aux intérêts de notre diaspora à travers un nouveau cadre de concertation inclusif et participatif.

Le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population a informé le Conseil des Ministres des résultats de la mission d’audit de recouvrement des dividendes de la Compagnie Malienne de Développement des Textiles des exercices 2012 à 2022.

La mission d’audit a relevé un certain nombre de constatation et formulé des recommandations.

Le rapport d’audit a été transmis au Gouvernement.

Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme a informé le Conseil des Ministres des Cérémonies d’ouverture et de clôture de la biennale Artistique et Culturelle, édition

Les Cérémonies d’ouverture et de clôture de la biennale Artistique et Culturelle, édition 2023 auront lieu respectivement le 06 et le 16 juillet à Mopti.

Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres :

a. de l’obtention par l’Agence nationale d’Assistance médicale du statut de membre observateur à la Conférence Interafricaine de la Prévoyance sociale.

La Conférence Interafricaine de la Prévoyance sociale a été créée en 1993 et regroupe 18 Etats. Elle se positionne comme une institution de régulation et d’appui aux organismes de prévoyance sociale des Etas membres.

Le Mali a adressé une demande de statut de membre observateur au profit de l’Agence nationale d’Assistance médicale en avril 2023 qui a été acceptée le Président du Conseil d’administration.

Le statut de membre observateur exige de l’Agence nationale d’Assistance médicale d’intégrer les règles harmonisées de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance sociale visant le respect des normes de bonne gouvernance et des ratios de performance.

L’Agence d’Assistance médicale souscrit entièrement aux principes de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance sociale et rejoint ainsi l’Institut national de Prévoyance sociale, la Caisse Malienne de Sécurité sociale et la Caisse nationale d’Assistance Maladie qui sont déjà membres.

Ce statut permettra à l’Agence nationale d’Assistance médicale de mieux gérer, conformément aux règles de la Conférence interafricaine le régime d’Assistance Médicale institué par la Loi n°09-030/AN-RM du 27 juillet 2009 au profit des indigents et de leurs ayants droits. Ces règles de bonne gouvernance cadrent avec la vision de la Transition.
b. de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une augmentation du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.

Bamako, le 28 juin 2023
Le Secrétaire général du Gouvernement,

Mahamadou DAGNO

Officier de l’Ordre national

Communiqué du conseil des ministres du mercredi 21 juin 2023

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 21 juin 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté des projets de texte ;
– procédé à des nominations ;
– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

1. Sur le rapport du ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures par ordonnances.

Le présent projet de loi est initié en application des articles 74 de la Constitution et 13 de la Charte de la Transition.

Il vise à autoriser le Gouvernement à prendre, par ordonnances, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi, durant la période comprise entre la clôture de la session ordinaire du Conseil national de Transition ouverte le 03 avril 2023 et l’ouverture de la session ordinaire du mois d’octobre 2023.

Le projet de loi adopté habilite le Gouvernement à prendre des mesures nécessaires pour la réalisation de son programme dans les domaines ci-après :

– la création, l’organisation et le contrôle des services et organismes publics ;
– l’organisation de la production ;
– les statuts du personnel ;
– les traités et accords internationaux.

2. Sur le rapport du ministre des Transports et des Infrastructures, le Conseil des Ministres a adopté des projets de texte relatifs à la création, à l’organisation et aux modalités de fonctionnement du Centre national de Recherche et d’Expérimentation en Bâtiment et Travaux publics.

Le Centre national de Recherche et d’Expérimentation en Bâtiment et Travaux publics a pour mission de contribuer à la définition et à la mise en œuvre de la politique nationale en matière de recherche et d’expérimentation dans le domaine du Bâtiment et des Travaux publics.

Après plusieurs années de fonctionnement, le centre est confronté à des difficultés liées, notamment :
– à la concentration des activités du Centre autour des prestations génératrices de revenus en sous-traitance avec les bureaux d’études et les entreprises ;
– à la timide réalisation des programmes de recherche due à l’insuffisance de moyens financiers et humains ;
– à la non implication du Centre à la vérification de la qualité et de la conformité des matériaux de construction importés et fabriqués localement ;
– à la non implication du Centre dans les projets d’envergure nationale ;
– à l’insuffisance d’équipement adéquat pour l’exécution de ses missions.

Par ailleurs, l’adoption de la Loi n°2019-048 du 24 juillet 2019 régissant les laboratoires du bâtiment et des travaux publics et du Décret n°2022-075/PT-RM du 17 février 2022 fixant les conditions de qualification et de classification des laboratoires spécialisés dans les études géotechniques, au contrôle de qualité des sols et des matériaux de construction exige d’adapter le cadre législatif et réglementaire du Centre au nouveau contexte institutionnel.

Les présents projets de texte sont adoptés dans ce cadre. Ils redéfinissent les missions du Centre et l’érigent en laboratoire de référence national en lui assignant de nouvelles attributions, entre autres :
– la vérification de la qualité des matériaux de construction et leur mise en œuvre pour garantir la sécurité et la durabilité des infrastructures ;
– la contribution au contrôle et à la surveillance des travaux neufs et d’entretien du secteur du bâtiment et des travaux publics pour s’assurer du respect des normes, favoriser la maîtrise des délais contractuels ;
– la vérification de la qualité des matériaux conventionnels de construction avant leur mise sur le marché pour contraindre les producteurs et importateurs au respect des caractéristiques normatives et contribuer à la prévention des risques d’effondrement ou de vieillissement précoce des infrastructures ;
– l’élaboration de la carte géotechnique du Mali.

3. Sur le rapport du ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, le Conseil des Ministres a adopté :
– un projet de loi portant Code minier en République du Mali ;
– un projet de loi relatif au contenu local dans le secteur minier.

La Réforme du secteur minier est une des fortes recommandations des Assises nationales de la Refondation. Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des trois (03) principes édictés par le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Colonel Assimi GOITA et qui gouvernent l’action publique, à savoir :
– le respect de la souveraineté du Mali ;
– le respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali ;
– la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises.

Dans le but de faire profiter les potentialités minières et énergétiques à l’ensemble de la population, le Gouvernement a engagé une série de réformes dans le secteur minier. C’est ainsi que furent adoptés, successivement les Codes miniers de 1963, 1970, 1991, 1999, 2012 et 2019.

L’Ordonnance n°2019-022/P-RM du 27 septembre 2019 a apporté plusieurs innovations.

En dépit de ces innovations, il est apparu des insuffisances de fond pour une amélioration substantielle de la contribution du secteur minier à l’essor économique et social. Ces insuffisances portent essentiellement sur :
– la faible intégration de l’activité minière à l’économie nationale malgré le contexte favorable marqué par la hausse du cours de l’or ;
– le manque d’inclusivité dans la signature des Conventions d’établissement et l’approbation des avenants introduits par les sociétés minières ;
– l’insuffisance des moyens de contrôle de l’Etat sur l’exploitation minière ;
– les procédures d’ouvertures de comptes offshores ;
– la non prise en compte dans la législation minière du traitement de minerai par péage ;
– les contraintes liées à un système de convention d’établissement unique qui couvre la phase de recherche et la phase d’exploitation ;
– les prises d’engagements par l’Etat sur l’exploitation avant même la découverte du gisement ;
– la faiblesse des textes nationaux par rapport au contenu local.

Les projets de loi sont adoptés afin d’apporter des solutions aux insuffisances relevées.

Ils réaffirment la souveraineté de l’Etat sur les ressources minérales à travers entre autres :
– la réorganisation du régime des titres miniers ;
– la réforme du régime fiscal et financier pour mieux prendre en charge les questions liées au traitement par péage, à la règlementation de charges, à la participation de l’Etat, à l’utilisation des ressources humaines et matérielles locales, au transfert des technologies, à la sous-traitance des entreprises locales ;
– l’utilisation des services et produits locaux ainsi que la création de valeurs additionnelles mesurables à l’économie locale.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes :

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

– Conseillers techniques :
Monsieur Yaya DIARRA, Inspecteur des Finances ;
Monsieur Diakaridia DEMBELE, Inspecteur des Finances.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

1. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a informé le Conseil des Ministres de l’élection de Monsieur Modibo SACKO, par le collège des juges, au poste de Vice-président de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, pour un mandat de deux (02) ans renouvelables.

Cette désignation a eu lieu dans le cadre du renouvellement du bureau de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, au cours de sa 69ème session ordinaire qui s’est ouverte le 12 juin 2023 à Arusha en Tanzanie.

La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples est une Cour continentale établie par les Etats africains pour assurer la protection des droits de l’homme et des peuples en Afrique. Elle complète et renforce les fonctions de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.

La brillante élection de Monsieur Modibo SACKO est la reconnaissance par ses Pairs des compétences de notre compatriote et de l’excellent travail qu’il abat au sein de la Cour depuis son élection par le sommet de l’Union africaine de février 2021.

Il convient de souligner que Monsieur SACKO est le premier malien à occuper ce très haut poste de responsabilité au sein de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.

2. Le ministre de l’Economie et des Finances a informé le Conseil des Ministres de la signature d’une Convention entre l’Etat du Mali et le Fonds de Garantie pour le Secteur Privé, relative à l’octroi d’une Allocation pour la résilience.

Le Fonds de Garantie pour le Secteur Privé a été créé en 2014 à l’initiative de l’Etat malien, en collaboration avec le secteur privé, conformément à la Loi d’orientation dudit secteur.

Il vise à faciliter l’accès du secteur privé au financement afin de contribuer à son développement, à la création d’emplois et de valeur ajoutée, grâce à des mécanismes incitatifs de partage de risque contribuant à l’amélioration de la confiance entre les entreprises et les Institutions de financement.

Suite à la pandémie de la COVID-19, 20 milliards de francs CFA ont été affectés au financement du secteur privé à travers les banques et les institutions de micro finances. L’impact de cette dotation a été un financement global de 471 milliards de francs CFA en faveur du secteur privé.

Dans le cadre de la mise en œuvre des trois (03) principes édictés par le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Colonel Assimi GOITA et qui gouvernent l’action publique, le gouvernement a décidé d’affecter 28 milliards de francs CFA pour le renforcement du financement des entreprises du secteur privé.

L’impact de la signature de cette Convention sur le financement du secteur privé pourrait à terme atteindre 600 milliards de francs CFA.

3. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une stagnation du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.

Bamako, le 21 juin 2023

Le Secrétaire général du Gouvernement,
Mahamadou DAGNO
Officier de l’Ordre national

Communiqué du Conseil des ministres du vendredi 16 juin 2023 

Le Conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire, le vendredi 16 juin 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté des projets de texte ;

– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

  1. Sur le rapport du ministre des Transports et des Infrastructures, le Conseil des ministres a adopté des projets de texte régissant la circulation routière.

Les textes législatifs et réglementaires constituant le code de la route comprennent la Loi n°99004 du 02 mars 1999 régissant la circulation routière et le Décret n°99-134/P-RM du 26 mai 1999 fixant les conditions de l’usage des voies ouvertes à la circulation publique et de la mise en circulation des véhicules.

Dans la pratique, ces textes ont révélé des insuffisances parmi lesquelles on peut citer, notamment :

– la non réglementation du transport mixte ;

– la prolifération de nouveaux types de tricycles et quadricycles utilisés comme moyens de transport public ;

– la non prise en compte des corbillards dans la catégorie des véhicules prioritaires ;

– le faible niveau de formation des candidats à l’examen du permis de conduire, dû à l’absence de formation préalable et obligatoire dans un établissement d’enseignement de la conduite des véhicules ;

– l’absence de moyens adéquats pour contrôler les dépassements de vitesse ;

– l’absence de règlementation relative aux conditions de travail dans les transports routiers, en ce qui concerne les temps de conduite et de repos ;

– la centralisation de la commission technique spéciale de retrait du permis et autorisation de conduire ;

– la non prise en compte dans la règlementation sur le port du casque des passagers des motocyclettes, des conducteurs et passagers des vélomoteurs, cyclomoteurs ainsi que des cycles ;

– la limitation du port de la ceinture de sécurité en rase campagne ;

– la non-conformité aux dispositions communautaires relatives à l’harmonisation des normes et procédures du contrôle de gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises dans les Etats de l’Union Economique et Monétaire Ouest africaine ;

– la non-conformité aux dispositions communautaires relatives à l’institution d’un schéma harmonisé de gestion de la sécurité routière et à l’organisation du système de formation à l’obtention du permis de conduire dans les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest africaine ;

– l’absence des dispositifs de signalisation des véhicules à traction animale en stationnement et d’un centre de transformation des véhicules.

Les projets de texte adoptés visent à corriger les insuffisances constatées et à renforcer la sécurité individuelle et collective sur les routes à travers, notamment :

– l’introduction des sanctions liées aux surcharges des véhicules de transport en commun ;

– l’interdiction expresse du transport mixte ;

– l’instauration du permis de conduire de la catégorie B1 pour les tricycles et quadricycles affectés au transport public ;

– l’extension de la catégorie C aux appareils de levage et de manutention, comme il est prévu pour les engins de travaux publics, les tracteurs agricoles et les machines agricoles automotrices ;

– le classement des corbillards dans la catégorie des véhicules prioritaires ;

– l’instauration de la formation préalable obligatoire des candidats à l’examen du permis de conduire dans un établissement d’enseignement de la conduite des véhicules ;

– l’institution d’une formation complémentaire pour les conducteurs professionnels ;

– la déconcentration de la Commission technique spéciale de retrait du permis et de l’autorisation de conduire au niveau des régions ;

– la règlementation du temps de conduite et de repos ;

– la fixation de la vitesse maximum sur autoroute à 120 km par heure et l’institution d’un système de contrôle de la vitesse par radar ;

– l’introduction du contrôle du taux d’alcoolémie et de celui du taux de consommation de la drogue ;

– l’élargissement de la règlementation du port obligatoire du casque aux passagers de motocyclettes aux conducteurs et aux passagers des vélomoteurs, cyclomoteurs et des cycles ;

– le port obligatoire de la ceinture de sécurité pour les conducteurs et les passagers de véhicules équipés de ceinture ;

– la soumission des motocyclettes, tricycles et quadricycles au contrôle technique.

  1. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des ministres a adopté un projet de décret portant reconnaissance du caractère extraordinaire de la crise énergétique.

Les conditions difficiles de production ainsi que les difficultés d’accès à l’énergie sont des évènements qui ont abouti à une crise énergétique.

La Société Energie du Mali, qui a pour mission la mise en œuvre du service public de l’électricité, a des indicateurs de performance financière fortement dégradés depuis plusieurs années qui ne favorisent pas les investissements conséquents pour faire face à la demande croissante.

Cette dégradation des indicateurs est due essentiellement au fait que le kilo watt heure d’électricité produit à 140 francs CFA est vendu à 100 francs CFA, soit une perte de 40 francs CFA par kilo watt heure produit.

Pour faire face à cette situation, le Gouvernement a adopté en mars 2022, un Plan de Redressement de la société Energie du Mali accompagné d’un plan quinquennal d’investissement sur la période 2022-2026 dont la mise en œuvre requiert l’accompagnement et le soutien de l’Etat.

Le projet de décret adopté vise à reconnaître le caractère extraordinaire de la crise énergétique pour permettre d’accorder, à la Société Energie du Mali, des exonérations fiscales et douanières pour l’acquisition de certains biens et services dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’investissement 2022-2026.

  1. Sur le rapport du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Conseil des ministres a adopté des projets de texte relatifs à la création, à l’organisation et aux modalités de fonctionnement de l’Institut national de Recherche sur la Médecine et la pharmacopée traditionnelles.

La médecine traditionnelle est l’ensemble des connaissances et des pratiques explicables ou non, transmises de génération en génération oralement ou par écrit, utilisées pour diagnostiquer, prévenir ou éliminer un déséquilibre du bien-être physique, mental, social et spirituel.

Au Mali, la volonté de consacrer un organisme autonome au développement de la médecine et la pharmacopée traditionnelles remonte aux années 1957. Dès les premières années de l’indépendance, le Gouvernement a considéré la médecine traditionnelle comme une partie intégrante du patrimoine culturel et social national et a engagé des actions pour sa sauvegarde et sa valorisation en tant que facteur de promotion de la santé et de la cohésion sociale.

Ainsi, avec les différentes évolutions, la Division Médecine Traditionnelle de l’Institut national de Recherche en Santé publique a pris le statut de « Département Médecine Traditionnelle ».

Vu le rôle important de ce département, il est apparu nécessaire de le transformer en institut de recherche à part entière, en vue d’assurer pleinement :

– les recherches phytochimiques et la formulation de médicaments traditionnels améliorés efficaces ayant un coût relativement bas et dont l’innocuité est assurée ;

– les essais cliniques ;

– la formation et l’encadrement des étudiants dans le domaine de la médecine et de la pharmacopée traditionnelle ;

– la formation des tradipraticiens de santé et l’organisation du système en vue d’assurer la complémentarité avec la médecine conventionnelle.

Les présents projets de texte adoptés consacrent la création, sous forme d’établissement public à caractère scientifique et technologique, l’Institut national de Recherche sur la Médecine et la Pharmacopée Traditionnelles avec pour mission de mener des activités de recherche, de formation et de promotion en Médecine et en Pharmacopée Traditionnelles.

  1. Sur le rapport du ministre du Développement rural, le Conseil des ministres a adopté des projets de texte relatifs à la création, à l’organisation et aux modalités de fonctionnement de l’Office des Produits Agricoles du Mali.

L’Office des Produits Agricoles du Mali a été créée par la Loi n°82-36/AN-RM du 20 mars 1982 avec pour mission :

– d’assurer la commercialisation des céréales, le ravitaillement correct des services reconnus d’utilité publique ;

– de constituer, gérer et conserver des stocks de réserve et de sécurité de céréales permettant d’intervenir, en cas de besoin, sur tout le territoire national ;

– d’assurer le respect des prix aux producteurs et aux consommateurs en stabilisant le marché céréalier ;

– de gérer et de distribuer les aides alimentaires en céréales, conformément aux dispositions en vigueur.

Après plus de quatre décennies de fonctionnement, les textes de l’Office des Produits Agricoles du Mali n’ont pas fondamentalement évolué malgré les changements successifs du contexte social, politique et institutionnel.

La Politique nationale de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle adoptée par le Gouvernement en 2019 vise à assurer la sécurité alimentaire de la population, améliorer l’état nutritionnel des couches les plus vulnérables et leur capacité de résilience dans la perspective d’atteindre les Objectifs du Développement Durable au Mali d’ici 2030, à travers l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et financière de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Le plan d’actions de cette politique, prévoit la relecture des textes relatifs au Commissariat à la

Sécurité alimentaire et ceux des structures rattachées dont l’Office des Produits Agricoles du Mali, en vue de les mettre en adéquation avec les orientations et les objectifs de la politique définie en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

L’adoption des présents projets de texte consacre la création de l’Office des Produits Agricoles du Mali avec pour mission de contribuer à la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

  1. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une diminution du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.

 

Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 07 juin 2023

Le Conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 07 juin 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

  • adopté des projets de texte ;
  • procédé à des nominations ;
  • et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LÉGISLATIVES ET RÈGLEMENTAIRES

  1. Sur le rapport du ministre délégué auprès du Premier ministre, Chargé des Reformes politiques et institutionnelles, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance complétant l’Ordonnance n°2023-018/PT-RM du 26 mai 2023 portant dérogation à la loi électorale.

L’Ordonnance n°2023-018/PT-RM du 26 mai 2023 portant dérogation à la loi électorale a été adoptée pour déroger aux dispositions de certains articles de la loi électorale.

Ces dérogations qui s’appliquent exclusivement à l’organisation du référendum constitutionnel de 2023 autorisent :

  • l’utilisation de la carte d’électeur biométrique à la place de la carte nationale d’identité biométrique sécurisée ;
  • l’utilisation, en cas de non disponibilité de la carte d’électeur biométrique du passeport, de la carte NINA, de la carte nationale d’identité, de la carte consulaire, du permis de conduire, du livret militaire, du livret de pension civile ou militaire ;
  • la mise à jour du fichier électoral sur la base de la révision annuelle des listes électorales arrêtée au 31 décembre 2022.

Après l’adoption de l’ordonnance dérogatoire, il est apparu nécessaire d’accorder le bénéfice du vote par procuration aux personnes qui souhaitent accomplir leur pèlerinage en lieux saints.

Le vote par procuration, régi par l’article 116 de la loi électorale, n’autorise pas pour l’instant cette éventualité, d’où la nécessité de déroger aux dispositions de cet article en complément des articles concernés. Le projet d’ordonnance est adopté dans ce cadre. Il autorise les personnes effectuant leur pèlerinage en lieux saints à exercer le droit de vote par procuration à l’occasion du scrutin référendaire.

  1. Sur le rapport du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, le Conseil des Ministres a adopté des projets de texte relatifs à la création, à l’organisation et aux modalités de fonctionnement de l’Ecole nationale de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education surveillée.

Le personnel du Cadre de la Surveillance des Services Pénitentiaires et de l’Education Surveillée constitue un maillon essentiel de la chaine de justice. Il intervient au niveau du volet judiciaire pour assurer l’effectivité de l’exécution des sanctions pénales et participe au maintien de la sécurité publique et à la réinsertion sociale des détenus.

Ces missions exigent une formation initiale et continue de l’ensemble du personnel dans un centre spécialisé. C’est dans ce cadre qu’il a été prévu dans le statut des fonctionnaires du Cadre de la Surveillance des services pénitentiaires et de l’Education surveillée, la création de l’Ecole nationale de Surveillants de prison.

C’est en application de ces dispositions que le Gouvernement s’est engagé dans la construction de cette école à Kéniéroba.

Les projets de texte adoptés créent l’Ecole nationale de l’Administration pénitentiaire et de l’Education surveillée pour assurer la formation et le développement des activités de recherche à travers des thématiques variées, entre autres : les Règles Minima Nelson Mandela, les Règles de Bangkok, la prise en charge psychologique des détenus, les droits des détenus, la sécurité pénitentiaire et le management des prisons.

  1. Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des Ministres a adopté des projets de texte relatifs à la ratification de l’Accord de prêt, signé à Djeddah, le 08 février 2023 et à Bamako, le 16 janvier 2023, entre le Gouvernement de la République du Mali et la Banque Islamique de Développement relatif au Programme Régional de Cartographie de la Fertilité des Sols de l’Afrique de l’Ouest-République du Mali.

Par cet Accord, la Banque Islamique de Développement met à la disposition du Mali un montant n’excédant pas :

  • 560 mille Dinars islamiques, soit 444 millions 892 mille 500 francs CFA environ sur les ressources ordinaires de la BID ;
  • 750 mille Dollars américains, soit 444 millions 892 mille 500 francs CFA environ sur les ressources du Fonds de Solidarité islamique de Développement.

Le Programme, objet du présent financement, vise à élaborer des recommandations équilibrées en matière d’engrais et de gestion intégrée de la fertilité des sols, ciblées sur des cultures spécifiques dans des conditions pédologiques et agro-climatiques spécifiques, qui augmenteront durablement les rendements et la qualité nutritionnelle.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

AU TITRE DE LA PRIMATURE

  • Représentant du Conseil national de Transition à la Haute Autorité de la Communication : Madame Korotimi Niénéma COULIBALY, Journaliste.

AU TITRE DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS

  • Chef d’Etat-major Adjoint de la Garde nationale du Mali : Colonel Mory SANOGO

AU TITRE DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE ET DES DROITS DE L’HOMME

  • Conseillers à la Section Judiciaire de la Cour Suprême : Monsieur Ladji SARA, Magistrat ; Monsieur Ibrahima TOUNKARA, Magistrat.

AU TITRE DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE

  • Premier Conseiller à l’Ambassade du Mali à Abu Dhabi :

Monsieur Bagnamé SIMPARA, Conseiller des Affaires Etrangères.

  • Deuxième Conseiller à l’Ambassade du Mali à Abu Dhabi :

Monsieur Seydou CISSE, Conseiller des Affaires Etrangères.

  • Troisième Conseiller à l’Ambassade du Mali à Rome :

Monsieur Gaoussou BATHILY, Administrateur civil.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

  1. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a pris acte d’une communication relative au Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle sur la période 2024-2026.

Le projet de loi de finances de l’année est élaboré par référence à un Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle couvrant une période minimale de trois ans selon les dispositions de la Loi n°2013-028 du 11 juillet 2013 relative aux lois de finances.

Le Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle est adopté en Conseil des Ministres et soumis au débat d’orientation budgétaire au Parlement, au plus tard à la fin du deuxième trimestre de l’année.

Le débat d’orientation budgétaire s’inscrit dans le cadre du renforcement de l’approche participative de la préparation du budget d’Etat. Il permet au Gouvernement d’informer le Parlement sur les perspectives d’évolution des finances publiques et de partager, avec lui, les objectifs, les orientations et les contraintes de la politique budgétaire à moyen terme.

Cette phase du processus budgétaire a pour objectif de permettre aux autorités nationales chargées des arbitrages et de la politique budgétaire d’opérer les choix stratégiques pour l’élaboration de la prochaine loi de finances.

Le présent document s’appuie sur les orientations stratégiques définies dans le plan d’Actions Prioritaires du Gouvernement de Transition 2022-2024, issu du Cadre Stratégique de la Refondation de l’Etat. Il vise aussi à consolider les acquis du Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable 2019-2023.

Ainsi, le Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle 2024-2026 est établi sur la base d’une prévision de croissance réelle de 5,2% en moyenne sur la période de cadrage.

Sous cette hypothèse, les efforts de mobilisation de recettes fiscales visent à atteindre un taux de pression fiscale moyen de 15,4% passant de 14,8% en 2024 à 15,4% et 16,1%, respectivement en 2025 et 2026. Cet objectif s’appuie essentiellement sur une perspective d’amélioration de la situation sécuritaire, sanitaire et socio-politique ainsi que la poursuite des mesures et réformes en cours et ou envisagées par le Gouvernement.

Le coût global pour la mise en œuvre des actions du Gouvernement sur la période 2024-2026 est projeté en moyenne à 3 324,2 milliards de FCFA.

  1. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une augmentation du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente. Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie

Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 31 mai 2023

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 31 mai 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

-adopté des projets de texte :

-et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

1.Sur le rapport du ministre des Transports et des infrastructures, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant les modalités de prise en charge du Président de la Commission d’enquête, des enquêteurs techniques, des enquêteurs de premières informations et des autres membres de la Commission d’enquête sur les accidents et incidents d’aviation civile.

Le Mali est membre de l’Organisation de l’Aviation civile internationale et a adhéré à la Convention de Chicago relative à l’Aviation civile internationale, signée le 07 décembre 1944.

La norme 3.2 de l’Annexe 13 à la Convention de Chicago et les dispositions du Règlement n°08/2013/CM/UEMOA du 26 septembre 2013 portant Code communautaire de l’aviation civile des Etats membres de l’UEMOA font obligation aux Etats membres de mettre en place un service d’enquête sur les accidents et incidents d’aviation civile, indépendant des autorités nationales de l’aviation.

En application de ces instruments internationaux, la Loi n°2011-014 du 19 mai 2011 portant Code de l’aviation civile prévoit la création d’un organisme ad’ hoc indépendant, placé sous la responsabilité du ministre en charge de l’aviation civile, appelé « Commission d’enquête sur les accidents et incidents d’aviation civile ». Cette commission est chargée de procéder aux enquêtes techniques relatives aux accidents et incidents d’aviation civile survenus sur le territoire du Mali.

Le Décret n°2022-0682/PT-RM du 16 novembre 2022 portant création, organisation et modalités de fonctionnement de la Commission d’enquête sur les accidents et incidents d’aviation civile prévoit, dans ses dispositions qu’un décret pris en Conseil des Ministres fixe les modalités de prise en charge du Président de la Commission d’Enquête, des enquêteurs techniques, des enquêteurs de premières informations et des autres membres de la Commission d’Enquête.

Le projet de décret adopté fixe les avantages accordés au Président, aux enquêteurs et aux autres membres de la Commission d’enquête et limite le bénéfice desdits avantages à la période d’enquête.

  1. 2. Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des Ministres a adopté des projets de texte relatifs à la ratification de l’Accord de prêt signé à Bamako, le 20 février 2023, entre le Gouvernement de la République du Mali et le Fonds africain de Développement, relatif au financement du Projet 2 du Programme de Renforcement de la Résilience à l’Insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel.

Par cet accord, le Fonds Africain de Développement consent au Gouvernement de la République du Mali un montant maximum équivalant à 25 millions Unités de Compte, soit 21 milliards 340 millions 500 mille francs CFA environ.

La réalisation du projet, objet du présent financement contribuera à l’amélioration des conditions de vie et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations au Sahel et en Afrique de l’Ouest.

De façon spécifique, elle permettra :

-d’accroître durablement la productivité et les revenus tirés des chaînes de valeurs agro-sylvo-pastorales et halieutiques ;

-de renforcer les capacités adaptatives des populations par une meilleure maîtrise des risques climatiques et d’atténuer les effets du changement climatique.

 

  1. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté :

 

  1. un projet de décret portant approbation du marché relatif aux travaux d’aménagement du tronçon urbain de la Route nationale n°27 (Bamako-Koulikoro) à Bamako.

Le marché est conclu entre le gouvernement de la République du Mali et le Groupement d’entreprises COVEC-Mali/EGK pour un montant de 29 milliards 146 millions 247 mille 778 francs CFA hors taxes et hors douanes et un délai d’exécution de trente-six (36) mois.

La réalisation de ce projet permettra d’améliorer le niveau de service des voiries urbaines sur les axes concernés, de faciliter la mobilité des populations et de contribuer au développement économique et social du pays.

  1. un projet de décret portant approbation du marché relatif au transport des pèlerins de la filière gouvernementale dans le cadre du Hadj 2023.

 

Le marché est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et le groupement EGYPTAIR-KALIS VOYAGES SARL, pour un montant de 2 milliards 748 millions 850 mille francs CFA toutes taxes comprises et un délai d’exécution de trente (30) jours.

 

Son exécution permettra aux pèlerins de la filière gouvernementale d’accomplir leur devoir religieux dans les meilleures conditions possibles à travers, notamment la maîtrise des programmes de vols.

 

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

  1. Le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a informé le Conseil des Ministres, des préparatifs du référendum constitutionnel de juin 2023.

La Charte de la Transition révisée ainsi que la feuille de route assignent, entre autres à la Transition, le lancement du chantier des réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives, l’organisation du référendum et des élections générales.

Pour réaliser les réformes et organiser les élections, le Gouvernement a adopté le chronogramme des réformes politiques et électorales, du référendum et des élections générales.

Dans le cadre de la mise en œuvre de ce chronogramme, le Gouvernement a convoqué, à l’issue du processus d’élaboration du projet de Constitution, par le Décret n°2023-0276/PT-RM du 05 mai 2023, le collège électoral à l’effet de se prononcer sur le projet de Constitution le dimanche 11 juin 2023, pour le vote par anticipation des membres des forces de défense et de sécurité et le dimanche 18 juin 2023, pour les autres électeurs.

Plusieurs activités ont été réalisées à la date d’aujourd’hui pour l’organisation de ce scrutin.

On peut noter, entre autres :

  • la mise à jour du fichier électoral ;
  • l’adoption de la décision fixant le modèle et le libellé de la carte d’électeur biométrique ;
  • la confection et la personnalisation de cartes d’électeur biométriques ;
  • l’adoption de la décision fixant les modalités de distribution des cartes d’électeur biométriques à l’occasion du référendum ;
  • l’impression des listes électorales, des extraits de liste par bureau de vote et des listes d’émargement ;
  • la nomination des membres des Coordinations de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections à l’intérieur ;
  • la formation des formateurs et la constitution d’un pool de formateurs par région ;
  • le renforcement des capacités des membres du collège de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections, du Secrétaire Général, des chefs de Département et autre personnel ;
  • l’élaboration de la décision fixant le modèle de procès-verbal des opérations référendaires ;
  • l’élaboration de la décision fixant le modèle de la procuration à l’occasion du référendum ;
  • le déploiement du matériel et des documents du scrutin avec l’appui de l’Armée de l’Air au moyen des Avions et des Hélicoptères, dans le cadre de l’opération « Tilekura », dans les Cercles ci-après : Tombouctou, Diré, Gao, Ansongo, Bourem, Mopti, Bandiagara, Bankass, Djenné, Douentza, Koro, Tenenkou et Youwarou ;
  • la mise à disposition du matériel et des documents du scrutin à toutes les Missions Diplomatiques et Consulaires ;
  • l’élaboration des critères et modalités d’accréditation des observateurs.

Toutes ces activités sont menées dans une parfaite synergie avec l’Autorité indépendante de Gestion des Elections.

Le Gouvernement rassure l’opinion que toutes les dispositions sont prises pour la bonne tenue du référendum à travers la sécurisation des opérations par les Forces de Défense et de Sécurité.

  1. Le ministre des Transports et des Infrastructures a informé le Conseil des Ministres, du démarrage imminent du trafic ferroviaire voyageur.

Dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’urgence de relance du trafic ferroviaire, une convention d’exploitation du trafic ferroviaire de voyageurs et de marchandises a été approuvée par le Conseil des ministres, en sa session du 24 mai 2023. Cette convention confie la gestion dudit trafic à la Société de Patrimoine Ferroviaire du Mali, pour une durée de trois (03) ans, renouvelable après évaluation.

Dans le souci de répondre aux besoins des populations des régions de Kayes, Kita et Koulikoro, traversées par les rails, la Société de Patrimoine Ferroviaire du Mali envisage d’effectuer le premier voyage commercial du train de voyageurs, le vendredi 09 juin 2023.

À cet effet, le train prendra le départ à la gare de Kayes à destination de la gare de Bamako.

Le Gouvernement remercie la population pour son accompagnement qui a permis de lever au fur et à mesure les entraves à la relance effective du trafic.

 

  1. Le ministre de l’Education nationale a informé le Conseil des Ministres de la poursuite des activités liées aux examens.

A l’instar des épreuves du Diplôme d’Etudes fondamentales qui se sont déroulées du 22 au 24 mai 2023, les épreuves écrites et pratiques du Certificat d’Aptitude professionnelle ont débuté le lundi 29 mai 2023 dans toutes les académies d’enseignement du Mali.

Le Gouvernement rappelle que tous les examens sont entourés de la même rigueur et du souci de transparence pour des résultats propres qui reflètent le niveau des apprenants dans le cadre de l’amélioration de la qualité du système éducatif.

  1. Le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a informé le Conseil des Ministres, du lancement du 13ème programme de stage de formation professionnelle au bénéfice de 2 000 jeunes diplômés.

Le stage de formation professionnelle est une sous- composante du Programme Emploi Jeune II qui vise à renforcer l’employabilité des jeunes diplômés en leur offrant la possibilité d’avoir une première expérience professionnelle. Il a été initié par l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes en 2005 et institutionnalisé en 2008. Ledit stage s’effectue dans les structures publiques, parapubliques, les ONG, les Organisations consulaires et les faîtières. Les diplômés concernés par le programme sont les détenteurs du CAP, du BT, du DUT, de la Licence Professionnelle, de la Maîtrise, du DEA et du Doctorat.

De son institutionnalisation à ce jour, douze (12) programmes ont été mis en œuvre et qui ont concerné 42 266 jeunes diplômés sur toute l’étendue du territoire national.

 

Aussi, convient-il de noter que de son démarrage à ce jour, le programme a toujours accordé 51% des effectifs sélectionnés aux femmes.

L’évaluation des six (06) premiers programmes réalisée en 2013, a révélé que 30% des jeunes qui ont pris part aux programmes parviennent à trouver un emploi salarié ou créent les conditions de leur propre insertion professionnelle.

L’évaluation des 7ème, 8ème, 9ème et 10ème programme, réalisée en 2020 a conclu que 83% des jeunes qui y ont pris part, ont trouvé un emploi grâce au stage.

Fort de ces enseignements et de l’engouement des jeunes diplômés pour le Programme, le Ministère de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle à travers l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes envisage de lancer le 13ème programme de stage de formation professionnelle qui concernera 2 000 jeunes diplômés âgés de 15 à 40 ans.

 

  1. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une diminution du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.

Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 24 mai 2023

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 24 mai 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté des projets de texte ;

– procédé à des nominations ;

– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

  1. Sur le rapport du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Reformes politiques et institutionnelles, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret déterminant les modalités du vote par anticipation des membres des Forces de Défense et de Sécurité à l’occasion du référendum constitutionnel de 2023.

La loi électorale dispose que le scrutin a lieu un dimanche. Toutefois, en cas de nécessité et hormis le cas de l’élection du Président de la République, le scrutin peut se tenir tout autre jour de la semaine.

Elle prévoit aussi qu’en cas de nécessité, les membres des Forces de Défense et de Sécurité peuvent exercer leurs droits de vote par anticipation le dimanche précédent le scrutin général. Dans ce cas, le dépouillement des bulletins a lieu en même temps que celui du scrutin général et dans les mêmes conditions.

Le Décret n°2023-0276/PT-RM du 05 mai 2023 portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne électorale, à l’occasion du référendum constitutionnel prévoit le déroulement du scrutin référendaire le dimanche 18 juin 2023 et le vote par anticipation des membres des Forces de Défense et de Sécurité le dimanche précédent, soit le 11 juin 2023.

Le projet de décret est adopté en application des dispositions de la loi électorale. Il définit les modalités du vote par anticipation des membres des Forces de Défense et de Sécurité.

  1. Sur le rapport du ministre des Transports et des Infrastructures, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant le cadre organique de la Cellule des Travaux routiers d’Urgence.

La Cellule des Travaux routiers d’Urgence est créée par la Loi n°03-029 du 21 juillet 2003, modifiée, avec pour mission :

– l’exécution des travaux d’aménagement et d’entretien routiers nécessités par l’urgence ;

– la réparation des dommages causés aux routes et aux ouvrages de franchissement par

les intempéries et les calamités ;

– l’exécution des travaux d’entretien routier dans toutes les zones géographiques où

l’entretien du réseau routier n’est pas assuré par les entreprises privées.

Le Décret n°2023-0006/PT-RM du 12 janvier 2023 a été adopté pour adapter l’organisation et le fonctionnement de la Cellule à l’évolution de l’environnement à travers, notamment la création de nouvelles antennes régionales.

Le projet de décret adopté intègre cette nouvelle organisation dans le cadre organique et dote, pour les cinq (05) prochaines années, la Cellule en personnel nécessaire pour l’exécution de ses missions.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes :

AU TITRE DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGERES ET DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE

Ambassadeur du Mali à Moscou : Colonel-major Seydou KAMISSOKO.

– Consul Général à Douala : Madame Mariam SEYE, Journaliste.

– Attaché de Défense de l’Ambassade du Mali à Ankara : Colonel Zakaria CAMARA.

AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’INDUSTRIE ET DU COMMERCE

– Directeur Général de l’Usine Malienne des Produits Pharmaceutiques : Colonel Kaya Issa CISSE.

AU TITRE DU CABINET DU MINISTRE DÉLÉGUÉ, AUPRÉS DU PREMIER MINISTRE, CHARGÉ DES RÉFORMES POLITIQUES ET INSTITUTIONNELLES

– Chargé de mission : Monsieur Diakaria DIALLO, Linguiste.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

  1. Sur le rapport du ministre des Transports et des Infrastructures, le Conseil des Ministres a pris acte d’une Communication relative aux modalités d’exploitation du trafic ferroviaire de voyageurs et de marchandises par la Société de Patrimoine Ferroviaire du Mali.

Le transport ferroviaire est vital pour les régions traversées par les rails et essentiel pour le Mali tout entier. Il joue un rôle important dans le cadre de la complémentarité des modes de transport.

L’arrêt du trafic ferroviaire et des activités qui y sont liées, depuis mai 2018, a réduit les revenus des usagers et riverains des rails, atteint le moral des ménages, impacté la mobilité des populations et ébranlé l’économie tant dans les régions traversées qu’à l’échelle nationale.

Dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’urgence de relance du trafic ferroviaire, adopté le 02 octobre 2019, le Ministère des Transports et des Infrastructures a réalisé, à travers la Société de Patrimoine Ferroviaire du Mali, plusieurs activités parmi lesquelles on peut citer entre autres :

– la réhabilitation de dix-neuf gares, de Bamako à Kayes ;

– la réhabilitation des ateliers centraux de Korofina et le dépôt de Kayes ;

– l’acquisition des équipements mécaniques et outillages pour les travaux de voie ;

– le traitement des points critiques de la voie entre Bamako et Kayes ;

– la pose des traverses en bois sur les ouvrages d’art de Bamako à Diboli ;

– le confortement des ponts de Galougo, Mahina et Toukoto ;

– la réparation des locomotives CC2205 et CC2207 ;

– la réparation des voitures, fourgons et générateurs de la rame voyageurs ;

– l’acquisition des pièces de rechange pour la fiabilisation des locomotives CC2205 et

CC2207 ;

– la formation de 23 commis des gares, 15 aiguilleurs et 24 conducteurs chefs de convoi ;

– l’essai blanc du train voyageurs sur la relation Bamako-Kayes-Bamako ;

– l’information et la sensibilisation des autorités et populations riveraines des rails de

Bamako et Kayes ;

– l’élaboration d’un plan de transport quinquennal pour le trafic ferroviaire de voyageurs et de marchandises national et international.

Après la réalisation de ces activités, la relance du trafic ferroviaire de voyageurs et de marchandises est subordonnée à la définition du cadre de gestion du trafic.

La présente communication vise à faire assurer par la Société de Patrimoine ferroviaire, à travers une convention sur la période 2023-2027, l’exploitation du service ferroviaire de voyageurs et de marchandises entre Bamako et Diboli, en conformité avec la réglementation en vigueur.

Pour cela, l’Etat met à la disposition de la Société de Patrimoine ferroviaire-Mali SA :

– le personnel actuel non affecté aux activités des infrastructures, pour l’exploitation des trains pendant la durée de la convention ;

– 1 milliard 274 millions 086 mille 674 francs CFA pour la mise en œuvre du plan de relance du trafic ferroviaire ;

– une subvention de 1 milliard 433 millions 894 mille 559 francs CFA.

Le plan d’investissement est évalué à 6 milliards 26 millions de francs CFA dont 4 milliards 766 millions de francs CFA pour la première année et 1 milliard 260 millions de francs CFA pour la deuxième année d’exploitation.

  1. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a informé le Conseil des Ministres de la cérémonie de la pose de la première pierre des travaux de construction des infrastructures du Centre d’Intelligence Artificielle et de Robotique du Mali.

En vue de la concrétisation de la vision du Président de la Transition de doter le Mali d’un Pôle d’excellence technologique, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’est attelé à la création d’un centre de recherche et de formation en intelligence artificielle et en robotique.

Le Centre d’Intelligence artificielle et de Robotique du Mali aura pour mission d’initier et de développer des activités de recherche, de formation et d’initiation dans le domaine de l’Intelligence Artificielle et de la Robotique. Il se veut un véritable laboratoire scientifique, industriel et pédagogique en Intelligence artificielle et en Robotique.

Cette orientation stratégique de notre pays en matière de recherche scientifique et technologique est en phase avec son ambition de devenir un pays émergent qui saura tirer profit de ces outils pour atteindre ses objectifs de développement. Pour en marquer l’importance, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique souhaite organiser une cérémonie de pose de la première pierre des travaux de construction des infrastructures, entièrement financés par le Budget national.

Cette cérémonie sera l’occasion de présenter au Mali et au monde le choix stratégique opéré et d’afficher les ambitions de refondation.

  1. Le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social a informé le Conseil des Ministres de la mise en place d’une commission sur les conditions de l’organisation globale des Concours d’entrée dans les Fonctions publiques, en une seule phase des agents de l’Etat.

La Commission mise en place en vue d’approfondir la réflexion sur l’organisation des concours de recrutement des agents de la Fonction Publique en une seule phase a réalisé plusieurs travaux à l’issue desquels, elle a élaboré et validé un projet de chronogramme en plusieurs étapes.

Les différentes étapes ainsi que leur période d’exécution sont définies ainsi qu’il suit : les activités de concours proprement dits vont débuter par la réception et le dépouillement des dossiers de candidatures à partir du 10 juillet 2023, suivi du déroulement des concours à partir du 03 septembre 2023, de la correction des épreuves à partir du 31 octobre 2023, de la délibération et de la proclamation des résultats pour toutes les structures à partir du 04 décembre 2023, de l’élaboration et de l’intégration des recrues à compter de décembre 2023 et de leur mise à disposition du Service national des Jeunes pour formation à partir du 10 janvier 2024.

  1. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une diminution du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente. Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie

Communiqué du conseil des ministres du vendredi 14 avril 2023

Le Conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire, le vendredi 14 avril 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’État.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté des projets de texte ;

– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

  1. Sur le rapport du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des

Sceaux, le Conseil des ministres a adopté des projets de texte relatifs au Pôle judiciaire spécialisé en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.

Le Pôle judiciaire spécialisé en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, institué auprès du Tribunal de Grande Instance de la Commune VI du District de Bamako est compétent pour juger les infractions relatives aux violations graves des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, notamment les violences sexuelles, les atteintes aux biens culturels, les exécutions sommaires ou autres crimes susceptibles d’être qualifiés de crimes contre l’humanité, crime de guerre et génocide.

La complexité des dossiers traités nécessite la mise en place des formations de jugement au sein du Pôle judiciaire spécialisé composées de magistrats à la fois spécialisés et pleinement dédiés afin d’éviter l’enlisement des procédures et permettre le jugement des dossiers dans des délais raisonnables conformément aux principes directeurs qui fondent la lutte contre le terrorisme, le respect des droits de l’Homme et les engagements internationaux souscrits par notre pays.

Par cette réforme, le Pôle judiciaire spécialisé en matière de lutte le terrorisme et la criminalité transnationale organisée sera séparé du Tribunal de Grande Instance de la Commune VI du District de Bamako et sera composé :

– d’un parquet spécialisé dirigé par un Procureur de la République chargé de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée placé sous l’autorité du Procureur Général près la Cour d’Appel de Bamako ;

– de Cabinets d’instruction spécialisés chargés d’instruire exclusivement les affaires relevant de la compétence du Pôle judiciaire spécialisé ;

– de Chambres correctionnelles spécialisées en matière de terrorisme et de criminalité transnationale organisée ;

– d’une Brigade d’investigations spécialisée dite Brigade de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée ;

– d’un staff d’assistants qui sont spécialistes ou experts suivant leur domaine de compétence mis à la disposition du ministre chargé de la Justice par l’autorité compétente.

En outre, en vue de renforcer l’efficacité dans la lutte contre ce phénomène criminel, les dispositions portant sur la prescription, la garde à vue, les 3 perquisitions, les saisies, l’audition des témoins et la détention provisoire ont été revues.

La modification introduit également certaines techniques spéciales d’enquête dans le dispositif juridique. Les projets de texte adoptés alignent le Pôle judiciaire spécialisé en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité sur les standards requis qui ont prévalu à la création d’un Pôle national économique et financier et d’un Pôle national de lutte contre la cybercriminalité à compétence nationale.

  1. Sur le rapport du ministre des Affaires étrangère et de la Coopération

internationale, le Conseil des ministres a adopté des projets de texte relatifs à la ratification de l’Accord de financement signé à Rome, le l6 février 2023, entre le Gouvernement de la République du Mali et le Fonds international de développement agricole (FIDA), relatif au deuxième projet de Formation professionnelle, Insertion et Appui à l’Entrepreneuriat des Jeunes Ruraux-FIER II.

Par cet accord, le Fonds international de développement agricole accorde au Gouvernement de la République du Mali, deux prêts répartis comme suit :

– un prêt A, éligible à des conditions très favorables d’un montant de 20 milliards 290 millions 61 mille 924 francs CFA ;

– un prêt B, éligible à des conditions favorables d’un montant de 5 milliards 72 millions 515 mille 481 Francs CFA.

Le projet, objet du présent financement contribuera à la création de richesse et à la réduction de la pauvreté chez les jeunes ruraux dans les Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal.

De façon spécifique, sa mise en œuvre permettra entre autre :

– de rendre l’environnement institutionnel et socio-économique favorable à la promotion de l’entreprenariat et de l’emploi des jeunes ruraux ;

– d’appuyer les jeunes ruraux à générer des revenus décents par un accès durable à des services financiers et non financiers adaptés à leurs besoins et aux exigences du marché ;

– de faciliter l’intégration économique des jeunes ruraux âgés de 15 à 40 ans issus des ménages à faibles revenus dans les chaînes de valeur agricoles et les métiers non agricoles.

  1. Sur le rapport du ministre du Développement rural, le Conseil des ministres a

adopté un projet de décret relatif à l’importation et à l’utilisation des pesticides à titre exceptionnel pour la campagne Agricole 2023-2024.

La campagne cotonnière 2022-2023 a été marquée par une invasion massive d’insectes nuisibles appelés jassides sur les champs de toutes les filiales cotonnières des zones CMDT et OHVN où des dégâts importants ont été enregistrés principalement sur le coton et d’autres cultures.

L’analyse des échantillons de jassides collectés a montré la présence de plusieurs espèces nuisibles aux cultures. Pour lutter contre ces espèces nuisibles, les chercheurs du Programme Régional de Production Intégrée du Coton en Afrique ont proposé de nouvelles matières actives. Le projet de décret est adopté en vue de permettre, à titre exceptionnel, l’importation et l’utilisation de ces matières pour la campagne agricole 2023- 2024.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une diminution du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie. Bamako

 

Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 05 avril 2023

Le Conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 05 avril 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté des projets de texte ;

– procédé à des nominations ;

– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des ministres a adopté des projets de texte relatifs à la ratification de l’Accord de prêt signé à Lomé, le 30 mars 2023, entre le Gouvernement de la République du Mali et la Banque Ouest Africaine de Développement pour le financement partiel du Programme d’apurement de la dette des fournisseurs stratégiques de la Société Energie du Mali-SA.

Le Gouvernement a initié le Programme d’apurement de la dette des fournisseurs d’énergie et de combustible de la société Energie du Mali, en vue de parer au risque de rupture de la fourniture d’électricité et d’assurer un approvisionnement correct en énergie électrique, facteur important de la croissance économique et du développement social.

Par cet Accord de prêt, la Banque ouest africaine de développement  (BOAD) appuie les efforts du Gouvernement du Mali visant à promouvoir le secteur de l’Energie en mettant à sa disposition un prêt d’un montant maximum en principal de 45 milliards de Francs CFA dont une tranche concessionnelle de 25 milliards de Francs CFA et une tranche marchande de 20 milliards de Francs CFA.

La réalisation du programme, objet du présent financement, permettra d’assurer la continuité de la fourniture d’électricité aux populations maliennes et de soutenir le développement économique et social du pays.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

Le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes :

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

– Conseiller technique : Monsieur Ousmane MARIKO, Professeur de l’enseignement supérieur.

– Chargés de mission : Monsieur Bakary Mamadou CISSE, Professeur ;  Madame Rouguyatou DIALLO, Professeur de l’Enseignement supérieur.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE ET DU DEVELOPPEMENT SOCIAL

– Inspecteurs à l’Inspection de la Santé : Madame Diahara TRAORE, Médecin, Pharmacien et Odontostomatologue ;

  • Monsieur Ababacar I. MAIGA, Médecin, Pharmacien et Odontostomatologue ;
  • Monsieur Timothée DOUGNON, Médecin, Pharmacien et Odontostomatologue ;
  • Monsieur Abdoulaye DAO, Médecin, Pharmacien et Odontostomatologue ;
  • Monsieur Baba dit Yahya SIDIBE, Médecin, Pharmacien et Odontostomatologue.

Inspecteur à l’Inspection des Affaires sociales :

  • Madame Aïssata Haby DIALLO, Administrateur civil.

Directrice de la Pharmacie et du Médicament :

Madame Fanta SANGHO, Professeur de l’Enseignement supérieur.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ASSAINISSEMENT ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE

  • Directrice Générale des Eaux et Forêts : Madame KANOUTE Fatoumata KONE, Ingénieur des Eaux et Forêts.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

  1. Sur le rapport du ministre de l’Industrie et du Commerce, le Conseil des ministres a pris acte d’une Communication relative au document du Programme de restructuration et de mise à niveau des entreprises « Phase de Relance II 2023-2025 ».

Dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique de Développement Industriel du Mali et de la Politique Industrielle Commune, le Gouvernement et la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine ont formulé, depuis 2005, des Programmes de restructuration et de mise à niveau des entreprises industrielles. Ces programmes ont été mis en œuvre en plusieurs phases, notamment la Phase pilote, la Phase de déploiement et la Phase de relance 2017-2019.

L’objectif de ces différents programmes est d’assurer un appui-conseil aux entreprises, aux structures d’appui/conseil à l’industrie, d’améliorer les performances économiques et techniques des entreprises industrielles, de contribuer à la création d’emplois et à la protection de l’environnement à travers les études diagnostiques stratégiques globales des entreprises.

La mise en œuvre de ces programmes a permis, notamment :

– la mise en place du cadre institutionnel et le fonctionnement régulier des organes de gestion ;

– l’adhésion volontaire aux Programmes de 75 entreprises implantées dans les Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Tombouctou et Gao ainsi que dans le District de Bamako ;

– la réalisation des pré-diagnostics de 51 entreprises industrielles et des études diagnostiques de 35 entreprises ;

– la réalisation de l’ensemble des actions immatérielles de 16 entreprises industrielles ;

– le suivi de la mise en œuvre des investissements matériels au sein de 35 entreprises industrielles ;

– la formation aux techniques et méthodologies de restructuration et de mise à niveau de 112 consultants nationaux et d’une vingtaine de cadres de l’Administration ;

– la formation des chefs et responsables de six (06) entreprises au management et à la gouvernance d’entreprises.

Le Programme de restructuration et de mise à niveau des entreprises Phase de relance II 2023-2025 est formulé dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l’évaluation de la Phase de relance 2017-2019.

Il s’inscrit dans la logique de promouvoir un développement industriel inclusif, de promouvoir une industrialisation durable et d’encourager l’innovation, conformément aux orientations du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable 2019- 2023.

Les composantes du Programme sont : le renforcement des capacités institutionnelles, la restructuration et la mise à niveau des entreprises industrielles et le renforcement des capacités des services d’appui et de conseil à l’industrie.

Le financement de sa mise en œuvre est assuré par l’Etat, le secteur privé et les partenaires.

  1. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a informé le Conseil des ministres du contrôle des inscriptions dans les Institutions d’Enseignement supérieur.

L’accès aux Universités, Grandes écoles et Instituts est conditionné à l’examen d’un dossier, à l’admission à un test d’entrée le cas échéant, et au paiement de frais d’inscription auprès du Service de Scolarité contre une quittance du Trésor public.

Il a été constaté qu’à la Faculté des Lettres, des Langues et des Sciences du Langage de l’université des Lettres et des Sciences Humaines que certains étudiants n’ont pas été inscrits selon ces procédures. Suite à de nombreuses anomalies constatées sur les listes des étudiants remises aux Chefs de Départements d’Etudes et de Recherche, le décanat a mis en place une Commission de vérification et d’actualisation des listes issues des inscriptions.

Cette vérification a permis de déceler que sur 12 655 étudiants enregistrés, seuls 7 527 avaient un dossier physique auprès du Service de la Scolarité. 5 128 étudiants considérés inscrits sur les listes n’ont pas versé leurs frais d’inscription à la comptabilité de la faculté.

De plus, le contrôle a révélé que des candidats libres ou des professionnels, devant payer 50 mille francs CFA pour leur inscription, ne s’acquittaient que des mêmes frais que les étudiants réguliers, soit 5 mille francs CFA. Le manque à gagner pour l’Université est estimé à plusieurs millions de francs CFA.

Une plainte a été déposée contre les auteurs présumés.

A la suite il a été instruit à l’ensemble des Institutions d’enseignement supérieur de procéder à une vérification des procédures d’inscription des étudiants et de faire parvenir un rapport dans un délai d’un mois.

Le Gouvernement rassure que toute la lumière sera faite et que les dispositions seront prises pour sanctionner les éventuels coupables.

  1. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de

l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une diminution du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie. Bamako, le 05 avril 2023 Le Secrétaire général du Gouvernement ?

 

 

 

Communiqué du conseil des ministres du mercredi 29 mars 2023

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 29 mars 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :
– adopté un projet de texte ;
– et entendu des communications.
AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES
Sur le rapport du ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, Chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale, le Conseil des Ministres a adopté :
a. un projet de décret portant création, organisation et modalités de fonctionnement de la Commission nationale de Désarmement-Démobilisation-Réinsertion ;
b. un projet de décret portant création, organisation et modalités de fonctionnement de la Commission nationale d’Intégration.
Dans le cadre de la résolution de la crise que notre pays connait depuis 2012 et en vue d’asseoir une paix durable, le Gouvernement a signé avec les Mouvements armés, l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, issu du Processus d’Alger, les 15 mai et 20 juin 2015, sous l’égide de la Médiation internationale.
L’Accord prévoit dans ses mécanismes, la mise en place des structures chargées exclusivement du processus de désarmement, de démobilisation, de réinsertion et d’intégration de l’ensemble des combattants des Mouvements armés signataires.
C’est dans ce cadre que la Commission nationale de Désarmement-Démobilisation- Réinsertion et la Commission d’Intégration ont été créées respectivement par les Décrets n°2015-0894/P-RM et n°2015-0895/P-RM du 31 décembre 2015.
Ainsi, les Commissions de désarmement-démobilisation-réinsertion et d’intégration ont enregistré 74618 ex-combattants dont 1744 intégrés au sein des Forces de Défense et de
Sécurité et déployés sur le terrain au sein des Bataillons des Forces Armées Reconstituées.
En outre, 1006 ex-combattants anciennement membres des Forces de Défense et de Sécurité et des corps paramilitaires ont été réintégrés.
Des insuffisances sont apparues dans l’application des textes de création et d’organisation des deux commissions qu’il convient de corriger. Les présents projets de décret ont été adoptés pour corriger ces insuffisances en apportant les innovations ci-après :
– la prise en compte des représentants des Mouvements de l’Inclusivité au sein de la Commission nationale de Désarmement-Démobilisation-Réinsertion et de la Commission nationale d’Intégration ainsi que l’harmonisation des représentations des parties dans lesdites commissions ;
– la création d’une Cellule administrative au niveau de la Commission nationale de Désarmement-Démobilisation-Réinsertion ;
– le changement d’appellation de la Commission d’Intégration en Commission nationale d’Intégration ;
– la création d’une Cellule financière au sein de la Commission nationale d’Intégration ;
– la création d’antennes régionales pour la Commission nationale d’Intégration.
AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS
1. Sur le rapport du Ministre de l’Economie et des Finances, en collaboration avec le Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, le Conseil des Ministres a été informé de la remise, le 23 Mars 2023, du rapport de l’Audit des Mines d’or en activité à Son Excellence le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’Etat, soucieux de faire briller l’or pour le peuple malien. Le Premier Ministre, ainsi que d’autres membres du Gouvernement ont assisté à ladite remise.
A titre de rappel, la conduite de l’Audit du secteur minier est une revendication constante, légitime du peuple malien, récemment réitérée avec force lors des Assises nationales de la Refondation.
L’étude ainsi initiée vise à :
– réaliser un diagnostic global des activités d’exploitation minière au Mali ;
– fournir un plan d’action et accompagner le Ministère de l’Economie et des Finances et celui des Mines, de l’Energie et de l’Eau dans les futures négociations avec les compagnies.
A l’issue de la restitution du rapport d’audit, le Président de la Transition, Chef de l’Etat, a instruit l’élaboration d’un plan d’action de mise en œuvre des recommandations issues de la mission d’audit, articulé autour d’actions phares, notamment :
– la création de deux commissions dont une pour la négociation et/ou la renégociation des Conventions minières et l’autre pour le recouvrement ;
– le recouvrement des montants éludés, suivant un plan élaboré ;
– le rapatriement au Mali des produits issus de l’exportation de l’or ;
– la modification de l’Ordonnance n°2019-022/P-RM du 27 septembre 2019 portant code minier ;
– l’accélération de la création des Fonds Miniers ;
– l’adoption du code de l’environnement et du développement durable.
Le plan d’action sera mis en œuvre suivant une démarche participative, incluant les sociétés minières elles-mêmes. En outre, il fera l’objet d’une supervision assurée par Son Excellence le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’Etat.
2. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une augmentation du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.
Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.
Bamako, le 29 mars 2023
Le Secrétaire général du Gouvernement,
Mahamadou DAGNO
Officier de l’Ordre national
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