Projection de « Kunu »,  une histoire du Mali indépendant

Bamako, 26 sept (AMAP) La projection d’une série de trois films documentaires sur l’évolution historique de la vie socio-politique du Mali, intitulée : «Kunu», hier en bambara, s’est déroulée, jeudi dernier, jour anniversaire de la fête de l’Indépendance, au Cinéma Magic (ex-Babemba).

Cette projection, organisé par le Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM), dans le cadre de la célébration du 62è anniversaire de l’indépendance de notre pays (22 septembre1960-22 septembre 2022), Elle s’est en présence du directeur général du CNCM, Fousseni Maïga, des réalisateurs, cinéastes, acteurs et d’autres invités de marque.

Plus de 2 heures durant, le public avait les yeux rivés sur le grand écran. Il a fait un voyage dans le temps, notamment dans le Mali d’hier qui se caractérise par l’amour de la patrie, l’engagement des autorités pour la défense de l’intérêt général et le sacrifice pour la cause nationale. Ainsi, les cinéphiles ont revisité les temps forts de l’évolution politique du Soudan d’alors et de la République du Mali à travers cette projection cinématographique.

Selon les initiateurs du projet, l’objectif est d’inscrire le cinéma dans la dynamique de la célébration de la fête de l’indépendance au Mali. Mais, aussi, de développer un mécanisme innovant de coproduction locale autour de projets citoyens afin de sensibiliser, informer et éduquer le public.

«Kunu» raconte l’histoire sociopolitique du Soudan depuis la période précoloniale jusqu’à l’histoire récente du Mali, en passant par la création et dissolution de la Fédération du Mali.

La réalisation du projet vise à créer une mémoire cinématographique sur la date historique du 22 septembre 2022. Il y a des films à savoir : «Le train de retour», un long métrage de 85 minutes, des courts métrages de 35 minutes «Elles y étaient» et «Les enfants de l’indépendance». Les trois documentaires ont été réalisés respectivement par Omar N. Sinenta, Moustaphe Diallo et Jonas Sagon.

«Le train de retour» relate les aventures du président Modibo Keita au Sénégal après l’accession à l’indépendance, les différentes phases de la création de la Fédération du Mali ainsi que les raisons de son éclatement. C’est un vrai récit de la période précoloniale et des différents mouvements politiques entrepris par les dirigeants soudanais avant, pendant et après l’accession du Mali à la souveraineté nationale.

«Elle y étaient» est un documentaire qui évoque les rôles que les femmes ont joué depuis très longtemps. La lutte pour l’indépendance a aussi concerné les femmes. Ce film met en évidence leur mobilisation et le rôle qu’elles ont joué dans l’émergence de la Ière République. Ces images restituent les sacrifices des femmes dans la quête d’équité et d’égalité dans la gestion du pays.

Enfin le documentaire intitulé : «Les enfants de l’indépendance» porte un regard sur ceux qui sont nés le 22 septembre 1960. Ces enfants de l’Indépendance y font des témoignages sur les différents régimes à savoir celui de Modibo Keïta, fondé sur le socialisme et le pouvoir autoritaire des milices qui ont été la cause principale de sa chute. Ces témoins atypiques racontent leur vision de l’évolution du Mali, depuis leur naissance. Le Mali contemporain est passé en revue sous le prisme de leur vécu personnel.

Le public a appris sur l’histoire, notamment la lutte pour l’indépendance, le départ du dernier soldat français, la Fédération du Mali, l’avènement de la démocratie et les témoignages des enfants de l’indépendance.

Pour le cinéaste Abdoulaye Ascofare, c’est une initiative salutaire de la nouvelle génération. «Bravo ! C’est une belle chose qui permet de faire connaître les hommes et femmes qui se sont distingués par leur dévouement pour la cause commune», s’est rejoui M. Ascofare.

Le coffret des 3 films est en vente à l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP) et au  CNCM

AS/MD (AMAP)

Cinéma : « Twist à Bamako », les années 60 dans la capitale malienne

Bamako, 05 juin (AMAP) Dans le cadre de la  programmation du film en bambara (sous titré en français) intitulé : «Twist à Bamako», Blonba a organisé, lundi dernier dans ses locaux à Baco Djicoroni, une conférence de presse pour annoncer son projet «Nyanadjè Taama » et la projection de l’avant-première du film «Twist à Bamako» de Robert Guédiguian.

A côté de Siriki Mété de Magic Babemba et de Robert Guédiguian, Alioune Ifra N’Diaye de Blonba, a présenté le réalisateur du film qui compte à son actif une vingtaine de films. Selon lui, c’est un réalisateur de grosse pointure qui a décidé de faire un film sur le Mali des années 1960, «Twist à Bamako». 

Robert Guédiguian a dit ses motivations et son amour pour les images du photographe Malick Sidibé pour expliquer ce qui a sous-tendu «Twist à Bamako». « C’est à partir du titre d’une exposition photographique de feu Malick Sidibé dont les clichés retracent la vie socio-culturelle et économique de la jeunesse malienne des années 1960 que j’ai décidé de  faire un film sur le Mali du président Modibo Keïta », a-t-il dit.

Le film a été réalisé au Sénégal avec des acteurs africains et produit par Marc Bordure. «C’est un film qui vous questionne», a indiqué le réalisateur. En fait, c’est une histoire d’amour entre Samba, fils d’un commerçant bien installé à Bamako et Lara qui refuse d’obéir à ses parents. Elle fuguera pour éviter d’être mariée de force. Ainsi, elle découvre une nouvelle vie à Bamako. Les deux amoureux se retrouvent un soir dans un club de danse dans la capitale et jurent de ne plus jamais se quitter. Mais les contingences de la vie vont en décider autrement.

Le responsable de Magic cinéma, Siriki Mété, a donné l’assurance que toutes les dispositions son prises pour une bonne diffusion. Cette projection est co-organisée avec Angèle Diabang (Sénégal), Agat Films (France), le Magic Babemba (Mali), les Instituts français de la Côte d’Ivoire et du Mali. Un film à regarder absolument pour se replonger dans la belle époque des années 1960.

Alioune Ifra N’Diaye a, pour sa part, expliqué le projet «Nyanajè Taama» qui consiste à faire des projections de films dans les Régions de Bougouni, Sikasso, Koutiala (Sud), San, Ségou (Centre), Dioïla, près de Bamako, Nioro du Sahel, Diéma et Kita (Ouest). Cette initiative a été imaginée dans le cadre du Programme star financé par la coopération suisse et mis en oeuvre par Blonba. Et M. N’Diaye d’ajouter que c’est la salle Blonba qui a prévu un itinéraire pour la projection des films retenus.

AS/MD (AMAP)

   

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Cinéma : Le film ‘Le bruit du silence’ sort le 26 mai 

« Le bruit  du silence » est une pure fiction dont le récit se déroule à Noumoubougoula

Bamako, 24 mai (AMAP) La sortie officielle du nouveau film de Souleymane Assétou Diallo « Bruit du Silence’’ est prévue le jeudi 26 mai au Ciné Magic (ex-Babemba), a Bamako, a annoncé le réalisateur du film lors d’une conférence de presse le week-end dernier.

M. Diallo, qui avait à ses cotés les réalisateurs Boubacar Belco Diallo et Boubacar Gakou, le coproducteur Bassy Konaté et la comédienne Mme Sangaré Rokia Diallo, au siège du groupe Walaha, à Magnambougou Faso Kanu, a indiqué que le long métrage  « Le bruit du silence » est le fruit de plusieurs collaborations et du soutien permanent de certaines personnes comme Boubacar Belco Diallo qui a apporté son expertise dans la réalisation de ce film fiction. 

Cette production de 84 minutes a été co-produite par Diak-Production et les Films du 7. « Le coût de réalisation était estimé à 20 millions de francs CFA, malheureusement nous n’avons pu mobiliser que 6 millions et c’est le lieu de remercier les comédiens qui ont accepté de jouer sans cachet lors des tournages dans la Commune de Sanankoroba », a dit le cinéaste.

« J’ai écrit 70 séquences pour la réalisation ce film et le scénario m’a pris huit longues années de réflexion. Il est fait en langue Bamanankan », a révélé le réalisateur du film. Il a, également, expliqué les difficultés lors de la réalisation du film mais aussi l’accompagnement de la population de Sanankoroba, particulièrement de son chef de village.

« Le bruit  du silence » est une pure fiction. L’histoire s’est passée à Noumoubougoula, au Sud du Mali. C’est le récit d’un homme malade depuis plusieurs années qui a perdu sa virilité. Il a fait un pacte avec son père, en proposant à son jeune frère Bandjougou d’assurer les nuits de sa femme, sans informer sa fiancée Sanata », a expliqué le cinéaste.

Le stratagème fonctionne bien jusqu’au jour où la fiancé de Bandjougou découvre que son  futur mari est amoureux de la femme de son grand frère. « Ainsi, la jeune dame  exprime sa colère. Elle sera assommée dans la brousse par le couple amoureux pour se débarrasser définitivement d’elle ».

Après cet acte inhumain, le couple se rend chez un charlatan pour chercher à  éliminer Djigui, le mari malade. Malheureusement la boisson empoisonnée pour neutraliser le malade a fait l’effet contraire «  Djigui retrouve sa santé.

Constatant son échec, son frère Bandjougou se donne la mort. Et le jour de ses funérailles, la fiancée de Bandjougou qui avait été sauvée par les voisins peulhs revient et raconte au public ce qui lui avait été arrivé. Ainsi, le père dévoile le secret.

En fait, ce n’était qu’un cauchemar que Djigui a fait quand il voulait se reposer avant de prendre son bain après le retour du champ. 

Auparavant, le conférencier a rendu hommage aux « doyens du cinéma malien qui continuent de faire la fierté de notre pays lors de grands rendez-vous du 7è art ». Il a cité le cinéaste Adama Drabo pour son soutien, avant de faire un bref aperçu sur l’historique du cinéma malien.

AS/MD (AMAP)

27è édition du Fespaco: l’Étalon d’or attribué à un film du Somalien Ahmed Khadar

Bamako, 24 oct (AMAP) L’Étalon d’or de la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a été décerné, samedi, au jeune réalisateur Somalien de 40 ans, Ahmed Kadhar, également de nationalité finlandaise et dont le film a été tourné à Djibouti, selon l’Agence de presse française (AFP).

Il n’a pas pris part à la cérémonie de clôture du festival tenu, dans la capitale burkinabè, cette année du 16 au 23 octobre pour raison de Covid-19

« Pour tout cinéaste africain, c’est le plus beau prix qu’on puisse avoir. C’est toute une fierté », a déclaré le président du jury qui lui a décerné le prix, le Mauritanien Abderrahmane Sissako.

Né à Mogadiscio, Ahmed Khadar, également écrivain, immigré en Finlande à l’âge de 16 ans avec sa famille, a un statut de réfugié. Il réalise son premier court métrage, Me ei vietetä joulua, en 2014, puis deux autres en 2017, Yövaras, et 2018, The Killing of Cahceravga.

Présenté en juillet au festival de Cannes dans le cadre de la Semaine internationale de la critique, « La femme du fossoyeur » avait reçu un bon accueil. Le film qui traite de l’histoire d’amour d’un couple vivant avec leurs fils dans un quartier pauvre de Djibouti, a également remporté le prix de la meilleure musique.

L’Étalon d’argent a récompensé « Freda », de la Haïtienne Gessica Geneus et l’Étalon de bronze va à « une histoire d’amour et de désir » de la Tunisienne Leyla Bouzid. Le bronze est revenu à la réalisatrice.

Le Mali était représenté à cette messe du cinéma africain par 08 films dont 02 longs métrages : « Le dernier refuge » et « Marcher sur l’eau », respectivement, de Ousmane Samassekou et d’Aïssa Maïga, la sénégalo-malienne. Aucun n’est monté sur le podium.

Les trophées ont été remis au Palais des sports de Ouaga 2000 par les présidents burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et sénégalais Macky Sall, dont le pays était l’invité d’honneur du 27è Fespaco.

Se réjouissant d’avoir réussi au cours du festival la projection de « 500 œuvres au profit de 150.000 festivaliers » venus de 64 pays, malgré l’adversité liée à l’insécurité et à la Covid-19, le délégué général du Fespaco, Moussa Alex Sawadogo, a donné rendez-vous du 25 février au 4 mars 2023 à Ouagadougou pour la 28e édition du festival.

AT/MD (AMAP)

27è édition du Fespaco : Le président kaboré donne le clap de début

Par Youssouf DOUMBIA

Envoyé spécial

 Ougagadougou, 18 oct (AMAP) Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est réjoui de la tenue de la 27ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) ouverte samedi au Palais des sports, au quartier Ouaga 2000, dans ka capitale burkinabè.

«La tenue de cette édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), malgré la double crise sanitaire, due à la pandémie de la Covid-19, et sécuritaire à laquelle les pays du Sahel sont confrontés est la preuve de la résilience du peuple burkinabé».

Cette importante manifestation culturelle se tient sous le thème: «Cinéma d’Afrique et de la Diaspora: nouveaux regards, nouveaux défis».

Le plus grand rendez-vous africain du cinéma et de la télévision se déroulera pendant une semaine. 239 films africains et de la diaspora de plus de 50 pays seront projetés pour des cinéphiles, des festivaliers et des professionnels du 7è art dans une dizaine de salles de cinéma. Pour la circonstance, des réalisateurs, distributeurs, critiques, comédiens et journalistes sont à Ouagadougou pour jauger l’évolution du cinéma africain.

Le président Kaboré était visiblement satisfait de ce qu’il venait de voir au cours de la cérémonie qui a duré deux tours d’horloge. Il a aussi salué la manifestation de solidarité de son homologue sénégalais, Macky Sall, dont le pays est l’invité d’honneur de l’édition de cette année.

Si le président sénégalais est annoncé à Ouaga pour la cérémonie de clôture et les remises de prix, il a envoyé le ministre en charge de la Culture, Abdoulaye Diop, à la tête d’une forte délégation de cinéastes, d’artistes musiciens et bien sûr des journalistes.

Notre ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, a aussi pris part à la cérémonie d’ouverture. Il est accompagné d’une délégation dont des réalisateurs, comédiens, techniciens du cinéma, étudiants du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté et artisans. Ces derniers profitent de ce grand rendez-vous à travers  des stands qu’ils détiennent sur place à Ouaga. Des confrères maliens de la presse écrite, radio et télévision sont aussi présents.

C’est une ardoise géante de couleur jaune qu’a utilisée, cette fois-ci, le président Kaboré pour donner le clap de l’ouverture officielle de la 27è édition du Fespaco. Un geste symbolique à l’image des coups d’envoi de tournage de films.

Pour le délégué général du Fespaco, Alex Moussa Sawadogo, en plus des salles conventionnelles, cette édition se déportera comme lors des précédentes dans les espaces publics de la capitale et dans des villes de l’intérieur.

Le clou de la cérémonie d’ouverture était deux spectacles. Un ballet à thème concocté par le danseur et chorégraphe burkinabé, Serge Aimé Coulibaly, assisté par Aristide Tarnagda, à la mise en scène, Odile Sankara, Mouna Ndiaye, Didier Awadi et Smokey sur scène. L’œuvre commence d’abord par nous rappeler le travail de Soundjata Keïta, fondateur de l’empire du Mandé. Puis, elle nous conduit jusqu’à Thomas Sankara, le président du Burkina Faso assassiné en le 17 octobre 1987 et qui avait montré la voie de la libération contre le néocolonialisme et pour le développement. Elle se termine par la résistance au terrorisme et à toutes les forces occultes qui tentent de diviser et de divertir nos populations sur notre œuvre de développement.

Pour cette création, plus de deux cent chanteurs et danseurs ont été mobilisés. Un spectacle haut en couleurs, en sons et en images. Car des images d’archives ont été projetées sur le fond de la scène tout au long de la prestation.

Puis c’est le «Dandélégnol» ou le «Mathioudo» Baba Maal et son groupe du Sénégal qui ont clôturé le spectacle par une magnifique prestation musicale.

YD/MD (AMAP)   

 

Manga Arabia : un projet culturel saoudien pour enrichir les contenus en divertissement de 180 millions d’Arabes

Riyad, Arabie Saoudite (UNA) – Le Groupe saoudien de recherche et de médias (SRMG) a lancé, récemment, le projet « Manga Arabia » qui vise  à  assurer l’autonomie des générations arabes « et stimuler leur imagination et leur créativité dans le domaine de la formation et de la construction de l’avenir ».

Le projet va enrichir le contenu arabe culturel en le rendant plus « créatif, sûr, fiable et de haute qualité, inspiré par la culture de nos sociétés et l’authenticité de nos valeurs saoudiennes et arabes, ainsi qu’à travers des contenus traduits inspirés d’œuvres internationales, produites au Japon », annonce un communiqué de presse du groupe.

Le projet « Manga Arabia », qui vise à attirer environ 180 millions d’Arabes vers la lecture récréative, comprend deux magazines en arabe dont l’un  » Manga Arabia pour les petits », qui comprend un contenu destiné aux tranches d’âge de 10 à 15 ans, et un second ciblant les tranches d’âge de plus de 15 ans ».

Les deux magazines seront disponibles gratuitement et produits en versions imprimées mensuelles et électroniques hebdomadaires « grâce à une application numérique spéciale pour chacun d’eux (Digital App), pour offrir une expérience agréable et sûre, et pour fournir un contenu haut de gamme dans une langue arabe simple », ajoute le communiqué.

Le lancement de « Manga Arabia » s’inscrit dans le cadre de la stratégie de transformation numérique, d’expansion et de croissance annoncée par le Groupe, en juillet dernier, qui s’appuie sur cinq grands piliers commerciaux, « centrés autour des lecteurs, clients et partenaires commerciaux, pour saisir les opportunités, réaliser des partenariats mondiaux, investir dans des entreprises médiatiques émergentes et soutenir de nouvelles idées qui soutiennent l’excellence, l’innovation et le développement ».

Le PDG du groupe, Jomana Al-Rashid, a précisé que le lancement de « Manga Arabia » ouvre de nouveaux horizons d’autonomisation et de stimulation intellectuelle, culturelle et créative pour les générations saoudiennes et arabes afin de façonner et de fabriquer l’avenir. « Il constitue, également, une étape ambitieuse qui introduit une nouvelle dimension au contenu saoudien et arabe et fournit une base économique active avec un impact positif sur les sociétés arabes », a-t-il poursuivi.

L’opération offre, aussi, des opportunités d’emploi, en attirant des talents prometteurs et en diffusant les innovations saoudiennes et arabes dans le monde.

Pour sa part, le rédacteur en chef de « Manga Arabia », Dr. Essam Bukhary, a souligné que le projet « Arabic Manga » est une révolution dans le secteur de l’industrie du divertissement créatif en Arabie saoudite et dans le monde arabe, soulignant le grand impact de cet art fascinant sur toutes les générations, à travers ses histoires et animations.

Dr Bukhari a souligné qu’«aujourd’hui, nous sommes impatients de développer un contenu arabe ciblé pour Manga Arabia, intégré à des personnages d’inspiration régionale, qui racontera des histoires locales enracinées dans les valeurs sociales issues de la culture arabe ». « Conçues par des créateurs locaux, nous espérons que nos histoires trouveront un écho auprès des passionnés de Manga du monde entier ».
a ajouté Dr. Essam Bukhary.

Selon lui, l’un des objectifs stratégiques dans ce projet « est d’attirer plus de lecteurs dans la région arabe et espérer encourager, inspirer et susciter la passion pour la lecture parmi les jeunes générations avec nos histoires créatives et uniques ».

Dr Bukhari a fait remarquer que « l’Arabie saoudite est classée onzième sur la liste des pays qui lisent le plus au monde. Avec le lancement de « Manga Arabia », nous sommes impatients d’atteindre les cinq premiers pays au classement mondial ».

Il est à noter que les arts de l’animation « Manga » et « Anime » ont efficacement contribué à la reconstruction de l’économie japonaise, qui a fait face à des défis majeurs dans les années 90 du siècle dernier. Le Japon a cherché, à travers ces arts, à se redéfinir comme grande puissance dans les affaires mondiales, en se ressourçant dans une culture artistique unique.

Le Groupe SRMG a lancé ses activités depuis 1972. Il est l’une des plus grandes institutions de médias au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Le groupe possède de nombreuses entreprises, produits médiatiques et diverses plateformes numériques, notamment le journal Asharq Al-Awsat, le réseau Al Sharq News, Al Sharq Business avec Bloomberg et le journal Arab News.
UNA/AMAP

 

Jean-Louis Sagot Duvauroux : « Au nom de la conversation des cultures »

Jean-Louis Sagot en compagnie de Salif Keïta et de Fatoumata Diawara sur le plateau de La Genèse dans le massif de Hombori.

Entretien réalisé

par Ibrahim MAIGA

Bamako, 28 mai (AMAP) Enseignant à Bamako entre 1972 et 1974, Jean-Louis Sagot est devenu un dramaturge pointu dans l’affirmation de l’humain contre les dérapages et les absurdités des hommes. Il connait le Mali ; pas seulement celui des villes, mais aussi celui des villages et des hameaux. Cette immersion a éveillé en lui le goût de la découverte de l’autre, le besoin de comprendre et de raconter les fils qui tissent l’histoire du Mali. Une partie de son engagement et de son implication dans la vie et la création artistique vient de là. Il a eu le temps de se conforter et de conforter sa vision, en devenant très jeune, le rédacteur en chef du mensuel « Droit et Liberté » du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples, le MRAP, un mouvement né dans la résistance contre l’occupation nazie.

L’Essor : Vous êtes venu à Bamako en 1972. Et depuis, vous êtes un Malien de cœur. Qu’est-ce qui vous a capté ?

J-L.S.D : J’ai atterri pour la première fois à Bamako en 1972 à l’aéroport de Hamdallaye où se trouve aujourd’hui l’ACI 2000. J’avais 21 ans. Je venais prendre mes fonctions de professeur de français au Lycée Prosper Kamara. Je devais initialement être engagé dans le cadre de mon service militaire, mais après un accident, j’avais été réformé. J’avais néanmoins envie de faire une rupture avec la vie française, de voir autre chose. Je me suis fait embaucher sur place, avec un salaire d’enseignant malien. Une vraie bifurcation, car ça ne me permettait pas de vivre dans les conditions des autres français expatriés. J’ai trouvé deux pièces à louer dans une cour de Hamdallaye où vivaient plusieurs autres familles. Je m’y suis installé, bientôt rejoint par deux amis. Et il s’est alors passé ce que vivent des milliers de gens qui s’enracinent dans un pays d’accueil : des souvenirs, des projets, des amitiés, des aventures humaines et professionnelles, un mariage… Comme les bamananw le disent, j’avais quitté chez moi, j’étais arrivé chez moi. La jatigiya malienne a certainement participé à cette « captation ». Mais il n’y a là ni mystère, ni miracle. Je me suis retrouvé, sans d’ailleurs l’avoir planifié, dans la situation de centaines de milliers de personnes qui se sentent chez elles et en France, et au Mali. La naissance de mon fils a fait entrer le nom Sagot-Duvauroux dans l’état-civil malien sans le faire sortir de l’état-civil français, comme c’est le cas pour tant de Tounkara, de Doukouré, de Traoré, de Kanté ou de Diarra dont la vie a fini par offrir à la France leurs riches patronymes sans les enlever au Mali. XXIe siècle !

L’Essor : De Bamako à Ansongo ; de Bamako à Kayes, vous avez fait du pays. Vous n’avez pas fait que du tourisme.

J-L.S.D : Quand j’ai mis les pieds au Mali, j’avais 21 ans et une motocyclette « Caméco » que j’avais pu acquérir grâce à un prêt du lycée. Un ami français, qui m’avait précédé à Bamako me donne alors un conseil : si tu veux connaitre le pays, prend n’importe quelle route qui se présente devant toi, avance jusqu’au soir ; quand vient le soir, arrête-toi au premier village, demande l’hospitalité ; on t’amènera chez le dugutigi et tu y trouveras le gîte et le couvert. Première destination : le Bèlèdougou, d’accès facile depuis Bamako. Un pneu crève à l’approche du village de Tènèzana, un peu avant Nossombougou. Trois jeunes m’aident à réparer, puis m’emmènent chez un homme qui a fait l’armée française, Ngolo Diarra, paysan, donso, passionné de littérature… Nous sommes restés liés jusqu’à son décès. J’ai beaucoup appris de sa riche conversation, quand il rentrait du champ la daba sur l’épaule, et avant qu’il ouvre un roman d’Alexandre Dumas lu à la lumière de sa lampe. Ensuite, j’ai pris goût à ces escapades et mon univers social s’élargissant, j’ai rapidement eu le choix des destinations : quitter chez soi, arriver chez soi ! Voyage à Kayes, à « caméco » et alors sans le confort du goudron, Kayes où je croise une très vieille dame qui me parle avec gravité : elle a quitté, enfant, la ville de Ségou attaquée par les Français et s’est réfugiée avec un petit groupe de Toucouleurs dans le quartier Légal Ségou – quartier Ségou. Elle est la grand-mère de ma voisine de Hamdallaye dont je partage le « bassi » quotidien ; elle n’imaginait pas recevoir un jour un petit-fils de la couleur et de la nationalité de ses agresseurs… Temps nouveaux !

Je lie une amitié qui dure toujours avec un élève venu d’Ansongo, aujourd’hui enseignant dans une université américaine. Je prends l’habitude d’aller passer mes vacances dans sa famille. J’y amène même une sœur et un frère depuis la France. Une des suites devenue publique des liens tissés alors, ce sont les cases en nattes qui abritent la famille de Jacob, dans le film La Genèse (Cheick Oumar Sissoko, sélection officielle Cannes 1999 « Un certain regard »). J’avais alors emmené l’équipe de production chez une tante, à Bazi Haoussa et, avec les femmes de ce quartier historique d’Ansongo, elle avait conduit la confection très réussie de ces confortables habitations de nattes tissées. En effet, ces voyages et bien d’autres, même s’ils m’ont fait découvrir les paysages physiques et humains du grand Mali, n’avaient pas grand-chose à voir avec le tourisme.

L’Essor : Vous avez écrit le scénario de « La Genèse », porté à l’écran par Cheick Oumar Sissoko, sans doute un grand moment cinématographique. Si c’était à refaire ?

J-L.S.D : Dans les années qui précédèrent ma venue au Mali, j’avais fait des études de théologie. L’univers biblique m’était familier. En vivant au Mali, cet univers s’anima, pris les couleurs de la vie. La Genèse, premier livre de la collection biblique, fait du meurtre de l’éleveur Abel par son frère le cultivateur Caïn, la mère de tous les conflits. Dans le récit biblique, Abel et Caïn sont les deux fils d’Adam et Ève, un concentré de l’humanité. En découvrant les problèmes concrets vécus au Mali du fait de la cohabitation entre éleveurs transhumants et cultivateurs sédentaires – les problèmes comme les solutions –, les épisodes bibliques se sont mis à prendre de la chair, de la vérité dans mon imagination. Après avoir relu quelques épisodes de la vie du patriarche Jacob (Yakouba), je suis allé voir Cheick Oumar Sissoko, alors directeur du Centre national de production cinématographique, l’ancêtre de l’actuel Centre national de cinématographie du Mali (CNCM). Je lui ai alors exposé mon idée : incarner le récit biblique non plus par un péplum hollywoodien, mais dans un univers beaucoup plus proche de ce que raconte la Bible, un univers inspiré des façons de vivre du Mali. Banco ! Quand je regarde aujourd’hui le film, ce récit me semble avoir pris de l’actualité. Les conflits qui s’y nouent et qui s’y dénouent, les chemins de la guerre et ceux de la concorde sur lesquels marchent les personnages, le rôle qu’y joue la spiritualité ne parlent-ils pas de ce qui se vit, aujourd’hui, dans notre pays déchiré ?

ean-Louis Sagot et Richard Toé lors de la création de la pièce « Kalach story » à l’Institut français du Mali.

L’Essor : Le théâtre particulièrement vous attire. Comment avez fait la rencontre de Alioune Ifra Ndiaye ? 

J-L.S.D : Sur le plateau de La Genèse, dans le site somptueux d’Hombori, s’était retrouvée quasiment toute la communauté artistique du Mali. Là m’est venue l’idée de donner une suite à cette première intrusion dans la création culturelle malienne. Avec Sotigui Kouyaté et Habib Dembélé « Guimba », tous deux acteurs dans le film, nous avons alors décidé de créer une compagnie théâtrale, le Mandéka théâtre, avec un premier projet : une adaptation d’un des plus grands chefs d’œuvres du théâtre mondial, l’Antigone du grec Sophocle écrite en un temps où la Grèce regarde vers la puissante civilisation africaine de l’Égypte plus que vers l’Europe encore largement sauvage.

C’est à la suite de la création du Mandéka théâtre que j’ai rencontré Alioune Ifra Ndiaye. Je discutais avec Habib Dembélé dans la cour de l’Office de radio et télévision du Mali (ORTM) quand un jeune homme est sorti du bâtiment et s’est dirigé vers nous. Habib me l’a présenté comme son manager et m’a vivement conseillé de l’intégrer à l’équipe de notre compagnie théâtrale en formation. Il avait des qualités d’organisation et de leadership que ni Habib, ni Sotigui, ni moi-même ne possédions. Le trio de départ se transforma en un quarteron !

Habib et Sotigui ayant un peu plus tard choisi de ne pas poursuivre l’aventure du Mandéka théâtre, Alioune et moi décidâmes de créer une nouvelle compagnie, BlonBa, décision qui m’a donné l’occasion et la motivation d’écrire une quinzaine de spectacles créés au Mali et qui ont été présentés dans treize pays de quatre continents. Les qualités propres d’Alioune l’ont conduit à élargir le projet de BlonBa, qui était initialement la création théâtrale, avec l’ouverture d’un lieu de diffusion dans le quartier de Faladiè. Cette salle est vite devenue un des principaux centres de la vie culturelle malienne. Il a aussi voulu donner une perspective à son métier originel, la réalisation cinématographique. Il a pour cela créé une société, Wokloni, abritée par BlonBa et dédiée à la réalisation cinématographique, notamment à l’animation. Après la fermeture de la salle de Faladiè, c’est sous le couvert de la société Wokloni que s’ouvre l’actuel Complexe culturel Blonba, à Bacodjicoroni.

Alioune ayant souhaité continuer sans moi son action, j’ai poursuivi de mon côté mon travail centré sur les contenus. J’ai eu la chance de rencontrer, pour cela, un réseau de jeunes équipes de la nouvelle génération, le réseau Culture en partage, engagées dans les champs de la création artistique et de la technologie numérique qui s’est installé dans un lieu crânement baptisé « La Maison des solutions ». Un foyer d’innovations plein de promesses et auquel je suis fier d’être mêlé.

Pour ce qui est de la création théâtrale à proprement parler, le rameau que cette situation a fait naître du tronc commun de BlonBa a pris le nom de Compagnie BaroDa, avec déjà de belles créations à son actif.

L’Essor : Vous travaillez en français pour un public qui ne comprend pas cette langue.

J-L.S.D : Il y a au Mali un public qui comprend le français. Mais la question que vous posez, celle des langues du Mali, est centrale pour le développement d’une culture partagée par le plus grand nombre. Déjà, La Genèse avait été tournée en bamanan kan et non en français. Avec le réseau Culture en partage, nous essayons, à chaque création, de produire nos spectacles dans au moins deux langues : français et bamanan kan.

Tout récemment, nous sommes venus en France avec une performance arts plastiques/danse/théâtre dont le texte était à 100 % en bamanan kan. Nous avons été surpris et heureux de voir qu’entendre cette langue, que deviner sans la comprendre vraiment ce qui était exprimé avait séduit les spectateurs, jeunes pour la plupart. Nos grands projets du moment, par exemple l’éditeur numérique BiBook, sont conçus pour proposer des textes en langues africaines, notamment par la publication de textes audio. Nous avons commencé à développer le théâtre radiophonique où les langues africaines sont à égalité avec les langues « officielles » venues d’Europe avec déjà des diffusions sur Mikado FM. Ainsi, nous travaillons à la traduction d’un de nos derniers spectacles, « Kalach story » dont le thème est la violence armée, dans une dizaine de langues du Mali, avec l’objectif qu’il soit entendu dans les zones où règne l’insécurité. La version bamanan existe déjà. A noter que la jonction opérée à la Maison des solutions entre les nouvelles technologies et la création culturelle ouvre beaucoup de possibilités pour répondre positivement au souci que vous exprimez.

L’Essor : L’humain est au centre de votre discours. Vous savez que nous sortons d’un lien colonial avec la France. De quel type d’humain, d’humanité parlez-vous ?

J-L.S.D : Il y a 500 ans, une poignée de puissances européennes ont entrepris la conquête du monde et inventé pour ça un mythe toxique et mensonger : l’existence supposée d’une « race blanche » réunissant les humains accomplis et condamnant les autres à les servir et/ou à les imiter. Les traces de cette guerre de 500 ans sont toujours là, sans même que nous y pensions. Quand je parle bamanan kan, même avec des fautes, on me félicite. Quand un Malien parle français, même sans faute, c’est considéré comme normal. Mais le monde change. Surtout avec la jeune génération. Au Mali comme en France, les uns sont reliés avec les autres par l’intermédiaire de réseaux qui n’ont ni centre, ni périphérie. Un Malien ou une Malienne qui converse sur Facebook avec un « ami » d’Amérique ou de France devient le centre du monde au moment où parle son clavier. C’est une expérience nouvelle qui tranche avec un temps où les Africains étaient placés par les imaginaires des uns et des autres en marge de l’Histoire, du progrès, en marge du monde.

En pratique, la différenciation « raciale », qui nous classe parmi les Blancs ou les Noirs, perd son sens. Peau claire, peau sombre, grande taille, yeux bleus, yeux bruns, toutes ces caractéristiques physiques nous distinguent en effet, mais dans les classes des écoles françaises, comme dans mes relations avec la jeune génération malienne, être « un Noir » ou être « un Blanc » ne porte plus beaucoup de sens. Michel et Salif, Noémie et Fatou suffisent à nous rappeler que chaque être humain est unique. Il y a quelque temps, dire en France qu’un donso, quand il coupe un arbre, s’en excuse et fait une libation, apparaissait comme une curiosité exotique. Aujourd’hui, les petits Français tendent l’oreille (même les grands) et se disent qu’il y a là un message important.

La conversation des cultures commence à être efficace. Comme j’en ai tiré et que j’en tire toujours beaucoup de joie, j’essaye de lui donner de l’espace. Construire une issue pacifique à la guerre de 500 ans ? Quel travail accomplir pour réussir cette révolution ? Quel travail pour que mon fils, n’wolo den, dont la maman est née à Bamako et le papa à Paris puisse vivre dans toute sa richesse son lien au Mali, à la France, au monde, à ce nouveau siècle dont peut naître le meilleur… ou le pire. Selon ce que nous en ferons.

IM (AMAP) 

 

Mali: Une semaine pour célébrer la mémoire du grand artiste Balla Moussa Keita

Balla Moussa Keita, dans un de ses nombreux rôles au cinéma

Bamako, 4 mars (AMAP) Le ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme organise une semaine culturelle de commémoration de la disparition de Balla Moussa Keita, décédé le 6 avril 2001, a annoncé, mercredi, le secrétaire général du département, Aman Demba Cissé, président de la commission d’organisation.

Pendant cette semaine dont l’ouverture officielle est prévue pour le vendredi prochain, dans la salle qui porte le nom de Balla Moussa Keita au Centre international de conférences de Bamako (CICB), « nous allons parler de l’homme, en passant partout où il a laissé ses empreintes, à travers son talent d’homme de radio, de cinéma et de culture », a dit M. Cissé, lors d’une conférence de presse.

Expliquant les raisons de la commémoration, il a indiqué que cette semaine culturelle a pour objectif de rappeler aux bons souvenirs des Maliens les œuvres et le talent du grand artiste, Balla Moussa Keita, qui est « un modèle et une référence dans le monde de la culture malienne ». Ce sera l’occasion d’une découverte pour la jeune génération « car Balla Moussa mérite d’être connu et sa vie enseignée dans les écoles », a ajouté.

En plus de la célébration de cette année, le département en charge de la culture entend retenir le 6 mars, chaque année, comme date de la commémoration de la disparition de Balla Moussa Keita.

« L’événement est organisé par le ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme à travers le Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM). Il sera co-présidé par la ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme Mme Kadiatou Konaré et son collègue de la Communication et de l’Economie numérique Dr Hamadoun Touré », a expliqué Aman Demba Cissé.

Selon les conférenciers, l’organisation de cette semaine se justifie par la grandeur de l’homme, son humilité et son savoir-faire. « Désormais une Rue portera le nom de Balla Moussa Keita pour immortaliser l’homme », a annoncé le président de la commission d’organisation.

Durant la semaine, plusieurs activités sont au programme, a dévoilé le directeur général du CNCM et point focal de l’événement, Modibo Souaré. Il est prévu des projections de films dans les quartiers de Lafiabougou et Bagadadji. Des débats seront organisés, aussi, à la télévision nationale pour parler de l’homme ainsi que de son parcours dans le cinéma, le théâtre et à la radio.

Le programme prévoit, également, deux masters classes à l’Institut national des arts de Bamako (INA) et au Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté. Ces cours seront animés par d’imminents cinéastes maliens, notamment, Souleymane Cissé et Cheick Oumar Sissoko qui ont beaucoup travaillé avec Balla Moussa.

Le fils de l’illustre disparu, Bouba Keita, a salué l’initiative du gouvernement de célébrer la mémoire de son père. Il a dit que la relève sera assurée. Pour le cinéaste Salif Traoré, Balla Moussa Keita est une référence et cette semaine d’hommage, a-t-il ajouté, « permettra aux jeunes de découvrir l’homme de radio inimitable, le comédien hors pair ».

AS/MD (AMAP)

 

Culture : Le premier prix du concours vidéo remporté par Aminata Niambélé

Bamako, 14 août (AMAP) Le 1er prix du concours vidéo sur le thème « la femme vue par la femme de l’écriture à l’écran», organisé par la Maison des cinéastes du Mali (M.CI.MA) et Mousso TV a été remporté par Aminata Niambélé, a constaté l’AMAP.

La cérémonie de remise des prix et attestations s’est déroulée jeudi à Bamako, sous la présidence de la représentante du Centre National de la Cinématographie du Mali (CNCM), Mme Haïdara Pinda Diakité.

C’était en présence de Aboubacar Sidibé, réalisateur du film « les rois de Ségou » et président de la dite maison, de la directrice de MoussoTv, Mme Diaby Madina Tall, du représentant de la société Baramousso et de plusieurs invités.

Il s‘agissait pour les 15 femmes scénaristes à concourir sur le thème « la femme vue par la femme de l’écriture cinéma » de mettre en évidence le rôle et la place de la femme dans le développement socio économique de la société ainsi que les violences faites aux femmes.

Le premier prix est revenu à Aminata Niambélé pour son film documentaire sur l’engagement de la femme, suivie de Aïché Coulibaly avec un film fiction sur les femmes.

Les deux lauréates ont saisi l’occasion pour exprimer leur gratitude à Aboubacar Sidibé, initiateur du concours.

La lauréate, Aminata Niambélé a dédié son prix à toutes les femmes du monde entier en cette période très difficile, marquée par la pandémie Coronavirus.

« Je suis très émue et heureuse de remporter le premier prix du concours vidéo pour honorer la Femme», a-t-elle déclaré avant d’inviter les femmes à s’investir pour un monde meilleur.

La représentante du CNCM, Mme Haïdara qui a salué l’initiative, a exprimé l’engagement de sa structure à soutenir les actions pour la promotion du 7ème art en général et celle d’aujourd’hui en particulier, avant de demander aux jeunes scénaristes de se battre pour rehausser la place de la femme dans le domaine du cinéma.

« On ne peut pas bâtir une nation sans les femmes. Il s‘agit de donner la parole aux femmes pour qu’elles nous expriment leur sensation et leur modèle sur la bonne gestion de la cité. C’est pourquoi nous avons décidé de lancer ce concours uniquement pour les femmes scénaristes dont l’âge varie de 18 à 30 ans » », a soutenu Aboubacar Sidibé, le réalisateur du film, les rois de Ségou.

Aboubacar Sidibé a salué l’engagement des partenaires en cette période marquée par la pandémie Covid-19, particulièrement Mousso TV pour son accompagnement et son implication dans la promotion de la femme malienne.

La directrice de Mousso TV, Mme Diaby Madina Tall a , pour sa part, salué l’initiative de mettre en avant les femmes dans le domaine du cinéma.
« Mes reines ce n’est ni les attestions, ni le savoir le plus important, mais ce que vous faites donc bon usage de vos trésors reçus », a souligné Mme Tall.
« Notre engagement s’explique la pertinence du choix de la thématique proposée. Les différents sujets abordés dans le concours répondent à notre préoccupation de contribuer au développement, à l’épanouissement, à la protection et à la sauvegarde des valeurs socio culturelles » a-t-elle conclu.

Après la remise des attestations aux 15 femmes scénaristes, les organisateurs ont remis des attestions à des personnes physiques et morales qui se sont distinguées par leur engagement pour la promotion de la femme.

La cérémonie a été marquée par une prestation théâtrale sur les violences faites aux femmes par les comédiens.
AS/KM (AMAP)

Cinéma africain : L’éternelle équation du financement

Bamako, 14 novembre (AMAP) Une centaine de professionnels du cinéma participent à un colloque international de deux jours, sur « La Problématique de financement du cinéma », qui a débuté, mardi, au Centre international de conférence de Bamako (CICB) et est destiné à permettre de résoudre la lancinante question du financement du 7è art.

 

Des experts du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry, du Maroc, du Sénégal et du Mali sont présents à cet événement organisé par le ministère malien de la Culture, à travers le Fonds d’appui à l’industrie cinématographique (FAIC) dont lamission est d’appuyer le développement de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel au Mali.

 

Pour l’accès au financement, le colloque doit réfléchir sur le rôle et la place d’un fonds, sa dimension contributive et effective au développement de l’industrie cinématographique. Il vise, aussi, à informer les acteurs sur les mécanismes de levée de fonds sur internet (crowdfunding) et inciter les sociétés commerciales à intervenir dans le financement du cinéma (banques et institutions financières).

 

Au plan de la gouvernance des fonds destinés au financement du cinéma, cette rencontre est utilepour favoriser l’accès des jeunes réalisateurs au financement.Pour ce qui concerne la promotion et le renforcement des capacités des acteurs du cinéma, le colloque envisage, par exemple, l’appui aux initiatives promotionnelles et de développement de projets de cinéma pour l’émergence et le développement de capacités endogènes de production d’images axées sur la jeunesse.

 

Il y a, également, le financement de projets initiés par les jeunes et leurs groupements, orientés dans la production de thèmes puisés de nos contes et légendes, leur permettant de mieux s’approprier notre patrimoine culturel.

 

Ces dispositifs visent à résoudre les difficultés persistantes de financement des activités cinématographiques et audiovisuelles. Il s’agit, aussi, d’offrir aux acteurs du métier un cadre règlementaire et juridique permettant de renforcer leurs capacités de production et de professionnaliser davantage les différentes filières du cinéma et de l’audiovisuel.

 

Le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré, représentant sa collègue de la Culture, à l’ouverture des travaux, a indiqué que le Mali a, très tôt, pris conscience de l’importance du cinéma. Et en a fait un formidable outil d’éducation sociale, culturelle et politique pour marquer sa volonté de promouvoir et de développer une culture malienne millénaire.

 

« L’adoption, en 2013, du document cadre de la Politique culturelle nationale, a expliqué le ministre Sangaré, en a fait l’un de ses objectifs stratégiques majeurs, en jetant les jalons de l’émergence d’une véritable industrie cinématographique, dynamique et compétitive ».

 

« Au-delà de cette ardente volonté de promouvoir et de développer le domaine, à travers la création de structures dédiées au cinéma, le secteur reste confronté à la sempiternelle difficulté de mobilisation des ressources », a constaté le ministre.

 

Pour y remédier, diverses alternatives ont été envisagées au nombre desquelles, la création du Fonds d’appui à l’industrie cinématographique (FAIC) par la loi n° 2017-068 du 18 décembre 2017. Il y a, également, la première dotation de 6 milliards que l’Etat mettra à la disposition du FAIC, une fois créé.

 

Yaya Sangaré a invité les professionnels du cinéma à agir. « Vous devez, rapidement, cerner l’impérieuse nécessité de trouver les stratégies idoines adaptées et mieux identifier les mécanismes internes de financement innovants et durables pour sauver le cinéma malien et africain ».

 

« Ce colloque répond à une impérieuse nécessité de concertation et d’action pour sortir la production cinématographique africaine de la léthargie », a estimé, pour sa part, le secrétaire général de l’Union nationale des cinéastes du Mali (UNCM), Salif Traoré.

 

La rencontre doit inciter d’autres pays de la sous-région, qui n’ont pas encore de fonds d’aide à la cinématographie, à franchir le pas. Et mieux, le secrétaire général de l’UNCM pense que « ces fonds seront des outils de coopération et d’accords cinématographiques ».

YD/MD (AMAP)

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