Réserve des Forces armées et de sécurité : Mode d’emploi

Cérémonie de sortie d’une promotion du Service national des jeunes (SNJ), février dernier sous la présidence du chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta

Par Bembablin DOUMBIA

Bamako, 29 sept (AMAP) La réserve des Forces armées et de sécurité a désormais son statut particulier. Cela, à travers le décret n° 2023-0545/PT-RM du 21 septembre 2023. Selon ce document, la réserve est constituée de personnes appelées réservistes, qui renforcent ou apportent un concours aux Forces armées et de sécurité dans le cadre de la défense et de la sécurité nationale. «Elle contribue à raffermir les relations Armée-Nation», peut-on lire dans le texte.

Les réservistes sont formés pour renforcer les effectifs des hommes et femmes en uniforme sur le territoire national ou à l’extérieur pour des besoins de la défense et de la sécurité nationale. «Ils n’appartiennent pas à l’Armée active», précise le décret. Le document ajoute que les réservistes mobilisés sont soumis, pendant leur temps de mobilisation, au statut général des militaires et à tout autre texte et règlement régissant les Forces armées et de sécurité. À ce titre, ils sont considérés comme des militaires, à titre temporaire.

La réserve est constituée d’une réserve stratégique et d’une réserve opérationnelle. La première est un effectif mobilisable pour assurer la défense de la nation. Elle permet d’entretenir l’esprit de défense au sein des forces vives de la nation. La réserve stratégique est constituée des personnels du contingent du Service national des jeunes (SNJ) ayant accompli le service militaire, des militaires dont la démission a été régulièrement acceptée, des militaires admis à faire valoir leur droit à la retraite et durant le temps où ils sont soumis à une obligation de disponibilité qui est de cinq ans. S’y ajoutent des volontaires ayant souscrit un engagement et de toute autre personne ayant accompli le service militaire. Pour être admissible dans cette catégorie, il faut être apte pour exercer une activité dans la réserve et ne pas avoir été condamné à une peine afflictive ou infamante définitive.

Quant à la seconde réserve, elle est dite opérationnelle lorsque la réserve stratégique est mise à la disposition du chef d’état-major des Armées. Les réservistes opérationnels peuvent être utilisés en fonction de leur profil de formation et de leur qualification dans les missions de soutien général ou en cas de catastrophes et de toutes autres crises graves menaçant la sécurité nationale.

Sous réserve de mobilisation, l’admission dans cette catégorie se fait directement ou à l’issue d’une préparation militaire. Aussi, sont directement y admis les militaires ayant régulièrement démissionné ou ceux qui demeurent légalement maintenus pour la réserve. Mais également, les personnels du contingent du SNJ ayant accompli le service militaire et toute autre personne ayant accompli le service militaire. S’y ajoutent les volontaires à l’issue de préparations opérationnelles. «Au-delà de cinq, après la retraite, l’ancien militaire qui souhaite servir dans la réserve opérationnelle souscrit un engagement», précise le décret.

MOBILISATION – Le réserviste est agréé auprès des Forces armées et de sécurité en raison de ses compétences, de ses expériences ou de son intérêt pour les questions relevant de la sécurité nationale. En outre, les réservistes sont mobilisés par le chef de l’État. Leurs activités de préparation sont consignées dans la directive Interarmées annuelle de préparation opérationnelle de l’état-major général des Armées. La durée des activités de préparation de la réserve stratégique est, au maximum de 21 jours ouvrés par an.

Toutefois, cette durée peut être prorogée jusqu’à 30 jours ouvrés en cas de nécessité. Quant à la durée des activités de préparation de la réserve opérationnelle, elle ne peut excéder 10 jours ouvrés par an. Cependant, celle-ci peut être prorogée jusqu’à 15 jours ouvrés en cas de nécessité.

Le personnel de la réserve stratégique est recruté à un grade des Forces armées et de sécurité en fonction des diplômes détenus et des expériences professionnelles. «Il n’y a pas d’avancement de grade dans la réserve stratégique», indique le document. S’agissant des conditions de recrutement et d’avancement du personnel de la réserve opérationnelle, elles sont fixées par un arrêté du ministre chargé des Forces armées.

La mobilisation est le rappel des réservistes dans les Forces armées et de sécurité en temps de paix, de crise et de guerre. «Le réserviste ne peut se soustraire de la condition de disponibilité en temps de crise ou de guerre», précise le texte. La mobilisation des réservistes peut être générale, partielle ou secrète. Le temps de la mobilisation des réservistes ne peut excéder trois mois cumulés par an, sauf cas de force majeure.

Les organes d’administration et de gestion des réservistes sont le ministère en charge des Forces armées, l’état-major général des Armées, les états-majors d’armée et les directions de service formant un corps, la direction des ressources humaines des armées. Le chef de l’État définit les grandes orientations liées à la réserve.

La signature de ce décret intervient dans un contexte où les autorités sont déterminées, en dépit de l’opposition des groupes terroristes, à déployer les Forces armées maliennes sur toute l’étendue du territoire national. Toute chose qui leur permettra de cerner et de lutter efficacement contre l’hydre terroriste.

La célébration, la semaine dernière, du 63è anniversaire de l’accession du Mali à l’indépendance a été placée sous le signe du «sursaut national pour la défense de la patrie».

Le président de la Transition a rappelé que le Mali a fait des choix stratégiques : les choix d’affirmer sa souveraineté sur les plans sécuritaire, économique et de diversifier ses partenaires stratégiques. « Cela, a souligné le colonel Assimi Goïta, compromettra les intérêts de certains partenaires qui pensaient maintenir le Mali dans la dépendance. »

«Ce qui est sûr et certain, nous sommes déterminés à défendre les intérêts et la souveraineté du peuple malien», a déclaré le chef de l’État. Pour y parvenir, la réserve des Forces armées et de sécurité sera sans doute une poutre essentielle.

BD/MD (AMAP) 

Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 27 septembre 2023

Le Conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 27 septembre 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du colonel Assimi Goïta, président de la Transition, chef de l’État.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté un projet de texte ;

– procédé à des nominations ;

– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LÉGISLATIVES ET RÈGLEMENTAIRES

Sur le rapport du ministre de l’Économie et des Finances, le Conseil des ministres a adopté un projet de décret portant modification du Décret n°2021-0682/PT-RM du 24 septembre 2021 portant désignation de l’autorité compétente et définition de la procédure en matière de gel administratif dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.

La criminalité financière nationale et transnationale demeure aujourd’hui au centre des préoccupations de la Communauté internationale et des Autorités nationales eu égard à son impact négatif sur la réputation et l’intégrité des institutions financières.

Afin de conduire la lutte contre ce fléau, les États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine se sont dotés d’un dispositif législatif et organisationnel de lutte contre le Blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Dans ce cadre, les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ont créé le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest qui, conformément aux recommandations du Groupe d’Action Financière, procède à l’évaluation du dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme des États membres.

Cette évaluation consiste à vérifier si les lois, règlements et autres mesures requises en vigueur dans les pays sont mis en œuvre de façon pleine et appropriée, de manière à assurer l’efficacité du système de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Lors de l’évaluation de notre dispositif, des insuffisances ont été décelées dans le Décret n°2021-0682/PT-RM du 24 septembre 2021 portant désignation de l’autorité compétente et définition de la procédure en matière de gel administratif dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.

Le présent projet de décret est adopté dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’actions que le gouvernement a souscrit avec le Groupe d’Action Financière.

Son adoption permettra de corriger les insuffisances constatées et d’améliorer la conformité technique de notre dispositif en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

Le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes :

AU TITRE DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE

– Ambassadeur du Mali à Addis Abeba (Ethiopie) :

Monsieur Madou DIALLO, Conseiller des Affaires étrangères.

AU TITRE DU MINISTERE DES MINES

– Chef de Cabinet :

Monsieur Yacouba KEBE, Spécialiste en communication.

AU TITRE DU MINISTERE DU TRAVAIL, DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DU DIALOGUE SOCIAL

– Chef de Cabinet :

Monsieur Mamadou SISSOKO, Professeur de l’Enseignement secondaire.

– Chargé de mission :

Monsieur Namakan KEITA, Professeur de l’Enseignement secondaire.

AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ASSAINISSEMENT ET DU DéVELOPPEMENT DURABLE

– Chef de Cabinet :

Monsieur Modibo SACKO, Docteur vétérinaire.

– Conseiller technique :

Madame GUINDO Aïssata CISSE, Ingénieur sanitaire.

– Directeur Général de l’Agence de l’Environnement et du Développement durable :

Monsieur Zantigui Boua KONE, Ingénieur de la statistique.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une diminution du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le président de la Transition, chef de l’État a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.

Macina : Ouverture de la 5ème Réunion du Comité Local de Veille et de Gestion des Risques et Catastrophes

Macina le 29 Septembre (AMAP) L’ouverture des travaux de la 5ème réunion du Comité Local de Gestion des risques et catastrophes a été présidée par le préfet de Cercle, le Colonel Major Albaraka Ag Amarizag, le Jeudi 28 Septembre 2023 à Macina.

Elle s’est déroulée en présence des autorités administratives, municipales, des représentants des organisations de la Société civile et des Leaders Religieux et Coutumiers.

Organisé par Catholic Relief Service (CRS) en partenariat avec l’ONG ALPHA lOG et le Service du Développement Social et de l’Economie Solidaire, cet atelier a pour objectif de s’enquérir de l’état des lieux de la situation qui prévaut dans le cercle du mois de Juillet mois d’Août 2023.

Il s’agit également de disposer d’un plan d’action locale de prévention et de gestion de l’inondation dans la contrée, de réfléchir et faire ressortir dans les jours à venir un plan stratégique d’assainissement et sa mise en application rigoureuse.

Le Chef de l’exécutif local, le Colonel Major Albaraka Ag Amarizag, a saisi l’occasion pour inviter les membres du Comité de Veille à un suivi régulier des activités pour apaiser la souffrance des Personnes Déplacées Internes. Avant de déclarer qu’une crise mal gérée se transforme en catastrophe et la survenance d’une catastrophe est toujours regrettable.

A l’issue de leurs travaux, les participants ont formulé, entre autres recommandations, le Rôle déterminant ainsi que la responsabilité des membres du Comité de Veille, la Tenue régulière des réunions du Comité de Veille dans toutes les communes, l’élaboration de la liste de toutes les ONG et Partenaires évoluant dans le Cercle, la mise en place un plan de contingence et le respect de l’accord-cadre que les ONGs ont signé avec l’Etat

Pour rappel, avec la crise multidimensionnelle le Cercle de Macina enregistre de nos jours 4821 Personnes Déplacées Internes (PDI) dont 1034 enfants pour 883 ménages avec 2357 Hommes et 2464 Femmes. A cela s’ajoutent 345 PDI tous Donzos venus de Monimpébougou, Wènina, Bengo.

Ces Personnes Déplacées Internes sont dans les Communes de Macina, Kolongo, Monimpé, Sana, Matomo et Souleye.

AOK/ KM (AMAP)

Communiqué du conseil des ministres du 27 septembre 2023

Le Conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 27 septembre 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi Goïta, président de la Transition, chef de l’État.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté un projet de texte ;

– procédé à des nominations ;

– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LÉGISLATIVES ET RÈGLEMENTAIRES

Sur le rapport du ministre de l’Économie et des Finances, le Conseil des ministres a adopté un projet de décret portant modification du Décret n°2021-0682/PT-RM du 24 septembre 2021 portant désignation de l’autorité compétente et définition de la procédure en matière de gel administratif dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.

La criminalité financière nationale et transnationale demeure aujourd’hui au centre des préoccupations de la Communauté internationale et des Autorités nationales eu égard à son impact négatif sur la réputation et l’intégrité des institutions financières.

Afin de conduire la lutte contre ce fléau, les États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine se sont dotés d’un dispositif législatif et organisationnel de lutte contre le Blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Dans ce cadre, les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ont créé le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest qui, conformément aux recommandations du Groupe d’Action Financière, procède à l’évaluation du dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme des États membres.

Cette évaluation consiste à vérifier si les lois, règlements et autres mesures requises en vigueur dans les pays sont mis en œuvre de façon pleine et appropriée, de manière à assurer l’efficacité du système de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Lors de l’évaluation de notre dispositif, des insuffisances ont été décelées dans le Décret n°2021-0682/PT-RM du 24 septembre 2021 portant désignation de l’autorité compétente et définition de la procédure en matière de gel administratif dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.

Le présent projet de décret est adopté dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’actions que le gouvernement a souscrit avec le Groupe d’Action Financière.

Son adoption permettra de corriger les insuffisances constatées et d’améliorer la conformité technique de notre dispositif en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

Le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes :

AU TITRE DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE

– Ambassadeur du Mali à Addis Abeba (éthiopie) :

Monsieur Madou DIALLO, Conseiller des Affaires étrangères.

AU TITRE DU MINISTERE DES MINES

– Chef de Cabinet :

Monsieur Yacouba KEBE, Spécialiste en Communication.

AU TITRE DU MINISTERE DU TRAVAIL, DE LA FONCTION  PUBLIQUE ET DU DIALOGUE SOCIAL

– Chef de Cabinet :

Monsieur Mamadou SISSOKO, Professeur de l’Enseignement secondaire.

– Chargé de mission :

Monsieur Namakan KEITA, Professeur de l’Enseignement secondaire.

AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ASSAINISSEMENT ET DU DéVELOPPEMENT DURABLE

– Chef de Cabinet :

Monsieur Modibo SACKO, Docteur Vétérinaire.

– Conseiller technique :

Madame GUINDO Aïssata CISSE, Ingénieur Sanitaire.

– Directeur Général de l’Agence de l’Environnement et du Développement durable :

Monsieur Zantigui Boua KONE, Ingénieur de la Statistique.

AU CHAPITRE DES  COMMUNICATIONS

Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une diminution du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le président de la Transition,c de l’État a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.

Bafoulabé : La ruée vers… le grenat dans le village de Fansané

L’exploitation du grenat, une nouvelle source de revenus pour les populations de Fansané, dans l’Ouest du Mali

Par Boubacar MACALOU

Bafoulabé, 26 sept (AMAP) Les zones montagneuses de la Région de Kayes, dans l’Ouest du Mali, regorgent d’énormes potentialités naturelles. Si dans le Cercle de Kéniéba certains sont devenus riches, après avoir ramassé quelque diamant, au cours d’une simple promenade dans la brousse, à Bafoulabé, la chance semble plutôt sourire à ceux qui, sans être des alpinistes, empruntent les sentiers serpentés et accidentés des montagnes.

A Fansané, contrée khassonké, regroupant cinq villages et situé dans la Commune rurale de Bafoulabé, à 20 km au nord de son chef-lieu de commune et de cercle, la population extrait des pierres précieuses depuis 1994, derrière les montagnes, près du village de Soria, à 5 km.

Cette carrière a été découverte par un fils de la contrée traversée par une montagne qui renfermerait des ressources minières dont les grenats. La population est majoritairement composée de peulhs. Ici, les gens vivent essentiellement de l’agriculture et de la chasse.

Dans cette localité, les pierres précieuses sont appelées « grenats et semblent illuminer le paysage par leur éclat. On en trouve derrière les montagnes, au nord du village de Soria. « Il y a trois sortes de grenats : des grenats verts, jaunes et rouges. Le vert a le plus de valeur », explique Cheick Oumar Diallo, revendeur de pierres précieuses et originaire de la Région de Nioro.

Tout comme le diamant, le grenat est une pierre précieuse, fine. Elle entre dans la fabrication des bijoux, colliers, vitres et de beaucoup d’autres objets de valeur. Le grenat a été découvert à Fansané par Brema Sidibé, notable du village de Soria en 1994, année où il a quitté pour une autre mine de gemmes de la Commune de Diakon, Cercle de Bafoulabé.

« Au cours d’une causerie, j’ai montré un morceau de pierre à mon ami chasseur qui m’a expliqué qu’il voyait ce genre de pierre dans son campement », ajoute Sidibé. Peu de temps après, à l’aide d’un pic, du marteau, de la pelle et du burin, Brema Sidibé a commencé à creuser à la recherche de cette matière appelée grenat mais, sans succès.

« Je suis dans cette activité, depuis vingt-neuf ans. Parfois, je peux avoir quelques grammes dont la vente à Bamako peut, souvent, me rapporter 300 000, voire 400 000 Fcfa. Je peux, aussi, passer des années sans trouver aucune pierre », raconte-t-il. La chasse au grenat est devenue une source de revenus pour tous ceux qui espèrent faire fortune. Paradoxalement, la ruée a suscité la colère de certains villageois qui lui attribuent tous les maux.

Brema Sidibé qui a repris à son compte cet adage populaire : « Celui qui veut atteindre le sommet, ne doit point se décourager », n’a pas baissé les bras et est parvenu à réaliser une « success story » dans l’exploitation du grenat.

« Par la suite, quelques habitants du village m’ont suivi et pratiquent le métier de mineur comme moi. Nous avons maintenu le cap », assure ce notable. Les sites miniers à succès attirent les jeunes, comme c’est le cas à Kéniéba et Sadiola, célèbres pour leur production aurifère.

En pareils cas, les nouvelles vont vite surtout dans ce monde interconnecté. Les réseaux sociaux ont vite fait parvenir les échos de ce nouvel « eldorado » à des milliers de jeunes d’horizon divers qui se sont rués vers Fansané pour y tenter leur chance. Cette arrivée massive a suscité l’inquiétude dans certains milieux.

Un jeune de Diabesambou, village de Fansané, a extrait trente-huit grammes de grenat vert qui lui ont valu six millions cinq cent mille francs Cfa. « Le prix dépend de la valeur de la matière. A Fansané, il n’y a pas de prix fixe, tout est à discuter », soutient ce revendeur.

Les autorités locales, notamment le sous-préfet central, Mme Koné Aïchata Diarra, le maire de la Commune rurale de Bafoulabé, Kandé Doucouré, les légitimités traditionnelles dont le coordinateur des chefs de village de Bafoulabé, Kaba Diallo, et la gendarmerie ont rencontré les autorités coutumières de Fansané, samedi 23 septembre 2023, à Soria.

« Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un échange pour une meilleure gestion de la carrière compte tenu de l’affluence sur le site. Nous avons appris à travers les réseaux, les nouvelles de Fansané », a dit M. Doucouré qui a présidé la rencontre.

« En tant qu’autorités, il est de notre devoir de venir nous imprégner de la situation, d’échanger avec vous pour explorer des pistes de solutions aux problèmes de la localité », a déclaré le maire, Kandé Doucouré. BM/MD (AMAP)

Report des élections au Mali, annonce le ministre de l’Administration territoriale

Elections au Mali (Archives AMAP)

Bamako, 25 sept (AMAP) Le Gouvernement de la Transition au Mali a annoncé, lundi, « un léger report, pour des raisons techniques » des élections dont la présidentielle, initialement prévue pour le dimanche 04 février 2024 (premier tour) et le dimanche 18 février 2024 (second tour).

Dans un communiqué, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maiga, a indiqué que ce report est dû à « la prise en compte de nouvelles dispositions constitutionnelles dans la loi électorale, en particulier l’augmentation de délais entre les 2 tours des élections présidentielles. »

En outre la prise en compte par l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) des résultats de la révision annuelle des listes électorales (1er Octobre au 31 Décembre 2023) dans le fichier électoral à partir de Janvier 2024 » est une autre raison avancée.

Tout comme, « la gestion de la « prise en otage » de la Base de données du Recensement Administratif à Vocation d’état civil (RAVEC) par le prestataire IDEMIA, une société française.

Le Gouvernement malien précise que « les nouvelles dates de l’élection présidentielle feront l’objet de communiqué ultérieurement, après échange avec l’AIGE ».

MD (AMAP)

Tribune de l’ONU : Le ministre Diop dénonce les manœuvres de déstabilisation du Mali et du Sahel par la France (Ministère malien des Affaires étrangères)

Bamako, 25 sept (AMAP) Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération international, Abdoulaye Diop, s’est adressé, samedi dernier, à la 78è session de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, où il a exposé la situation du Mali marquée par des attaques terroristes “en complicité avec des puissances étrangères, particulièrement la France.”

Abdoulaye Diop a, cité par un texte du Ministère des Affaires étrangères du Mali, a aussi exprimé la vision du gouvernement par rapport à la paix et au développement au Mali et dans le Sahel, dans un discours qui s’est focalisé sur la situation sécuritaire. Le représentant du Mali a déclaré que la paix et la sécurité restent la priorité pour les populations maliennes et et du Sahel, “après plus d’une décennie de violences aux conséquences particulièrement dévastatrices.”

«Pour sa part, le Mali a décidé de changer de paradigme et de prendre son destin en main. Ainsi, au plan sécuritaire, le Mali a accordé la priorité au renforcement des capacités des Forces de défense et de sécurité maliennes, afin de leur permettre de s’acquitter de leurs missions régaliennes de défense du territoire national et de protection des populations et des biens», a-t-il déclaré.

Selon lui, “le peuple malien a repris confiance aujourd’hui dans son outil de défense et les populations sont encouragées par les résultats engrangés dans la lutte contre les groupes armés terroristes et leurs sponsors étatiques étrangers.”

Comme le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga en 2021 et le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga en 2022, le chef de la diplomatie malienne a pointé du doigt “la responsabilité de la France dans la dégradation de la situation sécuritaire au Mali et dans le Sahel.”

« Il y a lieu de rappeler que le 15 août 2022, le gouvernement du Mali avait alerté le Conseil de sécurité sur les actes d’hostilité et d’agression de la France. Au lieu de cesser ces agissements, ce pays, membre permanent du Conseil de sécurité, continue, en toute impunité, ses manœuvres de déstabilisation du Mali et du Sahel, comme en témoigne la récente libération de terroristes dans la zone des trois frontières du Burkina Faso, du Mali et du Niger, en dehors de tout cadre judiciaire et à l’insu des États concernés, pour perpétrer plus d’actions terroristes contre nos populations civiles et nos Forces de défense et de sécurité», a-t-il dénoncé.

“Les actes hostiles de la France, a fait remarquer le ministre Diop, s’illustrent, également, par ses interventions intempestives et illégales pour retarder, voire empêcher le traitement de nos demandes de financement dans plusieurs institutions financières sous-régionales, régionales et internationales.”

“Le même pays tente et, parfois, parvient malheureusement à instrumentaliser des organisations sous- régionales africaines, opposant des pays frères les uns aux autres, uniquement pour ses intérêts géopolitiques, dans une démarche néocoloniale et paternaliste, a-t-il regretté.

ÉLECTIONS GÉNÉRALES BIENTÔT – “Notre pays, a indiqué Abdoulaye Diop, est conscient du fait que l’action militaire seule ne suffit pas pour enrayer de manière durable les défis complexes liés au terrorisme et à certaines problématiques de la gouvernance du pays.” C’est la raison pour laquelle le gouvernement “s’est doté d’une stratégie intégrée, qui comprend les réformes politiques et institutionnelles, le volet développement, la prise en compte des préoccupations spécifiques de la jeunesse, des femmes, y compris l’emploi et leur représentation dans les instances de décision aux niveaux local et national.”

Pour créer les conditions permettant de réaliser les aspirations profondes des populations maliennes au changement, le gouvernement s’est engagé dans la mise en œuvre de réformes politiques et institutionnelles nécessaires à la refondation de l’État.

“Participe de cette dynamique, l’organisation réussie, le 18 juin 2023, du référendum sur la nouvelle Constitution du Mali, adoptée à plus de 96%. Sa promulgation par le chef de l’État, le 22 juillet 2023, consacre l’avènement de la IVè République du Mali”, a poursuivi le chef de la diplomatie malienne.

Le ministre malien a indiqué, qu’en passant ce cap, “le gouvernement donne le gage d’une volonté réelle pour le retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé, y compris l’organisation, dans les tout-prochains mois, des élections générales.”

Par rapport à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), le ministre Diop a soutenu : “Après dix ans de présence dans mon pays, celle-ci n’a pas été à la hauteur des menaces.”

« Durant sa présence sur le territoire national, la situation sécuritaire au Mali n’a fait que se dégrader. L’insécurité, qui était cantonnée dans les Régions du Nord du Mali, au moment de son déploiement en 2013, a atteint les Régions du Centre et du Sud. Cette propagation de l’insécurité est, fort heureusement, en cours de fléchissement grâce aux succès indéniables remportés sur le terrain par les Forces armées maliennes, malgré les défis inhérents à ce type d’opérations », a-t-il dit.

Pour Abdoulaye Diop, le gouvernement travaille avec la MINUSMA en vue de son retrait ordonné, coordonné et sécurisé du Mali, et ce, dans le délai imparti du 31 décembre 2023, conformément aux dispositions de la résolution 2690 du 30 juin 2023 du Conseil de sécurité. “Le gouvernement de la République du Mali n’envisage pas de proroger ce délai”, a-t-il insisté.

Toutefois, le chef de la diplomatie malienne a précisé que le retrait de la MINUSMA “ne signifie pas la fin de la coopération entre l’Organisation des Nations unies et la République du Mali.”

Il a, aussi, souligné que “dans une dynamique d’appropriation nationale, le gouvernement s’attèle à poursuivre la mise en œuvre efficiente et intelligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger avec nos frères des mouvements signataires qui le souhaitent.”

« Nous nous réjouissons du chemin déjà parcouru depuis la signature de l’Accord en 2015, y compris l’adoption de la nouvelle Constitution qui prend en charge plusieurs dispositions de l’Accord », a-t-il dit. Face à la persistance de la menace terroriste, le ministre Diop a déclaré que le gouvernement est plus que jamais déterminé à exercer sa souveraineté, asseoir son autorité, toute son autorité sur l’ensemble du territoire national.

« Face aux attaques obscurantistes, l’offensive des Forces de défense et de sécurité se poursuivra et la riposte sera immédiate et ferme. C’était le cas récemment à Bourem (Nord) où nos vaillants soldats ont repoussé une attaque de ces bandes criminelles et obscurantistes, en leur infligeant des pertes substantielles», a-t-il fait noter.

SOLIDARITÉ AGISSANTE DE LA RUSSIE – Sur le plan sous-régional, régional et international, le chef de la diplomatie malienne, qui s’est également exprimé à la tribune de l’ONU au nom du chef de l’État du Niger, le général de brigade, Abdourahamane Tiani, empêché de se rendre à New York, a reitéré la solidarité et le soutien total de Bamako, “au gouvernement et au peuple frère de ce pays voisin.

” Estimant que “toute agression de la part de la Communauté economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre le Niger sera désastreuse pour toute la région”, M. Diop a rappelé le cas de la Libye par l’OTAN en 2011, soutenu par l’ONU.

Par ailleurs, Abdoulaye Diop a indiqué que “dans la mise en œuvre de la vision du chef de l’Etat pour l’émergence d’un Mali nouveau, libéré de toute domination extérieure, le gouvernement est honoré de compter sur des partenaires sincères, sur des pays qui valorisent les relations d’égal à égal dans le respect mutuel.”

À cet égard, il a adressé une mention spéciale à la Fédération de Russie pour sa solidarité agissante et son engagement fiable, tant sur le plan bilatéral que multilatéral.

Selon le ministre Diop, le Mali demeure engagé pour le renforcement des mécanismes régionaux et sous-régionaux africains, “qui défendraient véritablement et prioritairement les intérêts des populations africaines.”

“Fidèle à sa vocation panafricaniste, réaffirmée dans ses constitutions successives, le Mali réitère son adhésion à tous les mécanismes de sécurité collective pertinents, notamment ceux dans lesquels le leadership africain est affirmé et l’instrumentalisation combattue. C’est tout le sens de la création, le 16 septembre 2023, de l’Alliance des Etats du Sahel, par le Burkina Faso, le Mali et le Niger par la signature de la Charte du Liptako-Gourma”, a déclaré Abdoulaye Diop.

“Cette organisation, a-t-il expliqué, vise à établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle, dans le but de lutter contre toute forme d’agression, toute forme de terrorisme et la criminalité en bande organisée dans l’espace commun de l’Alliance.”

MK/MD (AMAP)

63è anniversaire du Mali : Le colonel Assimi Goïta explique la situation sécuritaire tendue par des enjeux géopolitiques, géostratégiques et géo-économiques

“Dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution 2690 du Conseil de sécurité des Nations unies, notre pays va recouvrer sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national et apporter les services sociaux de base aux populations” (le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta)

Bamako, 25 sept (AMAP) Le colonel Assimi Goïta, chef de l’Etat , a expliqué, vendredi, a Bamako, que la situation sécuritaire tendue au Mali, “est bien compréhensible au regard des enjeux géopolitiques, géostratégiques et géo-économiques”, à la Place d’armes du 34è Bataillon du Génie militaire, à la faveur de la célébration du 63è anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance.

Le colonel Goïta, lors d’une interview à la presse à la fin de la prise d’armes, a donné l’assurance que “nous allons faire face à toutes ces menaces d’où qu’elles proviennent.” “Notre pays a fait des choix stratégiques, les choix d’affirmer sa souveraineté sur les plans sécuritaire, économique, de diversifier ses partenaires stratégiques”, a-t-il rappelé.

“Cela, a-t-il souligné, va forcément compromettre les intérêts de certains partenaires qui pensaient nous maintenir dans la dépendance.” « Ce qui est sûr et certain, nous sommes déterminés à défendre les intérêts et la souveraineté du peuple malien », a déclaré le chef de l’Etat.

Dans cette interview à la presse au cours de laquelle il a rendu hommage au président Modibo Kéita et ses compagnons qui ont, “par leur patriotisme, conduit le Mali à la souveraineté nationale et international”, le chef suprême des Armées a, ensuite, indiqué que ce 63è anniversaire de “notre pays est placé sous le signe du sursaut national pour la défense et de la patrie.”

Le colonel Goita est revenue, aussi ,sur le départ de la Mission multidimensionnelle des Nations unies pour l astabilisation au MaIi (MINUSMA) qu’il a présenté comme étant “une volonté du peuple malien suite à un constat d’échec de dix ans de présence sur notre sol.”

Ce qui a poussé “le peuple à décider que les Forces armées maliennes (FAMa) prennent leur responsabilité face à sa sécurité.” « Raison pour laquelle, je pense qu’avec la mise en œuvre de la résolution 2690 du Conseil de sécurité des Nations unies, le Mali va recouvrer sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national et apporter les services sociaux de base aux populations”, a dit le chef de l’Etat.

“Et, aussi, de cerner tous les aspects liés à l’insécurité. Comme vous le savez, certaines parties échappent au contrôle total des FAMa », a ajouté le colonel Assimi Goïta qui a soutenu que ce redéploiement des FAMa sur toute l’étendue du territoire “va permettre de lutter efficacement contre le terrorisme.”

Concernant de l’Alliance des Etats du Sahel qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, il a indiqué que “c’est une vision commune d’établir une architecture de défense collective, d’assistance mutuelle.”

Les trois pays partagent les mêmes défis en termes de lutte contre le terrorisme, de développement et ont en commun les mêmes frontières. « La Charte de l’Alliance est une bonne initiative qu’il faudra consolider dans les jours à venir pour le bénéfice de nos différents peuples », a exhorté le chef de l’Etat.

NE PAS FAIRE LE JEU DE L’ENNEMI – Pour le chef de l’Etat, la lutte contre la corruption et la délinquance financière sont une volonté du peuple malien. A ce propos, le président Goïta a rappelé que “les autorités de la Transition ont pris l’engagement solennel de lutter efficacement, avec beaucoup de détermination contre ce fléau.” Il a ajouté qu’ “aujourd’hui la lutte contre la corruption est un facteur de stabilité pour notre pays.” Selon lui, la plupart des cas de tensions sociales que le Mali traverse actuellement, ne sont pas forcément liés à un problème de moyens mais plutôt au mauvais comportement de certains Maliens au détriment de l’intérêt général.

« Je donne toujours l’assurance au peuple que nous allons mener cette lutte avec la détermination requise et sans état d’âme », a dit le président de la Transition.

Le colonel Assimi Goïta a, aussi, salué “la résilience du peuple qui a permis de se focaliser sur l’essentiel.” “Et sans cette résilience, a-t-il apprécié, on ne pourra rien faire. Il a appelé à l’union sacrée : « Le moment que nous traversons, la situation sécuritaire tendue, cela est normal, mais nous allons y faire face. Mais cela demande l’adhésion, la cohésion de tous les Maliens contre la menace commune qui est le terrorisme ».

Parlant de la communication en temps de guerre, le président de la Transition a demandé aux médias “de ne pas faire le jeu de l’ennemi, ne pas valider les propagandes de nos adversaires et inonder les réseaux sociaux avec des informations qui ont tendance à démoraliser les troupes engagées sur le terrain.”

« Ceux qui se battent au quotidien pour que certains restent en vie et ceux qui affrontent la mort toutes les secondes ne doivent pas être découragés et démotivés », a soutenu le chef suprême des Armées.

Il a, par contre, félicité et encouragé “tous les journalistes qui, par les écrits ou par les réseaux sociaux, motivent les Forces armées et les encouragent à la défense de la patrie.” « Je demande, une fois de plus, l’union sacrée autour des FAMa », a-t-il invité, rappelant que tous les grands pays, à un moment de leur histoire, ont traversé des périodes très difficiles.« Aujourd’hui, c’est notre tour, nous devons faire face à ces menaces et difficultés. Ce qui est sûr et certain, avec la détermination des Maliens, l’engagement constant et patriotique des FAMa, nous allons travailler pour la victoire finale », a assuré le colonel Goïta. Et de souligner que pendant la guerre il y aura toujours des moments très difficiles et des moments de victoire. « Une fois de plus, je tiens à souhaiter bonne fête d’indépendance à tous les Maliens », a conclu le chef de l’Etat

En lieu et place du faste pour commémorer ce 63è anniversaire, à l’aube de la IVè République, les autorités maliennes ont décidé de parler de la solidarité légendaire du pays. “Raison pour laquelle, a précisé le chef de l’Etat, pour manifester la compassion de la Nation aux familles endeuillées, les autorités ont décidé de réorienter les fonds alloués à cet effet à l’assistance ces familles et aux rescapés des attaques barbares et lâches contre le bateau Tombouctou. Et également de soutenir tous les sinistrés de différentes régions de notre pays”.

L’ensemble des forces militaires et paramilitaires du pays ont participé à la prise d’armes initiée pour célébrer le 63è anniversaire de l’accession du Mali à l’indépendance. La Place d’armes du 34è Bataillon du Génie militaire, relookée, a refusé du monde à cette occasion.

L’ancien président de la République par intérim, le Pr Dioncounda Traoré, le Premier minister, Choguel Kokalla Maïga, le président du Conseil national de Transition, le colonel Malick Diaw, des membres du gouvernement et de nombreuses de personnalités administratives, politiques et religieuses de notre pays étaient présentes. On notait également la présence des diplomates accrédités, des hauts gradés venus des pays amis de la sous-région. Une foule nombreuse avait fait le déplacement pour ne pas se faire relater la cérémonie.

OD/MD (AMAP)

Une attaque terroriste fait 02 morts et 05 blessés à Tombouctou, dans le Nord du Mali

Bamako, 22 sept (AMAP) Au moins deux personnes ont perdu la vie et cinq autres blessées à Tombouctou, dans le Nord du Mali, suite à des tirs d’obus sur la ville par des Groupes armés terroristes (GAT), jeudi 21 septembre 2023, a annoncé l’Armée dans un communiqué.

Le communiqué indique que ce « bilan provisoire » est de «deux morts et cinq blessés», tout en soulignant que la première évaluation fait état «d’un obus tombé au rond-point Bahadou et un autre au Nord de l’hôpital».

La même source ajoute que le ratissage est en cours.

AT/MD (AMAP

Dépôt de gerbe de fleurs au monument de l’indépendance: Le chef de l’Etat rend hommage aux pères de l’indépendance 

Bamako, 22 sept (AMAP) Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a déposé, vendredi, une gerbe de fleurs au monument de l’Indépendance, à l’occasion de la commémoration du 63è anniversaire de l’accession du Mali à la souveraineté nationale et internationale.

C’était en présence du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, du président du Conseil national de Transition (CNT), le colonel Malick Diaw, des membres du gouvernement et de la hiérarchie militaire.

C’est précisément à 9 heures 10 minutes que le chef de l’État est arrivé sur les lieux. A sa descente, le colonel Assimi Goïta a été accueilli par des officiels.

Il a, ensuite, fait le salut au drapeau sous l’exécution de l’hymne national par la fanfare de la Garde nationale, avant de passer en revue des troupes.

Après, le président de la Transition s’est rendu au pied de l’historique monument. Le colonel Assimi Goïta y a déposé une gerbe de fleurs avant la sonnerie aux morts.

Le chef de l’État a accompli ainsi un devoir de reconnaissance envers les Pères de l’indépendance et à tous les Martyrs qui se sont battus pour libérer notre pays du joug colonial.

Un important dispositif sécuritaire a été mis en place. Cependant, cette situation n’a pas empêché le président de la Transition d’aller en contact avec la foule qui a fait le déplacement à la Place de l’indépendance.

Ces compatriotes, très enthousiastes, ne cessaient de scander le nom du chef de l’État et lui réitérer leur soutien.

BD/MD (AMAP)

 

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