Le Niger autorise une intervention du Mali et du Burkina Faso en cas d’agression
Bamako, 25 août (AMAP) Le président de la Transition au Niger, le général Abdourahmane Tchiani, a signé, jeudi à Niamey, des ordonnances autorisant les Forces armées maliennes et burkinabè à intervenir sur le territoire nigérien « en cas d’agression. »
Dans un communiqué conjoint, qui a sanctionné la visite officielle de deux importantes délégations du Mali et du Burkina Faso conduites respectivement par leurs chefs de la diplomatie, les trois pays expriment, ainsi, le raffermissement de leur coopération multilatérale militaire.
Les diplomates ont réitéré la solidarité et le soutien de leur pays au Niger, « face aux sanctions illégales, illégitimes et inhumaines édictées » par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), « en violation » des textes de ces Institutions.
« Ils ont en outre réitéré leur rejet d’une intervention armée contre le peuple nigérien qui sera considérée comme une déclaration de guerre », ajoute le communiqué conjoint.
Sur instructions des chefs d’Etat du Burkina Faso et du Mali, les ministres en charge des Affaires étrangères des deux pays, respectivement, Mme Ragnaghnewende Olivia Rouamba et Abdoulaye Diop, ont effectué une visite de travail à Niamey, le jeudi 24 août 2023.
La délégation conjointe comprenait, également, le ministre malien de l’Economie et des Finances de, Alousséni Sanou, et le ministre burkinabè délégué auprès du ministre en charge des Affaires étrangères, précise le communiqué.
Elle été accueillie « dans la ferveur et l’enthousiasme » par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’extérieur, Bakary Yaou Sangaré, « et dans un esprit fraternel qui caractérise les relations chaleureuses et amicales ayant toujours existé entre les peuples des trois pays », poursuit le texte.
« Cette visite s’inscrit dans le cadre de la tradition d’échanges et de consultations, en vue de renforcer davantage les liens d’amitié, de solidarité et de coopération agissante qui unissent les trois pays, depuis de leurs pays à la souveraineté internationale.
Au cours de leurs échanges, les trois ministres se sont félicités de la qualité des relations de fraternité, d’amitié, de coopération et de bon voisinage qui lient le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Les trois parties se sont engagées « à coordonner leurs actions dans le sens d’une plus grande appropriation des décisions concernant leurs pays respectifs, à travers des partenariats ouverts et respectueux de l’égalité et de la souveraineté qui fondent les relations entre Etats. »
Sur le plan sécuritaire, les ministres ont évoqué les menaces terroristes et l’extrémisme violent au Sahel, en Afrique de l’Ouest et particulièrement dans les trois pays frontaliers.
A ce sujet « ils ont réaffirmé leur engagement à mutualiser leurs moyens pour combattre ces fléaux qui sévissent depuis plusieurs années dans la sous-région et compromettent la mise en œuvre effective des programmes de développement. »
AT/MD (AMAP)