Gestion des marchandises en transit : Vers l’interconnexion des systèmes informatiques des douanes du Mali, du Burkina et du Niger

Douanes du Mali (Archives)

Bamako, 26 mai (AMAP) Trois pays ouest africains, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ont signé, mercredi, à Bamako, une convention sur l’interconnexion des systèmes informatiques des douanes des trois pays, dans le cadre du projet Système interconnecté de gestions des marchandises en transit (SIGMAT) afin de mutualiser les efforts et surmonter les difficultés liées au transit.

La cérémonie s’est tenue au ministère de l’Économie et des Finances, sous la présidence chef du département, Alousséni Sanou, en présence des directeurs généraux des douanes du Mali, Amadou Konaté, du Burkina Faso, Mathias Kadiogo, et leur homologue du Niger, Barkay Molimi

La signature de convention avait été précédée d’une réunion des experts chargés de l’élaboration des instruments du SIGMAT et de mise en œuvre des interconnexions des systèmes informatiques des douanes des trois pays.

Du 22 au 23 mai derniers, à la direction générale des douanes du Mali, les experts ont examiné les textes réglementaires encadrant la mise en œuvre de cet ambitieux projet. Les actions retenues par les experts ont ensuite été soumises à l’approbation des directeurs généraux des douanes.

«Au cours de la réunion des directeurs généraux, les experts ont soumis à leur appréciation et validation, un protocole d’accord et une instruction relative à l’interconnexion des systèmes informatiques de l’administration des douanes des trois pays», a annoncé le directeur général des douanes du Mali.

Selon Amadou Konaté, les directeurs se sont engagés à veiller au respect strict du chronogramme de déploiement du projet SIGMAT et à la mise en œuvre des recommandations.

Il s’agit notamment du démarrage de la phase pilote de l’interconnexion le 10 juillet 2023, la tenue de la réunion d’évaluation le 10 octobre 2023 à Ouagadougou (Burkina Faso) et le port de la tenue douanière règlementaire lors des prochaines rencontres.

Quant au directeur général des douanes du Niger, il a précisé que ce protocole est très important dans le cadre de la facilitation du commerce entre les trois Etats. «Il permet aux Etats de faire des arbitrages en ce qui concerne les marchandises et d’avoir une démarche concertée en matière de gestion de tous les flux du marchandise», a fait noter Barkay Molimi. Et d’ajouter que cela crée une grande traçabilité.

Pour lui, grâce à cette interconnexion, les procédures seront facilitées et les pays auront des informations suffisantes sur les marchandises qui leur sont destinées. «La partie malienne a relevé la persistance des impositions et des restrictions observées sur les marchandises en transit par le Niger en destination du Mali et a demandé à la partie nigérienne d’intercéder auprès des autorités pour la levée de ces impositions, conformément aux dispositions communautaires en la matière», a-t-il souligné.

Barkay Molimi a, également, dit avoir pris bonne note de la préoccupation exprimée par le Mali, avant de rassurer sur les dispositions prises pour la présence effective des douanes maliennes sur les frontières nigéro-maliennes.

«La partie nigérienne va soumettre à la hiérarchie les avancées relevées en vue d’un retour rapide à la normale en levant les impositions et les restrictions observées sur les marchandises en transit en destination du Mali», s’est-il engagé.

Clôturant la cérémonie, le ministre malien de l’Economie et des Finances a expliqué que cette signature est l’engagement d’échanges automatiques de données électroniques sur les marchandises en transit d’une frontière à l’autre. Il s’agira, donc, pour les douaniers « de mutualiser les efforts afin de surmonter les difficultés liées au transit et de satisfaire les besoins des opérateurs économiques et des usagers.

«Le projet SIGMAT est le résultat d’un long processus qui a impliqué plusieurs parties prenantes sans oublier le soutien des partenaires techniques et financiers. Sa mise en œuvre nécessite une collaboration soutenue afin de réduire les risques de déperdition des marchandises et le contrôle des recettes importantes pour le trésor public», a rappelé Alousséni Sanou.

Enfin, il a souligné que « cette étape symbolique est une opportunité à saisir pour améliorer la mobilisation et la sécurisation des recettes douanières, lutter efficacement contre la fraude et faciliter les échanges. »

FMS/MD (AMAP)

Journée de l’Afrique célébrée au Mali : Sous le signe de l’intégration africaine

Plusieurs communautés africaines vivant au Mali étaient représentées à la cérémonie.

Bamako, 26 mai (AMAP) Le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Alhamdou Ag Ilyène, qui a présidé, jeudi, la cérémonie de commémoration de la Journée de l’Afrique, sur la place de la Tour de l’Afrique, a déclaré que son département se bat pour réussir l’intégration africaine par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

Il s’agit de « pouvoir mettre les économies du continent ensemble » et, pour le moment, de « créer des alliances économique, sociale, politique et celle en matière de sécurisation de notre continent, en commençant particulièrement par la lutte contre le terrorisme », a expliqué Alhamdou Ag Ilyène, qui a présidé la commémoration de la Journée de l’Afrique, célébrée le 25 mai, dans le continent et dans le reste du monde.

Toutefois, a souligné le ministre Ag Ilyène, tout cela se fera dans le respect des trois principes fondamentaux qui guident l’action publique nationale. Il s’agit du respect de la souveraineté du Mali, du respect du choix des partenariats stratégiques opérés par notre pays et la primauté des intérêts du peuple malien dans toute décision et tout engagement que le Mali prendra.

Il a donné les assurances du gouvernement que «tout Africain au Mali est chez lui et comme tout Malien se sent bien partout en Afrique.»

L’édition de cette année, qui s’est déroulée sous une pluie fine sur la place de la Tour de l’Afrique à Bamako, a noté également la présence d’anciens ministres, du Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), El-Ghassim Wane. Ainsi que de plusieurs communautés africaines vivant au Mali.

La Journée de l’Afrique est celle de la commémoration annuelle de la fondation de l’Organisation de l’unité africaine (OUA, le 25 mai 1963, devenue Union africaine (UA) ,en 2002. La montée des couleurs, qui était initialement prévue dans le programme de la cérémonie, n’a pas pu être exécutée, en raison de la pluie. Les officiels ont, tout de même, effectué une marche au pied du monument à Faladié, en VI du District de Bamako.

Au terme de la cérémonie, le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine a rappelé que l’OUA, qui est l’ancêtre de l’UA, a été créée à Addis-Abeba (Éthiopie), le 25 mai 1963, par les pères fondateurs. Après les luttes d’indépendance et d’émancipation des peuples africains, ces dirigeants charismatiques et visionnaires comme Modibo Keita du Mali, Sékou Ahmed Touré de la Guinée, Kwame Nkrumah du Ghana et Gamal Abdel Nasser de l’Égypte ont compris qu’il fallait s’unir pour faire face à l’adversité.

« Aujourd’hui, c’est un sentiment de joie et de victoire après 60 années de combat et de difficultés», a dit Alhamdou Ag Ilyène. D’après lui, « l’Afrique, qui n’a jamais fait de mal à aucun continent, mais qui a été dominée, colonisée, écrasée et exploitée, se lève et s’unit pour faire face à son avenir. »

Pour le ministre Ag Ilyène, le panafricanisme est un idéal vers lequel «nous nous acheminons inexorablement». « Cela prendra le temps qu’il faudra. Mais, il y a toujours des «doyens» qui sont là et puis les plus jeunes, qui commencent à reprendre le flambeau de cette lutte », s’est réjoui le ministre en charge de l’Intégration africaine.

La cérémonie a été agrémentée par des manifestations folkloriques organisées par les communautés africaines vivant au Mali.

BD/MD (AMAP) 

 

 

Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 24 mai 2023

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 24 mai 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté des projets de texte ;

– procédé à des nominations ;

– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

  1. Sur le rapport du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Reformes politiques et institutionnelles, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret déterminant les modalités du vote par anticipation des membres des Forces de Défense et de Sécurité à l’occasion du référendum constitutionnel de 2023.

La loi électorale dispose que le scrutin a lieu un dimanche. Toutefois, en cas de nécessité et hormis le cas de l’élection du Président de la République, le scrutin peut se tenir tout autre jour de la semaine.

Elle prévoit aussi qu’en cas de nécessité, les membres des Forces de Défense et de Sécurité peuvent exercer leurs droits de vote par anticipation le dimanche précédent le scrutin général. Dans ce cas, le dépouillement des bulletins a lieu en même temps que celui du scrutin général et dans les mêmes conditions.

Le Décret n°2023-0276/PT-RM du 05 mai 2023 portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne électorale, à l’occasion du référendum constitutionnel prévoit le déroulement du scrutin référendaire le dimanche 18 juin 2023 et le vote par anticipation des membres des Forces de Défense et de Sécurité le dimanche précédent, soit le 11 juin 2023.

Le projet de décret est adopté en application des dispositions de la loi électorale. Il définit les modalités du vote par anticipation des membres des Forces de Défense et de Sécurité.

  1. Sur le rapport du ministre des Transports et des Infrastructures, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant le cadre organique de la Cellule des Travaux routiers d’Urgence.

La Cellule des Travaux routiers d’Urgence est créée par la Loi n°03-029 du 21 juillet 2003, modifiée, avec pour mission :

– l’exécution des travaux d’aménagement et d’entretien routiers nécessités par l’urgence ;

– la réparation des dommages causés aux routes et aux ouvrages de franchissement par

les intempéries et les calamités ;

– l’exécution des travaux d’entretien routier dans toutes les zones géographiques où

l’entretien du réseau routier n’est pas assuré par les entreprises privées.

Le Décret n°2023-0006/PT-RM du 12 janvier 2023 a été adopté pour adapter l’organisation et le fonctionnement de la Cellule à l’évolution de l’environnement à travers, notamment la création de nouvelles antennes régionales.

Le projet de décret adopté intègre cette nouvelle organisation dans le cadre organique et dote, pour les cinq (05) prochaines années, la Cellule en personnel nécessaire pour l’exécution de ses missions.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes :

AU TITRE DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGERES ET DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE

Ambassadeur du Mali à Moscou : Colonel-major Seydou KAMISSOKO.

– Consul Général à Douala : Madame Mariam SEYE, Journaliste.

– Attaché de Défense de l’Ambassade du Mali à Ankara : Colonel Zakaria CAMARA.

AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’INDUSTRIE ET DU COMMERCE

– Directeur Général de l’Usine Malienne des Produits Pharmaceutiques : Colonel Kaya Issa CISSE.

AU TITRE DU CABINET DU MINISTRE DÉLÉGUÉ, AUPRÉS DU PREMIER MINISTRE, CHARGÉ DES RÉFORMES POLITIQUES ET INSTITUTIONNELLES

– Chargé de mission : Monsieur Diakaria DIALLO, Linguiste.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

  1. Sur le rapport du ministre des Transports et des Infrastructures, le Conseil des Ministres a pris acte d’une Communication relative aux modalités d’exploitation du trafic ferroviaire de voyageurs et de marchandises par la Société de Patrimoine Ferroviaire du Mali.

Le transport ferroviaire est vital pour les régions traversées par les rails et essentiel pour le Mali tout entier. Il joue un rôle important dans le cadre de la complémentarité des modes de transport.

L’arrêt du trafic ferroviaire et des activités qui y sont liées, depuis mai 2018, a réduit les revenus des usagers et riverains des rails, atteint le moral des ménages, impacté la mobilité des populations et ébranlé l’économie tant dans les régions traversées qu’à l’échelle nationale.

Dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’urgence de relance du trafic ferroviaire, adopté le 02 octobre 2019, le Ministère des Transports et des Infrastructures a réalisé, à travers la Société de Patrimoine Ferroviaire du Mali, plusieurs activités parmi lesquelles on peut citer entre autres :

– la réhabilitation de dix-neuf gares, de Bamako à Kayes ;

– la réhabilitation des ateliers centraux de Korofina et le dépôt de Kayes ;

– l’acquisition des équipements mécaniques et outillages pour les travaux de voie ;

– le traitement des points critiques de la voie entre Bamako et Kayes ;

– la pose des traverses en bois sur les ouvrages d’art de Bamako à Diboli ;

– le confortement des ponts de Galougo, Mahina et Toukoto ;

– la réparation des locomotives CC2205 et CC2207 ;

– la réparation des voitures, fourgons et générateurs de la rame voyageurs ;

– l’acquisition des pièces de rechange pour la fiabilisation des locomotives CC2205 et

CC2207 ;

– la formation de 23 commis des gares, 15 aiguilleurs et 24 conducteurs chefs de convoi ;

– l’essai blanc du train voyageurs sur la relation Bamako-Kayes-Bamako ;

– l’information et la sensibilisation des autorités et populations riveraines des rails de

Bamako et Kayes ;

– l’élaboration d’un plan de transport quinquennal pour le trafic ferroviaire de voyageurs et de marchandises national et international.

Après la réalisation de ces activités, la relance du trafic ferroviaire de voyageurs et de marchandises est subordonnée à la définition du cadre de gestion du trafic.

La présente communication vise à faire assurer par la Société de Patrimoine ferroviaire, à travers une convention sur la période 2023-2027, l’exploitation du service ferroviaire de voyageurs et de marchandises entre Bamako et Diboli, en conformité avec la réglementation en vigueur.

Pour cela, l’Etat met à la disposition de la Société de Patrimoine ferroviaire-Mali SA :

– le personnel actuel non affecté aux activités des infrastructures, pour l’exploitation des trains pendant la durée de la convention ;

– 1 milliard 274 millions 086 mille 674 francs CFA pour la mise en œuvre du plan de relance du trafic ferroviaire ;

– une subvention de 1 milliard 433 millions 894 mille 559 francs CFA.

Le plan d’investissement est évalué à 6 milliards 26 millions de francs CFA dont 4 milliards 766 millions de francs CFA pour la première année et 1 milliard 260 millions de francs CFA pour la deuxième année d’exploitation.

  1. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a informé le Conseil des Ministres de la cérémonie de la pose de la première pierre des travaux de construction des infrastructures du Centre d’Intelligence Artificielle et de Robotique du Mali.

En vue de la concrétisation de la vision du Président de la Transition de doter le Mali d’un Pôle d’excellence technologique, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’est attelé à la création d’un centre de recherche et de formation en intelligence artificielle et en robotique.

Le Centre d’Intelligence artificielle et de Robotique du Mali aura pour mission d’initier et de développer des activités de recherche, de formation et d’initiation dans le domaine de l’Intelligence Artificielle et de la Robotique. Il se veut un véritable laboratoire scientifique, industriel et pédagogique en Intelligence artificielle et en Robotique.

Cette orientation stratégique de notre pays en matière de recherche scientifique et technologique est en phase avec son ambition de devenir un pays émergent qui saura tirer profit de ces outils pour atteindre ses objectifs de développement. Pour en marquer l’importance, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique souhaite organiser une cérémonie de pose de la première pierre des travaux de construction des infrastructures, entièrement financés par le Budget national.

Cette cérémonie sera l’occasion de présenter au Mali et au monde le choix stratégique opéré et d’afficher les ambitions de refondation.

  1. Le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social a informé le Conseil des Ministres de la mise en place d’une commission sur les conditions de l’organisation globale des Concours d’entrée dans les Fonctions publiques, en une seule phase des agents de l’Etat.

La Commission mise en place en vue d’approfondir la réflexion sur l’organisation des concours de recrutement des agents de la Fonction Publique en une seule phase a réalisé plusieurs travaux à l’issue desquels, elle a élaboré et validé un projet de chronogramme en plusieurs étapes.

Les différentes étapes ainsi que leur période d’exécution sont définies ainsi qu’il suit : les activités de concours proprement dits vont débuter par la réception et le dépouillement des dossiers de candidatures à partir du 10 juillet 2023, suivi du déroulement des concours à partir du 03 septembre 2023, de la correction des épreuves à partir du 31 octobre 2023, de la délibération et de la proclamation des résultats pour toutes les structures à partir du 04 décembre 2023, de l’élaboration et de l’intégration des recrues à compter de décembre 2023 et de leur mise à disposition du Service national des Jeunes pour formation à partir du 10 janvier 2024.

  1. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une diminution du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente. Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie

La canicule met à rude les appareils de climatisation ou de ventilation

C’est très difficile de se passer de ventilateurs, de climatiseurs, d’humidificateurs durant la canicule.

Par Fatoumata M. SIDIBÉ

Bamako, 24 mai (AMAP) En ces temps de hausse du mercure, les réparateurs de ces appareils électroménagers de Bamako, la capitale malienne, sont très sollicités. Et les rapports avec les clients sont, souvent, très tendus pour diverses raisons.

Lassana Camara, technicien en climatisation, est à la tâche, dans son atelier, à Kalaban-coro. Il remet en place, avec dextérité, les pièces d’un humidificateur qu’il a dû démonter pour situer et corriger le problème l’empêchant de fonctionner correctement. Le propriétaire de l’appareil suit avec attention les gestes du technicien, espérant avoir rencontré, cette fois-ci, le bon. « Il y a une semaine, j’avais apporté ce même refroidisseur chez un soi-disant réparateur qui m’a fait dépenser pour rien. Enervé, j’ai tenu à son endroit des propos discourtois et on a failli en venir aux mains», raconte-t-il.

Devant l’atelier de Camara, des dizaines d’autres humidificateurs attendent d’être réparés. Il doit, en plus, se déplacer fréquemment pour des réglages, dépannages ou maintenance de climatiseur aux domiciles de ses clients. Comme lui, de nombreux réparateurs d’appareils de climatisation sont débordés en cette période où la chaleur est maitresse des lieux à Bamako. Impossible, en effet, de rester entre quatre murs, sans avoir de quoi atténuer la forte température.

Les ventilateurs, climatiseurs, humidificateurs et autres appareils du genre sont, ainsi, d’un grand secours. Sauf que leur usage réserve parfois des surprises désagréables. Et le stress thermique aidant, les échanges entre les techniciens spécialisés dans la réparation de ce matériel et leurs clients peuvent, facilement, tourner en propos véhéments. Les seconds pointent du doigt le manque de professionnalisme des premiers. «Beaucoup d’entre eux font du tâtonnement. Et ceux qui se débrouillent bien respectent rarement les délais», lance Amadou Traoré, instituteur.

TATONNEMENT – Fadima Cissé s’est fait gruger, plusieurs fois, par des «techniciens incompétents». Récemment, cette habitante d’un quartier de la Rive droite de Bamako a sollicité, en l’espace de dix jours, deux réparateurs de système de climatisation. On lui avait particulièrement vanté les «qualités du premier». Mais à l’épreuve, échec ! «Il m’a dit que le problème était lié à la destruction de la carte et de l’interrupteur du climatiseur. Il a changé ces pièces, mais le même problème est réapparu une semaine après», confie notre interlocutrice qui était alors obligée de contacter un autre électricien. Celui-ci a lavé les filtres et mis du gaz pour un montant de 12 500 Fcfa. «Attendons de voir pendant combien de jours, la machine va tenir», soupire-t-elle.

Selon Fadima Cissé, tous les réparateurs ne maitrisent pas leur métier. Ainsi, elle est obligée de recourir, à chaque dysfonctionnement de son appareil, à deux voire trois réparateurs pour trouver une solution. Et pour chaque réparation, surtout en cette période, il faut débourser une petite fortune.

Awa Soumaoro, résidente de Sébénikoro, un quartier de la Commune IV dans l aciptal ;e malienne, utilise un humidificateur depuis trois ans. Elle est fréquemment chez les réparateurs pendant la canicule. Il y a deux semaines, elle a sollicité les services d’une entreprise spécialisée pour redonner à son humidificateur un rythme normal de fonctionnement. «Un technicien a changé certaines pièces. La réparation m’a coûté 7 500 Fcfa. Heureusement, l’appareil a marché», affirme-t-elle. Ce que la sexagénaire trouve surtout utile chez cette entreprise, c’est que le «client peut l’interpeller s’il n’est pas satisfait de la prestation». La compagnie prodigue, aussi, toujours des conseils utiles pour la bonne tenue des appareils.

Hamidou Traoré, technicien en froid et climatisation, concède le déficit de réparateurs qualifiés. Mais se presse de charger les utilisateurs qui «disent souvent que les réparateurs ne connaissent rien alors que ce sont eux-mêmes qui ne savent pas manipuler leurs appareils».

Ce diplômé de l’Institut supérieur de technique de gestion (ISTG) raconte : «Je viens de régler un climatiseur que j’avais réparé il y a une semaine. Le propriétaire était sur les nerfs quand il m’informait de ce qu’il croyait être une nouvelle panne. Or, que le problème était dû à la mauvaise manipulation de la commande par les enfants. Après mon intervention, j’ai véhémentement exprimé mon mécontentement».

Hamidou Traoré a subi «injustement», pour la énième fois, le courroux d’un client. Sans compter la perte de temps que cette intervention à domicile lui a causée. «En cette période, le temps est précieux pour nous», dit-il, révélant qu’il répare quatre à cinq appareils, quotidiennement. En moyenne, il gagne 15 000 Fcfa le jour.

Le technicien conseille au client d’acheter un humidificateur en fonction de la dimension de la pièce où il doit être installé et de ne surtout pas le laisser à la merci des enfants.

Contrairement à Hamidou, Seydou Konaré a appris le métier sur le tas. Démontant un ventilateur dans son atelier à Bamako-Coura, il nous explique comment il est devenu réparateur : «Pendant les vacances, je partais dans des ateliers pour gagner de l’argent. J’ai fini par aimer ce travail passionnant. Cela fait quinze ans maintenant que j’évolue dans ce domaine.» Et d’affirmer qu’il n’a jamais eu de problème avec les clients, même durant les périodes de canicule où le volume du travail devient très important. « Nous pouvons réparer plus de quatre machines humidificateurs par jours. Le marché est vraiment rentable en ce moment», se réjoui-t-il.

COUPURES D’ÉLECTRICITÉ – De son côté, Beydi Diallo, diplômé en électricité et en froid, évoque la rareté de pièces de recharge de bonne qualité sur le marché. Et, avec la crise économique qui n’épargne aucun pays, les prix des pièces de qualité (mèches, pompes, multimètres, filtres déshydrateur…) qu’on trouve au marché Dabanani ou dans les quincailleries ont connu une augmentation de 500 à 1 000 Fcfa. C’est pourquoi, les réparateurs utilisent, très souvent à la demande des clients, des pièces moins chères, donc peu résistantes.

Beydi quitte rarement son atelier, situé à Bolibana où il répare des ventilateurs, des groupes électrogènes, des frigos, fours et repasseurs. «De mars à mai, je reçois plus de clients», dit-il, ajoutant que ceux-ci sont, généralement, satisfaits de ses prestations. «Mais dans tous les métiers, il peut avoir des erreurs. Les clients sont libres de rapporter les machines si leurs attentes ne sont pas comblées et la réparation est reprise gratuitement», affirme Beydi Diallo qui note, au passage, les dommages causés aux appareils par les coupures intempestives de l’électricité. Il recommande l’usage de stabilisateurs pour éviter aux appareils de subir directement les coupures et la baisse de tension.

L’entreprise Niaré Froid est très connue pour ses services d’entretien et de maintenance. Selon son directeur technique, Mohamed Touré, il est important de faire le suivi et la maintenance curative et préventive des appareils. M. Touré invite les clients à faire l’entretien de leur matériel tous les trois ou six mois et de se référer, en cas de panne, à une entité ayant des compétences reconnues.

FMS/MD (AMAP)

 

Opérations de l’Armée malienne : Plus de 160 terroristes neutralisés (Etat-major)

Entre avril et mai, les Forces armées maliennes ont aussi interpellé 32 combattants armés et détruit plusieurs équipements et matériels au cours des différentes interventions sur l’ensemble du territoire malien

Bamako, 22 mai (AMAP) Les Forces armées maliennes (FAMa) ont neutralisé du 8 avril au 20 mai 2023, 167 terroristes et interpellé 32 autres, dans le cadre du plan Maliko et de l’opération Kélétigui, a annoncé l’état-major général des Armées dans un communiqué.

Selon la hiérarchie militaire, les FAMa ont, aussi, détruit plusieurs équipements et matériels au cours de différentes interventions sur l’ensemble du territoire qui ont prioritairement porté « sur la surveillance et la consolidation des renseignements sur la localisation des groupuscules terroristes très mobiles, leurs réseaux et leurs complices tant dans les zones urbaines que dans les forêts. »

Il faut, également, noter la prompte réaction des FAMa contre des groupes terroristes sur la route de Kita-Diéma, Mourdiah-Nara (Ouest), les engins explosifs improvisés (EEI), l’attaque contre les cibles molles dans la Région de Sikasso (Sud), Nara et Ségou (Centre).

Sur le théâtre Est de l’opération, l’Armée signale que les priorités ont porté sur la consolidation de la reprise de l’initiative tant sur le plan aérien que terrestre. «Les vols de surveillance, réassurance des populations et de contrôle du territoire dans la Région de Kidal, Gao et Ménaka (Nord) de même que les reconnaissances offensives terrestres majoritairement dans la Région de Ménaka et Gao ainsi des escortes et des actions civilo militaires de distribution de vivres ont été menées avec succès», indique le communiqué.

Sur le théâtre Centre de l’opération Maliko, selon la même source, l’action majeure a été « la réaction professionnelle des FAMa pendant l’attaque déjouée contre l’aéroport de Sévaré, la destruction de multiples plots logistiques par des frappes aériennes, des reconnaissances offensives, des opérations aéroportées et de saisies d’importantes logistiques terroristes et l’appui aux populations. »

L’Armée déplore, de son côté, 9 morts au combat et quelques matériels de guerre endommagés.

Par contre, les terroristes ont enregistré de lourdes pertes : «Destruction de 13 plots logistiques terroristes, 167 terroristes neutralisés, 32 terroristes interpellés, 9 véhicules et 148 motos détruits et d’autres récupérés», précise le communiqué.

 

Les FAMa ont détruit ou récupéré, aussi, d’importantes quantités de matériels de fabrication d’EEI et de munitions de toutes calibres récupérés, 27 EEI détruits. Ainsi que 850 motos, 05 camions, 01 porte char, 05 chargeurs et d’importantes quantités de vivres et de couvertures saisies, 09 terroristes repentis et 15 en attente d’être recueillis.

L’état-major général des Armées « salue le soutien, l’engagement, la collaboration et le courage des populations auprès des FAMa » et assure que les FAMa continueront la recherche et la destruction des terroristes dans le respect strict du Droit humanitaire et Droit international humanitaire.

SS/MD (AMAP)

Réorganisation administrative et territoriale du Mali : Les nouvelles cartes disponibles

Dans le document remis au chef de l’État, l’on retient que le Mali compte désormais un district, 19 régions, 159 cercles, 474 arrondissements, 815 communes, 12.641 villages, fractions et quartiers.

Par Bembablin DOUMBIA

Bamako, 22 mai (AMAP) Le Mali dispose, désormais, d’une nouvelle carte administrative et des cartes des 19 régions et du district de Bamako. La cérémonie de remise solennelle de la première carte administrative au président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a eu lieu, vendredi dernier dans la salle des banquets du palais de Koulouba.

Cette remise, en présence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, du président du Conseil national de Transition (CNT), le colonel Malick Diaw, des présidents des institutions de la République ainsi que des membres du gouvernement, intervient à la suite de la promulgation, le 13 mars dernier, des textes de la réorganisation administrative et territoriale, après leur adoption par le CNT.

Ainsi, notre pays compte désormais un district, 19 régions, 159 cercles, 474 arrondissements, 815 communes, 12. 641 villages, fractions et quartiers.

Dans son intervention, le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, est revenu sur les critères qui ont prévalu au choix des différentes circonscriptions administratives et des collectivités territoriales. Il s’agit des critères de populations et de superficie, prenant en compte, au plan local, les spécificités de la démographie et de l’étendue des espaces territoriaux à couvrir, des critères sociologiques et ceux liés à la viabilité économique.

S’y ajoutent les critères de distance/accessibilité, permettant au maximum de rapprocher les populations de l’administration, ceux relatifs au maillage du territoire et à la compensation.

Selon le colonel Maïga, la combinaison des critères a permis de rendre le processus plus objectif en ayant comme seule motivation de doter le Mali d’une architecture organisationnelle réaliste et adaptée aux besoins des populations.

DÉLIMITATION – Le parachèvement de la réorganisation territoriale est un objectif du gouvernement qui figure dans son Plan d’action et une recommandation des Assises nationales de la refondation (ANR). D’où la matérialisation de ce «gigantesque travail par la conception et la production de la carte administrative du Mali, très attendue par le peuple malien et l’ensemble des utilisateurs publics et privés», a dit le ministre en charge de l’Administration territoriale.

Notre pays, dans sa continentalité, dispose d’atouts importants de par sa diversité et ses richesses culturelles, géographiques, historiques, pédologiques et naturelles. De même, il est de notoriété que les Maliens sont très attachés à leur terroir. « C’est pourquoi, a dit le colonel Abdoulaye Maïga, cette réorganisation du territoire favorisera davantage le rapprochement de l’administration des administrés. »

Les services techniques du département de l’Administration territoriale, en rapport avec l’Institut géographique du Mali (IGM), ont travaillé en synergie avec l’accompagnement des partenaires pour aboutir à la carte officielle du Mali et à celles des 19 régions administratives et du district de Bamako.

Le colonel Abdoulaye Maïga a promis que cette dynamique se poursuivra avec la production et la dotation de l’ensemble des cercles et communes de notre pays en cartes administratives (dotation initiale) par son département.

En plus de la délimitation des circonscriptions administratives et des Collectivités territoriales pour les besoins de définitions des espaces de vies, notamment les habitats, les champs de cultures, les zones de pâturages, celles économiques et commerciales, la carte administrative participe de la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national.

De ce fait, elle favorise la délimitation des frontières terrestres du Mali avec sept pays. Des frontières qui sont, également, des espaces de vie, de cohésion et d’intégration africaine.

Le ministre Maiga a, par ailleurs, évoqué quelques conséquences négatives du non-parachèvement de la réorganisation territoriale. À ce propos, il a indiqué que sur le plan juridique, toute nomination doit intégrer quatre types de compétences à savoir l’identité de la personne, ses attributions, la période à partir de laquelle la personne nommée commence à exécuter ses attributions et le champ géographique dans lequel s’exercent ses attributions. «Dans le cas d’espèce, nous comprenons que les gouverneurs et les ressortissants des régions dites non opérationnelles étaient dans un inconfort absolu», a regretté le ministre en charge de l’Administration territoriale.

OUTIL DE DÉVELOPPEMENT – Le président de la Transition a soutenu que face à la situation de crise multiforme et pluridimensionnelle que le Mali traverse, depuis quelques années, cette nouvelle carte administrative « contribuera, sûrement, à la refondation de l’État pour une gouvernance forte et efficace. »

Selon le colonel Assimi Goïta, « l’activité de réorganisation administrative du territoire contribue à la prise en compte des préoccupations formulées dans le sens d’une impulsion du processus de décentralisation en capitalisant les réussites et les difficultés enregistrées par des acteurs locaux ».

En ce qui concerne l’organisation administrative du territoire, il est institué une codification numérique en vue de faciliter l’identification des circonscriptions administratives, des Collectivités territoriales, ainsi que des villages, fractions et quartiers.

Par ailleurs, le chef de l’État a exhorté le gouvernement à faire de la nouvelle carte administrative et des cartes des régions des outils de planification du développement économique et social de nos territoires.

«En tant qu’outil de développement, de planification, d’orientation et de suivi des actions au profit des populations, la carte administrative est et demeure un véritable outil de base», a insisté le colonel Assimi Goïta, espérant que cette carte administrative servira de référentiel pour l’amélioration d’autres cartes, notamment les cartes géographique, historique, pédologique, démographique, sanitaire, éducative, militaire et de télécommunication.

Le chef de l’État a, aussi, exhorté le gouvernement à œuvrer au quotidien avec l’ensemble de ses collaborateurs pour davantage rapprocher l’État des citoyens, dans le cadre du processus de refondation en cours dans notre pays.

«Pour cela, vous devez rester à l’écoute permanente des populations et leur rendre des services de qualité», a conseillé le président Goïta.

BD/MD (AMAP)

 

 

Moussa Diallo : « La culture a beaucoup à donner pour freiner la déshumanisation du monde ! »

Propos recueillis par

Moussa BOLLY

Le talentueux musicien et entrepreneur culturel, mais aussi initiateur du Festival Spot on Mali Music parle avec le recul de son initiative. Il s’agit de permettre à des talents d’éclore grâce à des promoteurs ! Celui qui vit depuis de longues années à Copenhague (Danemark) sert de trait d’union entre la musique malienne et le showbiz mondial à travers le festival de musique «Spot on Mali Music» dont la 9è édition a vécu du 13 au 14 janvier 2023 à la Maison des Jeunes de Bamako

AMAP : Les rideaux sont tombés sur la 9è édition du «Spot On Mali Music» organisée du 13 au 14 janvier 2023. Que retenez-vous de cette édition ?

Moussa Diallo : Ce fut une superbe édition avec de belles découvertes d’artistes que je ne connaissais pas bien et qui nous ont émerveillés. C’est un bonheur à chaque fois de finaliser les éditions de «Spot On Mali Music» et de voir tant de talents qui sont plus ou moins connus même des Maliens. C’est tout un bonheur !

AMAP : Comment jugez-vous l’événement de cette année par rapport à la précédente édition ?

MD : Pour nous, chaque édition de «Spot On Mali Music» est toujours une réalisation innovante. On ne gagne rien les mains croisées et chaque édition a été pour nous un challenge. Pouvoir déjà réaliser chaque année une nouvelle édition, c’est vraiment gagner du terrain dans la pérennisation du projet. Toutes les éditions ont été de belles expériences pour nous et je pense aussi pour les artistes.

AMAP : Qu’est-ce qui vous a motivé à initier ce festival ?

MD : Étant donné que je suis moi-même musicien, depuis fin 1990 je viens régulièrement au Mali et je fais des tournées au Danemark avec des musiciens maliens comme Bassékou Kouyaté et son épouse Amy Sacko ; Zoumana Téréta (paix à son âme), Amy Tounkara que je fais tourner dans les écoles et pour qui j’organise aussi des concerts en Scandinavie, et tant d’autres musiciens. Chaque fois que je suis au Mali, je vois vraiment des multitudes d’artistes qui galèrent et qui me demandent comment est-ce que je peux les aider d’une manière ou d’une autre. Quand l’ambassade du Danemark a été ouverte au Mali, j’ai contacté les acteurs culturels danois pour voir ce qui était possible de faire. Ma première démarche était d’aider l’Institut national des arts (INA) et le Conservatoire Balla Fasseké Kouyaté. Et cela a pu se réaliser. Une collaboration a été établie entre le Conservatoire Balla Fasseké Kouyaté et un conservatoire très connu au Danemark, le conservatoire de musique à Aarhus. Et de là, nous avons eu un budget et j’ai initié un festival pour aider les artistes qui ne sont pas nécessairement au Conservatoire Balla Fasseké Kouyaté pour donner un peu plus d’envergure à notre projet.

AMAP : Quel est aujourd’hui votre regard sur la musique malienne ?

MD: La musique malienne est belle comme toujours. Je découvre de nouveaux talents. J’adore la musique malienne et je ne suis pas le seul, car là où je vis, il y a aussi beaucoup de personnes qui adorent la musique malienne. Ils sont nombreux les artistes d’autres horizons qui sont toujours émerveillés de collaborer avec les artistes maliens.
AMAP : Où en êtes-vous avec votre propre carrière musicale ?
MD : Je suis un peu moins engagé à faire des tournées et des concerts classiques. Je fais maintenant beaucoup de choses pour les enfants. J’écris ainsi des livres pour les enfants. Tout cela est devenu aujourd’hui ma passion. Je sors quelques disques de temps en temps, mais le show business a beaucoup changé. Sans compter que je suis aussi à un âge où je me focalise un peu sur d’autres activités d’appui comme «Spot On Mali Music». Cela me permet de partager un peu mon expérience. N’empêche que je joue toujours de temps en temps vigoureusement sur scène.

AMAP : Quel est l’impact de ce festival sur la musique malienne à ce jour ?

MD : Je ne peux pas dire exactement jusqu’à quel point cette initiative impacte la musique malienne. Mais je sais que pour les artistes, c’est une plateforme qui leur a permis de briller avec du matériel très performant. Elle leur a aussi donné la possibilité de rencontrer des promoteurs qui, éventuellement, pourraient les aider à ouvrir les portes du showbiz. On les met sur nos réseaux sociaux et il y a une bonne petite poignée qui a eu l’opportunité d’avoir des tournées à l’extérieur à travers «Spot On Mali Music». Je sais que Thierno Sam a fait des tournées grâce au festival. Tout comme Cheickna Sissoko a eu aussi des opportunités à l’extérieur. Et Mariam Koné, qui était du côté du Conservatoire, a fait aussi des tournées au Danemark.

AMAP : Quelles sont les grandes révélations des huit premières éditions ?

MD : La liste est longue (rires…) ! Mais vous pourrez toujours aller sur la page web de Spot On Mali Music (www.spotonmalimusic.org) pour avoir une idée de tous les artistes qui ont joué à notre festival comme les rappeurs Mylmo, Tal B, Ben Zabo, Cheickna Sissoko, Sadio Sidibé, M’Bouillé Koité… ; Faratuben, un groupe atypique né de la rencontre entre musiciens du Mali et du Danemark ? Son nom est un mélange de deux mots bamanan : Farafin (Noir) et Toubabou (blanc). Ils jouent de la musique bwa très dansante et traditionnellement jouée uniquement sur du balafon et des tamans.

AMAP : Bénéficiez-vous de l’accompagnement de l’État malien dans cette entreprise ?

MD : C’est un peu triste à dire. Mais le ministère en charge de la Culture n’a fait aucun effort, même par courtoisie pour l’ambassade de Danemark, pour venir ou envoyer quelqu’un aux différentes éditions de notre festival. C’est déplorable d’avoir un ministère de la Culture qui ne fait aucun clin d’œil aux artistes maliens et ne reconnaît même pas ou n’apprécie pas les aides qui sont apportées à des acteurs culturels pour aider la culture malienne. Je ne comprends pas trop cette attitude, mais c’est vraiment triste !

AMAP : Comment vivez-vous à l’extérieur la crise multidimensionnelle à laquelle le Mali fait face depuis plus d’une décennie ?

MD : C’est le monde entier en ce moment qui est dans l’impasse. Il faut que l’être humain devienne beaucoup plus spirituel et je pense que la culture a beaucoup à donner, pour qu’on devienne moins combatif et moins négatif. Nous vivons ces crises liées au néocolonialisme qui s’est impliquée et infiltrée dans la politique africaine depuis des décennies. Sortir de ça, de cette étreinte, n’est pas évident. Mais je pense que les Maliens ont eux-mêmes choisi de gérer leur destin sans l’implication d’acteurs de l’extérieur. Il y a certes du chemin à faire, mais je pense que nous allons pouvoir nous retrouver entre nous Malien sans qu’il y ai des clashes. Je l’espère de tout mon cœur !

AMAP : Cela a-t-elle affecté vos projets pour le Mali ?

MD : Oui ! Depuis 2012 j’étais en train de m’investir ici au Mali. J’ai construit une maison à Koulikoro pour faire des Workshop (ateliers) avec des artistes et des étudiants de l’extérieur. J’étais en train de m’y engager un peu comme un acteur culturel ici en m’investissant dans le tourisme afin de faire voir autrement ce beau pays, le Mali. Déjà en 2011, j’avais un grand nombre de touristes qui se préparaient à venir pour aller au festival d’Essakane (Tombouctou) qui était devenu à cette époque très populaire. Je m’étais vraiment investi en achetant des voitures et tous les autres moyens logistiques. Malheureusement, en 2012, le coup d’État et l’instabilité en Libye ont complètement déstabilisé tous mes projets.

AMAP : Quel appel lancez-vous aux artistes et à la jeunesse?

MD : Je leur dirai avant tout que c’est le travail qui paye. Il faut bosser, s’engager et se battre pour ses convictions et ce qu’on aime. Je suis convaincu que si on s’y met à fond, on trouvera toujours une solution pour avancer, pour concrétiser ses projets et réaliser ses ambitions. Je pense aussi que la musique est universelle. Un artiste comme Bassékou Kouyaté et tant d’autres l’ont prouvé. Travaillez bien sur votre instrument, sur votre show ou votre projet, et il n’y a aucune raison qu’il n’y ait pas d’ouverture. Sidiki Diabaté est un exemple à suivre par la jeunesse.

Vie de couple : Les secrets d’une relation amoureuse à distance


Par Mariam A. TRAORE

Bamako, 19 mai (AMAP) La vie de couple n’est pas un long fleuve tranquille. Une vie à deux fait la synthese de plusieurs options. Et plusieurs stratégies entrent en jeu. Il s’agit de la communication, la concession, le respect mutuel et, surtout, l’art d’entretenir la flamme. Ce dernier point devient difficile quand le couple vie séparément.

La distance est une épreuve difficile pour beaucoup de couples qui ont expérimentés la vie dans la proximité. Actuellement, au Mali, de nombreux couples vivent séparément pour des raisons professionnelles ou autres. Il leur revient de se réorganiser, tout en créant de nouvelles habitudes pour entretenir la flamme de l’amour. Il est conseillé aux couples, qui vivent séparément, de privilégier la communication, notammnet de rester connecté grâce aux messages et appels vidéos.

Il est nécessaire de créer un moment intime, à travers le téléphone. Ainsi, vous pouvez prendre soin l’un de l’autre. Le couple doit être imaginatif pour ne pas donner de la place à la routine et à la solitude. Heureusement, la technologie offre plusieurs canaux pour rester en contact et permettre au conjoint de surmonter la distance.

Pierre Teilhard Chardin dit vrai : «Ce n’est pas d’un tête à tête, ni d’un corps à corps, c’est d’un cœur à cœur dont nous avons besoin». Autrement dit, nous pouvons bien vivre loin l’un de l’autre et rester amoureux. La distance permet à certains couples de surmonter leurs difficultés pour enfin être complices.
Plusieurs couples ont finalement compris qu’en plus de la proximité géographique, plusieurs valeurs sont nécessaires dans une relation amoureuse. Plusieurs moyens existent pour rester ensemble malgré la distance. Il faut juste communiquer et se rassurer que le message passe bien. Attention !!! Il ne s’agit pas de harcéler l’autre, mais de donner des signes de vie.

Pour Mme Diakité Néné, la vie à distance a permis à son couple de se stabiliser. Comment la distance a-t-elle sauvé leur couple ? Le mari travaille dans une zone dite dangereuse au Mali. Le couple a opté de vivre à distance pour la sécurité de la famille. Ainsi, Néné et leurs deux enfants sont restés à Bamako.
«Nos échanges journaliers ont ravivé la flamme qui s’éteignait entre nous», dit-elle. Ce couple qui, selon les témoignages, ne pouvait terminer une conversation sans disputes, communique maintenant passionnément. Elle indique qu’elle a vite créé leur mode de communication. «Je me faisais un devoir de lui envoyer chaque soir un message de bonne nuit en lui indiquant qu’il me manquait. Au réveil, il a un message de moi avec ma photo et celles des enfants pour lui souhaiter bonne journée et lui dire que nous allons bien”, dit Mme Diakité. “J’ai aussi pris l’habitude, à travers des messages, de lui raconter mes aventures quotidiennes», nous confie Néné.
Au début, son époux ne réagissait pas à tous ses messages. Au fil du temps, il a fini par céder. «On se dit tout au téléphone. Mon homme avait de la peine à me dire -je t’aime-. Aujourd’hui, il le fait et nos conversations sont de plus en plus intimes et coquines», indique-t-elle. avec un large sourire.

LA FEMME PLUS CREATIVE – Autre cas, autre histoire. L’ingénieur Bouba travaille dans une mine dans la Région de Kayes (Ouest). La distance a permis à son couple de rester amoureux et soudé. «Ce sont nos retrouvailles que j’aime beaucoup. J’ai l’impression, chaque fois, que je commence une nouvelle relation. Quand je suis à Bamako, ma femme se surpasse pour me séduire. Elle est aux petits soins», dit-il.
Ce n’est pas tout. La distance a permis à sa femme de vaincre sa timidité. Il est heureux en nous confiant son secret : «J’adore nos moments de détente quand je ne suis pas sur place. Elle arrive à me surprendre. Elle m’étonne avec l’usage de certains mots. Ce mode d’échange a permis à mon épouse d’être beaucoup plus ouverte et de mieux s’exprimer».
Pour cet autre couple, la distance leur a épargné le divorce. Fifi, un nom d’emprunt, raconte qu’après dix ans de vie de couple, la routine a fini par s’installer. Tout était sujet de disputes. «Plus rien n’allait dans notre couple. Il arriva un moment où j’ai sérieusement pensé au divorce», se souvient Fifi.
Dieu fait bien les choses : son mari, qui est médecin, obtient une bourse de spécialisation hors du Mali. «J’étais soulagée qu’il parte pour que je sois enfin tranquille. Au bout d’un mois, il a commencé à me manquer. J’ai décidé d’établir une discussion saine entre nous. On se disait tout et rien. Mon mari a réussi à me séduire. Nos retrouvailles étaient chaleureuses et conviviales», assure Fifi.

Ce jeune couple nouvellement marié profite bien de la vie à deux. La distance ne les empêche plus de vivre ensemble, même si c’est de façon virtuelle. «Grâce aux nouvelles technologies, on peut faire beaucoup de choses sans être pour autant ensemble. Nous regardons des films ensemble et faisons des jeux», explique Amadou est assis dans un restaurant de la place à côté de son épouse. Avec l’aide de sa femme, ils se sont fixés des règles de base. Il s’agit de ne jamais interrompre la communication même si l’un d’eux est fâché.
Les incompréhensions doivent vite être aplanies pour ne pas laisser la place au doute et à la morosité. «Jusque-là, notre recette marche à merveille, à tel point que nous ne ressentons plus la distance. La complicité nous approche davantage et fortifie notre vie de couple», se réjouit l’épouse d’Amadou, en fixant du regard son mari comme pour confirmer. Un large sourire de son époux, qui n’arrêtait pas de taquiner sa femme, vaut toutes les confimations.
Si par le passé, la relation à distance des couples était compliquée et pouvait être une menace pour la vie de couple, tel ne semble plus être le cas. Cependant, le virus dans une relation à distance est l’infidélité. La recette de l’amour éternel est la confiance.
Il ne sert à rien de s’agiter ou d’avoir des pensées négatives. La meilleure conduite est de rester compréhensive face à un message ou un coup de fil manqué. Il est bon de donner à l’autre le temps de s’expliquer. Il est déconseillé de vouloir surveiller l’autre. La routine ne devra pas avoir sa place dans une relation à distance. Mesdames, soyez créatives. Ne vous lassez pas de séduire vos hommes. Le vide serait un grand danger pour votre vie de couple.

MAT/MD (AMAP)

Processus de Transition : Le corps diplomatique s’informe à bonne source

Bamako, 19 mai (AMAP) Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a rencontré, jeudi, dans son département, les chefs de missions diplomatiques et consulaires ainsi que les responsables d’organisations internationales accréditées dans notre pays.

Les échanges ont porté sur les avancées réalisées dans le cadre du processus de Transition, la situation sécuritaire et son impact sur la situation des droits de l’Homme, le processus de paix et les perspectives pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Parlant du processus de Transition, le ministre Diop a assuré que toutes les mesures relatives au processus politique sont conçues et réalisées dans une démarche consensuelle et inclusive. Conformément aux attentes largement exprimées par la population malienne lors des Assises nationales de refondation (ANR), les autorités ont pris des mesures fortes et irréversibles pour le retour à un ordre constitutionnel sécurisé et apaisé. « La convocation du collège électoral pour le référendum constitutionnel, le 18 juin 2023 s’inscrit dans cette dynamique », a soutenu Abdoulaye Diop.

Il a assuré que le léger glissement de calendrier pour la tenue du scrutin référendaire n’aura aucune incidence sur le respect du chronogramme de la Transition. L’installation de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige), la mise en place en cours de finalisation de ses coordinations ainsi que le nouveau découpage territorial sont d’autres avancées évoquées par le ministre Diop.
S’agissant de la situation sécuritaire, le chef de la diplomatie malienne a soutenu que les Forces armées maliennes (FAMa) « poursuivent leurs offensives contre les organisations terroristes et remportent des succès tangibles sur le terrain. » Des succès qui ont été rendus possibles grâce au renforcement de l’outil militaire.

Le ministre Diop a développé la question des droits de l’Homme, soulignant que le gouvernement regrette « la campagne hostile de certains États et organisations internationales contre le Mali, en instrumentalisant » ce sujet. « Les opérations de lutte contre le terrorisme sont menées dans le strict respect des droits de l’Homme, d’autant plus qu’il s’agit de nos propres populations, a-t-il insisté.

RAPPORT FANTAISISTE – «L’affirmation du rapport, sans aucun fondement, de 500 victimes, sur une population évaluée à 4 000 personnes, est fantaisiste. Car, cela équivaudrait à 12,5% de la population de Moura, qui aurait été tuée, mais cette affirmation est surtout dangereuse car elle jette l’opprobre sur l’institution militaire et étatique, sans aucune précaution d’usage en matière d’enquête », a protesté le ministre des Affaires étrangères.
Parlant des partenariats, le ministre Diop dira que « notre pays inscrit désormais son action extérieure sur le respect de principes clés, à savoir le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali et la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises. »

Sur la relance du processus de paix, Abdoulaye Diop a indiqué que malgré les difficultés rencontrées, le gouvernement reste attaché à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.
Pour les perspectives à propos de la MINUSMA, notre pays ne fait pas mystère de sa forte réserve sur les trois options proposées par le secrétaire général de l’ONU concernant la configuration de la MINUSMA. «Car aucune ne répond aux attentes du Mali, au besoin de sécurité des Maliennes et des Maliens», a déploré le chef de la diplomatie malienne », précisant qu’il s’agit, pour la MINUSMA, de revoir sa posture, comment elle peut mieux aider les Forces armées maliennes (FAMa) à sécuriser les populations.
S’exprimant au nom de l’ensemble des chefs de missions diplomatiques et consulaires ainsi que les responsables d’organisations internationales accrédités dans notre pays, l’ambassadeur de l’État de la Palestine au Mali, Hadi Shebli, s’est réjoui en disant que ces rencontres permettent d’éviter des spéculations sur les réseaux sociaux. Il a apprécié les avancées dans le processus de Transition avant de déclarer d’être convaincu que l’agenda des élections sera respecté. «Il est dans l’intérêt de tous que les efforts soient conjugués afin de surmonter les difficultés et de relever le défis liés à la sécurité et le terrorisme», a reconnu Hadi Shebli. Il ajoutera que «personne ne peut nier aujourd’hui que la situation sécuritaire au Mali s’est améliorée».

OD/MD (AMAP)

Cercle de Bafoulabé : Vingt villages reçoivent leur certificat de fin de défection à l’air libre


Par Boubacar MACALOU

Bafoulabé, 18 mai (AMAP) Grâce à une ONG locale et son partenaire, l’Unicef, des villages des Communes rurales de Bafoulabé, Sidibéla et Mahina, dans l’Ouest du Mali, sont dotées de latrines. Des dispositions sont prises pour limiter la prolifération des mouches à partir des fosses septiques dans ces zones exposées aux maladies diarrhéiques et au paludisme.

Ces trois communes rurales ont foit des progrès dans la lutte contre la défection à l’air libre sous l’égide de l’ONG. Dix villages de la Commune de Sidibéla, huit de Bafoulabé et deux de Mahina ont d’obtenu leur certificat de fin de défécation à l’air libre, lors d’une cérémonie, le 12 mai 2023, à Sitacounadi, situé à 18 km au Nord-Est du chef-lieu de Commune rurale (Bafoulabé), en présence des autorités régionales, locales et communales.

On y notait aussi la présence des partenaires de l’ONG, de l’UNICEF et des services techniques locaux.
L’organisation de cette cérémonie de certification à Sitacounadi est le couronnement des efforts déployés par ce village qui a tenu tous ses engagements. C’est pourquoi Sitacounady a ravi la vedette aux sept autres villages, en se classant 1er.
Les communautés de ces différents villages se sont engagées à mettre fin à la défécation à l’air libre, après la réalisation d’ouvrages d’assainissement. L’idéal pour les populations rurales, c’est d’œuvrer pour que chaque famille soit dotée d’une latrine et de dispositif de protection (savon, cendre) pour limiter la prolifération des mouches à partir des fosses.

Dans le cadre de la lutte contre les maladies hydriques et le paludisme, en vue de la promotion de la santé en milieu rural, l’ONG intervient dans trois communes du Cercle de Bafoulabé, dans la Région de Kayes (Ouest), depuis octobre 2022.
Dans ces zones, les communautés rurales sont souvent très distantes des structures de santé. Pourtant, elles sont exposées à des maladies liées aux mauvaises conditions d’hygiène et au problème d’assainissement.
L’objectif de l’ONG est d’aider ces populations à lutter efficacement contre les maladies et d’augmenter leur production économique.

« Une population en bonne santé peut vaquer librement à ses occupations : faire paître ou élever ses animaux, les travaux champêtres ou encore la pêche. Des enfants en bonne santé peuvent aller à l’école facilement « , a dit le directeur de l’ONG, Mamoudou Diallo.
« Quand vous avez un environnement assaini, vous réduisez les cas de maladies de l’ordre de 75%. Les maladies diarrhéiques et le paludisme sont les plus dévastatrices et les plus courantes dans ce cercle. Elles causent des dégâts, notamment chez les couches les plus vulnérables (enfants et femmes)”, a expliqué M. Diallo

Il s’est dit “très satisfait” et s’est réjoui de l’accompagnement de l’UNICEF et de son partenaire, l’IMADEL, ainsi que de l’implication des services techniques.
“Cette bonne collaboration prouve que tout ce que l’Etat a prévu comme politique d’orientation a été pris en compte », a commenté Chaka Souleymane Sanogo, préfet du Cercle de Bafoulabé.
Il a, aussi, encouragé les communes bénéficiaires à prendre des actions rigoureuses pour aller vers l’assainissement total. « C’est ambitieux mais pas impossible », a estimé le préfet.
« J’ai le sentiment d’une mission accomplie. Notre mission était d’amener ce village à cet état. Aujourd’hui, il a atteint tout ce que nous avons visé comme objectif : une famille, une latrine. Il y a même des familles où il y a deux latrines et où toutes les mesures d’hygiène sont respectées”, a-t-il poursuivi.

“Mes impressions sont bonnes. Si le village persévère dans cette dynamique, nous allons réduire de façon significative les maladies liées au manque d’hygiène et à l’assainissement », a, pour sa part, laissé entendre Mamoudou Diallo
BM/MD (AMAP)

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