Journée scientifique sur le paludisme : Échanges sur les progrès des chercheurs

Bamako, 28 avril (AMAP) Le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) a organisé jeudi à l’Institut National de la Santé Publique (INSP), une journée scientifique dans le cadre des activités de la Journée mondiale, couplée à la semaine nationale de la lutte contre le Paludisme, sous la présidence de la directrice générale du PNLP, le Médecin Lieutenant-colonel Aissata Koné.

C’était en présence du directeur du Centre de recherche et de formation sur le paludisme (MRTC), Pr Abdoulaye Djimdé et de plusieurs autres chercheurs venus d’importantes structures.

D’éminents chercheurs ont présenté les résultats de leurs travaux sur le paludisme et échangé sur la méthodologie qui pourront aider le PNLP à l’atteinte de zéro palu.

Les thèmes débattus ont porté sur, entre autres, la «Mauvaise qualification des cas de paludisme graves et effets des connaissances, attitudes et pratiques des prestataires de santé sur le diagnostic et le traitement au Mali » ; «l’Infection palustre pendant la saison sèche dans le district sanitaire de Koulikoro : études de prévalence et facteurs de risques associés chez les enfants de moins de 10 ans ».

Dans son discours d’ouverture, la Directrice du Programme National de Lutte contre le Paludisme, Le Médecin lieutenant-colonel Aissata Koné a souligné que la recherche est un élément essentiel, car dira-t-elle, ses résultats permettent de guider la prise de décision. « C’est ainsi qu’elle a été placée au cœur des interventions du nouveau plan stratégique national de lutte contre le paludisme 2023-2027 en synergie avec d’autres stratégies de lutte, toutes inspirées par l’innovation qui engrangent des résultats sous l’impulsion et l’accompagnement sans faille des partenaires techniques et financiers », a affirmé la patronne du PNLP avant d’ajouter que la recherche sur le paludisme est un pilier solide et déterminant pour vaincre ce fléau.

La directrice générale du Programme a salué les exploits réalisés par notre pays dans le domaine de la lutte contre le paludisme. Cela, a-t-elle justifié, grâce à l’implémentation des stratégies efficaces inspirées par les résultats de recherches engrangés sur le paludisme au prix d’énormes efforts consentis par les structures de recherches qui régorgent d’éminents chercheurs.

Le Lieutenant-Colonel Aissata Koné a remercié tous les partenaires techniques et financiers particulièrement l’ONG Muso pour leurs appuis à l’organisation de cette rencontre scientifique.

La directrice du PNLP a exprimé toute sa satisfaction par rapport à la prise en compte par le PNLP des résultats de la recherche dans les décisions politiques en matière de lutte contre le paludisme dans notre pays.

Le directeur du MRTC a expliqué que plusieurs innovations ont été présentées au cours de cette journée.  Sur le plan de la prévention, a-t-il cité, c’est l’ajout d’un nouveau vaccin qui a été recommandé par l’OMS en octobre 2021. « Notre gouvernement est en train de prendre des dispositions pour le mettre à la disposition des enfants maliens en 2024 », a assuré le Pr Abdoulaye Djimdé. Et d’indiquer qu’il y a également le vaccin « R21 » qu’ils sont en train de tester dont les résultats, selon lui, sont très prometteurs.

« Nous menons des travaux sur de nouveaux médicaments qui ne sont pas basés sur les dérivés de l’artémisinine », a annoncé le chercheur. Sur le plan entomologique, a-t-il fait savoir, des travaux sont en cours pour tester de nouveaux insecticides. Le directeur du MRTC a affirmé que la recherche sur le paludisme au Mali se porte très bien en termes d’innovations.

Rappelons que le thème de la Journée mondiale du paludisme est :  « Il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme, innover, investir, mettre en œuvre ».

KM (AMAP)

 

PNLP : Célébration de la Journée mondiale contre le paludisme

Bamako, 26 avril (AMAP) Le Mali ç l’instar de la communauté internationale a célébré, mardi sur le terrain de N’tomikorobougou, la Journée mondiale et la 16ème édition de la semaine nationale de lutte contre le paludisme, sous la présidence du ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, a constaté l’AMAP.

Le thème retenu cette année est : «il est temps d’atteindre zéro palu : investir, innover, mettre en œuvre ». Ce thème est assez révélateur dans la nécessité de renforcer les actions urgentes, innovantes et d’investissements pour un meilleur impact de la lutte contre le paludisme

Il vise ainsi à accélérer les progrès accomplis par les pays, notamment ceux en voie d’élimination de la maladie et de relance du mouvement mondial pour mettre fin au paludisme dans les pays touchés par ce fléau, y compris le nôtre.

A ce sujet, Mme la ministre de la Santé, Diéminatou Sangaré, a affirmé que le paludisme est une des priorités de la Politique nationale de santé, car il constitue la première cause de morbidité (43%) et de mortalité (27%), selon les données du Système local d’information sanitaire. Ainsi, les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont les couches les plus affectées.  Elle a également noté qu’en 2022, nos établissements de santé ont enregistré 3.771.426 cas confirmés de paludisme dont 2.579.562 cas simples et 1.197.864 cas graves avec malheureusement 1.498 décès.

Sur le plan économique, la malaria affecte la croissance économique annuelle de notre pays d’environ 1,3% du fait de l’absentéisme au travail ou à l’école. Selon la ministre, c’est face à cette problématique d’une extrême gravité que le gouvernement avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers a entrepris des actions synergiques de lutte contre cette maladie.

En effet, en 2022, les ressources engagées dans la lutte contre le paludisme ont permis non seulement d’organiser la campagne de pulvérisation intra domiciliaire (PID) avec une couverture globale de 109 % des structures pulvérisées dans 19 aires de santé des districts de Bandiagara, Djenné et Mopti, mais aussi d’acquérir des intrants, notamment plus de  1,3 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticides de longue durée pour la distribution gratuite de routine aux enfants pendant la vaccination et aux femmes enceintes lors des consultations prénatales, 6,1 millions de tests de diagnostic rapide et plus de 5,3 millions de combinaisons thérapeutiques à base de dérivés d’artémisinine pour le traitement des cas de paludisme simple. D’autres résultats ont été obtenus.

Concernant la campagne PID, la ministre a lancé un appel aux partenaires locaux, au secteur privé ainsi qu’aux partenaires au développement pour sa poursuite dans les zones de forte endémicité du paludisme. Pour accélérer la réduction du niveau des indicateurs du paludisme en vue de son élimination à l’horizon 2030, Mme Diéminatou Sangaré a soutenu que  l’élan amorcé par le gouvernement et ses partenaires au développement dans la mobilisation des ressources doit être maintenu. La subvention paludisme de plus de 48,8 milliards de Fcfa du Fonds mondial pour la période de 2022 à 2024 ainsi que les 12,5 milliards de Fcfa annuel de l’Initiative du président américain pour la lutte contre le paludisme (USAID/PMI) s’inscrivent dans cette dynamique. Aussi, le lancement de la campagne « Zéro palu, je m’engage » en novembre 2021 par le Premier ministre.

Le représentant par intérim de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Christian Itama Mayikuli, a souligné que globalement le monde est en retard pour atteindre les deux cibles essentielles de la stratégie mondiale de lutte contre le paludisme de 2016 à 2030, adoptés par l’OMS. Il s’agit de réduire l’incidence du paludisme et le taux de mortalité palustre dans le monde de 90% ou plus d’ici 2030. C’est au regard de cette situation que le présent thème a été retenu.

Le chargé d’affaire de l’Ambassade des Etats-Unis au Mali, Richard Kimball, a donné l’assurance que l’engagement de son pays en faveur de la santé et du bien-être de tous les Maliens est plus solide que jamais. « Nous demeurerons votre partenaire indéfectible dans la lutte continue contre le paludisme et contre toutes les maladies mortelles ».

Enfin, le diplomate américain a indiqué que depuis 2008 son gouvernement a investi plus de 200 milliards de Fcfa par an dans les programmes de lutte contre le paludisme au Mali et fournit en   2022 plus de 1,8 millions de moustiquaires imprégnés d’insecticide, 4,5 millions de kits de dépistage du paludisme et plus de 4 millions d’antipaludiques à action rapide. 9 millions d’enfants ont été traités et protégés contre le paludisme, entre autres.

 KM (AMAP)

Mali : Trois membres de l’équipage ont trouvé la mort dans le crash de leur hélico

Bamako, 24 avril (AMAP) Trois membres de l’équipage ont trouvé la mort samedi dans le crash de leur hélico, a appris l’AMAP de source officielle.

Un hélicoptère d’attaque des forces armées maliennes, de retour d’une mission opérationnelle, s’est écrasé dans un quartier résidentiel de Bamako samedi aux environs de 13 heures.

Le bilan est de trois morts, tous des membres de l’équipage et 6 civiles blessés. Des dégâts collatéraux sont observés suite à la déflagration de l’appareil militaire.

L’État-major général des Armées appelle la population au calme et à suivre les directives des services spécialisés sur place. Les blessés ont été tous pris en charge par les services compétents.

AC/KM (AMAP)

L’Amap en deuil : Salim Togola est décédé jeudi à l’âge de 57 ans

L’ancien grand reporter, rédacteur en chef, puis directeur des publications en français du quotidien national l’Essor, est décédé jeudi 20 avril 2023 à Bamako, des suites d’une longue maladie, à l’âge de 57 ans.

Le « chief » s’est battu contre une maladie latente pendant de longues années. Journaliste d’un professionnalisme reconnu, profondément humain, S. Togola a brisé sa brillante plume avant de se retirer sans laisser un mot. Il part, comme il a vécu dams la discretion.

« Toute l’Amap (Agence malienne de presse et de publicité) te pleure. Je m’incline devant votre mémoire, chef Salim », lui rend hommage sur sa page Facebook, Boubacar Traoré, un jeune reporter de l’Amap.

« Mes condoléances les plus attristées à sa famille et à l’ensemble du personnel de l’Amap. Que la terre lui soit légère ! », a déposé d’une main moite le Directeur général de l’Amap, Bréhima Touré, au milieu d’autres prières des collègues, sur le groupe WhatsApp du service.

Dors en paix chef !

Ahmadou CISSE

Esclavage des enfants : Donkosira et Wikipedia sonnent l’alerte

Bamako, 19 avril (AMAP) L’Association Donkosira en collaboration avec Wikipédia Mali a organisé, en début de semaine au siège de Wikipédia Mali, sis à Sotuba ACI, une  formation de deux jours sur la conception des articles scientifiques relatifs à l’esclavage des enfants.

C’était dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale  de lutte contre l’esclavage des enfants, instituée le 16 avril 1996 par les organismes de défense des droits de l’Homme, après la mort d’un enfant pakistanais. Cette Journée est donc fêtée chaque année à travers le monde, cela depuis bientôt 28 ans, pour dénoncer l’esclavage et le travail des enfants.

L’ouverture de l’atelier était présidée par la représentante de l’Association Donkosira, Mme Assa Waly Diallo,  en présence du président de Wikipédia Mali, N’Fana Kaba Diakité, et plusieurs autres invités. Selon Mme Assa Waly Diallo, l’objectif de cette célébration est d’éradiquer toutes les formes contemporaines d’esclavage impliquant des enfants tels que la traite d’êtres humains, l’exploitation sexuelle, le travail des enfants, les mariages forcés des enfants et leur enrôlement dans les conflits armés.

La Journée vise à sensibiliser le public, mais aussi à encourager les gouvernements, les organisations internationales et la société civile à travailler ensemble pour éradiquer ces pratiques. «La situation des enfants victimes de l’esclavage est particulièrement préoccupante dans nos  pays», a souligné Mme Assa Waly Diallo. Et de dire que ceux-ci sont  aussi  victimes de trafic parce qu’ils sont utilisés comme travailleurs forcés, des prostitués ou sont exploités dans d’autres industries illégales.

La représentante de l’Association Donkosira a également expliqué que son organisation lutte particulièrement contre les pratiques liées à l’esclavage par ascendance où, une personne se voit attribuer un statut d’esclave au prétexte que l’un de ses ancêtres aurait été réduit à l’esclavage.

Selon elle, ces personnes peuvent se voir refuser l’accès à des ressources essentielles comme l’eau, les terres, ou encore des biens de consommation. Ce qui peut entrainer par conséquent des migrations forcées et  fragilise davantage les couches concernées.

D’autres formes d’esclavage plus récentes affectent de nombreuses personnes, notamment les plus vulnérables comme les enfants. Malgré l’abolition de l’esclavage et sa condamnation, le phénomène  persiste dans certaines localités du pays. Mme Assa Waly Diallo a aussi remercié les partenaires pour leur engagement en faveur des droits des enfants, particulièrement Wikipédia Mali qui a accepté de mettre à disposition sa plateforme.

Pour sa part, N’Fana Kaba Diakité a expliqué l’importance de Wikipédia dans la promotion d’un pays. La conception d’un article sur Wikipédia demande l’apport de plusieurs personnes. Sa particularité est l’exigence de la source de l’information.

Cette formation offre l’opportunité aux participants de se doter d’une adresse Wikipédia et de contribuer à améliorer les articles notamment sur la lutte contre l’esclavage des enfants. Il a invité les journalistes et autres communicateurs à s’intéresser à la conception de l’article scientifique sur le Wikipédia.

A la fin de la formation, un article a été rédigé par les participants sur l’esclavage des enfants qui sera amélioré et mis en ligne par  l’équipe de Wikipédia.

Il est utile de préciser que l’Association Donkosira est née de la réunion de personnes motivées par la collecte et la diffusion des savoirs locaux en Afrique de l’Ouest, à l’occasion d’un projet de recherche-action sur l’histoire du village de Bouillagui dans la Région de Kayes. Ceci pour faire le lien entre luttes locales historiques et combats actuels contre les discriminations et les violences liées à l’esclavage historique et moderne au Mali et ailleurs.

Amadou SOW

Lutte contre le paludisme : La mobilisation continue

Bamako, 17 avril (AMAP) Le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a organisé samedi à l’Hôtel Azalaï une conférence de presse en prélude à la journée mondiale de paludisme célébrée le 25 avril, a constaté l’AMAP.

Le thème retenu cette année est : « Il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme, investir, innover, mettre en œuvre ».

La conférence a été animée par la directrice du PNLP, le médecin lieutenant-colonel Aïssata Koné,   en présence du représentant du ministre de la Santé et du Développement social, Daouda Zoumana Traoré, du représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Itama Mayikulu Christian.

La directrice du PNLP a d’abord rappelé que le paludisme représente dans notre pays la première cause de morbidité (43%) et de mortalité (27%), selon les données du Système d’information sanitaire (DHIS2 2022). Cet état de fait justifie amplement la priorité accordée à la lutte contre cette endémie majeure dans la Politique nationale de santé.

« Sur le plan économique, le paludisme affecte la croissance économique annuelle de notre pays d’environ 1,3% du fait de l’absentéisme au travail et à l’école », a souligné la conférencière. La responsable du PNLP a, par ailleurs, rappelé que pour prévenir et lutter contre cette maladie, certaines actions doivent être mises en œuvre comme l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée (MILD), toutes les nuits et en toutes saisons, mais aussi l’assainissement de l’habitat et de l’environnement.

Elle ajoutera que l’utilisation des répulsifs et des grillages aux fenêtres et portes, le port de longs vêtements couvrant presque tout le corps la nuit, l’usage des larvicides, la pulvérisation intra domiciliaire (PID) et le recours précoce aux services de santé dès l’apparition des premiers signes.

En outre, il faut développer des stratégies innovantes de mobilisation des ressources financières internes en faveur de la lutte contre le phénomène, assurer la disponibilité permanente des intrants à tous les niveaux, renforcer l’organisation de l’offre et l’utilisation des services, poursuivre la couverture universelle en MILD.

Selon le médecin lieutenant-colonel Aïssata Koné, la mise à échelle de la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) et son extension aux enfants de 5 à 10 ans, implémenter le nouveau vaccin antipaludique RTS,S chez les enfants de moins de 5 ans dans les zones de forte transmission sont, entre autres, des perspectives de lutte contre cette maladie.

Le représentant de l’OMS, a rappelé que le thème de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme cette année nous incite à investir pour vaincre le paludisme. Pour lui, le financement devrait bénéficier en priorité aux plus marginalisés et dans les zones les plus difficiles à atteindre et qui sont moins en mesure d’accéder aux services de santé. Et de dire qu’il faut utiliser plus efficacement les outils et les stratégies disponibles pour prévenir, diagnostiquer et traiter la malaria en particulier chez les couches marginalisées.

Selon le représentant du ministre de la Santé et du Développement social, le thème retenu pour cette année est évocateur, car il est connu de tous que le paludisme constitue un handicap pour de nombreuses populations. Cette maladie est un véritable frein au développement de notre pays. « Selon le rapport de l’OMS, le nombre de cas de paludisme est estimé à 247 millions en 2021 contre 245 millions en 2020, soit une hausse de près de 2 millions de cas en deux ans.

Le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) organisera, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, des activités de promotion de la santé, de mobilisation sociale et de plaidoyer sur toute l’étendue du territoire national, durant une semaine.

 KM (AMAP)

Burkina Faso : Deux attaques terroristes font 42 morts dont six soldats (Officiel)

Bamako, 17 avr (AMAP)Dix soldats et 32 supplétifs civils de l’Armée du Burkina Faso ont été tués, ce week-end, lors de deux attaques de terroristes présumées dans le Nord du pays, a indiqué, dimanche ,un communiqué du gouvernorat de Ouahigouya.

Selon l’Armée burkinabé, le bilan provisoire de cette attaque est de « 40 décédés parmi lesquels six militaires et 34 VDP ». Côté ennemis « au moins 50 terroristes ont été neutralisés dans une  riposte » notamment aérienne de l’Armée du Faso, ajoute le document.

« Un détachement de militaires et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) a été la cible d’une attaque par des hommes armés non identifiés samedi, aux environs de 16 heures, près du village d’Aorema », précise le communiqué.

Le lendemain dimanche 16 avril « tôt dans la matinée, une autre attaque a visé le détachement militaire de Kongoussi (province du Bam, région du Centre-Nord) », indique la même source, qui fait état de « deux militaires  tués et d’une vingtaine de terroristes neutralisés ».

Le Burkina Faso est pris, depuis 2015, dans une spirale de violences terroristes qui ont éclaté dans le Nord du Mali, il y a une décennie, avant de s’étendre au Niger, quelques années après.

AT/MD (AMAP)

Coopération : Le ministre fédéral allemand de la Défense reçu à Bamako

Bamako, 17 avr (AMAP)Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a reçu en audience, vendredi dernier, au Palais de Koulouba, le ministre fédéral allemand de la Défense, Boris Pistorius, accompagné de sa collègue en charge de la Coopération économique et du Développement, Svenja Schulze.

À sa sortie d’audience qui s’est déroulée, en présence de l’ambassadeur d’Allemagne au Mali, Dr Dietrich Pohl, et du ministre de la Défense et des Anciens combattants, le colonel Sadio Camara, M. Pistorius a confié avoir discuté avec le chef de l’État de plusieurs sujets d’intérêt commun.

Il s’agit, notamment, de comment faire face à la situation difficile que transverse le Mali, marquée par la lutte contre le terrorisme.

Les échanges ont, également, porté sur l’organisation des élections et sur l’avenir de la coopération entre le Mali et l’Allemagne, sur les plans civil et militaire.

Le visiteur du jour s’est aussi félicité de la convergence de vue avec le chef de l’État sur les questions abordées. «J’ai beaucoup aimé le satisfecit du président concernant l’engagement de mon pays au Mali. Mais, surtout, la manière par laquelle cet engagement a eu lieu dans le pays. C’est-à-dire, sur un pied d’égalité et entre partenaires», a déclaré Boris Pistorius.

Le ministre allemand de la Défense a rassuré que son pays va poursuivre sa coopération avec le Mali. Ce, malgré sa décision de retirer, l’année prochaine, les forces armées allemandes de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

«Nous avons expliqué les raisons pour lesquelles la mission de nos forces ne peut plus être accomplie comme prévu», a-t-il expliqué.

Toutefois, M. Pistorius a assuré que l’Allemagne va continuer d’approfondir sa coopération bilatérale avec le Mali, d’où la présence de la ministre en chargé du Développement. « Car, au-delà de l’aspect sécuritaire, il faudrait améliorer les conditions de vie de la population malienne », a-t-il insisté.

L’Allemagne a annoncé en novembre 2022 le retrait de ses troupes du Mali avant le mois de mai 2024, mettant ainsi fin à son engagement au sein de la MINUSMA et de la Mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM).

On rappelle que 1 100 soldats du contingent allemand sont déployés au sein de la  MINUSMA qui compte environ 15 000 hommes.

AT/MD (AMAP)

Vente promotionnelle de bovins : 3 200 têtes sur le marché

Initiée par le gouvernement dans le cadre de la fête de l’Aïd el-Fitr, l’opération se déroulera du 12 au 21 avril à Bamako et dans les capitales régionales

Par Makan SISSOKO

Bamako, 17 avril (AMAP) La désormais traditionnelle vente promotionnelle de bovins au Mali, dans le cadre de la fête de l’Aïd el-Fitr, met 3 200 têtes sur le marché, pour la 15èédition qui se déroulera, du 12 au 21 avril 2023, à Bamako et dans les capitales régionales.

 Fidèle à la tradition, le ministère du Développement rural à travers la direction nationale des productions et des industries animales (DNPIA), organise cette édition officiellement lancée, samedi dernier, sur le terrain Chaba de Lafiabougou, par le ministre Modibo Keïta.

Les 3 200 têtes sont reparties entre le District de Bamako (1 770), Kayes (470), Sikasso (270), Ségou (220) et Mopti (260). À Bamako, les fourchettes de prix varient entre 200 000 et 350 000 Fcfa.

Cette opération, de portée économique et sociale pour les communautés rurales et urbaines, est fondée sur la solidarité et l’entraide. Son objectif essentiel, selon le ministre du Développement rural, « est de permettre aux Maliens de pouvoir s’offrir à un prix abordable une portion de viande, le jour de la fête. »

Modibo Keïta a ajouté que l’opération vise, aussi, à faciliter l’écoulement du bétail des éleveurs et agro-éleveurs et leur garantir ainsi des revenus.

L’organisation des ventes promotionnelles d’animaux de boucherie traduit, également, l’engagement du gouvernement à fédérer les ressources et les synergies afin de promouvoir les filières de productions animales et répondre aux besoins de consommation des populations en produits animaux de qualité. Pour, le ministre du Développement rural a remercié les groupements et organisations d’éleveurs et agro éleveurs qui, encore cette année, ont sacrifié à la tradition, en accompagnant son département dans cette opération, malgré le contexte socioéconomique particulièrement difficile.

«De Kayes à Mopti, en passant par Bamako, Sikasso et Ségou, les marchés à bétail seront animés pendant tout le reste du mois de Ramadan par les vendeurs et acheteurs d’animaux venus de toutes les contrées de notre pays, traduisant la valeur de notre patrimoine pastoral et la richesse de notre élevage», a dit le ministre Keïta.

Il a rappelé que le sous-secteur de l’élevage contribue à hauteur de 19% au Produit intérieur brut (PIB) et au moins 30% de la population en tirent essentiellement ses revenus. Le sous-secteur est le 3èpourvoyeur de recettes d’exportation, après l’or et le coton.

PRODUCTIVITÉ – Cependant, a regretté le ministre Modibo Keïta, « la productivité des troupeaux et la plus-value du sous-secteur restent faibles. » Ainsi, l’une des priorités de son département est d’améliorer et accroître la productivité de l’élevage au Mali en agissant sur la génétique, la santé animale et l’alimentation du bétail. « C’est pourquoi, a-t-il expliqué, l’État déploie plusieurs actions dont l’insémination artificielle pour améliorer la race locale et la campagne de vaccination du cheptel, la culture des fourrages à très hauts rendements et la disponibilité de l’aliment bétail produit par nos unités d’huilerie. »

Le président de la Transition au Mali, soucieux des questions d’alimentation du bétail, s’est personnellement impliqué en décidant lors du Conseil supérieur de l’agriculture (CSA) en avril 2022, de mettre à la disposition des éleveurs et producteurs de coton, 10% de la graine de coton de la campagne agricole 2022 de la Compagnie malienne pour le développement des textiles(CMDT), pour en faire de l’aliment bétail.

Le ministre du Développement rural a demandé aux organisateurs de l’opération de réfléchir pour que la vente en ligne puisse être prévue pour la prochaine édition. « Cela permettra, a-t-il justifié, à certains de nos compatriotes de la diaspora de satisfaire leurs parents vivant dans les villes d’organisation des ventes promotionnelles. »

Au nom des producteurs, Moustapha Traoré a salué l’initiative de la vente promotionnelle des bovins et le soutien des autorités aux producteurs. Il a rendu hommage aux forces armées maliennes pour les efforts de sécurisation des trajets, ce qui a facilité l’acheminement des animaux sur la capitale.

Évoquant les difficultés, M. Traoré a insisté sur la cherté de l’aliment bétail et le manque d’eau pour les bovins. « Pour cette opération, a-t-il assuré, les producteurs entendent approvisionner le marché avec plus de 2 000 têtes de bovins. »

La cérémonie a pris fin par la visite guidée des parcs à bétail installés sur le site, en présence du ministre délégué en charge de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, et des membres des organisations professionnelles de la filière bétail/viande.

MS/MD (AMAP)

Attaque contre le poste des douanes de Ouélessebougou, près de Bamako (Sources locales)

Bamako, 16 avr (AMAP) Le poste des douanes de Ouélessebougou, précisément dans le village de Séguessona, à environ 7O km de Bamako, la capitale malienne, a été la cible d’une attaque terroriste, samedi soir, par des hommes armés non identifiés, selon des sources locales.

Des images circulant sur réseaux sociaux montrent, sur les lieux, deux véhicules et quatre motos calcinés. Les installations de la douane et les alentours ont été aussi endommagés, sans perte en vie humaine.

Selon les informations, c’est aux environs de 21 heures que des assaillants, au nombre de six personnes sur trois motos, ont attaqué le poste douanier.

Après l’attaque, les autorités locales se sont rendues au chevet des blessés.

D’autres informations font état d’enlèvement d’un greffier à Diré, Région de Tombouctou (Nord).

Ce n’est pas la première fois que Ouélessebougou est la cible d’attaque terroriste. En fin d’année 2016, le poste de gendarmerie avait été incendié causant des dégâts matériels.

SS/MD (AMAP)

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