Deuil : L’ancien gardien de but des Aigles, Ousmane Farota est décédé samedi à l’âge de 59 ans

Bamako, 27 mars (AMAP) L’ancien gardien de but international et l’un des héros de la CAN 94 en Tunisie, s’est éteint le samedi 25 mars à l’âge de 59 ans des suites d’une longue maladie.

«Rien ne sera plus comme avant». Cette phrase de l’ancien gardien de but des Aigles, Ousmane Farota reste encore vivace dans les mémoires de tous ceux qui ont vibré avec la sélection nationale lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), Tunis 94. Lors de cette grande messe du football continental, les Aigles, version Mamadou Keïta «Capi», avaient écrit l’une des plus belles pages de l’histoire du football malien, en atteignant le dernier carré de la CAN.

Trois matches avaient suffi aux Aigles pour émerveiller la planète foot du continent et marquer le grand retour du Mali dans l’élite. D’entrée de jeu, les hommes de feu Capi se sont offerts la peau de l’hôte de la CAN, la Tunisie, battue 2-0 en ouverture du tournoi. Quelques jours plus tard, l’équipe validera son ticket pour les quarts de finale, en faisant match nul 1-1 contre la RD Congo (à l’époque les poules de la CAN étaient composées de trois équipes, ndlr). En quarts de finale, alors que la plupart des observateurs prédisaient la fin de l’aventure pour le Mali face à l’Égypte, les Aigles créèrent la sensation, en s’imposant 1-0.

Personne n’attendait la sélection nationale à pareille fête, surtout que les Aigles avaient fait 22 longues années sans réussir à se qualifier à la phase finale de la CAN. En demi-finale, les hommes de feu Capi chutèrent lourdement 4-0 face à la Zambie, avant de terminer quatrièmes du tournoi. Loin d’être déçus, à fortiori abattus par l’élimination en demi-finale et la défaite dans la petite finale, les Maliens réserveront un accueil triomphal à l’équipe à son retour au bercail.

Des milliers de supporters se sont retrouvés au stade Modibo Keïta pour célébrer la sélection nationale et manifester leur fierté de voir le Mali faire son grand retour dans l’élite africaine. Ousmane Farota faisait partie de cette campagne, Tunis 1994 et a été l’un des grands héros du beau parcours des Aigles.

À l’arrivée de l’équipe au stade Modibo Keïta, c’est lui qui, en tant que capitaine et porte-parole des joueurs, s’est adressé au public à travers la phrase reprise plus haut. Ousmane Farota avait réalisé une prestation de haute volée à la CAN et le nom du dernier rempart des Aigles était sur toutes les lèvres pendant presque toute la CAN. Quand il prit donc la parole, tout le stade se leva spontanément pour applaudir et scander le nom des Aigles.

Sur le plan international, la CAN 94 a indiscutablement marqué une étape importante dans la carrière de celui que l’on appelait familièrement Farota. Mais bien avant cette compétition, le gardien de but s’était déjà fait une réputation, notamment avec le Stade malien dont il gardait la cage pendant de longues années et avec lequel, il a remporté plusieurs trophées. Auparavant, l’emblématique gardien de but avait porté les couleurs d’Askia football club du Quartier Mali, de l’AS Commune V et du Réal de Bamako. Après le Stade malien, il s’est exilé en Égypte où il évoluera avec Ismaily SC.

Plus qu’un gardien de but, Ousmane Farota était un meneur d’hommes, un joueur qui incarnait à la fois la sagesse et la combativité et qui était une source d’inspiration et de motivation pour ses coéquipiers. En dehors du terrain aussi, Farota était apprécié de tous ceux qui ont eu l’occasion de le rencontrer à la banque où il travaillait, peuvent en témoigner. Ousmane Farota était malade depuis plusieurs années et luttait contre la maladie qui le rongeait.

Le samedi 25 mars, l’ancien gardien du Réal, du Stade malien et des Aigles s’en est allé à l’âge de 59 ans. Hier dans l’après-midi, la terre s’est définitivement refermée sur Ousmane Farota au cimetière de Sabalibougou où l’ancien international a été accompagné par une foule nombreuse composée de parents, d’amis, de dirigeants sportifs et d’anciens coéquipiers. Celui qui restera comme l’un des grands gardiens de l’histoire du football malien, laisse derrière lui une veuve et trois enfants.
Dors en paix capitaine !
Soulemane Bobo Tounkara

Mopti : Commémoration de la journée mondiale de l’eau

Mopti, 27 mars (AMAP) La Venise Malienne, à l’instar des autres localités du pays, a célébré le 22 mars dernier, la journée mondiale de l’eau, édition 2023 dans l’enceinte de la direction régionale de l’hydraulique à Mopti, a constaté l’AMAP.

La cérémonie de cet évènement riche en couleurs a été présidée par le Conseiller aux affaires économiques et financières du gouverneur, Ousmane Diallo, en présence de l’ensemble des membres du cluster Wash de Mopti, des autorités administratives et politiques, des représentants de la société civile et les légitimités traditionnelles.

Célébrée cette année sous le thème « Accélérer le changement pour l’atteinte de l’objectif du développement durable lié à l’eau et l’assainissement », cette journée avait pour objectif de sensibiliser les décideurs, responsables communaux et usagers de l’eau , les opérateurs privés associatifs, la société civile à l’utilisation rationnelle de l’eau souterraine, de l’importance l’eau dans la cohésion sociale et  une meilleure gestion durable des ressources en eau ainsi que le niveau d’atteinte des ODD.

Le représentant du gouverneur de la région, Ousmane Diallo a, au nom des plus hautes autorités, rendu hommage à l’ensemble des partenaires techniques et financiers (PTF) du secteur de l’eau et l’assainissement et les ONG partenaires pour leur accompagnement constant dans la réalisation des objectifs du gouvernement du Mali pour l’amélioration des conditions d’accès à l’eau potable et assainissement afin de garantir le bien-être de nos populations.

Selon le directeur régional de l’hydraulique de Mopti, Pierre Kassogué, malgré la réalisation de 444 EPEM (Equivalent Point d’Eau Moderne) et la réhabilitation de 55 EEPM soit 499 équivalents point d’eau moderne par l’ensemble des acteurs intervenants dans la région en 2022, Mopti reste encore loin du taux d’accès à l’eau potable moyen à l’échelle avec 57,74% contre un taux d’accès national de 70,9% dont 66,8% en milieu rural et 81,1% en milieu semi urbain. Pour lever ce gap les autorités régionales fondent beaucoup d’espoir sur l’accompagnement des partenaires et du secteur privé pour la réalisation de 733 ouvrages d’alimentation en eau potable dont 27 PMH, 268 SHVA et 438 AEP/AES avec 3921 BF dans 733 villages les plus déficitaires en point d’eau moderne.

Au nom des partenaires techniques et financiers, Ramatoulaye Guèye a rassuré que les partenaires resteront mobilisé aux côtés de la région pour l’atteinte de l’axe n 6 des ODD à l’horizon 2030.

Les différentes interventions ont été suivies d’un sketch pour attirer l’attention des décideurs et du public sur la problématique de l’eau.

DC/KM (AMAP)

Mali : Célébration du 32è anniversaire du 26 mars 1991

32è anniversaire du 26 mars 1991 : Sous le signe de la refondation de l’État

Bamako, 26 mar (AMAP) Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a procédé, dimanche, au dépôt d’une gerbe de fleurs au monument aux Martyrs,

A cette commémoration de la date anniversaire du 26 mars 1991, symbolisant l’avènement de la démocratie et du multipartisme intégral au Mali, on notait notamment la présence du président du Conseil national de Transition (CNT), le colonel Malick Diaw, du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, des membres du gouvernement et des diplomates accrédités dans notre pays.

Des acteurs du Mouvement démocratique et des membres de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) ont, aussi ,assisté à la cérémonie.

Après le salut du drapeau suivi de l’hymne national, le chef de l’État a fait la revue des troupes pour déposer une gerbe de fleurs au pied du monument des Martyrs. Il était accompagné, pour cet exercice, par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga.

En respectant, une fois de plus ,cette tradition d’hommage aux martyrs de la démocratie au Mali, le président de la Transition réaffirme sa reconnaissance à la célébration de la journée du 26 mars.

«Le 26 mars est un jour mémorable, une journée dédiée aux martyrs dont le sacrifice ultime a été le fer de lance de l’avènement de la démocratie dans notre pays. Raison pour laquelle nous devons la célébrer dans la cohésion», a déclaré le président de la Transition.

Ce 32è anniversaire, a rappelé le colonel Goïta, intervient dans un contexte de refondation de notre État marquée par la promulgation de la nouvelle loi électorale, la loi sur l’organisation du territoire, la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE). Mais, surtout, la présentation du projet de Constitution par le président de la Transition aux légitimités traditionnelles et aux forces vives de la nation.

«Désormais, il appartient au peuple malien souverain de donner une nouvelle orientation qualitative à notre démocratie à travers le référendum qui sera organisé très bientôt», a déclaré le chef de l’Etat. Le président de la Transition s’est réjoui du « patriotisme du peuple qui a permis de tracer la voie de la souveraineté amorcée par les autorités de la Transition. »

Aussi, le président Assimi Goïta a-t-il salué la résilience du peuple malien qui a permis la montée en puissance des Forces armées maliennes (FAMa) mais, surtout, de procéder à un certain nombre de réformes citées plus haut.

Il s’est incliné, ensuite, devant la mémoire de toutes les victimes du terrorisme qu’elles soient civiles, militaires ou étrangères.

Enfin, le président de la Transition a adressé à ses compatriotes « un message de cohésion et de solidarité, particulièrement pendant ce mois béni de Ramadan. »

OD/MD (AMAP)

La Zambie accueille le 2ème Sommet pour la démocratie

Le président américain Joe Biden annonçant l’organisation en mars 2023 du 2ème « Sommet sur la démocratie », après une première édition 2021 virtuelle

Moussa DIARRA

Envoyé spécial

Lusaka, 25 mar (AMAP) Le deuxième Sommet pour la démocratie (S4D) se tiendra, du 29 au 31 mars 2023, simultanément, aux États-Unis, avec le Costa Rica, les Pays-Bas, la Corée du Sud et la Zambie comme co-organisateurs, annoncé Open Society Africa qui dirige la planification de la rencontre.

« Le Sommet se tient dans un contexte où 25 pays africains se préparent à des élections présidentielles ou parlementaires en 2023 », indique Open Society Africa.

En outre, ce Sommet de la démocratie est organisé par le gouvernement américain qui se trouve au milieu de critiques des propres échecs des États-Unis et « de leur lutte pour réaliser la pratique démocratique et la bonne gouvernance. »

Il y a, aussi, des questions autour des définitions dominantes de la pensée néolibérale autour de ce qu’est une «démocratie» et « de ce qui caractérise un État démocratique. »

Selon les organisateurs, « le choix de la Zambie comme co-hôte est une reconnaissance de la transition gérée après les élections décisives de 2021 qui ont été caractérisées par un environnement politique tendu et un rétrécissement de l’espace civique. »

La Zambie est sortie de ces élections avec une administration qui s’est concentrée sur le service à la population, « s’attaquant aux niveaux élevés d’endettement et aux fluctuations économiques et remettant l’accent sur la promotion de la gouvernance du secteur public et des politiques budgétaires durables. » Organiser ce sommet à Lusaka apparaît « comme une reconnaissance des efforts déployés (par la Zambie) pour renouveler les principes démocratiques. »

Open-Society Africa coordonne la réponse de Open Society Foundation (OSF), en étroite collaboration avec le gouvernement de la Zambie et d’autres acteurs de la société civile pour organiser plusieurs événements parallèles. Ces événements parallèles commencent lundi 27 mars, qui est le jour qui a été consacré, à l’échelle mondiale, comme la « Journée de la société civile ».

OSF accueillera et soutiendra des dialogues pour créer des espaces aux la voix et expressions africaines autour des questions clés de développement et de gouvernance qui ont une incidence sur la démocratie. Elle facilitera la participation des partenaires de la société civile et des parties prenantes des pays du Sud pour mener des conversations sur ce qu’est la « démocratie » en Afrique. Elle soutiendra, également, les réunions post-sommet et contribuera au narratif de ce à quoi ressemble une démocratie fonctionnelle dans un contexte africain. Enfin, OSF prévoit de lancer des articles sur les partenariats africains (avec l’Union européenne (UE), la Russie, les États-Unis et la Chine) et d’avoir un dialogue sur l’agence africaine dans le multilatéralisme.

Open Society Foundation agit en tant que défenseur mondial des systèmes de justice et de maintien de l’ordre qui traitent tout le monde de manière égale et qui réduisent l’utilisation inutile et punitive de l’incarcération.

MD (AMAP)

 

 

 

 

 

 

Basketball Africa League : Le Stade malien au bout du rêve

Les Blancs de Bamako l’ont fait. En réalisant une large victoire, 90-71, sur Abidjan Basket club, l’équipe de Sotuba s’est qualifiée pour les play-offs de la BAL

Envoyé spécial

Seibou S. KAMISSOKO

Dakar, 24 mar (AMAP) Le Stade malien de Bamako s’est brillamment qualifié pour les play-offs de la saison 3 de la Basketball Africa League (BAL), après sa large victoire 90-71 face à Abidjan basketball club (ABC), mardi, à Dakar Arena.

Les deux autres tickets qualificatifs sont revenus, respectivement, à Rwanda Energy Group et Abidjan basketball club de Côte d’Ivoire. Le champion en titre, l’US Monastir de la Tunisie, qui ne défendra pas son titre à Kigali, et les Kwara Falcons du Nigeria sont éliminés.

L’ équipe malienne réalise cet exploit, pour la première fois, au compte de la dernière journée de la compétition. Cerise sur le gâteau pour les Blancs de Bamako, ils ont terminé à la première place de la Conférence Sahara devant l’AS Douanes de Dakar. C’est une qualification historique pour le basketball malien, puisque le Stade malien est la première formation du pays à réaliser cet exploit.

Pour revenir à la confrontation avec ABC, le début de match a été âprement disputé et il a fallu attendre le deuxième quart temps pour voir les hommes de Kaba Kanté faire le trou avec leurs adversaires (43-28).

Au retour des vestiaires, les pensionnaires de Sotuba quadrillent bien le parquet et font ballotter les champions ivoiriens qui s’inclinent 65-41 au troisième quart temps. Dans le dernier quart temps, coach Kaba Kanté a fait tourner son effectif et c’est fort logiquement que le capitaine Makan Keïta et ses coéquipiers l’ont emporté 90-71, soit 19 points d’écart.

«Notre objectif était d’être parmi les équipes qualifiées pour les play-offs. Dieu merci, c’est fait», a réagi l’entraîneur du Stade malien, Kaba Kanté, après la qualification de son équipe. «Certes, on a débuté cette campagne de la Conférence Sahara avec une défaite, mais loin de décourager l’équipe, ce revers initial a été un mal pour un bien. Il a dopé les joueurs, plus on avançait dans la compétition, plus on découvrait certains éléments du groupe», a poursuivi le technicien de Sotuba.

«Nous allons profiter des compétitions nationales, notamment le championnat national pour bien préparer la dernière phase à Kigali au Rwanda», a-t-il conclu.

Pour sa part, le pivot des Blancs de Bamako, Walter Vilkins, a dédié la victoire au peuple malien  «Cette victoire, est pour le Mali. C’est une victoire historique, Je pense que tout le Mali va être heureux de cette qualification. Déjà, on va se préparer du mieux qu’on peut pour bien entamer la dernière phase avec la même énergie», a confié le joueur sous les ovations de ses coéquipiers et des supporters maliens, présents à Dakar Arena.

Désormais, le regard des Stadistes est tourné vers la capitale rwandaise, Kigali, qui abritera les play-offs dans en mai.

SSK/MD (AMAP)

Marché des oignons : Une baisse des prix bienvenu chez négociants et consommateurs

La chute de la production n’a pas altéré l’embellie des prix sur le marché de l’oignon.

Par Korotoumou TOGOLA  

Bamako, 24 mar (AMAP) Malgré les nombreuses contraintes qui ont impacté la production d’oignons, on assiste à une baisse drastique des prix de cette denrée de première nécessité, au grand bonheur des ménages en ce début du mois de Ramadan.

Ainsi, le kilogramme d’oignon qui, au mois de décembre, était vendu entre 600 et 750 Fcfa, est maintenant cédé entre 200 et 250 Fcfa. La gare routière «Niono place», située au Grand marché de Bamako, est la plaque tournante du marché de l’oignon dans la capitale malienne, Bamako. En se rendant là-bas, notre équipe est tombée dans un tohu-bohu indescriptible, rythmé par les mouvements des camions qui déchargent des sacs d’oignons, les négociants et les revendeurs discutant la marchandise.

Le ballet incessant des «pousse-pousse» et tricycles remplis du légume garnit le décor. À cet endroit, on trouve de toutes les qualités, déversées à même le sol, en tas ou des stocks de sacs superposés auprès de leurs propriétaires et dans les magasins.

Ousmane Sangaré nous accueille agréablement. Chez lui, le kilo est vendu à 225 Fcfa et le sac est cédé entre 10 500 à 12 000 Fcfa. Avec une vente journalière estimée, en moyenne, à 100 sacs d’oignons de 50 kg, Ousmane se frotte les mains. Il confirme que le marché est très florissant en ce moment.

À sa gauche, se trouve Amadou Touré, vendeur de gros oignon. Chez lui, le sac est vendu entre 8 000 et 9 000 Fcfa.

À quelques pas de ces derniers, Abou Traoré. Il est marchant d’oignon depuis 12 ans. Dans son magasin, il dispose de plusieurs variétés. Et, les prix varient en fonction de la qualité, la variété et la taille du légume. Le prix du kilogramme du petit oignon par exemple, varie entre 175 et 200 Fcfa, et le gros oignon, entre 200 et 250 Fcfa.

Une cliente, Assétou Diallo, vient d’acheter 7 kg de gros oignon au prix de 275 Fcfa le kilo. Elle se réjouit de cette baisse du pr,ix, car elle aura besoin de cette denrée pendant tout le mois du Ramadan, pendant lequel la consommation devient forte chez elle.

Il y a juste un mois, le kilogramme du même oignon qu’elle vient d’acheter, coûtait 400 Fcfa. Une véritable aubaine pour les consommateurs.

Au Mali, l’oignon est généralement produit en contre saison, c’est-à-dire entre les mois de novembre et mars. Les meilleurs rendements sont obtenus par ceux qui parviennent à semer pendant les mois de novembre et décembre, explique Amadou Koné, chargé de statistique suivie et évaluation à la Direction nationale de l’Agriculture (DNA).

Le rendement dépend aussi du niveau de fertilité des sols. « Les producteurs qui apportent plus de fumiers organiques associés à un peu d’engrais chimiques, parviennent à faire de bonnes productions », assure M. Koné, qui estime que dans certaines localités, les producteurs peuvent faire un rendement de 30 à 35 tonnes par hectare.

L’oignon est cultivé dans la plupart des localités du Mali, avec de grands bassins de production comme Kayes (Ouest), Koulikoro (Centre ouest), Mopti, Ségou (Centre) et Sikasso (Sud).

L’oignon, qui est utilisé dans presque toutes les cuisines du monde comme aromate universel, est un légume à part entière. Il est riche en composés antioxydants. Lorsqu’il est consommé régulièrement et en quantité suffisante, ces composés peuvent aider à protéger l’homme contre des maladies chroniques telles que le cancer et le diabète. Parmi ses multiples propriétés, l’oignon a des vertus antiseptiques et antibactériennes.

Le Mali est l’un des plus grands producteurs d’oignons de la sous-région. Selon les statistiques de la DNA, le pays a produit 844. 621 tonnes d’oignons en 2021, contre 610 575 tonnes l’année dernière. « Cette chute de production de la campagne 2022 est due à plusieurs facteurs », souligne Amadou Koné. Parmi ceux-ci, il y a la hausse des prix des intrants et des semences auxquels s’ajoutent des problèmes techniques d’aménagement, tel que le système d’irrigation.

« Le conflit entre la Russie et l’Ukraine qui a exacerbé la crise économique mondiale avec la flambée du prix du carburant, n’est pas en reste », analyse le technicien.

KT/MD (AMAP)

Banamba : l’ANICT dévoile sa vision aux Collectivités territoriales

Banamba, 24 mars (AMAP) Un atelier régional organisé par l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (ANICT) s’est tenu le 21 mars dernier à Banamba, sous la présidence du Sous-préfet central, Yassi Diaby, a constaté l’AMAP.

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du directeur régional de l’ANICT, Youba Touré, du maire de la commune de Banamba, Ousmane Baye Simpara, du Chef de mission régionale de Koulikoro, Youba Touré et du représentant du directeur des marchés publics, Souleymane Samaké.

Cette rencontre a regroupé tous les acteurs qui interviennent dans le processus de la mobilisation des ressources du Fonds national d’Appui aux Collectivités Territoriales (FNACT) dont la gestion est assurée par l’ANICT, partenaire financier de plus de 763 collectivités territoriales du Mali dont celle de Banamba.

L’objectif de la réunion était d’échanger avec les différents acteurs sur la vision de l’Agence nationale d’investissement des Collectivités territoriales (ANICT), partenaire financier des Collectivités territoriales.

Les activités de la journée ont porté sur, entre autres, la communication sur la vision de l’ANICT et des difficultés rencontrées dans la mobilisation, l’intervention du représentant du directeur des marchés publics, les échanges sur le mode opératoire et

Les échanges ont concerné également l’instruction 001/ANICT/DGB/DNTCP du 12 mai 2020 relative au mode opératoire de suivi des ressources du budget national avec remise d’exemplaires physiques, l’état des projets en retard, recueil des difficultés des acteurs et propositions de solutions de solutions,

Enfin les participants ont eu des discussions sur les rôles et les responsabilités des différents acteurs dans le processus de mobilisation des ressources du FNACT d’une part et d’autre part sur le processus de mobilisation des droits de tirage.

Selon le Responsable régional de l’ANICT, avec plus de 20 ans d’exercice, l’ANICT s’est imposée comme le bras financier des Collectivités territoriales mais reste toujours confrontée à un certain nombre de difficultés qui jouent négativement sur ses performances et l’atteinte de ses résultats, notamment la faiblesse de la maitrise d’ouvrage des collectivités, la lenteur des paiements au niveau des comptables publics et la non maitrise des dispositions de l’instruction 001/ANICT/DGB/DNTCP du 12 mai 2020, relative au mode opératoire pour le suivi des ressources du budget national.

Les différents échanges ont permis aux participants d’être davantage édifiés sur la vision et les missions de l’Agence nationale d’investissement des Collectivités territoriales (ANICT).

AT/KM (AMAP

Audiences présidentielles : Mise en route de trois nouveaux ambassadeurs

Bamako, 23 mar (AMAP) Le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta, a reçu, mardi, au palais de Koulouba, en audience successivement trois ambassadeurs du Mali accrédités auprès de la République du Ghana, de la Tunisie et de la Suisse, venus prendre les orientations et conseils du président de la Transition pour l’exercice de leur fonction

Oumar Konaté, Moussa Sy et Abdoulaye Tounkara étaient venus prendre les directives pour guider leurs actions au quotidien en vue de renforcer davantage la coopération bilatérale avec ces différents pays où ils sont accrédités.

Premier à être reçu par le président Goïta, l’ambassadeur du Mali au Ghana a confié être venu remercier le président de la Transition « pour le choix porté sur sa modeste personne. » Mais aussi de prendre conseils et orientations auprès de lui pour la réussite de sa mission. Oumar Konaté a ajouté que « la vision est très claire là-dessus. » «Une diplomatie de nos besoins, de nos intérêts dans un monde en pleine mutation», a-t-il dit en substance.

Et aussi « les orientations du président de la Transition par rapport à la préservation des intérêts de notre pays, la présence du Mali dans le concert des nations », a insisté l’ambassadeur Konaté.

Le deuxième diplomate introduit dans la salle d’audience est un journaliste de classe exceptionnelle. Moussa Sy, jusqu’à sa nomination, était conseiller culturel à l’ambassade du Mali à la Havane (Cuba). De 2009-2016, il a occupé le poste du chef de cabinet du président du Conseil économique, social et culturel (CESC).

Auparavant, il a travaillé à l’Office de radio et télévision du Mali (ORTM) en qualité de speaker en langue peulh. C’est lui qui a, désormais, la lourde tâche de maintenir des relations entre notre pays et la Tunisie.

Le nouvel ambassadeur a indiqué qu’il s’est entretenu avec le chef de l’Etat sur la situation de nos compatriotes vivant en Tunisie. M. Sy a mentionné ces difficultés pour lesquels le président Assimi Goïta lui a instruit de tout mettre en œuvre pour sécuriser les Maliens, les assister et les aider. Selon lui, il n’entend pas se ménager pour la défense de leurs intérêts.

Moussa Sy a précisé que le second point sur lequel, il a échangé avec le chef de l’Etat est la coopération entre le Mali et la Tunisie. «La coopération est au beau fixe», a reconnu le diplomate, affirmant que nos deux pays entretiennent des relations de coopération dans plusieurs secteurs. En guise d’exemples, il a cité le commerce, la santé, l’enseignement supérieur, l’emploi et la formation professionnelle.

S’y ajoutent, d’après lui, la culture, l’artisanat, le tourisme, le sport, la justice, la promotion de la femme, de l’enfant et de l’énergie ainsi que du développement rural. « Il s’agit pour nous d’œuvrer au renforcement de cette coopération », a insisté Moussa Sy, qui n’exclut pas d’explorer d’autres opportunités de coopération.

Enfin, l’ancien secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, désigné pour donner de l’élan à la coopération entre le Mali et la Suisse, . Abdoulaye Tounkara a fait remarquer que les orientations portent sur les recommandations et les actions pour renforcer les liens de partenariat entre les deux pays.

«Dans un premier temps, je suis ambassadeur auprès de la Suisse mais, également, je suis chargé de renforcer la coopération entre le Mali et les différentes organisations basées à Genève dans l’intérêt de notre pays», a laissé entendre le nouveau représentant du Mali en Suisse.

Parlant des secteurs de coopération entre Bernes et Bamako, l’ambassadeur Tounkara a dit que la Suisse prévoit de mettre en place un nouveau programme de coopération pour la période 2022-2025 qui touche à l’agriculture, la formation professionnelle, la paix et la sécurité.

À ce propos, le diplomate a fait savoir que le Mali est en train de chercher à rassembler l’ensemble des actions de nos différents partenaires. «Pour que le processus de paix en cours ainsi que celui des reformes puissent être menés avec l’apport et le concours des amis du Mali tant au niveau bilatéral que multilatéral», a conclu Abdoulaye Tounkara.

NK/MD (AMAP)  

Ramadan : Le marché bien fourni en produits de première nécessité (Ministre du Commerce)

Bamako, 23 mar (AMAP) « Le marché est suffisamment approvisionné et les stocks disponibles sont rassurants », a constaté, mardi dernier, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, lors d’une visite dans quelques magasins de stockage de produits de première nécessité à Bamako.

Le ministre en charge du Commerce s’est, également, rendu à l’Office des produits agricoles du Mali (OPAM), accompagné d’une forte délégation composée notamment du directeur général du Commerce de la Consommation et de la Concurrence (DGCC), Boucadary Doumbia.

À la fin de sa visite, le ministre de l’Industrie et du Commerce s’est dit rassuré. «Tous les magasins que j’ai visités, que ce soit chez les demi-grossistes, les grossistes ou les importateurs, débordent de produits. C’est déjà une très bonne nouvelle. Que ce soit le riz, le sucre, je pense que le Ramadan sera très bien géré par ces opérateurs. Ce qui est certain, c’est que le marché est suffisamment approvisionné. Nous avons plus de 40.000 tonnes positionnés au niveau des ports», a précisé Mahmoud Ould Mohamed.

L’objectif de cette visite était de s’assurer de l’état d’approvisionnement du pays en produits de première nécessité. À cet effet, la délégation ministérielle a visité le magasin des Sociétés Kamia et frères (SOKAF), Mamadou Diarra, Kouma et frères et le magasin du Grand distributeur céréalier au Mali (GDCM-SA). Les entrepôts de ces sociétés contiennent des milliers de tonnes de riz, de sucre, de mil/sorgho, de la pomme de terre.

«Sur ce site, nous avons 9 000 tonnes. Nous avons d’autres sites à Dialakorobougou où chaque magasin contient 20 000 tonnes. Il y a, également, des stocks en cours au Port d’Abidjan qui arriveront bientôt. Nous sommes sûrs d’assurer la disponibilité», s’est engagé le responsable commercial de la Société Kouma et frères, Moulaye Bocoum.

Au magasin du GDCM-SA, le directeur des opérations, Kassim Keïta, a assuré qu’il dispose de 9 000 tonne de riz, 6 000 tonnes de sucre et 3 000 tonnes de pommes de terre récemment récoltées. Et M. Keïta de rassurer les consommateurs qu’il n’y aura pas de rupture de stock.

Quant aux entrepôts de l’OPAM, les stocks de sécurité nationale et d’intervention de l’État sont disponibles. Selon ses responsables, les réserves sont estimées à plus de 5 000 tonnes de riz et plus de 1 200 tonnes de mil/sorgho. Le but est de pallier toute hausse de prix en cas de spéculation ou de rupture de stocks.

Mahmoud Ould Mohamed a indiqué que son département prendra « toutes les dispositions pour permettre aux Maliens de passer un bon Ramadan et d’éviter lque es prix montent en flèche. »

Le chef du département en charge du Commerce a promis que tout sera fait pour contenir la spéculations et assurer une bonne distribution des produits à un prix abordable.

Il a déclaré que des stocks d’intervention de l’État et de sécurité nationale vont intervenir progressivement pour éviter toute hausse notamment pendant le Ramadan. « Cela dès la deuxième semaine où débuteront les premières lâchées afin d’essayer de jouer sur les prix dans le but de les rendre abordables au profit de l’ensemble des consommations. »

Mahmoud Ould Mohamed a souligné que des stocks sont positionnés à Mopti (Centre), Gao (Nord) et un peu partout à travers le Mali.

AG/MD (AMAP)

 

Décès de Victor Sy : Tiébilé Dramé salue la mémoire du «grand combattant»

Victor Sy (d) lors de la Conféreence nationale de 1991

Bamako, 23 mar (AMAP) L’ancien ministre, Tiébilé Dramé, dit avoir ressenti un immense choc proportionnel à la qualité et à l’ancienneté de ses relations avec Victor, en apprenant le décès, lundi dernier, de son compagnon de lutte pour la démocratie.

Pour le président du Parti pour la renaissance nationale (PARENA), Victor Sy fut un grand homme qui a consacré toute sa vie à lutter d’abord pour l’indépendance et la souveraineté nationale du Mali. Ensuite, quand il y a eu le coup d’Etat de 1968, qui a renversé le régime du président Modibo Keïta, « le défenseur des causes nobles n’a cessé de se battre pour restaurer la démocratie et la liberté, a rappelé le leader politique.

«Victor Sy est resté foncièrement un militant de l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain (US-RDA)», témoigne Tiébilé Dramé, soutenant que ce «Modibiste» s’était fortement opposé au coup de force de 1968. D’où ses multiples arrestations ; la torture, les traitements inhumains et dégradants infligés à lui.

«Il a su faire preuve, tout au long de sa vie, d’un extraordinaire don de soi, d’une capacité de résistance et de sacrifice pour défendre sa conviction», relève celui qui a, aussi, combattu le régime de Moussa Traoré.

Selon son témoignage, cette conviction était basée sur la démocratie, la liberté et le bien-être du peuple malien. «Victor Sy a payé un très lourd tribut pour son engagement… C’est un homme qui n’a jamais accepté de courber l’échine. Il a connu les pires prisons du Mali, telles le bagne de Taoudénit de sinistre réputation. Il a fait, auparavant ,le Camp para, Kidal et le poste militaire de Boureïssa», témoigne Tiébilé Dramé.

Le décès de celui que la presse qualifie de «Combattant suprême », a ému plus d’un. L’illustre homme sera accompagné ce jeudi par ses proches, camarades de lutte, collègues et amis à sa dernière demeure après la messe de requiem à la Cathédrale de Bamako.

Né en 1936 à Tombouctou, Victor Borion Sy, muni de son baccalauréat scientifique en 1956, poursuivit ses études supérieures de sciences physiques et de chimie au Sénégal puis en France. Combattant politique, il enseigna au lycée de Badalabougou, à l’Ecole nationale d’ingénieurs (ENI), à l’Ecole militaire inter armes (EMIA) et à l’Ecole secondaire de la santé.

Pour mieux connaître le parcours de l’illustre disparu, nous avons approché d’un de ses compagnons de lutte, l’ancien ministre Tiébilé Dramé.

En effet après la mort du leader estudiantin Abdoul Karim Camara dit Cabral, le 17 mars 1980 au Camp para de Djicoroni, Tiébilé Dramé et Victor Sy, qui étaient, aussi, en détention, furent transférés le lendemain à Kidal puis à Boureïssa.

Libérés en avril 1980, les deux hommes seront arrêtés ,de nouveau, en juillet de la même année pour «opposition à autorité légitime». Les infortunés seront condamnés à trois mois de prison et rejoindront dans les geôles Dioncounda Traoré, ancien président de la Transition du Mali.

EXIL – Après sa détention à Ménaka, la résidence surveillée à N’Tilit, Victor Sy, s’est exilé au Niger où il a été accueilli par son professeur, Abdou Moumini Djioffo. « Il s’est exilé parce qu’il était nommé chef d’arrondissement de Razelma, la limite la plus avancée dans le désert du Lac Faguibine, situé dans le Cercle de Goundam (Nord). Il a dit qu’il était formé pour enseigner et non pour faire l’administrateur. Il a été arrêté à Bamako et mis dans un avion pour Gao (Nord) où il est arrivé menottes aux poings pour rejoindre son poste de chef d’arrondissement de Razelma», se souvient l’ancien chef de la diplomatie malienne.

Le président du PARENA précise que du Niger, Victor Sy s’est rendu au Sénégal, grâce à son professeur. La gorge nouée par l’émotion, il déplore le fait que son compagnon d’infortune a passé 10 longues années en exil à Dakar.

« Victor Sy n’est venu au Mali qu’après le succès de la révolution démocratique de mars 1991. Il a été désigné vice-président de la Conférence nationale souveraine», se souvient Tiébilé Dramé. « Pour Victor Sy, sa personne ne comptait pas, c’était le Mali. Il voulait que notre pays soit sur les rails, qu’il assure à ses fils les meilleures conditions de santé et d’éducation», témoigne le compagnon de lutte du « grand combattant ».

NK/MD (AMAP)

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