CHAN 2022 : Les Aigles locaux maitres de leur destin

  Une victoire, quel que soit le score ou un match nul des buts cet après-midi, contre la Mauritanie suffira à la sélection nationale locale malienne

Envoyé spécial

Ladji M. DIABY

 Oran, 24 janv (AMAP) La sélection locale malienne de football dispute son deuxième et dernier match de poules, aujourd’hui, mardi, contre la Mauritanie, au Complexe olympique Miloud Hadefi d’Oran, pour décrocher le ticket des quarts de finale.

L’enjeu est de taille pour les Aigles locaux, mais aussi pour les Mourabitounes locaux (Ndlr, surnom de la sélection mauritanienne) et même les Palancas Negras d’Angola qui sont exemptés de cette journée. Et pour cause, les trois pays sont toujours en course pour la qualification, C’est seulement à l’issue du match de cet après-midi, à 16 heures, que l’on connaîtra le nom de l’heureux élu des quarts de finale.

Si le Mali et la Mauritanie sont maîtres de leur destin (la victoire, quel que soit le score, qualifie les deux pays), l’Angola devra compter sur des circonstances favorables pour espérer disputer les quarts.

Au terme des deux premières journées de compétition, la situation est la suivante : l’Angola occupe la tête du classement, avec 2 points (2 matches nul en autant de sorties), devant le Mali (1 point) et la Mauritanie qui affiche, également, une unité au compteur, mais avec une différence de buts inférieure à celle des Aigles locaux (3 buts marqués et 3 encaissés pour le Mali, zéro marqué et zéro encaissé pour la Mauritanie).

Pour la confrontation du jour, face aux Mourabitounes locaux, les hommes du sélectionneur Nouhoum Diané ont juste besoin d’un match avec buts pour décrocher le précieux sésame, alors que la Mauritanie est dans l’obligation de s’imposer pour passer. Quant à l’Angola, il se qualifierait si le Mali et la Mauritanie font match nul et vierge et que les Aigles locaux prennent au moins trois cartons jaunes. L’autre possibilité de qualification pour les Palancas Negras d’Angola est le tirage au sort, en cas d’égalité parfaite avec le Mali.

Mais les Aigles locaux ne souhaitent pas lier leur avenir aux cartons ou au tirage au sort. Ils ne jurent que par la victoire et se disent confiants pour la suite des événements. «Le premier match n’a pas été facile et on doit gagner le deuxième pour se qualifier. On s’est préparé avec cet état d’esprit. On a parlé entre nous et le groupe n’a qu’un seul objectif :  battre la Mauritanie et participer aux quarts de finale. Il n y’a pas de calculs à faire», martèle le milieu de terrain, Ibourahima Sidibé.

Pour sa part, l’arrière gauche, Ousmane Diallo, assure que tous les réglages nécessaires ont été effectués par le staff technique, ajoutant que la confrontation avec la Mauritanie «est une finale qu’il faut impérativement gagner».

«Nous n’allons pas faire de calcul ni pour le match, ni pour les cartons. Nous sommes là pour gagner. Nous connaissons l’équipe mauritanienne. Nous l’avons rencontrée deux fois en amical à Nouakchott», rappelle le joueur.

Son coéquipier Moussa Koné ne dit pas autre chose. «Nous allons jouer pour obtenir trois points. Si on joue collectif et solidaire, on peut gagner le match», estime l’attaquant des Aigles locaux.

Le sélectionneur malien, Nouhoum Diané, assure que ses joueurs se sont bien préparés, tant sur le plan mental que physique. «Nous avons tiré les leçons du premier match contre l’Angola. On a beaucoup travaillé sur les lacunes étalées lors du premier match. qui doit servir de leçon», a dit le technicien.

«Nous avons échangé avec les joueurs. On s’est préparé en fonction de l’enjeu. Je connais un peu la Mauritanie, elle a beaucoup progressé ces dernières années. En réalité, ce sont presque les mêmes joueurs qui jouent en équipe A. Le match ne s’annonce pas facile, mais nous sommes confiants», a conclu Nohoum Diané.

Contrairement au Mali qui a terminé 2è du dernier CHAN, la Mauritanie cherche sa première victoire dans une compétition majeure de la Confédération africaine de football (CAF).

Lors des CHAN 2014 et 2018, les Mourabitounes locaux ont perdu tous leurs matches. Et lors de la CAN 2019, la sélection mauritanienne a fait deux nuls et une défaite avant de perdre tous ses matches lors de l’édition de 2021.

Vendredi dernier, les Mourabitounes locaux ont accroché les Angolais (0-0) et ce match nul a été fêté comme une victoire par les joueurs et leurs supporters. Le sélectionneur franco-comorien de la Mauritanie, Amir Abdou, et ses hommes comptent capitaliser ce nul pour réaliser leur première victoire dans une compétition de la CAF et se qualifier pour les quarts de finale.

Les Mauritaniens ont effectué leur premier stage de préparation à Alger du 7 au 17 décembre et livré un match amical, le 14 décembre contre l’Algérie (0-0). Le technicien comorien et ses joueurs ont, ensuite, poursuivi leur préparation à Tabarka en Tunisie où ils ont disputé deux rencontres amicales contre la Côte d’Ivoire, lourdement battue 3-0 et le Niger, défait 2-0.

Le pays, qui sortira vainqueur de la poule des Aigles locaux, affrontera le Sénégal en quarts de finale.

LMD/MD (AMAP)

Discours à la Nation du président de la Transition à l’occasion de la fête de l’Armée

Officiers, Sous-officiers, 

Militaires du rang, 

Mes chers compatriotes,

Notre pays célèbre demain (Ndlr vendredi 20 janvier) le 62e anniversaire de la création de son Armée nationale. Le 20 janvier symbolise l’affirmation et la concrétisation de la souveraineté nationale du Mali. Sa commémoration me donne cette année encore, l’occasion de saluer la mémoire combattante du Président Modibo Keïta et tous ses compagnons de lutte, qui, en véritables visionnaires, avaient compris dès les premières heures de notre accession à l’indépendance, la nécessité et l’urgence de créer une Armée nationale pour soutenir le processus d’émancipation du pays, assurer la défense du territoire, ainsi que la protection des populations et des intérêts vitaux de la République naissante du Mali.

Depuis cette date, les Forces armées maliennes, fidèles à la tradition de lutte héroïque de notre peuple, ont participé à l’écriture des pages glorieuses de notre histoire contemporaine.

Officiers, Sous-officiers, 

Militaires du rang, 

Mes chers compatriotes,

Chaque génération a des missions historiques à assumer. Le contexte actuel de notre pays est marqué par la lutte contre les groupes armés terroristes, qui ont imposé à notre peuple une guerre qui s’accompagne de souffrances indicibles pour nos populations.

Tout cela se passe dans un environnement géopolitique global complexe dont nous devons avoir une fine lecture afin d’éviter d’être impressionnés par de fausses analyses, qui n’ont d’autres objectifs que de nous maintenir dans la dépendance.

Dans ce contexte où les États ne sont motivés que par leurs intérêts, notre centre de gravité est le peuple malien et notre boussole est la satisfaction de ses intérêts vitaux.

Officiers, Sous-officiers, 

Militaires du rang, 

Mes chers compatriotes,

C’est le lieu pour moi de saluer l’engagement des FAMA et la bravoure des soldats durant l’année écoulée. Ces soldats pleinement conscients de leur responsabilité envers la nation malienne luttent de jour comme de nuit, dans des conditions extrêmes, pour sauvegarder son intégrité. Ils ont tenu leur engagement comme l’ont fait avant eux leurs devanciers.

Je voudrais m’incliner devant la mémoire de toutes les personnes, militaires et civiles, tombées pour la défense de la patrie et souhaiter un prompt rétablissement aux blessés. La nation reconnaissante n’oubliera jamais le don de leur vie.

Officiers, Sous-officiers, 

Militaires du rang, 

Mes chers compatriotes,

L’une des recommandations les plus insistantes des Assises nationales de la refondation était la militarisation de la police nationale. Une réforme qui participe du renouveau de notre outil de défense. Elle nous permet également de renforcer les effectifs et les capacités des Forces de défense et de sécurité, engagées dans une lutte sans répit contre le terrorisme. Je voudrais à cet égard, saluer les efforts inlassables des différentes couches de la population et des Forces de défense et de sécurité pour la réalisation de ce projet.

Officiers, Sous-officiers, 

Militaires du rang, 

Mes chers compatriotes,

La lutte contre le terrorisme étant un combat multiforme et de longue haleine, notre souci primordial a toujours été de disposer d’un outil de défense à hauteur de la menace. Cela requiert une politique de défense courageuse et proactive. Fort heureusement, nous nous y attelons depuis le 20 août 2020. Les résultats qui en découlent de plus en plus sont encourageants au regard du dévouement des hommes engagés sur les théâtres d’opérations. Plutôt que de subir, les Forces de défense et sécurité s’inscrivent dans une dynamique de reprise d’initiative tout en renversant significativement les rapports de force.

Par un changement radical de doctrine et de vision, notre Armée fait légitimement la fierté de la Nation tout entière qui se reconnaît de plus en plus dans ses orientations stratégiques.

De l’année 2020 à nos jours, de nombreuses opérations ont été initiées dans le but de protéger et de soulager les souffrances des populations exposées aux actions perfides des groupes armés terroristes. L’opération « Maliko » s’est largement focalisée sur le retour de l’autorité de l’État et de la restauration de l’État de droit ainsi que la libre circulation des personnes et de leurs biens. Bien que les résultats aient été fort appréciables, l’adaptation à la nature de la menace exigeait une nouvelle posture. D’où l’opération « Kélétigui », marquée par la prise d’initiative pour le contrôle effectif du terrain. Elle vise à rechercher et neutraliser les groupes terroristes en détruisant leurs sanctuaires. C’est ainsi que de nombreuses zones refuges des terroristes ont été identifiées et détruites au cours de l’année 2022 sans compter la récupération d’importants lots de matériels et de munitions.

Une autre opération d’envergure, dénommée « Tilé Kura » qui, en plus de la consolidation des acquis de « Kélétigui », s’inscrira dans la dynamique de sécurisation de la tenue du référendum ainsi que des élections générales à venir. À terme, toutes ces opérations concourent, non seulement, à étendre les espaces contrôlés pour permettre la libre circulation des personnes et de leurs biens, facteur de reprise des activités socioéconomiques et du retour durable de l’Administration et des services sociaux de base.

Officiers, Sous-officiers, 

Militaires du rang, 

Mes chers compatriotes,

Il est heureux de constater que les acquisitions des Forces de défense et de sécurité en deux ans de Transition dépassent largement celles des décennies précédentes. Durant l’année écoulée, les Forces de défense et de sécurité ont été renforcées en matériels roulants majeurs, en armements et munitions pour augmenter les capacités des unités terrestres.

Des avions de chasse de type Su-25 et L-39 Albatros, des hélicoptères de types Mi-35, Mi-24, Mi-8, Mi-171, et un avion de transport multi rôles de type Casa C-295 pour renforcer les capacités aériennes et aéromobiles. Nous avons également acquis des radars de surveillance, des moyens de défense sol-air et des drones de type Bayraktar TB2 pour davantage renforcer les capacités de l’Armée de l’Air.

Par addition à notre vision d’équipement continu des Forces de défense et de sécurité, des initiatives courageuses d’une grande ampleur ont été entreprises pour la formation du personnel, la gestion des ressources humaines et l’amélioration des conditions de vie et de travail des militaires.

À titre d’illustration, nous sommes fiers de constater la création de l’École de guerre du Mali dont la deuxième promotion vient de faire sa rentrée. Il convient aussi de noter la mise en place et le renforcement d’un cycle de formation continue qui est un grand facteur de cohésion au sein de notre Armée qui s’attèle, à juste titre, à la maîtrise des effectifs par la mise en place du Système d’information et de gestion du personnel de la défense.

Sur le plan des infrastructures, il convient de noter le début de la construction de 4.000 logements dont 1.000 sont déjà en construction, pour les Forces de défense et de sécurité dans la garnison de Kati ainsi que dans d’autres régions. La construction de l’hôpital militaire de 4e génération se poursuit également. Après la construction des camps de Nara et de Banamba, celle de Bougouni, San, Koutiala, Diéma et Kita est imminente.

Officiers, Sous-officiers, 

Militaires du rang, 

Mes chers compatriotes,

En décidant de la diversification de ses liens de coopération, surtout sur le plan militaire, notre pays s’est engagé à défendre de manière irréversible son territoire et sécuriser ses populations, en ne comptant que sur sa propre vision avec l’aide des partenaires sincères.

C’est la raison fondamentale pour laquelle, trois principes essentiels guident les autorités de la Transition dans l’orientation de l’action publique, à savoir : le respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires opérés par le Mali et la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises. Aucune pression infondée ou même de tentative désespérée d’isolement du Mali n’entachera lesdits principes.

Notre ambition est de faire du Mali Kura, un pays développé, sûr et respecté.

Officiers, Sous-officiers, 

Militaires du rang, 

Mes chers compatriotes,

Je ne saurais terminer sans adresser ma reconnaissance particulière au peuple malien pour son accompagnement inconditionnel des Forces de défense et sécurité. Aujourd’hui, plus que jamais, l’union entre le peuple et son Armée est consolidée.

En effet, chaque citoyen, à quelque niveau qu’il se trouve, a un rôle à jouer dans la défense nationale. Nous devons concevoir cette défense civile comme un dispositif permanent destiné à protéger les populations en temps de guerre comme en temps de paix.

J’exhorte donc les Maliennes et les Maliens, du simple citoyen aux autorités civiles, en passant par les autorités coutumières, à s’inscrire dans cette dynamique qui renforcera la cohésion entre le peuple et son Armée.

En vous réitérant mes meilleurs vœux pour la nouvelle année, je souhaite à toutes et à tous une bonne fête de l’Armée dans un Mali pacifié et prospère.

Vive les Forces armées

maliennes !

Ensemble, nous bâtirons

le Mali Kura, Qu’Allah bénisse le Mali

et protège les Maliens. 

Je vous remercie. 

Ouagadougou demande le retrait de l’armée française (Agence d’information du Burkina)

Photo d’archive et d’illustration

Bamako, 22 janv (AMAP) Le gouvernement burkinabè a dénoncé mercredi 18 janvier, l’accord qui régit depuis 2018, la présence des forces armées françaises sur son territoire, a annoncé samedi 21 janvier l’Agence d’information du Burkina (AIB).

Cette dénonciation, donne, selon les termes de l’accord du 17 décembre 2018, un mois aux Forces armées françaises pour quitter le territoire burkinabè, indiquent les sources de l’AIB.

D’après des sources françaises, il y a actuellement 400 soldats français des forces spéciales déployés au Burkina Faso.

Plusieurs manifestations dans le pays ont demandé le départ des troupes françaises notamment stationnées à Kamboinssin, au Nord-Est de Ouagadougou, la capitale bu Burkima Faso.

Ces protestataires accusent la France tantôt de ne pas faire assez pour aider le Burkina Faso en proie à des attaques terroristes, tantôt d’être de mèche avec les agresseurs.

Le capitaine Ibrahim Traoré arrivé au pouvoir le 30 septembre 2022, a affiché son ambition à maintes reprises, de reconquérir l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale.

MD (AMAP)

20 janvier au Mali : Un chèque de 6,5 milliards aux ayants droit des militaires tombés au front

Bamako, 20 janv (AMAP) Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a présidé, vendredi, à la Place d’armes du génie militaire, les festivités du 62è anniversaire de l’Armée malienne, au cours desquelles il a remis un chèque géant de 6,5 milliards de Fcfa au ministre de la Défense et des Anciens combattants.

Cette somme est le montant général des indemnités forfaitaires de 10 ans, du douzième groupe de payement, destiné aux ayants droit des militaires tombés au champ d’honneur.

Des chèques géants individuels ont été remis aux familles de trois militaires tombés les armes à la main pour la défense de la patrie. Il s’agit de Fatoumata Diarra, veuve de feu lieutenant Filly Seidina Sissoko, Modibo Niaré, père de feu sergent Moussa Niaré et  Housseyni Aliou Diallo, père de feu caporal Mohamed Housseyni Diallo.

La cérémonie a été l’occasion de récompenser le mérite de plusieurs militaires. Certains ont été décorés pour leurs actes de bravoure, à titre posthume. Représentés par leurs familles, ils ont reçu la Médaille du mérite national avec effigié abeille à titre posthume. Les autres présents à la cérémonie ont reçu la médaille de la Croix de la valeur militaire, la médaille du mérite militaire, la médaille de sauvetage  et la médaille des blessés.

A la fin de la cérémonie, au cours d’une interview accordée à la presse, le chef de l’Etat a salué l’engagement des Forces de défense et de sécurité présentes sur les théâtres d’opération. Le colonel Assimi Goïta a assuré le peuple malien de l’engagement et de la détermination les Forces de défense et de sécurité à défendre l’ensemble du territoire national.

Il les a, en outre, assuré, en tant que chef suprême des Armées, de l’appui constant des autorités de la Transition jusqu’à la pacification totale du territoire national.

La cérémonie, en présence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, des membres du gouvernement, des autorités administratives et politiques de Bamako, du corps diplomatique et de la hiérarchie militaire, a pris fin par un défilé militaire et une  parade des avions de l’Armée de l’air.

DD/MD (AMAP)

CHAN 2022 : La Mauritanie et l’Angola se neutralisent (0-0), le Mali prend la main

Envoyé spécial

Ladji M. DIABY

Oran, 20 janv (AMAP) L’Angola et la Mauritanie se sont neutralisés (0-0), vendredi,  au complexe olympique d’Oran lors d’une rencontre qui comptait pour la deuxième journée du groupe D du championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2022.

A l’issue de cette deuxième journée, aucune formation de ce groupe n’est éliminée, l’Angola est leader avec deux points (mais avec un match de plus) devant le Mali (1 point) et la Mauritanie, qui compte également une unité.

Dans cette poule à trois, la qualification se jouera lors de la dernière journée, à l’issue du match Mauritanie-Mali, le 24 janvier, au Complexe olympique d’Oran. Le vainqueur de cette rencontre se qualifiera pour les quarts de finale. Mais les Aigles locaux ne sont pas obligés de gagner, un match nul avec buts suffit aux joueurs de Nouhoum Diané pour passer au deuxième tour.

Explication : En cas de match nul 1-1 entre la Mauritanie et le Mali, les trois équipes de la poule compteront 2 points. Dans ce cas, tout se jouera au nombre de buts marqués. Le Mali aura un bilan de 4 buts inscrits contre 4, l’Angola 3 buts marqués et 3 encaissés alors que la Mauritanie sera à 1 but inscrit et autant de but concédé. Le Mali prendra donc l’avantage sur ses adversaires avec le plus grand nombre de buts marqués dans les matches de groupe et se qualifiera pour les quarts de finale.

Mais en cas de match nul sans but entre la Mauritanie et le Mali, les Mourabitounes seront éliminés, la qualification se jouera entre le Mali et le l’Angola. Les deux pays seront à égalité parfaite : 2 points, 3 buts marqués, 3 buts encaissés.

Il faudra alors recourir au classement fair-play, c’est-à-dire le nombre de cartons avant le tirage au sort effectué par la Confédération africaine de football (CAF).

LMD/MD (AMAP)

CHAN 2022 : Les Aigles locaux en ordre de bataille

Envoyé spécial

Ladji M. DIABY

Oran, 20 janv (AMAP) La sélection nationale prépare sereinement son deuxième match contre la Mauritanie, programmé le 24 janvier au complexe olympique d’Oran, dans une ambiance de concentration maximum.

Le Mali a fait match nul contre l’Angola (3-3) lors de la première journée après avoir été mené 1-0 puis 3-1. Pour se qualifier au tour prochain, les Aigles locaux sont dans l’obligation de gagner contre la Mauritanie alors que la rencontre Angola-Mauritanie, ce samedi, s’est soldé par un nul vierge (0-0) prévue aujourd’hui.

«Après le match contre l’Angola, nous avons mis les joueurs au repos. Nous avons fait des séances d’entraînement légères, parce que la meilleure manière de récuperer, c’est le repos», explique le préparateur physique de l’équipe Adama Djefla Diallo.

Après ces deux jours, le niveau a été relevé avec le travail de force et vivacité. «Maintenant, c’est le travail technico-tactique pour mettre les joueurs dans tous les conditions pour gagner ce match», ajoute le technicien.

Le staff technique a reçu le soutien du sélectionneur national, Eric Sékou Chelle, arrivé jeudi soir à Oran, et présent à la séance d’entraînement de ce matin, au stade d’athlétisme du complexe olympique d’Oran.

Les défenseurs centraux Yoro Mamadou Diaby et Barou Sanogo, qui étaient enrhumés, et Moussa Koné, touché lors de la séance de mercredi, se sont bien entraînés alors que Nankoma Keïta, touché à la cheville lors de la préparation à Sousse (Tunisie), et Aly Dessé Sissoko, blessé depuis Bamako, mais avec possibilité d’être récupéré après la phase de poules, reviennent petit à petit.

Les Aigles locaux vont affronter les Mourabitounes locaux puisqu’ils ont perçu les primes de matches lors des éliminatoires (victoires en aller-retour contre la Sierra Leone) et de qualification après le match contre l’Angola.

LMD/MD (AMAP)

Une dizaine d’avions de combat pour les Forces armées maliennes

Bamako, 19 janv (AMAP) L’armée malienne s’est dotée d’une dizaine d’avions de chasse et d’hélicoptères dont le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a remis officiellement, jeudi, les clés au chef d’état-major de  l’armée de l’Air, le général de Brigade Aliou Boi Diarra, a constaté l’AMAP.

Ces  nouvelles acquisitions, toutes de conception russe, se composent d’avions de chasse et d’appui-feu de type Sukhoi 25, d’avions d’attaques et d’entrainement de type Albatros L-39 et d’hélicoptères de manœuvres de type Mi-8.

Cette remise  officielle, la veille du 62è anniversaire de l’Armée malienne, s’est  déroulée à l’aéroport  international président Modibo Keita-Sénou, en présence du  Premier ministre, Choguel  Kokalla Maïga, des membres du gouvernement dont le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le colonel Sadio Camara.

Elle a enregistré, également,  la présence de l’ambassadeur de la Fédération de Russie au Mali, Igor Gromyko,  des officiers généraux  ainsi que  des autorités politiques et administratives  du District de Bamako et de Sénou.

Ces vecteurs aériens sont destinés à des actions variées sur le terrain des différents théâtres d’opération. Les Sukhois 25 sont des avions de chasse, d’attaque au sol et de lutte anti-char. Ils peuvent, également, effectuer des missions de bombardement, d’appui feu  et de reconnaissance.

Quant aux  Albatros L-39, ce sont des  avions d’attaques légers air-air et air sol. Ces appareils sont conçus pour les missions de surveillance frontalière, d’appui feu, de bombardement  et de reconnaissance.

Les Mi-8 sont des hélicoptères de manœuvre  tactique. Ils sont destinés à l’appui mouvement des troupes au sol. Mais, également, au transport de troupes et de matériels, de largage, de recherche et de sauvetage. Avec sa capacité de transport de 24  combattants ou  2, 5 tonnes de matériels, les Mi-8 p parcourent des kilomètres en un laps de temps,  avec la clé une autonomie de plusieurs heures.

L’Armée de l’air, à travers  ces nouvelles acquisitions, renforce ses capacités. C’est pourquoi, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le colonel Sadio Camara, a dit que « pour une nation, l’accession  à la souveraineté ne se limite pas à une date, à un discours, si éloquent soit-il, ni à l’érection d’un monument. »

Il a ajouté que « c’est un long processus dont le but  est de permettre à l’État d’assurer, en autonomie, les besoins essentiels de l’ensemble de ses  citoyens. »

« Dans ce processus, garantir la sécurité  de sa population contre toute forme d’agression, de l’intérieur comme de  l’extérieur, constitue une priorité pour  chaque État », a précisé le colonel Sadio Camara. « Face aux nouvelles  formes  d’insécurité et à une  crise  multidimensionnelle, la charge de la mise à jour de l’appareil de défense  nous incombe », a-t-il  indiqué.

NK/MD (AMAP)

Postes de péage et de pesage routiers : La nécessaire optimisation

Les postes doivent générer des ressources pour couvrir une partie des frais de maintien en bon état du réseau routier.

Par Kadiatou OUATTARA

Bamako, 19 janv (AMAP) L’État malien a initié, au début des années 2010, la création des postes de péage et de péage/pesage sur les grands axes routiers interurbains et internationaux du Mali, emboîtant le pas à beaucoup de ses voisins. C’est un dispositif composé d’une barrière métallique, généralement entre deux loges qui servent de guichet de paiement, d’un bureau du chef de poste, d’un hangar ou un abri pour les éléments de la gendarmerie qui assurent la sécurité des lieux.

Pour règlementer la gestion de ces infrastructures, un arrêté interministériel du 07 mai 2021, portant création des postes de péage et de pesage routiers, fixe dans son article 3, les tarifs de leur franchissement.

Les tricycles sont taxés à 250 Fcfa par passage, les véhicules particuliers, les taxis, les minibus de transport public de moins de 25 personnes, les camions de transport de matériaux de construction à 250 Fcfa par essieu et par passage. Les bus et autocars de transport public de plus de 25 personnes, ainsi que les poids lourds et autres gros porteurs sont taxés  à 300 Fcfa par essieu et par passage.

Le poste de péage de Samanko II, est situé sur la sortie de Bamako, sur la Route nationale (RN5) qui mène à la frontière avec la Guinée. Le trafic y est intense compte tenu de la fréquence des gros porteurs qui assurent le transport international des marchandises, des bus et taxis pour le transport des voyageurs et des véhicules de particuliers qui se rendent régulièrement dans les villes et villages situés le long de la route. Nombreux sont les usagers qui se plaignent de «paiements interminables aux postes et de la non informatisation du système.»

Moussa Maïga est chauffeur de transport en commun depuis 11 ans. Il est quotidiennement sur la ligne Bamako-Kourémale. Il se plaint des frais supplémentaires incessibles donnés aux agents et évoque, également, l’état déplorable des routes. «On contribue pour avoir des bonnes routes mais avec tous ces paiements-là, le bitume est dégradé. Même sur les routes en mauvais état, nous devons payer», déplore le conducteur.

Karim Keïta, un résident du village de Siby (Commune rurale du Mandé), situé à 45 kilomètres de Bamako, est du même avis. En service dans la capitale, il fait chaque jour un aller-retour pour se rendre à son travail. « Auparavant, confie-t-il, il payait une seule fois le tarif de 500 Fcfa pour ce trajet. » La validité du ticket de passage était de 24 heures. Pour rendre la charge plus supportable à ces usagers particuliers, une carte riveraine a été mise à leur disposition contre un paiement annuel de la somme de 12.500 Fcfa. Il y a un an, ce tarif a évolué à 18.000 Fcfa, au grand dam des bénéficiaires. Mais c’est depuis l’entrée en vigueur en 2021 de cet arrêté interministériel qui fixe les tarifs à 250 F CFA par passage, que l’incompréhension a grandi au sein des usagers.

UNIFORMISATION – Du côté des autorités compétentes, on avance le souci d’uniformisation avec les dispositions de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en la matière. Pour les usagers, c’est une mesure qui vise à renflouer les caisses du Fond d’entretien routier (FER-Mali) uniquement.

En plus de la tarification, Karim Keïta dénonce le manque de courtoisie des agents sur place. «La dernière fois, a un agent qui s’est plaint de moi parce qu’il n’arrivait pas à déchiffrer les lettres de ma carte. Ensuite, il a fini par me crier dessus en me demandant de plastifier ma carte», raconte-t-il.

Selon les statistiques de la direction générale du FER-Mali, les ressources générées par un poste sont estimées entre 15.000 et 1.800.000 Fcfa par jour, en moyenne. Cette manne financière, est destinée à la constitution du Fond d’entretien routier.

Vu l’état des routes, les usagers s’interrogent sur la gestion de l’argent collecté

Cependant, de l’avis de beaucoup d’usagers, l’impact de ce Fonds n’est pas visible sur les routes. C’est le constat de Chaka Diakité, vice-président du Syndicat national des transporteurs routiers urbains, interurbains et internationaux du Mali (SYNTRUI-Mali) et secrétaire chargé du district de Bamako. À titre d’illustration, il pointe du doigt le niveau de dégradation sans précédent de nos routes. «Si ce Fonds est réellement destiné à l’entretien du réseau routier, nous les transporteurs devrions être contents de payer cette taxe », regrette l’ancien routier. « Mais au regard de ce qui prévaut, aucun usager aujourd’hui n’est satisfait des résultats de la constitution de ce Fonds», soutient-il.

Le syndicaliste rappelle que le montant à payer pour les camions est de 300 Fcfa par essieu. «Un essieu, c’est une paire de roues ou pneus. Donc, un camion qui a 6 essieux, vous multipliez 300 Fcfa par 6. Un camion peut avoir 8 essieux soit 16 roues ou pneus et même au-delà pour les camions remorques. Ce sont les essieux qui sont taxés par l’État parce qu’ils roulent sur les routes», explique-t-il.

Il soutient qu’en plus des pièces administratives à jour et les frais des postes de péage, les chauffeurs sont contraints de payer des faux frais aux postes et sans reçu justificatif. « Pour ces faux frais, affirme-t-il, les véhicules sont souvent confisqués pendant 3 à 4 heures de temps.»

À en croire de nombreux usagers, les postes de péage et de péage/pesage ne sont ni plus ni moins, qu’une source de revenu pour quelques individus. C’est-à-dire les agents qui y travaillent et leurs tutelles. Ils arguent que la gestion rudimentaire des paiements (des tickets imprimés avec ou sans sticker) peut prêter à toute sorte de détournement des fonds. « Il n’y a aucune fiabilité dans ces tickets qui peuvent être facilement falsifiés », selon un interlocuteur qui est chauffeur de transport public sur l’axe. « D’où la possibilité pour les agents de détenir des tickets parallèles », soupçonne-t-il.

L’informatisation de tous les postes est souhaitable

AUDITER LE FONDS – Bablen Traoré, enseignant et usager de la RN 5 enfonce le clou qualifiant cette  gestion de « douteuse » et s’interrogeant sur l’audit de ces postes. « En plus de 10 ans d’existence, on n’a pas entendu une seule fois qu’il y a eu l’audit du FER-Mali », s’étonne l’instituteur. Selon lui, la population doit être informée de ce qui est fait de ces ressources. « À défaut, l’impact doit être visible sur l’état de nos routes », ajoute-t-il.Cet avis est partagé par nombre de nos concitoyens qui réclament une réelle transparence dans la gestion du FER.

À ces différentes préoccupations, la directrice générale du FER, Mme Camara Mariam Kassogué, réplique en mettant en avant les conclusions de l’étude d’un schéma directeur de postes de péage par pesage sur le réseau routier interurbain du Mali de mars 2004. En découle, la politique de tarification des pesages. Pour la détermination de la tarification, l’étude s’est basée sur le «système de péage ouvert» qui ne prend pas en compte la distance parcourue par les usagers. L’objectif général est « de faire participer les usagers du réseau routier au financement de son entretien, à la simplicité d’application des tarifs, à l’acceptabilité des tarifs et de leur impact économique et social qui tient compte du niveau de capacité contributive de chaque type d’usager de la route. »

S’y ajoute l’équité de la répartition des charges de péage entre les différents usagers de la route en fonction du service qui leur est fourni et de l’effet de leur véhicule sur le niveau d’usure et de dégradation de la chaussée, etc.

« Les modifications tarifaires des cartes riveraines s’inscrivent dans le cadre de l’amélioration des ressources de l’entretien routier », précise Mme Camara Mariam Kassogué. Concernant l’automatisation du système, la direction générale du FER-Mali a entrepris depuis quelques années la modernisation et l’informatisation des postes de péage routiers. Mme Camara précise qu’au regard du coût d’investissement élevé, l’activité se poursuivra d’année en année jusqu’à l’informatisation de tous les postes.

S’exprimant sur les mesures envisagées pour circonscrire la dégradation des routes, Mme Camara Mariam Kassogué estime que cela est due à l’insuffisance des ressources. Elle confie que les recettes attendues en 2022 pour l’entretien routier sont de 30 milliards de Fcfa contre un besoin de 115 milliards de Fcfa, soit un gap de 85 milliards de Fcfa. « Les mesures correctives suivront avec la génération de ressources », promet-elle.

Le vice-président du SYNTRUI-Mali, Chaka Diakité suggère à l’État de les associer à la gestion de ces péages. «Si nous, transporteurs et chauffeurs sommes associés au Conseil d’administration de la gestion des péages, nous pourrons contribuer en recommandations et signaler là où les routes sont dégradées et doivent être immédiatement réparées», dit Chaka Diakité.

KO/MD (AMAP)

Spécial 20 janvier 2023 : Orphelins, veuves et blessés de guerre, de la tristesse à l’espoir

Les épouses et les enfants de militaires tombés au champ d’honneur ou gravement blessés voient leur existence basculer.

Par Oumar DIAKITÉ

Bamako, 19 janv (AMAP) Défendre la patrie peut conduire au sacrifice ultime. Si beaucoup de militaires regagnent sains et saufs leurs familles, certains y laissent la vie et d’autres retournent blessés. C’est pourquoi le soutien de l’Etat à ces personnes durement affectées par la perte d’un être cher, est un impératif.

Âgée de 13 ans, Hawa Malamine Sangaré a appris le décès de son père quatre ans après sa mort au front. Nous l’avons rencontrée un mercredi devant son école, à Kalaban-Coura. La jeune fille nous conduit dans une famille contigüe à son établissement pour éviter les regards gênants. Très sereine, elle nous raconte sa vie d’orpheline.

«Je suis la fille de feu capitaine Malamine Sangaré, pilote de l’Armée de l’air, décédé lors d’un crash d’hélicoptère, survenu le 12 avril 2013 dans la Région de Mopti, précisément dans le village d’Ouro-Modi», dit l’élève en classe de 9è année. Assaillie par l’émotion, la jeune fille baisse la tête en disant : «mon père est mort en mission commandée de l’État». Malgré son jeune âge, l’orpheline affiche un sentiment de fierté devant les circonstances de la disparition de son père.

Hawa Malamine Sangaré a perdu son papa lorsqu’elle avait 3 ans. Ce n’est que quatre ans après le drame qu’elle s’en est rendue compte. «Je sentais l’absence de mon père et le faisais savoir à ma maman. Car, il m’appelait ou m’apportait des cadeaux chaque fois qu’il revenait de mission. Mais ma mère a continué à me cacher la vérité du décès de mon père», explique Hawa. Qui se souvient : «Une nuit, j’ai rêvé de mon père. Il est venu m’annoncer qu’il ne revient plus. Je me suis réveillée très triste. J’ai passé toute la journée à pleurer sans manger. J’ai dit à maman pourquoi vous ne m’avez pas dit la vérité sur papa». A l’époque, elle était en classe de 3è année.

Les années ont pass,  et la petite Hawa s’est résolue à faire face à la réalité. Aujourd’hui, on peut dire qu’elle ne se plaint pas beaucoup grâce à l’assistance de l’Office national des pupilles du Mali (ONAPUMA). «L’ONAPUMA nous verse par trimestre 100.000 Fcfa comme appui à l’entretien de l’enfant orphelin de guerre. Cet appui va continuer jusqu’à mes 18 ans», révèle-t-elle. Et d’ajouter que sa famille recevait, de temps en temps, des dons de la Direction du service social des armées (DSSA). Jeune fille intelligente, Hawa Malamine Sangaré reconnait qu’ « un appui de l’Etat, minime soit-il, vaut mieux que rien. »

NÉCESSAIRE SOUTIEN – Maïmouna Kéita est la mère de Hawa Malamine. Elle confirme avoir bénéficié de l’appui des frères d’armes de feu son mari pour adoucir sa souffrance. «J’ai eu moins de problèmes à être mise dans mes droits grâce à l’implication des camarades de mon mari et j’ai passé trois ans dans le camp à la base de l’Armée de l’air à Hamdallaye», témoigne-t-elle. Mme Sangaré dit bénéficier, aussi, du soutien de la DSSA. «Ma fille, précise-t-elle, figure parmi les pupilles de la nation, et à ce titre, reçoit 100.000 Fcfa par trimestre. Et ses deux sœurs ont eu une bourse pour aller étudier à l’étranger».

Mme Sangaré Maïmouna Kéita attire l’attention des autorités sur les conditions de vie des orphelins de guerre ayant une bourse d’études à l’étranger. « Cette aide ne doit pas seulement concerner que l’Etat, mais tout le peuple malien. Parce que le militaire sacrifie sa vie pour une cause noble, c’est-à-dire, la défense de la patrie», rappelle-t-elle, plaidant pour l’insertion socioprofessionnelle des enfants orphelins après leur retour au bercail.

Mouhammad Danté, 13 ans, lui aussi, est le fils de feu adjudant-chef de la gendarmerie Sidiki Danté. Il est en classe de 9è année et vit chez son oncle maternel à Magnambougou-Wèrèda. Ce mercredi, entre 13 et 14 heures, habillé d’une culotte bleue qui coupe aux genoux et une chemise grise, le petit Danté affiche une mine timide dans le salon familial. Son oncle, Mahamady Kouyaté, ayant compris le met à l’aise. L’émotion est palpable. Mouhammad Danté arrive tout de même à s’exprimer.

«Mon père est décédé à Gao (Nord), il y a environ 7 ans des suites d’une explosion d’Engin explosif improvisé (EEI). Leur véhicule a sauté sur une mine », explique-t-il. Et de préciser : « on m’a dévoilé son décès lorsque je faisais la classe de 6è année. Personne ne me parle de cette histoire et je suis bien entretenu ici». Et d’ajouter qu’il est l’un des pupilles. «L’ONAPUMA nous octroie 100.000 Fcfa chaque trimestre et des fournitures scolaires ainsi que des chemises à chaque rentrée scolaire», signale Mouhammad Danté.

ACTIONS DE LA DSSA – Amputé d’un pied, le sergent Siaka Koné a bénéficié d’une prothèse de la part de l’Armée et continue à servir à la Direction du service social des armées (DSSA). «Notre véhicule a roulé sur une mine le 27 décembre 2018 dans la zone de Sevaré (Centre). J’ai été amputé d’un pied. Et toutes les charges sont revenues à l’Armée. Après le traitement, j’ai été affecté au service social des armées», témoigne le sergent Koné.

Le directeur du service social des armées, le colonel-major Bréhima Samaké, soutient que sa structure assure la mise en œuvre des éléments de la politique des Forces armées et de sécurité en matière de solidarité, de protection et de promotion sociale des militaire, leurs familles, des anciens combattants, des veuves, ascendants des familles de militaire et des blessés en service commandé.

Le colonel-major Samaké explique que la DSSA intervient dans des domaines tels que la famille, la santé, le budget, le logement, l’emploi. «La direction du service social des armées annonce les décès aux familles, accompagnée d’une donation de céréales et un montant pour les funérailles. Elle aide les familles pour la constitution des dossiers pour l’obtention des droits (capital-décès, mutuelle, pension, indemnité forfaitaire de 10 ans, prise en charge dans les pupilles de la nation).

OD/MD (AMAP)

Communiqué du conseil des ministres du mercredi 18 janvier 2023

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 18 janvier 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 18 janvier 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

1. A l’entame de la session, le Président de la Transition, Chef de l’Etat s’est réjoui de la tenue des festivités qui ont marquées la célébration de la Journée du 14 janvier, Journée nationale de la Souveraineté Retrouvée, sur toute l’étendue du territoire national.

Plusieurs activités ont jalonné les journées du 13, 14 et 15 janvier 2023, notamment :
– la montée des couleurs nationales, l’animation de leçons modèles et les visites aux notabilités et forces vives dans les régions et le District de Bamako en présence du Premier
ministre et des membres du Gouvernement ;
– le message du ministre de la refondation et des interviews de grands témoins sur les antennes de l’Office de Radio et Télévision du Mali ;
– les prières et bénédictions pour le Mali dans les lieux de culte sous l’instigation du ministre des Affaires religieuse du Culte et des Coutumes ;
– les dons de sang et visite aux blessés de guerre sous la férule du ministre chargé de la santé ;
– l’organisation du symposium inaugural en milieu universitaire notamment à la Faculté des Sciences économique et de Gestion et à Ségou sous la Présidence du Premier ministre et avec la participation du ministre chargé de l’Enseignement supérieur, du ministre chargé de la Refondation de l’Etat et du ministre chargé de l’Urbanisme ;
– les conférences de cadre en français et en langue nationale dans les régions sous la présidence des ministres et dans les représentations diplomatiques et consulaires, notamment en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Maroc et aussi en Algérie sous l’égide du ministre chargé des Sports.

En somme, les activités commémoratives de la journée du 14 janvier se sont déroulées sur l’ensemble du territoire national sans aucun incident. Le constat est la satisfaction générale à cause de la participation de toutes composantes de la nation à cette première édition.

A cette occasion, le Président de la transition, Chef de l’Etat a félicité le Premier ministre, le ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale et de la Décentralisation, les membres du Gouvernement, la population malienne de l’intérieur comme de la diaspora, les forces vives de la nation et les panafricanistes pour l’intérêt et la grande mobilisation dont ils ont fait preuve pour magnifier la célébration de l’anniversaire de la grande mobilisation patriotique du 14 janvier 2022, contre les sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et injustifiées de l’UEMOA et de la CEDEAO à l’encontre de notre pays.

2. Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :
– adopté des projets de texte ;
– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

1. Sur le rapport du ministre des Transports et des Infrastructures, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation des Statuts modifiés de la Société de
Patrimoine Ferroviaire du Mali.

La Société de Patrimoine ferroviaire du Mali a été créée par l’Ordonnance n°2017-015/P-RM du l3 mars 20l7 avec pour mission la construction, la réhabilitation, le renouvellement, l’extension et la gestion comptable et financière des infrastructures ferroviaires de l’Etat. Ses statuts ont été approuvés par le Décret n°2017-0233/P-RM du 13 mars 2017.

L’article l0 desdits statuts fixe la durée du mandat des administrateurs à six (06) ans au plus. Cette durée a été fixée conformément aux dispositions de l’Acte Uniforme de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires, relatif au droit des sociétés commerciales et du Groupement d’intérêt économique.

Cependant, les sociétés d’Etat ont, dans l’ordre juridique interne des Etats membres, des réalités spécifiquement couvertes par les dispositions législatives et règlementaires qui fixent leurs principes de création, d’organisation et de fonctionnement.

La modification des statuts de la Société de Patrimoine ferroviaire du Mali adoptée, par l’Assemblée générale extraordinaire du 11 août 2022, vise à conformer la durée du mandat des administrateurs avec les dispositions de l’Ordonnance n°91-014/P-CTSP du 18 mai 1991 fixant les principes fondamentaux de l’organisation et du fonctionnement des Etablissements publics à caractère industriel et commercial et des sociétés d’Etat. Elle fixe le mandat des administrateurs à trois (03) ans, renouvelable une fois.

Le projet de décret adopté approuve les statuts modifiés de la Société de Patrimoine ferroviaire du Mali dans la perspective d’atténuer le risque lié à la mobilité des cadres.

2. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret relatif à l’avenant n°1 au marché relatif aux travaux de construction de la liaison électrique double terne de la ligne 225 Kilo Volts reliant Sikasso-Bougouni- Sanankoroba-Bamako.

L’avenant est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et l’entreprise KALPATARU POWER TRANSMISSION LTD pour un montant de 6 millions 707 mille 665 dollars américains, soit environ 3 milliards 776 millions 415 mille 395 francs CFA et un délai d’exécution supplémentaire de quatorze (14) mois.

Il vise à prendre en compte la prorogation du délai d’exécution du marché, les coûts supplémentaires dans la fourniture des équipements et l’exécution des travaux liés aux imprévus, aux cas de forces majeures et à la modification du tracé initial des lignes.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une stagnation du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, a cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.

Bamako, le 18 janvier 2023
Le Secrétaire général du Gouvernement,
Mahamadou DAGNO

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