Koulikoro : Lancement du projet « promotion et protection des droits de l’enfant au Mali »

Koulikoro 26 janvier 2023 (AMAP) La salle de réunion du conseil régional de Koulikoro a abrité récemment la cérémonie officielle de lancement du projet « promotion et protection des droits de l’enfant au Mali » (PPDEM) dans le cercle de Koulikoro, a constaté l’AMAP.

La cérémonie qui a été présidée l’adjoint du préfet de Cercle, Souleymane Coulibaly s’est déroulée en présence du président du Conseil régional, du directeur exécutif de de l’association malienne pour la promotion du sahel (AMAPROS), du représentant de DIAKONIA.

D’une durée de 24 mois, le budget du projet s’élève à 243 995 000 FCFA  et couvre 25 villages des cercles de koulikoro et de Niono. Il est financé par Music Aid à travers l’ONG Suédoise Diakonia et sa mise en œuvre est assurée par l’association malienne pour la promotion du sahel, (AMAPROS).

Ce projet qui s’étend de juillet 2022 à juin 2024 vise à contribuer au bien-être de 2000 enfants (dont 50% de filles) âgées de 07 à 15 ans par leur insertion socio – éducative et professionnelle. Dans cette perspective ses interventions se situent dans 3 communes du cercle de Koulikoro, à savoir Koulikoro, Méguetan  et Doumba.

Selon le premier adjoint au préfet  de cercle, Souleymane Coulibaly, la région de Koulikoro en générale et le cercle de Koulikoro en particulier de part sa caractéristique à  vocation agro –sylvo- pastoral, se trouve aujourd’hui  être  un terreau de violation  des droits  des enfants par excellence. En effet,  bon nombre d’enfants font l’objet  de toutes formes  d’abus  et d’exploitation en tout genre notamment celle de leur force de travail  dans plusieurs  secteurs  d’activités.

« Les conséquences de cette situation sont connues, parmi lesquels, la déperdition scolaire, l’abandon scolaire, le mariage précoce, le risque de recrutement  par les groupes armés, l’extrémisme violent. A cet état de fait se greffent l’insuffisance, la vétusté, l’éloignement des infrastructures  socio – éducatives entrainant  du coup la faiblesse  du taux  d’achèvement au niveau du fondamental », a constaté Monsieur Coulibaly.

Ce nouveau projet de promotion et de protection  des droits de l’enfant  au Mali(PPDEM) vient non seulement renforcer les actions déjà entreprises  par l’ONG AMAPROS dans le cadre  du développement en général et de la promotion  des droits  de l’enfant en particulier au niveau du cercle de koulikoro. Mais aussi magnifier l’engagement de DIAKONIA à accompagner le Mali vers un développement durable  « ce  projet cadre avec l’engagement du Mali en matière de protection de droit de l’homme en général et ceux des enfants en particulier ».S ‘est réjouie le représentant  de DIAKONIA Noufou Sanogo.

Le directeur exécutif de l’AMAPROS, Salikou Ouattara a, quant à lui, fait le bilan  des activités de son ONG dans le cercle de Koulikoro de 1995 à 2023 .Du programme de développement  des écoles communautaires financé par l’USAID  aux questions  de droits humains financées par DIAKONIA.

Tous ces programmes ont comme toile  de fond la défense  et la promotion  des droits de l’enfant .A –t-il conclu. « La mise en œuvre du projet PPDEM permettra non seulement de consolider les acquis  des précédents projets  et programmes exécutés par AMAPROS mais aussi  d’étendre l’action à l’effet de donner la chance à d’autres enfants qui n’ont pas été jusque là bénéficiaires directs  des différents projets », a assuré M. Ouattara.

Ont participé à cette cérémonie de lancement les sous préfets et les maires  des communes concernées, des chefs de services techniques, les autorités scolaires.

 AM/KM (AMAP)

Bankass : l’ONG World Vision remet des kits scolaires aux écoles de Diallassagou

Bankass, 25 janvier (AMAP) L’Organisation non gouvernementale World Vision a procédé mercredi dans la cour du Centre d’animation pédagogique (CAP) de Bankass, à la remise des kits scolaires aux écoles de Diallassagou, a constaté l’AMAP.

La cérémonie s’est déroulée en présence de l’adjoint du préfet de Cercle, Abou Diarra, du 1er Adjoint du maire de Diallassagou, Daouda Togo, du Directeur du centre d’animation Pédagogique, Anselme Kamaté, du représentant de l’ONG World Vision, Mamadou Poudiougo, des représentants des partenaires, des professeurs, des représentants de la société civile et des élèves.

Les kits scolaires sont composés d’un important lot de Cahiers, de bics, d’ardoises, de table-bancs, de tableaux à chevaliers, d’ardoisines, de Craie et de livres.

Cette donation de l’ONG World Vision aux différentes écoles de Diallassagou, est intervenue à la demande du maire de cette commune, après les  attaques terroristes dans cette localité.

Le représentant du chef de l’exécutif local Abou Diarra a saisi l’occasion pour remercier et félicité l’ONG World Vision qui a toujours soutenu les efforts du gouvernement malien avant de soutenir que World Vision est un partenaire privilégié.

« L’ONG World Vision a fait beaucoup d’actions dans le cercle de Bankass et elle continue dans ce sens faire. Ce geste est salutaire puisque c’est dans le but de soutenir les élèves meurtris » a déclaré l’adjoint du préfet qui a enfin exhorté les bénéficiaires à faire bon usage de ces dons.

Le 1er Adjoint au maire de Diallassagou, Daouda Togo a, pour sa part, salué les autorités administratives politiques et scolaires avant de remercier les donateurs. Il a indiqué que ce geste vient à point nommé pour soulager la souffrance des élèves qui ont souffert à l’attaque des terroristes. Au nom de la population de Diallassagou et à son nom propre il a remercié les donateurs et promis que bon usage sera fait de ces dons.

Le Directeur du centre d’animation Pédagogique, Anselme kamaté a pour sa part, salué et remercié les autorités administratives politiques et scolaires, il a fait l’historique de ce geste c’est à dire c’est suite à l’événement malheureux de Diallassagou que le maire de la commune de Diallassagou a rédigé une lettre à l’ONG World Vision pour avoir un appui en kits scolaires et World Vision a répondu favorablement en apportant ces kits scolaires. Il a manifesté toute sa joie pour cette donation de kits parce que l’école est le pilier du développement d’une nation, a-t-il soutenu. Il a promis que bon usage sera fait de ces kits scolaires.

Le représentant de l’ONG World Vision, Mamadou Poudiougo, a salué d’abord les autorités, avant de préciser que cette donation s’inscrit dans le but de soulager les élèves de Diallassagou qui ont souffert de l’attaque barbare des terroristes. Au nom de son organisation, il a invité les bénéficiaires de faire bon usage de ces dons.

En rappel, World Vision est une organisation non gouvernementale internationale chrétienne qui intervient depuis plusieurs années au Mali, dans les domaines du développement, de l’éducation, de la santé, entre autres.

Abdoul Kader Guindo (AMAP Bankass)

Festival Ogobagna : Sous le signe de la résilience des communautés

Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a présidé, lundi dernier en fin d’après-midi sur la place du Cinquantenaire, l’ouverture officielle du Festival Ogobagna.

Bamako, 26 janv (AMAP) La 8è édition du Festival Ogobagna sous le thème : «Les cultures locales à l’épreuve de la mondialisation : les formes de résilience des communautés» a démarré, lundi, à Bamako pour un rendez-vous culturel qui est, aussi, un espace d’expressions, de communication orale, de formation pour les jeunes, les professionnels et les enseignants-chercheurs.

Initié par l’Association Ginna Dogon, le festival inscrit ses activités dans le cadre du renforcement de la résilience des communautés maliennes et se propose d’ouvrir un débat sur cette question qui revêt une importance capitale pour la société malienne.

À travers l’organisation du Festival Ogobagna, Ginna Dogon ambitionne d’asseoir un concept événementiel mobilisateur des communautés culturelles autour de la thématique de la contribution des cultures maliennes pour le renforcement de la résilience. C’est pourquoi la communauté invitée d’honneur de cette 8è édition est celle des Kel Tamasheq.

L’initiative met l’accent sur le rôle des communautés dans le renforcement de la résilience, de la cohésion sociale et la consolidation de la paix. Plus spécifiquement, les activités feront ressortir la place de la femme dans nos sociétés traditionnelles, conformément au thème central du Festival.

Au programme de cette 8è édition, il y aura la sortie des masques dogon appelés «Emna» (un groupe de masque du pays dogon), apportant des messages de paix et de cohésion sociale. Emna est toujours perçue comme le moment le plus important et le plus solennel dans les événements de la culture dogon.

Il est prévu aussi la musique traditionnelle dogon, bambara, malinké, kel-tamasheq, arabe, bozo, peul, bwa, soninké, sonrhaï, mamala… Tout comme les foires-expositions des produits artisanaux du Mali et de la sous-région avec près de 200 stands, permettant une pérennisation du savoir-faire des artisans mais, aussi, de leur donner une autonomisation. Des concerts géants avec des artistes nationaux modernes et internationaux se tiendront sur un grand podium sur les berges du fleuve Niger. Un défilé de mode en tenues traditionnelles pour la mise en valeur du circuit artisanal de la cotonnade et de la teinture locale.

Enfin, il y aura un tournoi de lutte traditionnelle avec des jeunes pour pérenniser la lutte comme valeur sportive et culturelle. Une course de pirogues pour réhabiliter ce sport qui suscite tellement d’engouement et renforce la cohésion sociale.

Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo a insisté sur la capacité de résilience du Mali à travers sa culture. «À travers la tenue de ce festival, le peuple malien en général et le peuple dogon en particulier donnent la preuve que le Mali est une puissance culturelle mondiale résistante, résiliente et dynamique», a dit M. Guindo. « Une terre d’accueil et un pays ouvert qui ne cèdera pas face aux chantages, aux intimidations et à l’obscurantisme qui menaçaient d’oblitération la paix, le vivre ensemble, l’unité et l’intégrité du territoire national du Mali », a-t-il poursuivi.

Le ministre en Culture a, aussi, tenu à saluer la commission d’organisation du festival pour la pertinence et l’originalité du thème de cette 8è édition.

Le président de l’Association Ginna Dogon, Nouhoum Tapily, a insité sur l’apport de cette rencontre culturelle à la recherche de la paix. Il a, ensuite, mis l’accent sur les conférences-débats sur des thématiques d’actualité en lien avec le thème central du festival qui se veut, également, un espace d’expressions plurielles.

Quant à Mohamed Ag Hamani, ancien Premier ministre, s’exprimant au nom de la communauté Kel Tamasheq, il a remercié ses cousins à plaisanterie, les Dogons, pour leur esprit de partage.

YD/MD (AMAP)

 

Moumouni Traoré : génial inventeur !

Ce concepteur de machines industrielles estime que l’expertise locale est en mesure de relever le challenge de la transformation agro-alimentaire

Par Oumar SANKARE

Bamako, 25 janv (AMAP) Le 24 novembre 2022, lors d’une cérémonie de remise de matériels à des femmes  spécialisées dans l’agro-industrie à Bamako, le ministre du Développement rural, Modibo Kéita, et sa délégation vont à la rencontre d’un homme. Au centre de leur attention, un séchoir solaire «Made in Mali».

Le ministre Kéita écoute religieusement l’exposé de Moumouni Traoré, le concepteur de la machine. Les performances de cet appareil sont impressionnantes. En effet, il est capable de sécher 350 kg de pulpe de mangue par jour et de leur faire atteindre une qualité de conservation d’au moins deux ans.

Tako Sylla, représentante des unités industrielles, ne cache pas son étonnement. «Depuis des années, nous nous donnons du mal pour trouver des machines à l’étranger ainsi que des techniciens pour les réparer en cas de panne. C’est un grand évènement que de savoir qu’on a un spécialiste malien à portée de main et établi sur place », commente-t-elle.

Une semaine après, nous avons rendez-vous avec notre innovateur-concepteur à son atelier métallurgique à Magnambougou (Bamako). Look à la texane (stetson et bottes), Moumouni Traoré nous fait visiter ses installations. Dans l’atelier règne un vacarme assourdissant. On martèle, on découpe, on scie, on soude. Des machines déjà achevées attendent d’être enlevées. D’autres sont en cours de fabrication.

Le natif de Sikasso nous explique ce qui l’a amené dans un univers qui n’est pas celui de sa formation d’origine. « Dans notre pays, 40 à 60% des productions fruitières, maraichères ainsi que des produits issus de l’élevage (viande, lait) sont perdus chaque année pour plusieurs raisons. À commencer par l’étroitesse du marché intérieur. Tous les produits arrivent à maturité à la même période. Une fois les besoins de consommation satisfaits, l’absence de structures de conservation fait que le restant est jeté», fait-il remarquer.

Sans oublier, ajoute le sexagénaire, « l’enclavement des zones de production, le mauvais état des routes, la faible disponibilité de moyens de transport pour acheminer les produits des zones de productions vers les zones de consommation. » « Tout ceci combiné entraine des pertes énormes pour les producteurs », déplore l’innovateur. Au moment où la mangue pourrit à Sikasso, le même fruit est vendu à Gao à 500 Fcfa l’unité. De même, à Baguinéda des tonnes de tomates entassées au bord de la route ne trouvent pas preneur, faute de technologie de transformation et de conservation.

Face à ces anomalies, notre interlocuteur énonce un credo très simple : «En tant qu’innovateur, nous avons donc décidé d’apporter notre contribution en mettant en place au niveau local des équipements faciles à fabriquer, à entretenir, à réparer en cas de panne et aisés à utiliser par les producteurs et les transformateurs», dit-il avec fierté, la tête pleine de rêves.

LONGUE EXPÉRIENCE – Ce credo, Moumouni Traoré l’a forgé pendant 40 ans d’expériences diverses. Economiste de profession, le thème de son mémoire a porté en 1984 sur «L’étude du marché des chauffe-eau solaires à Bamako». Ce qui l’amène à effectuer des enquêtes auprès des laboratoires. «C’est là que je me suis intéressé à la production des équipements», précise-t-il.

Par la suite, il devient un diplômé plein de rêves, mais sans emploi et avec un intérêt poussé sur le solaire. C’est alors qu’il était encore au chômage qu’il monte une société de séchage solaire à Yirimadio (Bamako) sans le moindre financement. Sa voie actuelle, il commence à la trouver en travaillant dans le milieu des ONG. Moumouni fera deux ans à Mopti dans l’installation des pompes solaires, des systèmes d’irrigation solaire et des puits dans plusieurs villages.

«Il n’est jamais à court d’inspiration. Il expose ses idées et moi, je me charge de leur donner une forme matérielle», nous dit Ousmane Cissé qui est le partenaire de Moumouni depuis dix ans. «Travailler avec lui, c’est relever en permanence des défis. Quand il débarque avec une nouvelle idée, on discute et souvent tu as même l’impression que c’est impossible, mais au final on y arrive », relate le métallurgiste.

La pratique du séchage solaire a toujours existé dans notre pays. Malheureusement, menée de manière primaire, elle est fortement aléatoire et agit négativement sur la qualité des produits. Or, les Maliens sont devenus de plus en plus exigeants vis-à-vis de ce qu’ils consomment. «Aujourd’hui, les femmes veulent des poivrons emballés, des piments et autres condiments de meilleure qualité. Elles sont sensibles à la différence qui existe entre le produit transformé et celui issu de la conservation traditionnelle», constate Moumouni Traoré.

L’homme dresse un autre constat. «Les Maliens, soutient-il, disent que les Maliens n’aiment pas que tout ce que les Maliens eux-mêmes produisent. Moi, je dis non. En réalité, le problème, c’est que tout ce que les Maliens produisent est trop cher pour les Maliens. Le sachet de mangue séchée coûte 500 Fcfa, voire plus, alors qu’il peut être vendu à 100 ou 150 Fcfa de Kayes à Kidal toute l’année. A condition que le séchage soit bien fait, et le coût de fabrication maîtrisé. Il faut encourager la consommation locale. Ce qui va se répercuter positivement sur la commande chez les équipementiers locaux et sur l’artisanat local qui se modernise à la longue», explique-t-il.

ENGOUEMENT – Le fabriquant ne s’interdit pas de rêver grand pour le Mali. «Avec le bétail au Nord, le poisson et le bétail au Centre, les fruits et les légumes au Sud, il y a suffisamment de ressources pour transformer, conserver et vendre les différents produits des zones excédentaires vers les zones déficitaires», analyse-t-il.

Ce qui renforce sa foi, c’est l’engouement de la jeunesse pour la technologie. «J’ai vu des jeunes produire des petits multiculteurs à partir de moteurs de moto Djakarta, d’autres qui fabriquent des drones et, récemment, des Maliens ont remporté le premier prix d’une compétition de robotique aux États-Unis» s’enthousiasme-t-il. Pour lui, « il y a juste, dans notre pays, un manque d’accompagnement des porteurs de projets. Nous avons des centres d’innovations et des services techniques qui malheureusement ne sont pas encore synchros avec les apprentis promoteurs ».

Inutile de dire que Moumouni Traoré est, lui, un fervent adepte de l’innovation. Il fait remarquer que les ateliers de soudure et menuiseries métalliques ne sont utilisés que pour faire des portes et fenêtres alors qu’ils peuvent y ajouter la production de séchoirs solaires, de presses, de pasteurisateurs et bien plus. Il nous parle de ces ateliers qui se sont lancés avec succès dans la mouture des oignons séchés, condiment qui fait le bonheur des ménagères et qui est cédé à un prix très abordable.

Notre innovateur a, autour de lui, une jeune garde qui profite de ses conseils et de son expérience. Il regrette, cependant, que l’épineuse question du crédit bancaire représente souvent un obstacle rédhibitoire.

Moumouni Traoré dispense également des formations dans l’irrigation (aspersion, goutte à goutte, système californien) sur plus de 200 ha aménagés. Il a formé des centaines de personnes dans la culture fourragère, excellent aliment bétail utilisé à Mopti et Sikasso. Il initie le recours à des plantes dénommées Jean King Grass, venues des États-Unis et qui se renouvellent quatre semaines après avoir été fauchées. Pour Traoré, il faut amener les éleveurs à produire eux-mêmes leur fourrage pour nourrir les animaux.

Infatigable, Moumouni Traoré répète sans cesse une profonde conviction : le développement local se construira à travers la valorisation de notre savoir-faire local.

OS/MD (AMAP)   

L’agro-industrie peine à tenir ses promesses au Mali

La production agricole est importante au Mali. Elle pourrait rapporter davantage si la transformation des produits était bien développée.

Par Oumar SANKARE

Bamako, 25 janv (AMAP) Le Mali traverse une crise profonde depuis 2012, qui a impacté toute l’économie et réduit la capacité de l’État à accompagner le développement. Illustration : le cas de l’agro-industrie, un secteur prometteur qui peine à prendre son envol.

«L’industrialisation traîne au Mali faute d’accompagnement de l’État, comparé au Ghana, à la Côte d’Ivoire et au Burkina Faso», estime la directrice générale de Sahel Industrie, Aminatou Touré. « À titre d’exemple, note-t-elle, en Egypte, l’État accompagne en matière de financement et d’appui logistique les entreprises qui font de l’exportation. »

Dr Fatimata Cissé est la directrice du laboratoire de technologie alimentaire, à l’Institut d’économie rurale (IER). Elle coache un étudiant sur l’importance de la valeur nutritive et le goût d’un produit qu’il lui présente dans un bocal vert après l’avoir goûté. Ce laboratoire s’occupe de l’amélioration et de la mise au point des techniques de transformation et de conservation des produits agroalimentaires. Sa directrice préconise la création d’unités industrielles pivot dans tous les secteurs où le Mali a un avantage comparatif. «La filière est sous exploitée malgré l’énorme potentiel.

Dans les années 1970, il y avait des champions industriels comme Huicoma à Koulikoro. Une telle unité peut être mise en place dans les zones de production de mangues, tomates, arachides, de coton … « pour le marché intérieur et pour l’exportation afin de faire rentrer des devises», analyse-t-elle.

« Mais, s’empresse-t-elle d’ajouter, cette façon de faire ne peut réussir sans un système éducatif adapté aux besoins et aux réalités du pays et qui oriente les jeunes vers ces filières porteuses pour réduire le chômage endémique».

Tako Sylla, directrice de USTako Sarl, partage cette analyse du Dr Fatimata Cissé. Son entreprise opère dans la transformation agro-alimentaire. Elle possède un séchoir de pulpe de mangue semi-industrielle. Elle soutient que les entreprises ne peuvent véritablement se développer sans l’implication de l’État qui doit leur accorder des facilités en termes d’accès aux financements à moindre coût et assurer la disponibilité de l’énergie à temps plein pour permettre aux machines de tourner. L’État doit aussi promouvoir des alternatives comme l’énergie solaire afin d’amoindrir les coûts. Il faut, par ailleurs, envisager le problème de mise sur le marché des produits agricoles transformés (distribution) et faire la promotion de nos produits locaux au niveau national, particulièrement au sein des ministères et autres structures.

 

potentiel agricole – Faut-il alors compter sur les projets financés de l’extérieur pour apporter un appui ? Le Projet d’appui à la compétitivité agro-industrielle au Mali (PACAM), un vaste projet de la Banque mondiale dans la filière, entend contribuer à la levée des défis et au développement du potentiel du secteur agricole. Cela afin de réduire les pertes post-récoltes, d’améliorer la transformation des produits agricoles et de faciliter l’accès aux marchés des produits frais et transformés.

Le projet a fourni un appui à la stratégie du gouvernement à travers 4 composantes : augmenter la transformation et l’exportation des mangues, améliorer l’accès aux zones de production de mangues, promouvoir la production d’alimentation animale et renforcer les capacités institutionnelles et de mise en œuvre.

Fatoumata Ba Haïdara, coordinatrice du PACAM, explique que pour «faciliter la collecte et la commercialisation de la mangue dans les grands bassins de production, le projet a construit six centres de collecte et de commercialisation de la mangue à Yanfolila et à Sikasso, doté la jeunesse de dix sociétés coopératives en matériels et équipements d’entretien et de production des vergers de mangue».

Autre volet : l’alimentation animale. En la matière, le projet a financé 48 sous-projets dans le cadre d’alliances productives entre le PACAM, la Banque nationale de développement agricole (BNDA), les emboucheurs et l’abattoir Laham industrie. Conscient du problème d’accès aux matières premières, le PACAM a aussi réhabilité 300 km de pistes rurales dans les Cercles de Sikasso et de Yanfolila. « Ces pistes rurales permettront l’évacuation de 35.000 tonnes de mangues supplémentaires », selon Fatoumata Ba Haïdara.

 

DIFFICILE ACCÈS AU FINANCEMENT – «La principale contrainte au niveau du projet est comment pérenniser les acquis après le projet», explique la coordinatrice du PACAM. Ensuite, il faut parvenir à une extension des activités du projet dans d’autres zones de production. Il convient, également, de relever que les acteurs de certaines filières porteuses, non prises en compte par le projet, comme le karité, le sésame, la pomme de terre, l’horticulture l’ont sollicité à maintes reprises pour des appuis techniques et financiers.

Au niveau des acteurs, le difficile accès au financement au niveau de tous les maillons reste une réalité. Le vieillissement des vergers est également un véritable challenge. Il faut donc moderniser les vergers par la reconversion et la plantation de nouveaux vergers. À cela, il faut ajouter l’insuffisance des équipements et matériels de production, de transformation et de post-récolte, l’insuffisance de logistique de transport adapté. Une autre difficulté, et pas des moindres, est le problème de certification des vergers et des produits transformés. Enfin, il y a le problème d’accès à certaines zones de production.

Ahmadou Cissé a travaillé dans plusieurs projets de développement pendant 20 ans. Aujourd’hui, fonctionnaire international, basé au Ghana, il estime que beaucoup de projets n’apportent pas les résultats attendus «à cause du népotisme». « Très souvent, déplore-t-il, les bénéficiaires sont choisis par affinités, alors qu’on peut se demander s’ils répondent aux critères. Sans oublier le problème lié au suivi des bénéficiaires, qui permettrait de corriger les failles».

Un autre problème est la capacité des bénéficiaires des projets. «Les bénéficiaires sont souvent incapables de monter des rapports techniques et financiers conformes, ils sont responsables de dépassements dans les dépenses, la fiabilité des justifications et la gestion administrative sont douteuses». Alors que si ces éléments ne sont pas conformes, les bailleurs plient bagages ou ne débloquent plus les fonds. Plusieurs projets ont ainsi été fermés sans que les fonds alloués n’aient été dépensés totalement.

OS/MD (AMAP )

 

Douentza: Tenue de la première session extraordinaire du CLOCSAD

Douentza, 25 janvier (AMAP) Le comité local d’orientation, de coordination et de suivi des actions de développement du cercle de Douentza a tenu le 18 janvier dernier dans la salle de conférence de l’hôtel des Falaises sa première session extraordinaire au titre de l’année 2023, a constaté l’AMAP.

La rencontre qui était présidée par le préfet du cercle de Douentza, Antoine Berthé avait à son ordre du jour la présentation du projet communautaire de relèvement et de stabilisation du sahel (PCRSS), l’actualisation de la carte sécuritaire du cercle et la validation des activités de la première année du projet.

C’était en présence du chef d’antenne régionale du PCRSS de Mopti, Bakary Keïta, des chefs de services et élus locaux, les représentants des organisations de la société civile et les partenaires au développement du cercle.

Pour une harmonisation de compréhension et susciter l’engagement citoyen pour la résilience et le relèvement des populations, le chef d’antenne PCRSS de Mopti, Bakary Keïta a succinctement présenté le projet.

De la présentation on note que le projet communautaire de relèvement et de stabilisation du sahel, financé par la Banque mondiale est une réponse à l’escalade de la violence et de conflit qui menace de déstabiliser la région du Liptako Gourma qui s’étend sur le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Il est doté d’une enveloppe de 100 millions USD (soit 50 millions USD en Don et 50 millions USD en prêt) environ 54,3 milliards FCFA. Le PCRSS entré en vigueur  au Mali le  31 mai 2022 pour 5 ans (2022 – 2026), il couvre toutes les communes des régions de Mopti, Bandiagara, Douentza, Gao et Ménaka et du cercle de Gourma Rharous (région de Tombouctou) soit un total de 142 communes avec un potentiel de bénéficiaires estimé à 3 848 000 personnes.

 Selon le chef d’antenne, le projet est articulé autour de 5 composantes majeures que sont, le volet rrelèvement résilient et inclusif des communautés touchées par les conflits ; l’appui transitoire à la stabilisation et au développement territorial des communautés ; le dialogue régional, coordination et renforcement des données et des capacités ; la gestion de projet et une composante d’intervention d’urgence.

Les participants ont aussi été édifiés sur la méthodologie et l’approche d’intervention du PCRSS conditionnée à l’analyse préalable du niveau de sécurité de la zone, qui permet de classer les localités en zones : Noire, Rouge, Orange et Jaune selon le degré de gravité des conflits.

Les procédures de validation des activités et du cycle de financement des sous-projets, la sauvegarde environnementale et sociale et l’évaluation du niveau de risque ont été largement expliqué au cours de la session avec un accent sur les violences basées sur le genre (VBG). Car selon les responsables du projet, les activités impliquant l’afflux de travailleurs dans un contexte fragile, peuvent accroître les risques de VBG.

A l’ouverture des travaux, le préfet du cercle de Douentza, Antoine Berthé a rappelé l’importance des sessions de comités régionaux, locaux et communaux d’Orientation, de Coordination et de Suivi des Actions de Développement institué au Mali par le décret n° 08 – 095/P-RM du 21 février 2008.

Le PCRSS repose sur la participation active et la responsabilisation des collectivités locales et des communautés a ce titre j’invite les maires à s’approprier de cet ambitieux projet de développement a souligné le préfet avant de remercier les partenaires du projet pour leur soutien constants et indéfectibles.

En rappel, le projet PCRSS financé par la Banque Mondiale fait partie d’un programme régional plus vaste et d’un engagement à long terme pour soutenir le relèvement et le renforcement de la résilience dans la région des 3 frontières du Liptako-Gourma. Il accorde une attention particulière aux populations vulnérables dans les zones d’intervention sélectionnées, notamment les femmes, les jeunes, les personnes déplacées et les personnes porteuses d’un handicap.

DC/KM (AMAP)

CHAN 2022 : Le Mali quitte la compétition sur une défaite face à la Mauritanie

La grosse désillusion pour la sélection locale des Aigles du Mali.

Ladji M. DIABY

Oran, 24 janv (AMAP) La sélection nationale locale de football, vice-championne lors de la précédente édition, a quitté, mardi, la 7è édition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) en Algérie dès la phase de poules.

Les Aigles locaux ont perdu devant la Mauritanie (1-0) au Complexe olympique Miloud Hadefi d’Oran lors de la troisième journée de la phase de poules.

La Mauritanie (4 points) termine à la tête de la poule D devant l’Angola (2 points) et le Mali (1 point) et affrontera le Sénégal, le vendredi 27 janvier, à Annaba.

«C’est une grande déception. Par rapport à ce que nous avons fait en première période, nous méritons de gagner ce match, mais ça s’est joué sur des détails», a déclaré  l’entraineur, Nouhoum Diané, à la conférence de presse d’après match.

«L’équipe a reculé lors des dix premières minutes de la deuxième période. Il y a eu un relâchement et il n’y avait pas de réaction par rapport à la récupération. Je suis déçu, mais c’est le football», a ajouté Diané.

«Nous avons eu quelques situations de buts sur lesquelles nous pouvions marquer. C’est dommage», a conclu le technicien.

Pour ce deuxième match de poules, le sélectionneur malien a apporté quatre changements par rapport au premier match contre l’Angola (3-3), disputé le 16 janvier dernier. L’arrière gauche, Ousmane Coulibaly, le milieu de terrain, Ibourahima Sidibé, l’ailier, Ousmane Coulibaly. et l’avant-centre, Moussa Koné, ont été titularisés aux places d’Ismaël Bamba, Fady Coulibaly, Sada Diallo et Hamidou Sinayoko.

Obligés de gagner pour atteindre les quarts de finale, les Mauritaniens ont débuté la partie avec force mais ont buté sur la bonne défense des Aigles locaux qui ont joué sans pression. En première période, les Mourabitounes locaux étaient à 54% de possession de la balle, mais n’ont pu effectuer aucun tir alors que les Aigles locaux en ont eu quatre fois,  dont le plus dangereux était celui d’Ibourahima Sidibé passé légèrement à côté (8è min).

C’était la première et la seule occasion franche de la première période. Les Aigles locaux étaient bien en place avec un double rideau défensif à la perte du ballon, les ailiers Djibril Coulibaly et Ousmane Coulibaly, venant aider les défenseurs. La sélection nationale a la maîtrise le jeu. Mais, tout s’est joué en deuxième période. La Mauritanie revenu forte des vestiaires et les joueurs d’Amir Eddine Abdou ont multiplié les assauts devant les buts de Germain Berthé qui s’est incliné sur un coup de tête du milieu de terrain Mamadou Sy (53è min).

Les Mauritaniens ont continué à pilonner la défense malienne. Le tir de Hemeya Tanji est passé légèrement au dessus de la cage de Germain Berthé (63è min). Le Mali se réveille mais ni Moussa Coulibaly (68è min) et ni Souleymane Coulibaly (68è min) ne trouveront la faille.

Les Aigles locaux vont courir derrière l’égalisation, mais de façon très désordonnée. Les remplacements effectués n’ont pas eu les fruits escomptés et même la voix de quelques supporters maliens, parmi lesquels le vice-président de l’Union nationale des associations des supporters des Aigles du Mali (UNASAM) n’a rien changé.

Au coup de sifflet final, les Aigles locaux entrent dans les vestiaires alors que les Mauritaniens fêtent leur première victoire dans une compétition majeure de la Confédération africaine de football (CAF) et leur qualification pour les quarts de finale avec leurs supporters, venus un peu nombreux.

LMD/MD (AMAP)

 

Mardi 24 janvier au complexe olympique Miloud Hadefi d’Oran

 

Mauritanie-Mali : 1-0

 

But de Mamadou Sy (53è min)

Arbitrage de l’Egyptien Mohamed Adel Elsaïd Hussein, assisté des Algériens Abbes Akram Zerhouni et Brahim Sid Ali.

Mauritanie  Nomori Diaw, Sidi Bouna, Soukrana Mhainid, Mohamedhen Beïbou

Nouh Mohamed El Abd, Demine Saleck, Mamadou Sy (Sidi Yacoub, 85è min), Moulaye Ahmed Khalil (cap) (Howbett Moahemed Lemine, 85è min), Hemeya Tanji, Sidi Ahmed Mohamed El Abd, Bodda Moushine.

Sélectionneur : Amir Eddine Abdou.

Mali : Germain Berthé (cap), Ousmane Diallo, Emile Koné, Yoro Mamadou Diaby, Souleymane Coulibaly, Makan Samabali (Fady Coulibaly, 86è min), Moussa Coulibaly, Djibril Coulibaly (Cheickna Diakité, 78è min), Ibourahima Sidibé (Moctar Mohamed Cissé, 78è min), Ousmane Coulibaly (Ahmed Diomandé, 86è min), Moussa Koné (Hamidou Sinayoko, 78è min).

Sélectionneur : Nouhoum Diané.

Camp I de Bamako : Évasion rocambolesque de cinq détenus militaires

Bamako, 24 janv (AMAP) Cinq détenus se seraient échappés par les toilettes, dimanche dernier, au Camp I de la Gendarmerie à Bamako, lors d’une évasion rocambolesque, a appris l’AMAP auprès de sources sécuritaires.

Selon les informations que nous avons recueillies, les fugitifs se sont enfuis en perforant le mur de leur cellule. Il s’agit des nommés Basi Keïta, Moussa Dougnon, Moussa I. Sanogo, Promoumbe Mounkoro et Kousse Douba Mounkoro. Tous des militaires. Ils ont le grade de marechal de logis (MDL), caporal, soldat de 1ère et de 2è classe.

Les trois premiers sont impliqués, selon certains témoignages, dans un trafic d’armes à feu.  Quant aux deux derniers, notamment les frères Mounkoro, ils sont suspectés dans l’affaire d’assassinat des cambistes qui ont été retrouvés morts, il y a quelques jours, dans la forêt classée de Tienfala, à une trentaine de Kilomètres de Bamako. Les cadavres avaient été retrouvés le 13 janvier dernier.

Les deux soldats ont été arrêtés et placés en garde à vue la semaine dernière, par le commissariat de Baco-Djicoroni (ex-15ème arrondissement), en collaboration avec ceux de Kalabancoro (ex-Commissariat de Police de Kalabancoro) et de Torokorobougou (ex-4è arrondissement). Ils avaient, ensuite, été remis au Camp I de la Gendarmerie, avant leur jugement.

Après leur évasion, une enquête a été ouverte, selon un communiqué passé sur les ondes de la radio. Les autorités ont, aussi, lancé un avis de recherche pour retrouver les fuyards.

Les faits d’assassinat remontent au 1er janvier dernier à l’Aéroport international Modibo Keïta de Bamako. Selon les témoignages, ce jour, aux environs de 11 heures, le nommé Ladji Fofana, cambiste, a été contacté par l’un de ses clients pour une opération de change d’euros d’une valeur d’environ 14 millions de Fcfa.

Ne disposant pas de la totalité de cette somme sur place, Ladji Fofana aurait fait recours à un ami cambiste du nom de Oumar Bathily pour l’accompagner au rendez-vous afin de compléter la somme requise. Ainsi, les deux cambistes ont embarqué dans une voiture appartenant à des individus en tenue militaire pour rejoindre le client au niveau de son champ sur la route Koulikoro. Les malheureux n’ont plus donné signe de vie et sont restés introuvables quelques jours.

C’est après une semaine de recherche, par leurs proches et la police, que leurs corps sans vie ont été retrouvés et en état de putréfaction, par un éleveur, dans la forêt classée de Tienfala. Cette découverte macabre a permis aux policiers d’interpeller les deux militaires suspectés d’assassinat des deux cambistes. Ces présumés assassins ont été mis à la disposition des gendarmes du Camp I.

En octobre 2015, le même Camp de la Gendarmerie avait enregistré une évasion de neuf prisonniers parmi lesquels, figuraient quatre militaires placés sous mandat de dépôt.

YD/MD (AMAP)

 

 

Mali : Le comité de pilotage du référendum et des élections à la tâche

Bamako, 24 janv (AMAP) Le comité de pilotage du référendum et des élections générales s’est mis à la tâche, depuis lundi, pour réussir sa mission, lors d’une cérémonie d’ouverture de ses travaux au siège de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), à Badalabougou.

Aux termes des dispositions de la loi électorale, notamment dans ses articles 4 et 5, l’AIGE partage avec le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentration d’importantes prérogatives d’appui dans les domaines spécifiques. Il s’agit de l’organisation et de la gestion du référendum et des élections générales. En clair, cette rencontre s’inscrit dans le cadre des préparatifs et la bonne tenue des  différents scrutins.

Le colonel Abdoulaye Maïga a salué le triumvirat (ministère en charge de l’Administration territoriale,  celui de la Refondation de l’Etat et  ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et institutionnelles) pour les efforts louables et les sacrifices consentis tout au long du processus de mise en place de l’AIGE.

Le comité de pilotage contribue, aussi, à la conception, le suivi et la mise en œuvre des actions de formation destinée aux autorités administratives et aux agents électoraux. « Notre objectif, en instaurant ce comité de pilotage, est qu’il puisse être le cadre de coordination des actions des départements ministériels concernés par les élections et des partenaires techniques et financiers», a expliqué le colonel Maïga, affirmant qu’il ne s’agit nullement de faire reprendre au collège les opérations référendaires et électorales.

Le ministre Maïga a précisé que le gouvernement ne vient qu’en appui. Selon lui, pour avoir une vision claire des prochaines étapes à venir, le département de tutelle,  en collaboration avec les ministères concernés, a présenté au Conseil des ministres du 29 juin 2022 le chronogramme du référendum et des élections générales. Pour lui, cela  est intervenu  après les échanges avec les partis politiques et la société civile.

PARTENARIAT FRANC – En s’adressant aux administrateurs du comité, Abdoulaye Maïga a déclaré que cette réunion du comité pose « les jalons d’un partenariat franc, de mutualisation des efforts et des compétences afin de parvenir à l’organisation d’élections justes, crédibles et transparentes. »

Abondant dans le même sens, le président de l’AIGE, Moustapha Cissé, a fait savoir que la tenue de ce comité dans son service, est la preuve de la volonté commune d’agir ensemble. Me Cissé a laissé entendre que chacun est dans son rôle pour la réussite du pari de la bonne organisation d’élections transparentes. Ainsi, a-t-il fait remarquer, « la finalité  est d’offrir au peuple malien un cadre institutionnel normal dans un contexte de paix et de sécurité. »

Le président Cissé a assuré  que l’Autorité  continue de réceptionner les tableaux rectificatifs issus de la révision des listes électorales de 2022. C’est pourquoi, il entend mettre en place des cadres de concertation permanents avec l’administration, les formations politiques et la société civile pour répondre les préoccupations en lien avec les élections. Il n’a pas manqué d’évoquer les défis de l’heure, tels la carte d’identité biométrique, le vote des Forces de défense et de sécurité et celui des déplacés.

NK/MD (AMAP)

Gao : Le directeur général de la gendarmerie nationale en visite d’inspection

Gao, 24 janv (AMAP) Le directeur général de la Gendarmerie nationale, le général de brigade Samou Minkoro Diakité, a effectué le 19 janvier 2023 une visite d’inspection inopinée à la 8è région de la Gendarmerie de Gao (Nord), annonce un communiqué de la Direction des relations publiques des armées (DIRPA).

Le directeur général de la Gendarmerie nationale, porteur d’un message du chef d’état-major général des Armées (CEMGA), est venu s’imprégner « des conditions de vie et de travail des gendarmes, remercier les Forces armées maliennes (FAMa) et leur faire part des encouragements des autorités nationales » indique le communiqué.

Le général Diakité est, également, venu pour encourager les gendarmes à persévérer et à rester sereins et professionnels. Il a prodigué des conseils à l’ensemble des gendarmes de la 8è région pour le respect des us et costumes du terroir et le respect des droits de l’Homme.

Le directeur général de la Gendarmerie nationale a demandé l’application de la loi et l’esprit de la loi car tout acte posé par les gendarmes doit l’être dans le sens de la cohésion sociale, du vivre ensemble et de la consolidation de la confiance entre la population et son armée. Il a appelé les gendarmes à travailler en synergie avec la population, les autorités traditionnelles pour faire régner la quiétude.

Le haut gradé a rappelé aussi que toutes les Forces de défense et de sécurité (FDS) sont aux ordres du commandant du PCIAT-EST que « la discipline ne doit jamais faillir » et que «la solidarité reste la force des frères d’armes. » À cet effet, le général Diakité a demandé aux gendarmes de redoubler d’ardeur et de courage.

Il était accompagné par l’inspecteur en chef de la Gendarmerie nationale, le colonel Seydou Mariko. Le général de brigade a été reçu à sa descente d’avion par le commandant théâtre du PCIAT-EST de l’opération Maliko, le colonel Makan Alassane Diarra, accompagné du commandant de la région militaire n° 1, le colonel Issa Bagayoko.

Après le piqué d’honneur, la délégation s’est réunie à huis clos avec le commandement de l’opération Maliko dans le poste de commandement.

Auparavant, le général de brigade Samou Minkoro Diakité avait rendu une visite de courtoisie au gouverneur de la Région de Gao, le général de brigade Moussa Traoré et a visité l’escadron de la Gendarmerie et la légion, sous la direction du légionnaire colonel Bassekou Berthé. Il a constaté l’état des infrastructures des locaux de la Gendarmerie et promis des solutions aux sollicitations exprimées.

MD (AMAP)

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