Investiture du président Lula : La fête a déjà commencé à Brasilia

Envoyé spécial

C. M. TRAORÉ

Brasilia, 31 dec (AMAP) Après une journée terne à cause des préparatifs des funérailles du «roi» Pelé, décédé jeudi dernier à l’âge de 82 ans, l’ambiance est festive, samedi, dans presque tout le District fédéral de Brasilia où le président Lula sera investi dimanche 1er janvier au Congrès national, officialisant son installation au palais du Planalto.

Très tôt samedi, sous une fine pluie, des partisans du président élu ont commencé à occoper les rues et autres artères principales de la ville. Le long des boulevards, ils chantent : «Oyé Oyé Lula, Lula, Lulu», aux sons de trompettes, flûtes et Vuvuzela…

Couverts des couleurs nationales, certains défilent pendant que d’autres, certainement venus de l’intérieur, campent en plein air sur les espaces publics. Des banderoles à l’effigie du président Lula attachées à des cordes ou aux pieds d’arbres flottent par endroit à côté des drapeau national et celui du Parti des travailleurs (PT), la formation politique que Lula a fondée.

La police fédérale barricade certaines rues pour, certainement, en limiter l’accès.

Le président Lula a remporté le second tour de l’élection présidentielle du 30 octobre dernier avec 50,9% des voix, face au président sortant, Jair Bolsonaro. Les partisans du président sortant ont promis de perturber la cérémonie d’investiture. Pour y faire face, toutes les forces de défense et de sécurité du District fédéral de Brasilia sont mobilisées.

CMT/MD (AMAP)

Le PM Choguel Kokalla Maïga à l’ambassade du Mali à Brasilia, au Brésil

Envoyé spécial

Cheick M. TRAORÉ

Brasilia, 31 dec (AMAP) Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, qui est arrivé jeudi à Brasilia, District fédéral du Brésil, a visité samedi la chancellerie et la résidence de l’ambassadeur du Mali au Brésil pour s’enquérir des conditions de travail et de vie mais aussi de la situation des Maliens établis dans ce pays.

M. Maiga s’est entretenu avec les Maliens du Brésil, samedi après-midi, par visioconférence.

Cette visite est la «preuve que vous avez souci des cadres mêmes à l’extérieur du pays. Elle est un motif de satisfaction et d’encouragement pour continuer à faire bien le travail confié à nous», a dit l’ambassadeur du Mali au Brésil, Ibrahim Diallo.

Le diplomate  a salué les «très bonnes relations de coopération entre nos deux pays dans divers domaines» tels que l’agriculture, l’élevage, la pêche, le commerce et la défense.

Évoquant les difficultés, l’ambassadeur Diallo a attiré l’attention sur les difficultés de déplacement du personnel, la vétusté et l’étroitesse des locaux. Il a plaidé pour l’acquisition d’une parcelle pour la construction de la Maison du Mali afin de réduire les dépenses liées aux frais de location.

Concernant nos compatriotes vivant au Brésil, celui qui est en poste depuis 5 mois a indiqué que la majorité des Maliens établis au Brésil résident à Sao Paulo. « Aucun Malien ne réside à Brasilia excepté le personnel de l’ambassade », a-t-il précisé.

Comme pour corroborer ces propos, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a sollicité le soutien du chef du gouvernement pour le renouvellement du parc automobile. « Une dotation conséquente, étalée sur plusieurs années, pourrait permettre de corriger les insuffisances évoquées », a plaidé M. Diop.

En réponse à ces doléances, le Premier ministre a rassuré ses interlocuteurs. «Compte-tenu de l’importance que nous comptons accorder à nos relations avec le Brésil, ces plaidoyers ne tomberont pas dans l’oreille d’un sourd», a dit Choguel Kokalla Maïga.

Il  a insisté sur le fait que le Brésil fait partie des pays stratégiques dans le «basculement du monde qui se dessine». « C’est pourquoi le président a tenu que nous fassions le déplacement de Brasilia », a souligné le chef du gouvernement.

Il a invité les Maliens vivant dans ce pays locomotive de l’Amérique latine « à rester respectueux des lois et us du pays d’accueil. » «Le comportement des migrants fait que les pays d’accueil ont souvent une mauvaise image du pays d’origine», a-t-il ajouté.

Auparavant, le président de la Commission des Affaires étrangères du Conseil national de Transition (CNT), Aboubacar Sidiki Koné dit avoir constaté que les problèmes des Maliens établis à l’extérieur sont en train d’être résolus. Il ajoute que la visioconférence prévue avec les Maliens établis à Sao Paul sera l’occasion de recenser de nouvelles préoccupations.

L’ambassade du Mali à Brasilia, créée en octobre 2010, compte quatre diplomates et neuf collaborateurs recrutés localement.

Outre le ministre du Développement rural, Modibo Keita, Dr Choguel Kokalla Maïga était accompagné par la conseillère diplomatique du président de la Transition, Mme Traoré Fatou Binta Diop, du Directeur Amériques du ministère des Affaires étrangères, l’ambassadeur Mehidi Diakité.

CMT/MD (AMAP)

 

Religion : L’ancien Pape Benoît XVI rappelé à Dieu à l’âge de 95 ans

Bamako, 31 dec (AMAP) Le Pape émérite Benoît XVI est décédé ce samedi 31 décembre à l’âge de 95 ans, a annoncé, dans un communiqué. le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, cité par l’Agence France Presse (AFP).

« J’ai la douleur de vous annoncer que le Pape émérite, Benoît XVI, est décédé aujourd’hui à 09H34, au Monastère Mater Ecclesiae, au Vatican. D’autres informations vous seront communiquées dès que possible », a dit M. Bruni, selon la même source.

Le théologien allemand avait pris le monde entier par surprise en renonçant à ses charges, en 2013.

Dès l’annonce de la triste nouvelle de nombreux chefs d’Etat lui ont rendu hommage dont le président français Emmanuel Macron qui a salué les efforts de l’ancien pape en faveur d’un « monde plus fraternel ». « Mes pensées vont aux catholiques de France et du monde, endeuillés par le départ de Sa Sainteté Benoît XVI, qui œuvra avec âme et intelligence pour un monde plus fraternel », a tweeté le président français.

Les funérailles du souverain pontif seront célébrées par son successeur le Pape François. Son corps sera exposé à partir de lundi matin dans le cadre solennel de la basilique Saint-Pierre pour permettre aux fidèles de le saluer.

La santé du théologien allemand s’était dégradée ces derniers jours, mais le Vatican avait indiqué vendredi que son état était « stationnaire » et qu’il avait participé à la célébration de la messe dans sa chambre jeudi.

Les funérailles du 265e pape devraient être célébrées par son successeur François à Rome, un événement inédit dans l’histoire deux fois millénaire de l’Eglise catholique auquel des dizaines de milliers de personnes pourraient assister, dont des chefs d’Etats.

AT/MD (AMAP)

La justice malienne condamne à 20 ans les 46 militaires ivoiriens

Bamako , 30 dec (AMAP) La Cour d’Assises de Bamako a condamné, vendredi,  les 46 militaires ivoiriens à 20 ans de réclusion criminelle et 2 millions d’amende chacun, annonce le Procureur général près la Cour d’appel de Bamako, dans un communiqué publié ce vendredi 30 décembre 2022.

La Cour « est également entrée en voie de condamnation, par contumace, contre les 3 accusées non comparantes » qui ont écopé de la peine de mort et de 10 millions d’amende chacune, ajoute la même source.

Lors de cette unique session ordinaire de l’année judiciaire 2021-2022, qui s’est tenue à son siège, la Cour d’assises a ainsi rendu deux Arrêts N°201 et 202, « au cours de son audience des 29 et 30 décembre 2022, dans l’affaire ministère public contre Kouassi Sanni Adam et 48 autres. »

Par le premier arrêt, explique le communiqué, « la Cour d’Assises est entrée en voie de condamnation contre les 46 accusés comparants, dont liste nominative figurant audit Arrêt », en prononçant contre eux la peine de 20 ans de réclusion criminelle et 2 millions d’amende chacun.

Les accusés ont comparu pour  « des crimes d’attentat et de complot contre le gouvernement, d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État, de détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective. Ce, ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur. »

« Elle a en outre ordonné la confiscation des armes ayant servi à la commission des infractions retenues» contre les accusés, précise le communiqué.

Dans un second arrêt, poursuit le texte, la Cour a aussi condamné « par contumace » les trois accusées » qui n’ont pas comparu et dont la liste nominative figure également à l’Arrêt.

Ces trois accusées ont écopé de la peine de mort et de 10 millions d’amende chacune pour les mêmes infractions retenues à la charge de leurs coaccusés qui ont comparu.

Enfin, la Cour a reçu la constitution de partie civile de l’Etat du Mali et « a condamné l’ensemble des accusés à lui payer le franc symbolique. »

SS/MD (AMAP)

Le PM malien à l’investiture du président Lula : Pour renforcer les relations entre le Mali et le Brésil

Envoyé spécial

Cheick M. TRAORÉ

Brasilia, 30 dec (AMAP) Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga,  est arrivé vendredi à Brasilia, au Brésil, où il représentera le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, à la cérémonie d’investiture du président Luiz Inácio Lula da Silva, le 1er janvier 2023, au Congrès.

À l’invitation des autorités brésiliennes, le chef du gouvernement est à la tête d’une forte délégation composée notamment des ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, et du Développement rural, Modibo Keïta, pur assister a l’investiture de Lula et de son vice-président, Geraldo José Rodrigues Alckmin Filho.

Le président Lula, 77 ans, a été élu le 30 octobre dernier en tant que 39e président de la République fédérative du Brésil. C’était au second tour du scrutin présidentiel le plus serré de l’histoire du Brésil, en obtenant 50,9% des voix face au président sortant, Jair Bolsonaro. Il revient ainsi au pouvoir après ses deux premiers mandats (2003-2010) et une incarcération de 580 jours, d’avril 2018 à novembre 2019.

Plusieurs rencontres bilatérales sont annoncées au programme du chef du gouvernement malien et de sa délégation. « La présence de cette forte délégation, «dépêchée par le chef de l’État», traduit sa volonté affichée d’approfondir davantage nos «relations bilatérales historiques fortes» renforcée notamment sous le «magistère du président Lula», avec la création d’une Commission mixte Mali-Brésil », a déclaré le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, interrogé à l’arrivée de la délégation.

Selon M. Diop, la coopération entre nos deux pays est prometteuse notamment en matière de développement de la culture du coton, de l’amélioration de la qualité des semences, de la production et de la productivité du riz. Les questions sécuritaires où le Brésil, membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, a développé une expertise avérée ne seront pas en reste.

Son collègue en charge du Développement rural, a insisté sur le besoin d’améliorer la qualité des semences pour booster le rendement agricole au Mali. » L’appui en matière de génétique, a souligné Modibo Keïta, est également nécessaire pour accroître la production animale et halieutique dans notre pays ». Afin, selon lui, « d’atteindre la souveraineté alimentaire, très chère aux autorités de la Transition. »

Cette cérémonie d’investiture se déroulera entre le Congrès, la Présidence et les Affaires étrangères, selon des sources diplomatiques, précisant que ces trois institutions se font face. Après la cérémonie de prestation de serment, le président Lula s’adressera d’abord à son peuple et aux pays amis du Brésil en prononçant son discours d’investiture. Un discours «d’ouverture, d’union et de rassemblement très attendu» au sortir d’élections ayant profondément divisé le pays. Ensuite, il devrait recevoir les délégations officielles. Avec lesquelles il devrait, enfin, dîner lors d’une réception.

Déjà à Windsor Plaza hôtel Brasilia, où résideront la plupart des délégations étrangères, les motards aux sons assourdissant enchaînent les aller-retour en accompagnant les différentes délégations.

Plusieurs chefs d’État et de gouvernement sont déjà arrivés ou sont attendus à Brasilia pour participer à cette investiture. Les noms des présidents du Gabon, du Zimbabwe, de Cuba, du Venezuela, d’Angola, du roi d’Espagnol, circulent.

La police fédérale, d’ordinaire discrète, est visible un peu partout dans la circulation de Brasilia. « Cette force n’y est visible que lors des grands événements », assure-t-on. Des hélico survolent la ville de temps à autres.

À 48 heures de la cérémonie, l’enthousiasme et la ferveur qui précédent généralement ce genres d’évènements est peu manifeste. L’annonce du décès, jeudi 29 décembre, de la légende du football brésilien et mondial, Pelé, plane sans doute sur cette investiture. Accompagné de fines pluies sporadiques, le vent frais matinal tropical propage à travers la ville l’odeur agréable des arbres et herbes verdoyants. Et aussi, celle de la bonne grillade. Services d’assainissement et techniciens de surface, reconnaissables à travers leurs combinaisons, sont à la tâche. Aérée et bien entretenue, la circulation est fluide. Les espaces verts aussi.

Composé de 37 membres, contre 23 pour son prédécesseur, le gouvernement Lula est déjà au complet.

CMT/MD (AMAP)

 

Football : Le « Roi » Pelé s’en est allé

Bamako, 30 dec (AMAP) La triste nouvelle du décès du Roi Pelé est tombée, jeudi, sur le monde du football, à travers une publication de sa fille citée par plusieurs médias.

Âgé de 82 ans, le triple champion du monde a tiré sa révérence après avoir longtemps lutté contre le cancer du colon. L’ancien joueur brésilien a été admis à l’hôpital depuis la fin du mois de novembre. Sa famille a donné de ses nouvelles à Noël, en publiant plusieurs clichés sur les réseaux sociaux.

De son vrai nom, Edson Arantes do Nascimento dit Pelé, légende brésilienne est considérée comme le plus grand footballeur de l’Histoire. Il a remporté trois coupes du monde sous l’appellation Jules Rimé avec l’équipe du Brésil (1958, 1962, 1970).

Il a été élu joueur du siècle par la FIFA. Son parcours se partage entre le club de sa ville, Santos FC au Brésil, de 1956 à 1974, et aux États-Unis au New-York Cosmos.

Des hommages pleuvent pour saluer la mémoire de l’icône brésilienne et du football mondial.

SSK/MD (AMAP)

Mali : Le procès des 49 militaires ivoiriens s’est ouvert jeudi à Bamako

Bamako, 30 dec (AMAP) Le procès des 49 militaires ivoiriens interpellés le 10 juillet dernier à l’aéroport de Bamako s’est ouvert, jeudi, devant la Cour d’Assises de la capitale malienne, a constaté l’AMAP.

Le procès. qui intervient six mois après l’interpellation des militaires ivoiriens a été suspendu pour reprendre le vendredi 30 décembre.

Les 49 militaires ivoiriens dont trois personnels féminins ont été libérées vont comparaître pour « association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’État, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement », selon l’arrêt de renvoi.

Ce jugement des soldats ivoiriens se tient une semaine après la visite officielle à Bamako d’une délégation ivoirienne conduite par le ministre d’État, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara.

À l’issue de cette rencontre, le Mali et la Côte d’ivoire ont signé un mémorandum pour la libération des 46 soldats ivoiriens détenus dans la capitale malienne. Cet accord avait été signé en présence du ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, dont le pays est médiateur dans le dossier des soldats ivoiriens.

Le chef de la diplomatie togolaise s’était réjoui du rapprochement des positions entre le Mali et la Côte d’ivoire.

MT/MD (AMAP)

Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 28 décembre 2022

Le Conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 28 décembre 2022, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

  • adopté des projets de texte ;
  • et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

  1. Sur le rapport du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance modifiant la Loi n°02-054 du 16 décembre 2002, modifiée, portant statut de la Magistrature.

Aux termes des dispositions de l’article 81 de la Constitution du 2 février 1992, le pouvoir judiciaire est indépendant des pouvoirs exécutif et législatif. Il s’exerce par la Cour Suprême et les autres Cours et tribunaux.

La Cour Suprême est la plus haute juridiction de l’Etat en matière judiciaire, administrative et des Comptes.

La cessation définitive de la fonction d’un membre de la Cour Suprême entrainant la perte de la qualité de membre résulte, entre autres de l’admission à la retraite par la limite d’âge.

La limite d’âge des magistrats est de 65 ans, conformément aux dispositions de l’article 101 de la loi du 16 décembre 2002 portant statut de la Magistrature.

Au regard des attributions dont ils sont investis, le Président et le Procureur général de la Cour suprême contribuent à la stabilité et à la pérennité de la gouvernance de l’Institution.

A ce titre, le maintien en fonction de ces deux hauts magistrats au-delà de la limite d’âge de 65 ans s’avère une nécessité.

Le projet d’ordonnance adopté proroge de 3 ans l’âge de départ à la retraite des magistrats occupant les fonctions de Président et de Procureur Général de la Cour Suprême.

Cette prorogation permettra d’assurer la relève et servira de tremplin pour imprimer une dynamique cohérente à la jurisprudence de la Cour Suprême à travers l’expérience des magistrats concernés.

  1. Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des Ministres a adopté des projets de texte relatifs à la ratification de l’Accord de prêt, signé à Lomé le 16 décembre 2022, entre le Gouvernement de la République du Mali et la Banque Ouest africaine de Développement, pour le financement partiel du Projet d’Urgence de Reconstitution du Stock de Sécurité alimentaire, au titre de l’exercice 2023.

Par cet accord, la Banque Ouest africaine de Développement accorde au Gouvernement de la République du Mali un prêt d’un montant de 25 milliards de francs CFA.

Le projet, objet du présent financement, vise :

  • la reconstitution du stock national de sécurité, du stock d’intervention de l’Etat et du stock de sécurité alimentaire de la CEDEAO, respectivement à hauteur de 35 mille, 25 mille et 7 mille 5 cent tonnes de céréales ;
  • l’assistance aux populations en phase de crise d’insécurité alimentaire ;
  • la construction et l’équipement de 10 magasins de distribution ;
  • la réhabilitation et l’équipement de 6 magasins existants.
  1. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté des projets de décret portant approbation des marchés relatifs aux travaux de construction et de bitumage de la route Dioïla-Massigui-Koualé-Kébila, y compris le contournement de Koualé, ainsi que de l’aménagement des voiries de Dioïla en deux lots.

Lot 1: travaux de construction et de bitumage de la section Dioïla-Togo (52Km), y compris les voiries de Dioïla (6,15 Km)

Lot 2 : travaux de construction et de bitumage de la section Togo-Domba (52 Km).

Le marché des travaux du lot 1 est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et le groupement BECM-CG/GER pour un montant, toutes taxes comprises, de 34 milliards 778 millions 17 mille 779 F CFA et un délai d’exécution de 36 mois.

Le marché des travaux du lot 2 est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et le groupement ETEP/EGK pour un montant, toutes taxes comprises  de 32 milliards 705 millions 314 mille 704 F CFA et un délai d’exécution 24 mois.

L’exécution de ces travaux permettra d’assurer le désenclavement intérieur et extérieur, d’améliorer la fluidité du trafic et de contribuer à la croissance économique du pays.

  1. Sur le rapport du ministre de l’Industrie et du Commerce, le Conseil des Ministres a adopté des projets de textes relatifs à la création, à l’organisation et aux modalités de fonctionnement du Centre de recherche et de formation pour les industries légères et textiles.

Le Centre de Recherche et de Formation pour les Industries Textiles a été créé par la Loi n°04-003 du 14 janvier 2004 avec pour mission d’assurer la formation initiale et continue et de contribuer à la promotion de la recherche dans le domaine des textiles aux niveaux national, sous régional et régional.

Son organisation et ses modalités de fonctionnement sont fixées par le Décret n°04-061/P-RM du 04 mars 2004.

En dépit des résultats encourageants enregistrés par le centre dans la mise en œuvre de ses missions, l’application de ses textes a révélé certaines insuffisances liées entre autres :

  • à la non prise en compte de la dimension des industries légères ;
  • à la faiblesse et à l’inadaptation du cadre institutionnel et organisationnel ;
  • à la non prise en compte des formations au titre de l’enseignement secondaire, technique et professionnel ainsi que la formation qualifiante.

Les projets de texte adoptés visent à corriger ces insuffisances.

  1. Sur le rapport du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant création de la Médaille du Mérite des Arts et de la Culture.

La culture est un secteur d’activité à part entière qui a ses acteurs spécialisés et ses besoins spécifiques. Elle est une matière transversale par excellence ayant des liens avec tous les domaines de politique sectorielle.

C’est un secteur dont la vitalité ne dépend pas que des pouvoirs publics, mais aussi et surtout du dynamisme de ses acteurs indépendants et de l’engagement de toutes les forces vives de la société.

De nombreux fils et filles du pays, créateurs d’œuvres, continuent d’enrichir le patrimoine culturel national, incitant à la conscience collective de la continuité historique et contribuent au renforcement de la paix, de la cohésion sociale et de l’unité nationale.

Malgré cette contribution au rayonnement de notre culture, très peu ont reçu de l’Etat une reconnaissance ou une distinction pour les services rendus à la nation.

La Médaille du Mérite des Arts et de la Culture est destinée à récompenser les personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine des arts, de la culture et des lettres ou par leur contribution à la protection, à la perpétuation, à la valorisation et au rayonnement du patrimoine culturel du Mali.

Le projet de décret adopté crée la Médaille du Mérite des Arts et de la Culture et précise les conditions de son attribution.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

  1. Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme a informé le Conseil des Ministres de la cérémonie de proclamation des Trésors Humains Vivants.

Le système national de Trésors Humains Vivants a été mis en place à travers la création de la Commission nationale de sélection et de proclamation des Trésors Humains Vivants en 2008.

Les Trésors Humains Vivants sont des personnes qui détiennent, à un très haut niveau, des connaissances et compétences nécessaires à l’exécution ou à la création de certains aspects du patrimoine culturel immatériel reconnus par les Etats membres de l’UNESCO.

Cette année, trois domaines dans lesquels excellent les Trésors Humains Vivants ont été retenus pour la reconnaissance et la proclamation. Il s’agit de :

  • –  la médiation sociale et culturel ;
  • –  la magie et la médecine traditionnelle ;
  • –  la médecine traditionnelle.

La proclamation des Trésors Humains Vivants vise à reconnaitre officiellement les détenteurs des pratiques et traditions culturelles vivantes en leur décernant des distinctions honorifiques afin d’assurer la transmission de leurs connaissances et compétences aux jeunes générations.

Cette année, la cérémonie solennelle de proclamation se tiendra au Mémorial Modibo KEITA, le 30 décembre 2022, sous la présidence du Premier ministre, Chef du Gouvernement.

  1. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une diminution du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.

Bamako, le 28 décembre 2022
Le Secrétaire général du Gouvernement,

Mahamadou DAGNO

Officier de l’Ordre national

 

Mopti organise un Forum sur la tolérance religieuse

Mopti, 27 décembre (AMAP) L’ouverture du forum sur la tolérance religieuse a été présidée le 21 décembre dernier à Mopti, par le représentant du Gouverneur de région, Issa Pléah, sous le thème « La tolérance religieuse, un facteur de cohésion sociale », a constaté l’AMAP.

C’était en présence des élus, du président du haut conseil islamique de Mopti, du chargé de projet JISRA – Teafund Mali, Daniel Coulibaly, des Imams, des Prêcheurs, des Prêtres, des Pasteurs, des représentants des organisations de la société civile, des notabilités et de plusieurs invités.

Organisée par Jeunesse en Mission au Mali (JEM) en collaboration avec Tearfund Mali, cette activité inter-religieuse ouverte à toutes les confessions religieuses et inter-catégorielles (hommes, jeunes, femmes) s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme JISRA (Initiative Conjointe pour une Action Religieuse Stratégique) soutenu par le Royaume des Pays-Bas.

L’objectif de la rencontre était de contribuer à construire des communautés religieuses inclusives, ouvertes et constructives qui interagissent de manière pacifique entre les différentes couches sociales par et pour la promotion des libertés de religion et de croyance au Mali.

Le représentant du gouverneur a entretenu l’auditoire sur le sous thème « La laïcité selon les textes légaux » qui a permis à plus d’un de comprendre que notre texte fondamental du 25 février 1992 a proclamé la laïcité en son article 2 complété par l’article 4 qui stipule que toute personne a droit à la liberté de pensé, de conscience, de religion, de culte, d’opinion, d’expression et de création dans le respect de la loi.

Le président du haut conseil islamique de Mopti, Yaya Sabata et le représentant de l’Eglise, Abbé Daniel Camille Togo ont, pour ce qui les concerne, parler de la « cohabitation pacifique, approche des écritures coraniques et bibliques ».

En rappel, JISRA (Initiative Conjointe pour une Action Religieuse Stratégique) est un programme du consortium international interconfessionnel composé de Mensen met een Missie, Faith to Action Network, Tearfund (Royaume-Uni et Pays-Bas) et Search For Common Ground actives dans la construction de communautés pacifiques et prospères dans sept pays à savoir : Ethiopie, Indonésie, Irak, Kenya, Mali, Nigeria et Ouganda.

Mise en œuvre dans les régions de Mopti, Ségou, Gao, Tombouctou et le District de Bamako, JISRA a pour objectif de contribuer à créer des sociétés pacifiques et justes ou tout le monde profite de la liberté de religion et de croyance.

DC/KM (AMAP)

Mali : Suspension de la grève transporteurs routiers (Syndicat)

Bamako, 26 dec (AMAP) Les routiers ont suspendu leur grève entamée le 20 décembre dernier et qui avait perturbé plusieurs axes routiers, a annoncé lundi, le secrétaire général du Syndicat national des transporteurs routiers, urbains interurbains et internationaux du Mali (Syntrui-Mali), Siaka Diakité.

Joint au téléphone, M. Diakité  a confirmé levée du mot d’ordre de grève après un accord avec le gouvernement.

Cette suspension de la grève des transporteurs intervient au lendemain de l’annonce par la direction générale de la police nationale de la modification des horaires de circulation des gros porteurs dans les villes. Auparavant autorisés à circuler en ville entre 00 heures et 5 heures, les gros porteurs peuvent circuler désormais en ville à partir de 23 heures jusqu’à 5 heures.

L’ajustement des heures de circulation dans les grandes villes faisaient partie des revendications des transporteurs. Certains routiers évoquaient aussi des tracasseries dont ils se disent victimes aux postes de contrôle.

« Nous demandons que l’heure de circulation dans les villes soit ramenée à 22h au lieu de 00h. Nous avons aussi d’autres difficultés liées aux tracasseries au niveau des postes de contrôles », a expliqué samedi dernier, Oumar Dembélé, un chauffeur de camion de transport de marchandise, dont le véhicule était stationné depuis cinq jours à Yirimadjo, à la sortie de Bamako.

Depuis le déclenchement de la grève, des dizaines de camions à destination de Ségou, Mopti (Centre) ou Gao (Nord) pour certains, ont été bloquées à Yirimadio, le long de la route menant au poste de Niamana.

Les syndicats routiers ont assuré que suite à l’accord avec le gouvernement les camions bloqués, ces derniers jours, à l’entrée de certaines grandes villes, à travers le Mali, vont reprendre le trafic.

MT/MD (AMAP)

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