Mali : le PM Choguel Kokalla Maïga s’est rendu à son bureau après trois mois d’absence

Bamako, 25 nov (AMAP) Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, s’est rendu, vendredi, à son bureau à la Primature où il a annoncé sa reprise de service pour le lundi, après avoir passé plus de trois mois en repos forcé suite à des problèmes de santé, a constaté l’AMAP.

Dr Choguel Kokalla Maïga, qui a été reçu, le même jour, à Koulouba par le chef de l’Etat, a été chaudement accueilli par ses collaborateurs.

Le Premier ministre s’est, ensuite, adressé aux Maliens indiquant qu’il est de retour « en pleine possession de ses capacités physiques et intellectuelles ». Il a remercié le président Assimi Goïta pour avoir su préserver son intimité pendant tout ce temps.

Le chef du gouvernement a rendu hommage au colonel Abdoulaye Maïga qui a accepté « la redoutable charge de Premier ministre par intérim qu’il a remplie à souhait, tout en exerçant ses missions de ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du gouvernement ».

Il l’a félicité pour « sa brillante intervention » à la tribune de la 77è session de l’Assemblée générale de l’ONU à New-York et pour l’accueil triomphal qui lui a été réservé à son retour à Bamako.

Le Premier ministre a souligné que « la génération des acteurs de la rectification, civils et militaires, guidés par Assimi Goïta a vite compris que la construction nationale repose nécessairement sur des valeurs qui fondent le vivre ensemble, l’appartenance à une communauté de destin.»

Il s’agit de  l’amour de la patrie, la protection du patrimoine national, la sauvegarde de l’intérêt général qui passe par l’affirmation de la souveraineté et de la dignité, du libre choix de nos partenaires stratégiques et des intérêts de notre peuple.

Le chef du gouvernement a appelé à « la mutualisation de toutes les forces nationales acquises à la Transition, quelles que soient leurs origines politiques, sociales, professionnelles, culturelles et cultuelles, afin de rendre irréversible le changement. »

« Mettons-nous ensemble dans une véritable union sacrée, derrière le président de la Transition, pour sauver notre patrie », a-t-il ajouté.

« J’invite à laisser tomber toutes les autres considérations pour sauver notre Nation », a lancé Dr Choguel Kokalla Maïga,.

DD/MD (AMAP)

BCEAO : Des défis nouveaux à relever

Envoyé spécial

Cheick M. TRAORÉ

Dakar, 25 nov (AMAP) Dans le cadre de la célébration de ses 60 ans d’existence, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a organisé, jeudi,  au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Dakar, au Sénégal, un symposium sous le thème : «Les banques centrales dans un monde en pleine mutation».

La cérémonie officielle d’ouverture a été présidée par le Premier ministre sénégalais, Amadou Ba, qui représentait le président Macky Sall. C’était en présence du directeur national de la BCEAO-Mali, Konzo Traoré et du président du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mossadeck Bally, président directeur général du groupe Azalaï.

Plus de 150 personnes, notamment des opérateurs économiques, d’éminents professeurs et chercheurs, des cadres de l’administration, des gouverneurs de banques centrales… ont pris part à cette célébration. Elle intervient à un tournant décisif pour nos États et pour la Banque centrale.

Outre le rejet progressif du Franc de la communauté financière d’Afrique (FCFA) que les populations ouest-africaines considèrent à raison comme un instrument de domination française, ce contexte est marqué par la hausse inquiétante du prix des denrées de première nécessité, la dégradation de la situation sécuritaire dans les pays du Sahel et du Golf de Guinée et les effets du changement climatique. À ces défis s’ajoutent les risques liés aux mutations technologiques et la forte demande sociale.

Des chocs exogènes et endogènes qu’il faut maitriser pour espérer atténuer les souffrances des populations. Cela requiert des financements importants surtout dans un contexte où «les conditions financières à l’échelle mondiale ne sont guère favorables à la mobilisation des ressources sur les marchés internationaux».

Il s’agit, au vu de ces nombreux défis actuels, se tourner vers l’avenir afin de consolider «les acquis de la dernière décennie» et y trouver les réponses idoines, a souligné Jean-Claude Kassi Brou, le nouveau gouverneur de la BCEAO. Celui qui sera installé officiellement samedi n’a pas manqué d’interpeller. Comment ne pas s’interroger sur la transmission de la politique monétaire, sur le contrôle prudentiel, les implications du nouveau paysage des paiements qui se dessinent, sur la coordination nécessaire entre les politiques monétaire et budgétaire dans ce contexte inflationniste généraliste ? Comment entrevoir la régulation et la supervision dans un tel environnement ? Comment stimuler davantage un financement sain des économies et accroitre ainsi une inclusion financière pour tous les acteurs ? « Autant de questions auxquels les participants aux profils divers tenteront de trouver des réponses qui seront consignées dans les recommandations pertinentes formulées à cet effet », a espéré Jean-Claude Kassi Brou.

ESQUISSE DE SOLUTIONS – En attendant, des décideurs présents ont esquissé des pistes de solutions qui, selon eux, aideraient à favoriser un meilleur financement de nos économies et à renforcer la crédibilité de notre monnaie commune. «Nos États y compris la Côte d’Ivoire éprouvent le besoin de donner une impulsion aux reformes économiques et financières en vue de maintenir sur le long terme la dynamique d’une croissance soutenue dans un contexte international et régional difficile», a énoncé le vice-président de la Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné, ancien gouverneur de la BCEAO. L’objectif étant, selon M. Koné, de parvenir à une transformation structurelle de nos économies qu’il considère comme étant un enjeu stratégique du développement qui «reste une constante préoccupation de tous les pays membres de l’UMOA». Y parvenir impose de maintenir des efforts d’investissements publics et privés pour pérenniser une croissance raisonnable au profit de l’activité économique, a proposé l’ancien gouverneur de la BCEAO.

Le Premier ministre sénégalais, Amadou Ba, quant à lui, suggère le renforcement de la coordination entre les politiques économiques et la politique budgétaire commune. Cela contribue, selon M. Ba, à la stabilité des prix et au soutien à la croissance.

Pour faire face aux défis du changement climatique, la Banque centrale pourrait également contribuer à mieux identifier les risques financiers liés au climat sur le marché. En agissant en tant que catalyseur pour la transition verte du système financier. Elle devrait, aussi, songer à la diversification des sources de financement de nos économies. « En la matière, estime-le chef du gouvernement sénégalais, la finance islamique offre des opportunités pouvant répondre au besoin de financement des États.

À sa création le 12 mai 1962, la BCEAO réunissait la Côte d’Ivoire, le Dahomey (Bénin), la Haute-Volta (Burkina Faso), le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Sénégal et le Togo. Elle jouit du privilège exclusif de l’émission monétaire sur l’ensemble des États membres de l’Union monétaire ouest-africaine. Elle émet des signes monétaires, billets et pièces de monnaie, qui ont cours légal et pouvoir libératoire dans l’ensemble des États membres de l’Union.

CMT/MD (AMAP)

Coupe du monde 2022 : Le Sénégal se relance en battant le Qatar 3-1

Bamako, 25 nov (AMAP) Les Lions du Sénégal ont battu le Qatar 3-1, vendredi, lors de leur deuxième sortie dans le groupe A de la Coupe du monde 2022.

Les champions d’Afrique se relancent dans la compétition après une défaite 2-0 contre les Pays-Bas lors de la première journée.

Les Sénégalais ont ouvert le score à la 41’ grâce à l’attaquant Boulaye Dia sur une erreur de la défense centrale qatari. Au retour des vestiaires, les Lions accélèrent et marquent le deuxième but par Famara Diedhiou à la 48’.

Poussés par leur public, les qataris arrivent à marquer le premier but du pays en Coupe du monde. Il est l’œuvre de Mohammed Muntari qui reprend un centre de la tête dans la surface sénégalaise à la 78’.

Les entrants sénégalais finissent le travail. Sur un service de Ilimane N’diaye, Bamba Dieng marque le troisième but sénégalais à la 84’.

Les joueurs d’Aliou Cissé comptent trois points et se positionnent dans la course la course aux huitièmes de final.

Le Sénégal devient du coup la première équipe africaine à gagner un match dans la Coupe du monde 2022.

MT/MD (AMAP)

Mali : Les acteurs des Transports font le bilan des réalisations  

Bamako, 25 nov (AMAP) Les acteurs du secteur des transports au Mali, ont commencé, jeudi, à Bamako, la 19è réunion annuelle des services des Transports sous le thème «Développement des transports de masse», afin de faire le bilan des réalisations de l’année écoulée, a constaté l’AMAP.

Cette rencontre de deux jours permet, aussi, de planifier les actions futures et d’engager les débats sur des questions relatives à l’amélioration de la qualité des services rendus aux usagers.

Dans son discours d’ouverture, la ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, a indiqué que « les transports de masse se présentent comme l’une des solutions les plus optimales aux problèmes rencontrés dans le secteur ».

Selon elle, « ce thème permettra d’élargir la discussion sur les mécanismes et possibilités de financement du secteur des transports et les modalités de renouvellement du parc automobile commercial du Mali. »

Faisant le bilan des activités menées en 2022, Mme Dembélé Madina Sissoko a mis l’accent sur les efforts consentis dans le cadre de l’assainissement de notre environnement.

En effet, l’année 2022 a été particulièrement marquée par l’opération spéciale d’immatriculation des engins à deux et trois roues et de délivrance de permis de conduire à leurs conducteurs. Au total, 22.856 engins ont été immatriculés et 11.390 permis délivrés.

Le principal acquis engrangé au plan institutionnel est l’érection de la Direction nationale des transports terrestres, maritimes et fluviaux en Direction générale des transports.

Autres activités réalisées, c’est l’organisation des élections consulaires et l’installation d’un nouveau bureau au Conseil malien des chargeurs. La ministre a également mentionné la validation en atelier des projets d’arrêtés d’application du Code de la navigation fluviale et la mise en place des Comités de facilitation des transports du Mali et de la Guinée.

S’agissant du trafic ferroviaire, Mme Dembélé Madina Sissoko a annoncé que son département « travaille non seulement à la réhabilitation de la ligne ferroviaire Kayes-Koulikoro mais aussi à l’ouverture de la voie ferrée vers d’autres horizons. »

Cependant, selon la ministre, le chantier de la relance du trafic ferroviaire est immense. «Il suscite tant d’espoirs que le moindre essai technique signifie pour les populations la reprise définitive du transport ferroviaire. Les actions réalisées à ce jour entretiennent l’espoir de relance imminente du trafic, malgré les multiples contraintes», a-t-elle déclaré.

Le Représentant résident de la commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), Moustapha Barro, a relevé que cette réunion se tient un an après la mise en œuvre de l’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Cette zone devrait accroître le commerce intra-africain des services des Transports de près de 50%, selon les dernières estimations de la Commission économique pour l’Afrique (CEA). Moustapha Barro a estimé qu’il s’agit là d’une opportunité que le Mali devrait saisir à travers le développement du transport de masse.

Le représentant de l’UEMOA s’est également appesanti sur les résultats de recherches qui annoncent, d’ici à 2030, une intensification du trafic à tous les niveaux. Le fret routier devrait passer de 201 à 403 millions de tonnes et nécessitera 1.844.000 camions pour les cargaisons en vrac et 248.000 camions pour le fret de conteneur. La demande de wagon pour le transport ferré est estimée à 97.614 wagons pour les cargaisons de fret en vrac et 20.668 wagons pour le fret conteneur.

Le fret maritime passera de 58 millions à plus de 131 millions de tonnes et sollicitera 126 navires pour les cargaisons en vrac et 15 navires pour les conteneurs arrimés. Et la quantité transportée par voie arienne va doubler, passant de 2,3 à 4,5 millions.

Ayant bien compris les enjeux, la commission de l’UEMOA a anticipé ces opportunités à travers la mise en œuvre de quatre Programmes dans tous les domaines du secteur des transports, selon son représentant au Mali.

AG/MD (AMAP)

 

 

 

 

 

Diplomatie: Cinq nouveaux ambassadeurs accrédités au Mali

Bamako, 25 nov (AMAP) Cinq ambassadeurs accrédités au Mali ont présenté, jeudi, leurs lettres de créances au chef de l’État, le colonel Assimi Goïta, lors d’une cérémonie dans la salle de banquets du palais de Koulouba,

Il s’agit  de ceux du Vatican, Monseigneur Jean Sylvain Emien, du Mexique, Mme Mabel Gomez Oliver, de la République des Philippines, Leslie J. Baja, de la République slovaque, Tomas Felix, et de la République du Burundi, Mme Marie Jeanne  Ntakirutimana.

 Mgr Jean Sylvain Emien, nouvel ambassadeur du Vatican

Accompagné du Cardinal Jean Zerbo, le nouvel ambassadeur du Vatican au Mali avec résidence à Conakry (Guinée) a été le premier à présenter  ses lettres de créance au chef de l’État. Né  le 16 septembre 1970 à Jacqueville en  Côte d’Ivoire, Mgr Jean Sylvain Emien est titulaire d’un doctorat en droit canonique. Il a été ordonné prêtre  le 14 décembre 1997. De ce fait,  il a exercé  en tant que vicaire de 1997 à 2001 à la paroisse saint marc  des trois-Rouge de Yopougon.

Mgr Jean Sylvain Emien a débuté sa carrière diplomatique au Saint siège, le 1er juillet 2005. C’est ainsi qu’il a occupé successivement de 2005 à 2011 la fonction de nonciature apostolique en Angola et   au Nigeria  en qualité  de  secrétaire IIème classe. De 2011 à 2014, il a travaillé en Nouvelle Zélande comme secrétaire Ième classe. Il était  entre 2014 et 2021 en Espagne et en République de Tchèque en qualité de conseiller  dans les chancelleries du Vatican. En plus du français, il parle italien, anglais, espagnol et portugais.

Mme Mabel Gomez Oliver, nouvelle ambassadrice du Mexique

Mme Mabel Gomez Oliver est la nouvelle ambassadrice du Mexique au Mali avec  résidence à Rabat (Maroc). La native de Mexico est diplômée en relations internationales de l’Université Iberoamericana. Elle est aussi détentrice d’un Master en droit international et  diplomatie de l’université de Boston. De  juillet 2017 à juin  2019, Mme Mabel Gomez Oliver  est nommée ambassadrice en Argentine. Peu avant ce poste, elle était, entre février  2015 à juin 2017,  ambassadeur  de son pays au Guatemala.  Depuis mars 1987,  elle  est membre du service diplomatique mexicain.  De 2003 à 2007, elle a été cheffe de mission  adjointe à l’ambassade du Mexique en France. Plus  tard,  elle a occupé ce même poste aux États-Unis.

Leslie J. Baja, Nouvel ambassadeur de la République des Philippines

Leslie J. Baja a été introduit à 10h 40 dans la salle de banquets du palais de Koulouba muni de ses lettres de créance. Il a fait ses premiers pas dans la diplomatie en qualité d’assistant au ministère des Affaires étrangères.  Avant d’être ambassadeur au Mali, le philippin avait déjà servi son pays en Égypte, en Éthiopie, au Soudan, en Djibouti et Érythrée. Leslie J. Baja est marié et père de deux enfants. Il réside à Rabat (Maroc).

Tomas Felix, nouvel ambassadeur de la République slovaque

Le nouvel ambassadeur de la République slovaque au Mali est docteur en droit depuis 2010. Il  est né le 23 février 1968 à  Bratislava, en Slovaquie. Tomas Felix avait déjà servi la Slovaquie dans plusieurs pays comme l’Algérie, les Émirats arabes unis, le Koweït, la Chine. Il est rentré au département des Affaires étrangères le 1er septembre 1992. Il parle russe, thèque, français et anglais. Le diplomate slovaque réside à Abuja (Nigeria).

Marie Jeanne Ntakirutimana, nouvelle ambassadrice de la République du Burundi

C’est désormais Mme Marie Jeanne Ntakirutimana qui est chargée de renforcer la coopération entre son pays (Burundi) et le Mali. Elle est titulaire d’une licence en pédagogie appliquée. Agrégée de l’enseignement secondaire avec spécialité français, elle   a enseigné dans plusieurs lycées avant de se retrouver directrice du lycée, directrice des ressources humaines et conseillère au ministère de l’Education nationale. Nommée ambassadrice le 12 juillet 2021 avec résidence à Abuja, Mme Marie Jeanne Ntakirutimana  est née en 1974 à Kinyovu.

NK/MD (AMAP)

Mali : Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga reçu par le président de la Transition

Après quatre longs mois de repos médical, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a été reçu par le président de la Transition.

Bamako, 25 nov (AMAP) Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, après quatre mois de repos ordonné par son médecin, a été reçu, vendredi, en audience par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, dans son bureau au Palais de Koulouba, annonce la présidence malienne.

A sa sortie d’audience, le locataire de la Primature qui s’est dit bien rétabli a confié à la presse être « venu saluer et remercier le chef de l’État et toute son équipe pour le travail colossal abattu ces quatre derniers mois par les autorités de la Transition dans un contexte extrêmement difficile. »

Dr Choguel Kokalla Maïga était surtout venu informer le président Goïta de son état de santé « parfait aujourd’hui. » «Je suis venu informer le président que je suis apte à reprendre le travail et dans quelques jours, le chef de l’État annoncera la date », a déclaré le Premier ministre.

Le chef du gouvernement a, aussi ,indiqué que « le peuple malien a besoin d’espérance après les acquis importants engrangés par les autorités de la Transition ».

Il a invité le peuple malien « à l’union sacrée » ajoutant que « le Mali est condamné à réussir. »

AT/MD (AMAP)

Mali Un atelier de deux jours sur la problématique de l’électrification rurale 

Bamako, 25 nov (AMAP) La problématique du développement de l’électrification rurale au Mali est au cœur d’un atelier national de deux jours, ouvert, jeudi, sous l’initiative du Haut conseil des collectivités (HCC) en collaboration avec le ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau, à travers l’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale (AMADER).

Afin de faciliter l’accès à l’électrification à plus de 70% de la population du Mali, le HCC et le ministère en charge de l’Energie à travers l’AMADER ont décidé d’instituer un cadre de collaboration intersectorielle pour assurer une meilleure coordination entre les différents secteurs. Et de renforcer les synergies possibles pour améliorer l’accès aux services énergétiques en milieu rural

Durant deux jours, les acteurs proposeront des recommandations concrètes relatives aux enjeux, défis, acquis, perspectives et au mode de financement durable de l’électrification en milieu rural.

Le milieu rural a toujours été un vecteur majeur de développement du Mali. Cependant, le sous-secteur de l’électrification rurale est confronté à d’énormes difficultés qui compromettent la pérennisation de ses acquis et son développement. Il s’agit, notamment, des difficultés de planification, d’investissement, d’exploitation des installations et d’évaluation économique, financière et sociale.

OBSTACLES – Dans son intervention, le président du HCC, Mamadou Satiqui Diakité, a attiré l’attention sur le fait que « les zones rurales sont au cœur de la bataille de l’accès universel à l’électricité à l’horizon 2030 ». Selon M. Diakité, la majorité de la population privée d’électricité se situera « encore pour longtemps, si rien n’est fait, en zone rurale, où la dispersion des habitats, les faibles revenus de la population et les coûts de raccordement sont autant d’obstacles à la disponibilité d’un service électrique pérenne. »

Dans ce contexte, l’électrification rurale s’impose non plus seulement comme une solution, maisaussi comme une nécessité. L’expérience apprise des interventions de l’AMADER démontre que les projets d’électrification rurale sont d’abord ceux de développement. Car, l’arrivée de l’électricité dans une localité rurale entraine un développement économique et social.

Ainsi, au cours de cet atelier, il sera discuté des thèmes relatifs aux « enjeux, défis, acquis, perspectives et au mode de financement durable de l’électrification en milieu rural ».

L’électricité étant une nécessité absolue au bien-être pour les milieux urbain que rural, le citoyen

qui vit en ville et celui qui vit en campagne doivent jouir de l’électricité en commun.

L’HORIZON 2030 – À cet effet, le PDG de l’AMADER, Amadou Sidibé, a dit que le Plan directeur d’électrification rural (PDER) de sa structure, en cours d’élaboration, prend

en compte la satisfaction des besoins en énergie électrique de qualité à un coût abordable. Ce PDER va, aussi, préserver l’environnement à tous les Maliens quel que soit leur lieu de résidence sur le territoire national et quelle que soit leur classe sociale.

« Les infrastructures communautaires comme la santé, l’éducation, les adductions d’eau potable, les unités de production de transformation et de conservation et agricoles sont pris en compte par ce nouveau modèle », a précisé M. Sidibé. Et d’ajouter que 18.000 localités abritant des populations de 100 habitants ou plus ont été répertoriées dans le cadre d’un programme ambitieux d’accès universel d’électricité en milieu rural à l’horizon 2030.

Le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, qui a présidé l’ouverture de la rencontre, a soutenu qu’ « aujourd’hui plus que jamais, la disponibilité de l’électricité en milieu rural contribue à l’amélioration de la productivité en vue de soutenir une dynamique de croissance forte, durable et inclusive permettant de consolider la lutte contre la pauvreté et à l’atteinte des objectifs du développement durable (ODD) . »

Il a, dès lors, a rappelé que l’amélioration de la qualité de vie des populations à travers le renforcement de l’accès aux services sociaux de base tels que l’électricité fait partie des objectifs prioritaires de l’action gouvernementale, notamment l’axe 4 du Plan d’action du gouvernement de la Transition. L’accès aux services énergétiques modernes en général et à l’électricité en milieu rural, en particulier, est une composante importante de cette politique qui vise à assurer un développement intégré des zones rurales et urbaines du Mali.

Le chef du gouvernement par intérim a assuré que les autorités de la Transition ont engagé la relecture des documents, des stratégies et des textes du secteur de l’énergie ainsi que l’élaboration de divers plans d’investissements.

La cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu en présence du ministre  de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, et des gouverneurs de région.

OD/MD (AMAP)

 

 

La BAD finance pour 5 milliards de Fcfa le Projet d’appui aux structures de gouvernance du Mali

Les autorités maliennes et les responsables de la BAD attendent beaucoup de ce Projet, Ici le ministre de l’Economie du Mali, Alousséni (g)ni Sanou (d) et le représentant de la BAD au Mali, Adalbert Nshimyumremyi (g)

Bamako, 25 nov (AMAP) Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a signé, jeudi, avec le gouvernement du Mali l’accord de financement du Projet d’appui aux structures de gouvernance (PASG) d’un montant de 6 millions d’Unités de compte (environ 5 milliards de Fcfa) sous forme de don, a constaté l’AMAP

L’objectif du PASG est de contribuer à créer des conditions plus favorables à la sortie graduelle du Mali de sa situation de fragilité, à travers notamment le renforcement des capacités en matière de lutte contre la corruption, l’enrichissement et les flux financiers illicites. Le financement qui vient d’être accordé à notre pays provient des ressources du Fonds d’appui à la Transition (FAT) de la BAD.

Il servira à répondre à des besoins au niveau de cinq structures : «Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI), Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), Inspection des finances, Direction nationale du contrôle financier (DNCF) et Direction générale des Impôts (DGI)», a expliqué le ministre malien de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou qui a signé l’accord avec le responsable pays du bureau du Groupe de la BAD au Mali, Adalbert Nshimyumremyi.

Alousséni Sanou a indiqué que l’Unité de gestion du PASG sera rattachée à la Cellule d’appui à la réforme des finances publiques (CARFIP).

Les autorités maliennes et les responsables de la BAD attendent beaucoup de ce Projet. A terme, il doit améliorer les taux concernant la déclaration de biens, le nombre de missions d’audit interne ou encore le niveau des recettes.

En effet, selon les projections du Projet, le pourcentage de déclaration passera de 25% en 2020 à 100% en 2025. Le nombre de missions annuelles d’audit interne réalisées par l’Inspection des finances passera de 6 en 2020 à 12 en 2025. Et s’agissant des recettes fiscales, les chiffres doivent grimper de 921 milliards de Fcfa en 2020 à 1.200 milliards de Fcfa en 2025.

« L’atteinte de ces résultats permettra d’élargir l’espace budgétaire du pays pour la mise en œuvre de ses programmes de développement économique et sociaux et renforcer la transparence et l’efficacité des dépenses publiques », a dit, pour sa part, le responsable pays du bureau du Groupe de la BAD.

Adalbert Nshimyumremyi a souligné que ce Projet vient contribuer au renforcement du partenariat avec le Mali pour le développement socio-économique du Mali.

Depuis 1975, début des opérations de l’institution financière de la BAD au Mali, environ 112 opérations ont été approuvées en faveur du Mali pour un montant cumulé de plus de 1.408 millions d’Unités de compte (soit 1.202 milliards de Fcfa).

Le portefeuille de projets actifs financés par le Groupe de la BAD en cours d’exécution, porte sur 21 opérations pour une enveloppe totale d’environ 420 milliards de Fcfa. Ces projets couvrent les secteurs du transport routier (39% du portefeuille), l’agriculture (19%), l’énergie (13%), l’eau et assainissement (11%) et la gouvernance (6%). Quant au secteur privé (finance et industrie), il représente 7% de l’enveloppe du portefeuille et les autres secteurs (changement climatique et développement social) 5%. Le responsable pays a réitéré, au nom des autorités de la BAD, la volonté de l’institution de continuer à œuvrer, au côté du gouvernement de la Transition, à la mise en œuvre de son programme de développement.

BBC/MD (AMAP)

 

Banane plantain : Un business florissant

Les commerçants importent ce fruit comestible de pays voisins, notamment la Côte d’Ivoire et la Guinée Conakry. Ils font recours à des «voyageurs» qui bravent les dangers pour les approvisionner

Par Kadiatou OUATTARA

Bamako, 24 nov (AMAP) Beaucoup de Maliens soutiennent que la banane plantain est une alimentation complémentaire dans notre pays. Parce que notre régime alimentaire de base repose sur les céréales (mil et riz entre autres), ils pensent que sa consommation régulière est exclusivement réservée aux familles nanties. En tout cas, le Malien moyen dont le portefeuille est pressuré par une conjoncture économique à nulle autre pareille ne peut se permettre d’en manger très souvent en famille, surtout élargie.

Ceux-ci qui font le commerce de la banane plantain se frottent, quand même, les mains. Ils importent ce fruit comestible de la Côte d’Ivoire  et de la Guinée Conakry, parfois avec de nombreux risques liés à la cueillette et au transport. Un tour au marché de Médine ou «Sougouni coura», nous avons rencontré deux points de vente de banane plantain. Ceux-ci sont tenus par les Groupements d’intérêt économique (GIE) «Sababougnouma» et «Benso Angola». Ces marchands reçoivent 5 à 10 chargements de camions en banane plantain, par jour.

Grossistes et détaillants s’y bousculent pour s’approvisionner. En notre présece, un client passe sa commande. «Yoro prépare moi deux cartons. Je voudrai acheter pour 15 000 Fcfa», invite-t-il ainsi, Soumaïla Diallo, alias Yoro, du GIE Benso Angola.

La cinquantaine, ce diplômé en droit, reconverti commerçant de banane plantain, officie dans ce domaine depuis 20 ans. Tous trois jours, il commande un camion en provenance de la Côte d’Ivoire. Il est livré au bout de trois à cinq jours de route. Une fois la cargaison sur place, il procède à un tri (enlevant les déchets), avant de proposer la marchandise à la clientèle. Il en vend plus souvent en gros entre 50 000 à 250 000 Fcfa aux revendeurs. Ceux-ci, aussi, vendent au détail entre 500 et 1 000 Fcfa le tas. Selon Soumaïla, « Il faut avoir des fournisseurs fiables parce que les échanges se font par téléphone pour passer les commandes ». Ensuite il faut louer un camion qui fera l’aller-retour entre le Mali et la Côte d’Ivoire pour apporter la marchandise. En termes de coût, le grossiste estime la location d’un camion à 1 million de Fcfa par voyage. Et il passe généralement une commande de 2 à 3 millions de Fcfa en fonction des fournisseurs.

AMENDE OU PRISON – Les sanctions infligées au Mali par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont coïncidé avec la saison sèche (une saison morte dans le commerce de la banane plantain). Donc, pour lui, il est clair que l’embargo n’a pas eu d’impact. Il estime que pendant la saison sèche, qui dure 4 mois, ses partenaires vont dans la forêt classée (forêt interdite) cueillir la marchandise. Yoro explique que les commerçants choisissent des personnes appelées : «voyageurs» qui se rendent dans les champs de cacao dans les forêts classées.

Il s’empresse de préciser que le bon rendement de la culture du café est lié à la production de la banane plantain. «Dans ce contexte, l’achat se fait avec les producteurs de café, mais clandestinement», déclare-t-il.

Seydou Diallo est l’un de ces voyageurs, depuis deux ans. Il explique les risques encourus. « On se retrouve souvent en pleine forêt, sans réseau téléphonique, ni nourriture et eau potable. Nous sommes exposés à des morsures de reptiles géants. Il y a aussi le risque de passer à la trappe avec les agents des Eaux et Forêts».  Le voyageur ajoute que cette pratique frauduleuse peut coûter une forte amende ou la prison.

Ousmane Doumbo est vendeur de banane plantain à Faladié sur la rive droite du District de Bamako. Il explique évoluer, depuis une dizaine d’années, dans ce business qui lui permet d’exploiter de nombreuses opportunités. Il vit de son commerce qui lui a aussi permis de construire une maison.

« En fin d’année, il est difficile de trouver des camions du fait de leur sollicitation. Ce phénomène a un impact sur les frais de location », explique le commerçant. Il ajoute que les pannes de camions entrainent, aussi, des pertes considérables. Selon lui, la banane plantain est très difficile à conserver. Au-delà de cinq jours, elle peut pourrir.

Youssouf Sanogo est un chauffeur de camion qui réside à Sikasso. Il avale régulièrement les kilomètres qui séparent Sikasso (Sud) de la Côte d’Ivoire, depuis 30 ans. «Les grands commerçants de Bamako nous sollicitent très souvent par simple coup de fil pour leur approvisionnement», confie-t-il.

Pour le conducteur de camion, les multiples barrages et péages sont les premières contraintes sur le tronçon, les frais à payer sont nombreux et coûtent les yeux de la tête. A cela, s’ajoute l’état défectueux des routes. La hausse du prix du carburant est aussi une préoccupation commune de milliers d’acteurs qui interviennent dans le commerce de banane plantain.

KO/MD (AMAP)

9è forum de l’Alliance des civilisations des Nations unies : Le ministre Abdoulaye Diop expose la stratégie du Mali contre le terrorisme   

Le Mali était représenté à Fès (Maroc) par son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop (c)

Bamako, 24 nov (AMAP) Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, s’est adressé au 9è forum de l’Alliance des civilisations des Nations unies, les 22 et 23 novembre 2022, à Fès (Maroc), devant lequel il a mis l’accent, notamment sur la Stratégie nationale de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

Dans son adresse devant cette session, qui se tient pour la première fois en terre africaine, sous le thème central «Vers une alliance de paix : vivre ensemble comme une seule humanité », le ministre Abdoulaye Diop, a siganlé que « la symbolique de ce thème prend tout son sens dans un contexte général marqué, hélas, par des conflits, des tensions et des crises qui ébranlent durablement notre vivre ensemble, pourtant forgé dans des traditions séculaires de dialogue, d’écoute, et de compréhension mutuelle ».

« La symbolique de ce forum en Afrique, a-t-il renchéri, renvoit aussi à nos méthodes endogènes de prévention et de règlement des conflits que nous avons, malheureusement et progressivement. délaissées au profit d’une modernité certes nécessaire mais parfois mal adaptée à nos réalités. »

L’Alliance des civilisations est un cadre au sein des Nations unies qui œuvre pour une action internationale contre le fondamentalisme à travers la coopération et le dialogue interculturel et interreligieux et visant à contribuer notamment à la réduction des tensions entre le monde musulman et le monde occidental.

«Nous reconnaissons et saluons les efforts collectifs mis en place pour faire face aux menaces telles que l’extrémisme violent, le terrorisme, la radicalisation, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée», a dit le chef de la diplomatie malienne. Avant de signaler que « la récurrence des crises et leur persistance dans le temps, en dépit des efforts mis à les résoudre, appellent à une analyse profonde de nos approches et méthodes, tant nationales, régionales, qu’internationales. »

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a fait remarquer que les tensions intercommunautaires entre les éleveurs et les agriculteurs, « initialement cycliques, sont désormais exacerbées par les effets négatifs des changements climatiques et leur corollaire de raréfaction des ressources comme l’eau ». A cela s’ajoute « la manipulation des groupes armés terroristes, bénéficiant souvent de soutien extérieur, et qui opposent des populations liées par le sang et l’histoire, sur des bases ethniques, régionales ou religieuses, uniquement pour entretenir un terreau fertile à leurs activités criminelles. »

Pour Abdoulaye Diop, « ces difficultés entre communautés locales, qui vivaient côte à côte harmonieusement grâce à nos mécanismes internes propres de médiation et de conciliation, ont conduit le gouvernement (malien) à s’engager résolument pour le retour aux valeurs fondamentales qui ont constitué le socle de notre société ». «C’est à cette fin que le gouvernement a pris des mesures règlementaires pour réhabiliter définitivement les légitimités traditionnelles, coutumières et religieuses», a-t-il signalé.

Le ministre Diop a ajouté que ce dispositif institutionnel est partie intégrante de la Stratégie nationale de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent et son Plan d’action 2021-2025.

Partant du constat que l’absence de l’Etat « n’offre hélas d’autre alternative aux populations que leur exposition aux conditions et diktats de leurs «bourreaux», M. Diop a soutenu qu’il est indispensable d’assurer le retour de l’Etat et de son autorité sur l’ensemble du territoire. «Ce n’est qu’à cette condition que nos Etats pourront fournir les services sociaux de base et créer les conditions propices à l’essor d’activités génératrices de revenus légaux aux populations vulnérables», a-t-il fait remarquer.

Le ministre Diop a salué l’adoption de la Déclaration de Fès, en particulier la réaffirmation de l’importance des cinq piliers que sont la jeunesse, l’éducation, les média, la migration et les femmes comme acteurs majeurs de la paix.

Il a espéré la mise en œuvre des recommandations du forum allant « dans le sens du renforcement de la cohésion et de la stabilité durable, gage du développement harmonieux de nos sociétés. »

Cette édition a enregistré la participation du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, des chefs de délégation représentant le Groupe des amis de l’Alliance dont le Mali est membre, des leaders politiques et religieux, ainsi que des représentants des organisations internationales, de la jeunesse, du secteur privé et de la société civile.

SS/MD (AMAP)

 

 

 

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