Affacturage: Une solution aux problèmes de trésorerie des entreprises

Aïssata Naba Coulibaly, directrice (CEO) d’Affacto group, une fintech spécialisée dans le financement et l’accompagnement des PME-PMI

Par Amadou GUÉGUÉRÉ

Bamako, 30 nov (AMAP) Les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) éprouvent des difficultés à accéder au financement bancaire en raison des risques qu’elles représentent pour les préteurs. Pour contribuer à la dynamisation du financement de ces entreprises confrontées à des difficultés de trésorerie dans leur cycle d’exploitation, le gouvernement a adopté au Conseil des ministres du mercredi 26 octobre dernier, un projet de loi relatif à l’activité d’affacturage au Mali. Ce projet de loi permettra d’offrir des produits et services financiers variés, abordables, accessibles et adaptés aux besoins des MPME et des start-ups.

L’affacturage est une opération par laquelle l’adhérent (entreprise) transfère par une convention écrite avec effet subrogatoire, ses créances commerciales à l’affactureur (banque ou Système financier décentralisé : SFD) qui, moyennant rémunération, lui règle par avance tout ou partie du montant des créances transférées, supportant ou non, selon la convention des parties, les risques d’insolvabilité sur les créances cédées.

Il permet à l’adhérent de se procurer des fonds et constitue un moyen de recouvrement qui présente, entre autres avantages, l’optimisation de la trésorerie en réduisant l’impact des échéances de paiement, l’élimination du risque d’impayés.

Selon le rapport de présentation du projet de loi sur l’affacturage, il s’agit d’une technique couramment utilisée dans les pays développés. Le paysage de l’affacturage en Afrique est nettement dominé par l’Afrique du Sud (85%), le Maroc (10%) et l’Egypte (3%).

La part des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est encore bien plus faible. Le montant des ressources accordées au titre de l’activité d’affacturage dans notre espace communautaire représente à peine 0,4% du volume global des crédits bancaires qui était de 8.670 milliards de Fcfa en fin septembre 2021.

Au Mali, c’est l’Unité d’appui et de suivi de la stratégie de développement du secteur financier (UAS/SDSF), une structure du ministère de l’Économie et des Finances, qui est porteuse du dossier de l’affacturage. Selon son chargé des banques et marchés des capitaux, Aliou Samaké, l’esprit de cette loi part d’un constat qui est commun aux huit pays de l’UEMOA : 80 à 90% des entreprises de cet espace sous-régional sont des MPME. «Partant de ce constat, on s’est dit que soutenir financièrement ces entreprises, c’est in fine soutenir l’économie à 90%», analyse M. Samaké. « Ainsi, poursuit notre interlocuteur, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a organisé en mars 2019 une concertation afin de présenter un projet de loi uniforme sur l’affacturage qui devrait régir de façon homogène les opérations d’affacturage effectuées au sein des pays de l’UMOA. »

Selon Aliou Samaké, le Mali doit insérer cette loi dans son ordre juridique. « Les prochaines étapes de ce processus, affirme-t-il, seront l’adoption de la loi par le Conseil national de Transition (CNT) et celle de son décret d’application. »

Le chargé des banques et marchés des capitaux de l’UAS/SDSF explique qu’une opération se réalise par l’adhérent qui est une MPME et l’affactureur qui est soit une banque ou un SFD à travers la signature d’un contrat d’affacturage. Ce contrat définit les factures qui peuvent être pris en compte.

Aliou Samaké précise que « le SFD, avant d’avancer de l’argent à l’adhérent sur la base de ses factures, doit se faire une idée de la solvabilité des clients dont les factures doivent faire objet d’un affacturage. »

En outre, il souligne que les conditions de créance, surtout en termes de délai, ne sont pas modifiées. «Quand il y a transfert de créance, tous les droits liés à la créance sont aussi transférés à l’affactureur. C’est ce qu’on appelle la subrogation des droits», laisse-t-il entendre. Et d’ajouter que l’affacturage donne droit à une commission pour l’affactureur.

Aliou Samaké chargé des banques et marchés des capitaux, Unité d’appui et de suivi de la stratégie de développement du secteur financier (UAS/SDSF), ministère de l’Économie et des Finances

MOBILISATION DES CREANCES – Parlant des avantages de l’affacturage pour les MPME, le chargé des banques et marchés explique que l’opération dégage l’entreprise de recouvrement. «Dans les entreprises, souvent, il y a un agent qui est chargé du recouvrement. Avec l’affacturage, si les créances sont cédées à l’affactureur, la fonction recouvrement est réduite, comme une peau de chagrin», dit-il.

Pour les banques, l’avantage est que cela vient augmenter le produit net bancaire. «Plus une banque fait des prestations, elle encaisse des commissions. Ce qui diversifie les services financiers offerts», affirme-t-il.

L’affacturage va, également,  permettre à l’entreprise (adhérent) de mobiliser ses créances auprès d’un SFD (affactureur) en attendant que les échéances de paiement n’arrivent.

Aïssata Naba Coulibaly, directrice (CEO) d’Affacto group, une fintech spécialisée dans le financement et l’accompagnement des PME-PMI, est convaincue que cette loi va soulager les entreprises. «L’affacturage n’était pas réglementé dans l’espace UEMOA. La BCEAO a essayé de recadrer les bords. Aujourd’hui, pour faire de l’affacturage, il faut être une banque… Il faut essayer de synthétiser l’activité pour que les professionnels puissent le faire et que ça soit surtout réglementée de sorte à aider les PME-PMI», dit notre interlocutrice.

Ces entreprises font, en effet, face parfois à des mandats qui tardent à être payés. L’affacturage permet de les accompagner «pendant ce laps de temps où les factures ne sont pas payées», selon Aïssata Naba Coulibaly.

En outre, la directrice d’Affacto group souligne que cette loi va faire connaitre l’affacturage au Mali et dans les autres pays où elle a été promulguée. « Déjà, dit-elle, une grande majorité des PME-PMI n’est pas bancarisée. Même celles qui sont bancarisées n’ont pas forcément accès au crédit. Et, l’affacturage est la solution à ce problème, parce qu’il peut servir à financer les entreprises qui sont dans le formel ou un peu dans l’informel», commente-t-elle.

Aïssata Naba Coulibaly demande à l’État de les accompagner. «Quand on parle de facture, on parle aussi de mandats de l’État parce que ce sont aussi des factures. Donc, on peut accompagner aussi les opérateurs de l’État en finançant leurs mandants, en attendant que l’État nous rembourse», indique la CEO d’Affacto group.

AG/MD (AMAP)

Vovinam viet vo dao : Aboubacar Maïga sacré champion d’Afrique

Bamako, 30 nov (AMAP) Le Mali a désormais un champion d’Afrique de vovinam viet vo dao en la personne d’Aboubacar Maïga qui s’est hissé sur la plus haute marche du podium lors de la 4è édition du Championnat d’Afrique de vovinam viet vo dao, du 25 au 27 novembre, à la Coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf d’Alger (Algérie).

L’athlète malien a remporté la médaille d’or, en dominant l’Algérien Hamoudi Mahdi dans la catégorie des 90kg. Grâce à cette belle performance d’Aboubacar Maïga, le Mali s’est classé 3è de la compétition, derrière, la Tunisie et l’Algérie. La délégation malienne était composée de 5 athlètes dont 2 filles.

«Je suis très content de cette médaille d’or et de la 3è place du Mali. Avant le tournoi, j’ai promis de tout donner pour que le Mali puisse avoir une médaille d’or. Dieu merci, l’objectif a été atteint. Je dédie cette médaille à tous les athlètes maliens», a déclaré Aboubacar Maïga.

Quant au président de la Fédération malienne de vovinam viet vo dao (FMVVV), le colonel Abdoulaye Traoré, il a salué le bon comportement d’ensemble des athlètes maliens et affiché son optimisme pour l’avenir de la discipline au Mali.

«Je félicite toute la délégation malienne pour sa bonne conduite tout au long du tournoi. Mention spéciale au combattant Aboubacar Maïga, qui a remporté une médaille d’or. Il a honoré tous les Maliens, au nom de la fédération nous le félicitons et l’encourageons à continuer sur cette voie», a dit le premier responsable du vovinam viet vo dao national.

Au total, 70 athlètes venus de 8 pays ont participé à cette 4è Championnat d’Afrique de vovinam viet vo dao (l’Algérie, hôte de la compétition, le Mali, le Burkina-Faso, le Bénin, le Cameroun, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et la Tunisie).

DB/MD (AMAP)

 

 

Delmi Boudjemaa, président du CSA : «Les parties appliquent l’Accord de manière professionnelle et responsable»

Bamako, 30 nov (AMAP) Le président du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger (CSA), Delmi Boudjemaa, a déclaré, mardi, a Bamako,  que «les parties appliquent l’Accord de manière professionnelle et responsable. »

Lors de l’ouverture des travaux de la 47è session ordinaire du CSA, au siège de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), le diplomate algérien a dit que les représentants des autorités de la Transition et des mouvements signataires de l’Accord appliquent « le texte de manière professionnelle et responsable dans le cadre d’une démarche graduelle destinée à garantir une véritable refondation de l’État malien, qui préserverait durablement son unité et sa souveraineté. »

« Ils sont également individuellement et collectivement conscients de l’impérieuse nécessité d’être à la hauteur des attentes légitimes du peuple malien qui aspire à la paix, à la sécurité et au développement partagé ». a-t-il ajouté.

Delmi Boudjemaa a remercié les représentants des autorités de la Transition et des mouvements signataires de l’Accord « qui démontrent leur engagement et leur détermination à contribuer, de manière efficiente et effective, à la mise en œuvre des quatre piliers du document. »

L’ordre du jour de cette rencontre portait sur la communication de la partie malienne sur les développements intervenus dans les quatre volets de l’Accord, depuis la 46è session ordinaire du CSA. Il s’agit, notamment, des réformes politiques et institutionnelles liées à l’Accord, de l’opérationnalisation de la commission ad-hoc, du lancement des 16 projets de développement, du processus Démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR), de la réinsertion socio-économique des 900 femmes.

S’y ajoutent le processus de création de l’organe devant succéder à la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) dont le mandat arrive à terme en décembre ainsi que celui de la mise en place de l’Agence chargée de la gestion du fonds de réparation des victimes.

D’autres points inscrits au programme ont porté sur la présentation des rapports des sous-comités thématiques et la présentation du 11è rapport de l’Observateur indépendant.

Pour le président du CSA, l’ordre du jour de cette session atteste de la qualité des échanges que les participants vont avoir au cours de cette rencontre et de l’importance des décisions qui seront prises. D’après Delmi Boudjemaa, des éléments d’information qui seront livrés par le représentant du gouvernement sur l’état de mise en œuvre des quatre volets de l’Accord et les contributions des représentants des mouvements sont de nature à «nous permettre d’être optimistes quant à l’issue prometteuse et heureuse de cette réunion».

 

 

Le secrétaire général du ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, Sidy Camara, lerepr ésentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali et chef de la MINUSMA, El-Ghassim Wane, ont pris part à la rencontre. L’on a noté, également, la présence des membres de la médiation internationale et des représentants des mouvements signataires de l’Accord et de l’Inclusivité.

Cette rencontre intervient après la 6è session de haut niveau du CSA et la réunion décisionnelle de haut niveau sur l’Accord tenues respectivement en septembre et août derniers.

BD/MD (AMAP)

 

 

 

Le gouvernement fait le point au médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan

Bamako, 30 nov (AMAP) Le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Goodluck Jonathan, arrivé mardi à Bamako, a eu avec le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, une rencontre qui a pris l’allure d’une séance de travail

Lors de cette une mission de suivi des progrès réalisés dans le chronogramme des réformes politiques et électorales, la délégation spus régionale a été reçue par le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga. C’était en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, du ministre en charge de la Refondation de l’Etat, Ibrahim Ikassa Maïga et de la ministre déléguée chargée des Reformes politiques et institutionnelles, Fatoumata Sékou Dicko.

Le colonel Maiga a souligné que le gouvernement poursuit les efforts pour la mise en œuvre du chronogramme électoral adopté de façon consensuelle avec la classe politique et les organisations de la société civile.

AVANCÉES SIGNIFICATIVES – Parlant des avancées réalisées, le colonel Abdoulaye Maïga a rappelé notamment la remise au président de la Transition, de l’avant-projet de nouvelle Constitution par la commission chargée de sa rédaction, l’installation des membres de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), l’adoption en Conseil des ministres des projets de textes relatifs à la réorganisation administrative et territoriale.

Le Premier ministre par intérim a, ensuite, indiqué que la dynamique enclenchée traduit la volonté du chef de l’État de réussir la mise en œuvre des réformes politiques majeures et l’organisation d’élections transparentes, crédibles et apaisées afin d’éviter les crises pré ou post-électorales.

Exprimant la volonté du gouvernement d’inscrire toutes les actions dans le cadre de l’inclusivité, le colonel Maïga a signalé la mise en place au niveau national d’un comité de pilotage du referendum et des élections le 12 septembre 2022.

Il a expliqué que ce comité est chargé d’assister le ministre en charge de l’Administration territoriale dans les préparatifs des élections générales et du referendum. Le comité est composé de l’ensemble des structures impliquées dans l’organisation des élections et des partenaires techniques et financiers. Et ses activités concourent à la mise en œuvre efficace et cohérente du chronogramme du referendum et des élections.

Au cours de cette réunion, le rapport du comité technique de suivi du chronogramme des réformes politiques et électorales a été présenté au médiateur de la CEDEAO. Ce rapport fait le point de la situation à la date du 28 novembre 2022. Il en ressort que les activités prévues dans le chronogramme sont au nombre de 57. Et à la date du 28 novembre 2022, 13 activités sur 20 ont été totalement exécutées, notamment l’adoption et la promulgation de la loi électorale, la création de la commission de suivi du chronogramme des réformes politiques et électorales. Y compris l’examen et l’adoption du projet de loi référendaire par le conseil des ministres le mercredi 2 novembre 2022, la remise de l’avant-projet de  Constitution a été remis au chef de l’Etat, sa restitution auprès des institutions de la République, des organisations de la société civile et de la classe politique.

La délégation de Goodluck Jonathan a été ensuite reçue par le président de la Transition au palais de Koulouba. «Nous allons terminer dans quelques jours l’année 2022 et 2023 est une année charnière pour la Transition du Mali. Nous venons d’échanger avec les autorités maliennes, notamment le président de la Transition afin de recueillir leurs sentiments avant la tenue du sommet de la CEDEAO, le 4 décembre à Abuja », a dit l’émissaire sous régionale.

«  Je pense qu’il y a des progrès qui sont enregistrés. Évidemment, il reste encore des domaines dans lesquels il faut travailler davantage. Mais, nous sommes rassurés par ce que nous avons eu comme réponse de la part du gouvernement et du président de la Transition», a déclaré le médiateur de la CEDEAO à la fin de l’audience.

DD/BD/MD (AMAP)

Mali : Le théâtre à la conquête des jeunes bamakois

Par Mohamed TOURÉ

Bamako, 30 nov (AMAP) Faire venir le théâtre au public. L’initiative ambitieuse est du programme KènèKan Plus porté par le consortium Association Anwa Blon et le Journal estival, un outil numérique qui promeut des initiatives culturelles au Mali.

Dans le cadre de c.e programme, une pièce de théâtre agrémentée d’intermèdes musicaux notamment d’instruments traditionnels, a été présentée, samedi dernier, à l’Acropole de la Faculté des sciences et techniques de Bamako. La pièce intitulée « Champs d’oiseaux » met en scène l’histoire de deux artistes qui se retrouvent sans public lors de leur concert. Un récit haut en couleurs, plein de rebondissement et de répliques humoristiques.

Le public, en majorité des étudiants du Campus universitaire, semblaient conquis. « J’ai beaucoup apprécié le spectacle. Les acteurs ont bien joué. La mise en scène et les jeux de rôles des comédiens étaient captivants. C’était super », s’exclame Salimata Koné, étudiante au Campus, à la fin du spectacle.

Selon ses initiateurs, le projet est parti du constat que le public bamakois peinent à avoir accès à du contenu théâtrale de qualité. « L’idée est de proposer des représentations de théâtres de qualité avec un texte, une mise en scène, une distribution en plus des créations lumières. Sans oublier les costumes. En gros,nous touchons tous les corps de métiers du théâtre dans nos spectacles », explique Lévi Togo, directeur artistique du programme Kènèkan Plus.

Ce projet propose donc de mettre les artistes sur les planches chaque mois avec deux diffusions afin de permettre au public lambda de découvrir des spectacles vivant de qualité conçus par des artistes professionnels.

Kènèkan Plus a effectué sa deuxième représentation après un lancement au Palais de la Culture de Bamako en octobre dernier. Lévi Togo explique que la cible du projet est d’abord les jeunes auxquels le programme prévoit également d’offrir des initiatives d’éducation, de création et de formation théâtrale.

Kènèkan Plus ambitionne aussi de promouvoir le changement social et la citoyenneté à travers la diffusion de spectacles vivants. La touche d’innovation est certainement que les spectacles sont filmés. « Au fil du temps l’ambition est de les diffuser à la télévision ou en podcast afin de faire de la promotion du théâtre », a dit Lévi Togo.

Samuel Wilsi auteur et mettre en scène, qui a bien aimé la pièce Champs d’oiseaux, trouve « l’idée rafraichissante et intéressante. »  « Je trouve que cette pièce pose la vraie problématique du théâtre ici : où sont les spectateurs ? Il y a les créateurs, les artistes, les professionnels mais les spectateurs ne sont pas souvent au rendez-vous », exhorte l’auteur à la sortie de la salle, avant de montrer le défi qui se cache pour les créateurs derrière cette problématique.

Selon lui, les créateurs devraient réinventer leurs productions et faire comprendre au public que le théâtre raconte tout simplement des histoires comme la musique ou les films. « Ceux qui aiment les films à la maison, qu’ils viennent au théâtre regarder un film en live, après ils pourront poser des questions aux acteurs », lance-t-il ironiquement aux jeunes spectateurs.

MT/MD (AMAP)

Le gouvernement du Mali suspend l’attribution des titres miniers

Bamako, 30 nov (AMAP) Le ministère malien des  Mines, de l’Energie et de l’Eau a annoncé, lundi, la suspension de l’attribution des titres miniers sur toute l’étendue du territoire national à compter de la même date.

Selon un communiqué du ministère, le gouvernement fait savoir qu’ « aucune demande de titres miniers ne sera réceptionnée ou traitée par les Services compétents du département en charge des mines à partir de la mise en oeuvre de la décision. »

La décision « entre dans le cadre des travaux entrepris pour l’amélioration de la délivrance et du suivi des titres miniers pour mieux servir les acteurs du secteur minier », explique le communiqué.

MT/MD (AMAP)

Mali : Le Vérificateur général remet son rapport 2021 au chef de l’État

Bamako, 30 nov (AMAP) Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a reçu, mardi, le rapport annuel 2021 du Bureau du vérificateur général, lors d’une cérémonie au palais de la présidence, a constaté l’AMAP.

Le colonel Assimi Goïta a rappelé « l’engagement des autorités de la Transition de préconiser les audits de certains secteurs clés afin de conférer une plus grande pertinence à l’action publique de la réforme de l’État ».

Selon le président Assimi Goïta, « la lutte contre la corruption et la délinquance financière fait partie des priorités des autorités de la Transition. » En témoignent les sollicitations importantes adressées au Bureau du vérificateur général par les membres du gouvernement.

Il s’est réjoui de constater que le Vérificateur général a pu offrir, à travers le présent rapport annuel, une photographie d’irrégularités qui handicapaient sérieusement le fonctionnement des services publics concernés.

Le document remis au chef de l’État s’articule autour de 33 missions qui se répartissent entre 20 vérifications financières et de conformité, quatre vérifications de performance, huit vérifications de suivi des recommandations et une évaluation de politique publique.

Ces différentes vérifications et évaluation, qui offrent un tableau moins reluisant de la gestion des administrations publiques maliennes, ont concerné les domaines de la santé, des transports, de l’éducation, de la décentralisation, de l’énergie et de l’eau, des mines, du développement rural, des technologies de l’information et de la communication.

Le président de la Transition exploitera ce rapport pour que des actions décisives puissent être entamées dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière, particulièrement dans la gestion efficace des fonds et deniers publics.

Le chef de l’État a félicité et encouragé le Vérificateur général et toute son équipe pour leurs efforts dans la lutte contre la corruption, la délinquance financière et économique. Il les a assurés du soutien indéfectible des autorités de la Transition pour mener à bien cette mission d’assainissement de la gestion des fonds publics.

SS/MD (AMAP)

 

L’ambassadeur du Burkina Faso, au Mali, en fin de mission, reçu par le Premier ministre par intérim

Bamako, 29 nov (AMAP) Le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, a reçu, lundi, l’ambassadeur du Burkina Faso, Kodio Lougué, en fin de mission, après neuf ans de service au Mali, a constaté l’AMAP.

Au cours de cette audience, qui intervient dans un contexte où Bamako et Ouagadougou entendent renforcer leur coopération pour résoudre les défis communs, notamment le terrorisme, le diplomate burkinabè était venu faire ses adieux au chef du gouvernement par intérim.

Kodio Lougué a trouvé que le niveau de la coopération qui existe entre les deux pays aurait pu connaître un niveau meilleur qu’à celui actuel. D’après lui, le Mali et le Burkina Faso sont des pays imbriqués dans tous les domaines, notamment la sécurité.

Dans cette dynamique de renforcement de la coopération bilatérale et multiforme, le ministre malien de la Défense et des Anciens Combattants, le colonel Sadio Camara, a, récemment, effectué une visite de travail et d’amitié à Ouagadougou. Avec son homologue burkinabé, il a été question notamment de la situation sécuritaire au Mali et au Burkina Faso, en particulier le long de la frontière commune.

Quelques jours plus tôt, le président de la Transition du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, avait réservé sa toute première visite au Mali, en vue de renforcer la lutte contre les groupes terroristes qui sévissent dans les deux pays.

Les deux chefs d’Etat ont, aussi, « échangé sur les meilleures stratégies pour apporte la paix dans la sous-région :, a rappelé l’ambassadeur du Burkina Faso à la fin de sa rencontre le Premier ministre par intérim.

BD/MD (AMAP)

Mali-Suède : Un financement de la sécurité alimentaire de plus de 12 milliards de Fcfa

Bamako, 29 nov (AMAP) Le gouvernement et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), ont officiellement lancé, lundi à Bamako le Projet de renforcement de la résilience des communautés affectées par l’insécurité alimentaire, la malnutrition et les effets du changement climatique, a constaté l’AMAP.

Ce projet conjoint financé par le gouvernement de la Suède pour un coût global de 23 millions de dollars (environ 12,8 milliards de Fcfa), d’une durée de quatre ans (2022-2025) vise à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages les plus vulnérables dans les Régions de Ségou (Centre), Sikasso et Bougouni (Sud).

Le projet ciblera directement à peu près 150.000 personnes et plus d’un million d’autres indirectement à travers, entre autres, la promotion de la gestion durable, équitable et non-violente des ressources naturelles et l’autonomisation des systèmes à divers niveaux (institutionnel, communautaire et ménage).

Il s’attèlera également au renforcement des services sociaux de base et des filets sociaux, tout en prenant en compte des questions liées à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, aux comportements et pratiques alimentaires et d’hygiène des personnes les plus vulnérables.

S’y ajoute l’amélioration de la résilience des populations d’agriculteurs et d’éleveurs face au changement climatique.

CHOCS MULTIFORMES – Le secrétaire général du ministère du Développement rural, Daniel Siméon Kelema, qui a présidé le lancement, a indiqué que « ce projet va permettre de renforcer durablement les acquis des efforts du gouvernement en mettant l’accent sur les capacités de résilience des communautés et des systèmes face à ces chocs tout en créant les conditions endogènes d’appropriation des interventions aussi bien par les élus locaux que par les communautés elles-mêmes. »

« L’impact du changement climatique sur les moyens de subsistance et les habitudes de consommation de nos populations est de plus en plus perceptible », a-t-il pousuivi, « Ainsi, la taille de la population en situation d’insécurité alimentaire augmente parce que les défis sont de plus en plus énormes dans un contexte de chocs multiformes ».

Selon Daniel Siméon Kelema, il en va de même pour la malnutrition « surtout parmi les enfants de moins de cinq ans dont le niveau reste préoccupant sur la série des dix dernières années avec des zones ayant franchi le seuil d’alerte. » Il a assuré que le gouvernement et ses partenaires sont à la tâche pour répondre vigoureusement à ces problématiques. »

APPROCHE MULTISECTORIELLE – Aux noms des trois agences du système des Nations unies, la représentante par intérim de l’UNICEF au Mali, Andrea Berther, a relevé que les lancements au niveau local qui ont eu lieu à Sikasso et Ségou au mois de mai dernier, « ont démontré un engagement réel des autorités locales pour accompagner la coordination, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de ce projet. »

Selon Andrea Berther, l’exercice de ciblage qui a impliqué l’ensemble des acteurs locaux et quelques représentations des organisations à base communautaire a débouché sur la sélection de 147 villages dans lesquels toutes les activités seront menées de façon conjointe. Cela, « en utilisant les capités endogènes des communautés, des partenaires nationaux au niveau local et central et les avantages comparatifs de ces trois agences en appui aux efforts du gouvernement du Mali. »

De son coté, le chef de la coopération suédoise, Richard Bomboma, a rappelé que ce partenariat renforcé entre ces organisations au Mali vise à contribuer aux Objectifs de développement durable de l’Agenda 2030.

  1. Bomboma a soutenu que le Programme contribuera spécifiquement à la Politique nationale sur la sécurité alimentaire, la nutrition et à la Stratégie nationale de résilience connue sous le nom de «Priorités-Résilience-Pays-Mali» de l’Alliance mondiale pour la résilience au Sahel et en Afrique de l’Ouest.

«La situation conflictuelle a mis à mal la cohésion sociale au Mali. Le renforcement de la résilience en matière de sécurité alimentaire et de nutrition pour les personnes les plus vulnérables nécessite une approche multisectorielle et intégrée », a-t-il expliqué.

MS/MD (AMAP)

San : Lancement du 4ème passage de la campagne de vaccination contre la covid-19

San, 28 novembre (AMAP) La cérémonie de lancement du 4ème passage de la campagne de vaccination contre la covid-19a été présidée lundi dernier à San, par l’adjoint du préfet de cercle, Sékou Konta, a constaté l’AMAP.

Selon le médecin chef du District Sanitaire de San, Docteur N’Fa Adama Diallo, 16930 personnes âgées de 12 ans et plus sont concernées par cette campagne sur 31 aires de santé. Ainsi, le District Sanitaire a eu en sa possession 1530 doses de vaccin PFeizer, 2400 doses de Jonhson ans Johnson et 3000 doses de sinovax. Le stock restant des passages précédents a aussi été utilisé lors de cette campagne.

Il est à noter que plusieurs personnes ont reçu également leurs doses de vaccins contre la covid-19 lors de la célébration de la journée internationale des droits de l’enfant.

Le 18 novembre dernier, poursuit le médecin chef, après la prière du vendredi, à la grande mosquée de San, plusieurs fidèles musulmans ont également reçu leurs doses de vaccins, y compris ceux des pèlerins catholiques au pèlerinage de Kita.

NC/KM (AMAP)

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