Transport en bus universitaires : L’odyssée des étudiants

Par Jessica Khadidia DEMBÉLÉ

Les 12 bus opérationnels sont insuffisants pour assurer le transport dans de bonnes conditions entre la colline de Badalabougou et la Cité universitaire de Kabala.

Bamako, 31 oct (AMAP) Mardi 11 octobre, il est environ 6 heures, notre équipe de reportage en route pour la Cité universitaire sur la colline de Badalabougou, en Commune V, constate une file indienne devant la Faculté d’histoire et géographie (FHG). Certains étudiants font le choix de venir avant l’aube pour ne pas rater le premier bus programmé pour 6h30. A l’heure indiquée, ceux-ci commencent à embarquer, en montrant chacun la carte de transport au contrôleur.

Les bus universitaires sont gérés par le Centre national des œuvres universitaires (CENOU). Les premiers ont été offerts en 2001 par l’ancien président, feu général Amadou Toumani Touré. Au total, 12 bus sont opérationnels à Bamako et font la navette, les jours de cours, entre la colline de Badalabougou et la Cité universitaire de Kabala.

A.T, étudiant à la Faculté des lettres et sciences du langage (FLSL) de Kabala, habite à Yirimadio en Commune VI. Il s’est réveillé à 4h30 pour pouvoir embarquer dans le premier bus. Pourtant, il n’aura pas la chance de trouver l’une des 70 places assises. Le car, rempli à moins de 5 mn, se met en route pour Kabala et l’étudiant, comme bien d’autres camarades, est contraint de rester debout jusqu’à destination. Ceux qui n’ont pas pu monter attendent le départ du deuxième bus à 7h.

Le trajet se fait sur fond de musique comme pour adoucir le trajet. La fatigue est perceptible sur chaque visage. « Le véhicule date de 2006 », selon un passager. Il n’offre plus les commodités. Les espaces entre les sièges sont réduits, laissant peu de places aux mouvements des jambes. Les sièges sont poussiéreux et en mauvais état. «En période de canicule, on étouffe dedans», déplore A.T.

Le bus est plein à craquer, mais freine après quelques minutes à l’arrêt devant ud lycée public de Kalabancoro pour embarquer d’autres étudiants qui attendaient sur place. Les nouveaux passagers doivent jouer des coudes pour se faire une place. Certains étudiants désemparés semblent avoir perdu la notion du temps et demandent l’heure parce que les cours commencent à 8h.

 

ÉPUISÉS Kabala, c’est la porte d’à côté. Mais le mauvais état de la route fait que le trajet devient un vrai parcours du combattant pour les étudiants. Ceux-ci vivent quotidiennement ce calvaire de secousses et accusent très souvent un retard sur le démarrage des cours.

Aliou Bah, chirurgien-orthopédiste et traumatologue à l’hôpital Mère-enfant ou Luxembourg, explique que rouler sur une route en mauvais état peut agir sur le corps à plusieurs niveaux. «Les  secousses peuvent entrainer de microtraumatismes qui, s’ils se répètent, vont  causer un désordre au niveau du dos depuis le bas de la tête jusqu’au niveau des fesses. Cela peut aussi entrainer des problèmes de dos», explique le spécialiste.

Après un arrêt du bus au Centre Nour, à Kabala, afin de déposer des passagers, A.T est heureux de pouvoir s’asseoir. «Je suis épuisé avant même que les cours ne commencent», peste le jeune homme. Le premier bus arrive à sa destination avant le démarrage des cours. Un grand soulagement pour les étudiants. «Pendant les cours, les professeurs tolèrent les retards. Ils renvoient les retardataires lorsqu’il s’agit d’examen».

Après avoir débarqué les étudiants, le bus repart dans le sens inverse, sens en direction de Niamakoro, près de la Cité Unicef, où des cours sont dispensés aussi. B.D, étudiant en socio-anthropologie, est un retardataire chronique du fait que le bus qui n’arrive jamais à l’heure. Il est obligé de recourir au transport en commun lors des examens pour ne pas rater les épreuves. C’est une situation intenable pour sa petite bourse.

Sur le chemin du retour, le chauffeur avait les nerfs à fleur de peau. A cause du mauvais comportement notamment des chauffeurs de transport en commun qui refusaient de lui céder le passage. Pris dans un bouchon infernal, le bus arrive avec un léger retard. Le chauffeur explique être contraint de surcharger parfois avec 130 passagers, y compris ceux qui sont débout.

Dr Aliou Bah trouve cette situation « extrêmement grave ». Le médecin évoque des risques de microtraumatismes dans les secousses et de graves blessures en cas d’accident.

 

INSUFFISANCE Mamadou T. Kamaté, chef du service transport au CENOU, explique que généralement les passagers restent debout dans les bus universitaires. Il reconnaît que son service n’a pas assez de véhicules. Mais pointe du doigt la  responsabilité des étudiants dans la surcharge.

Quelque temps après, le même bus arrive à Badalabougou pour chercher d’autres étudiants. Un autre bus est rappelé de Sébénikoro pour convoyer aussi un groupe d’étudiants à partir de Badalabougou.

Il est 9h et la première rotation est terminée. Des étudiants attendent un autre bus. Aucun hangar pour les protéger du soleil. Et c’est encore pire pendant l’hivernage.

Mamadou T. Kamaté annonce qu’il y a des projets dans le pipeline de son service pour lesquels il faut se battre pour trouver les financements sur budget d’Etat.

I.D, membre de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) proteste contre le système de rotation des bus qu’il juge non efficace. Selon lui, le départ du premier bus est à 6h30, mais déjà à cette heure, il y a une longue file. Il pense que le rythme de sortie des bus doit être accentué pour éviter les désagréments et permettre aux étudiants d’arriver à temps et dans les meilleures dispositions pour les cours.

Certains pensent que la carte de transport pose problème. Pourtant, il faut en disposer pour monter dans les bus. Or, les étudiants payaient le ticket à 50 Fcfa à l’aller comme au retour. « C’est à la suite de vérifications, qu’il a été demandé au CENOU de moderniser le transport », indique le chef du service transport. C’est la raison de l’instauration de la carte de transport, en prenant l’exemple sur d’autres pays de la sous-région. Il faut débourser 7.200 Fcfa  pour l’acquérir sur toute l’année. «Le prix n’a pas été fixé par le CENOU. En  concertation avec différents partenaires et l’AEEM, il a été fixé à 20 Fcfa par jour en aller-retour», affirme l’agent du CENOU.

S.S, étudiant à l’Ecole normale d’enseignement technique et professionnel (ENETP) de Kabala, s’interroge sur le cas des étudiants qui n’ont pas encore touché les bourses. Ce membre de l’AEEM espère simplement la suppression de la carte de transport.

Face à cette situation, le chef du service transport du CENOU souhaite que l’Etat augmente le nombre de bus parce qu’il y a plus de 200.000 étudiants. Il n’oublie pas, non plus, de faire un plaidoyer pro domo pour plus de ressources pour son service.

JKD (AMAP)

Éliminatoires CAN U23 : Le Mali bat le Rwanda (1-0) et se qualifie pour le dernier tour

Bamako, 30 oct (AMAP) L’équipe nationale U23 s’est qualifiée, samedi, au Stade du 26 Mars de Bamako, pour le troisième et dernier tour des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations des moins de 23 ans (CAN U23), en gagnant 1-0 contre le Rwanda, au compte du match retour du deuxième tour.

Après le match nul 1-1 arraché, la semaine dernière au Rwanda, les Espoirs du Mali ont ainsi confirmé au match retour.

Au prochain tour, le Mali sera face au Sénégal, vainqueur du Burkina Faso, 5-3 aux tirs au but, à Dakar. À l’aller, comme au retour, les deux équipes se sont neutralisées sur le score de 0-0.

Le Mali a été exempté du premier tour des éliminatoires tenu du 19 au 27 septembre. Le troisième tour se jouera du 20 au 28 mars 2023.

La phase finale est prévue en novembre 2023 au Maroc. Elle verra la participation de huit pays dont le pays organisateur.

Les trois premiers de la compétition se qualifieront pour les Jeux olympiques, Paris 2024.

MT/MD (AMAP)

Championnat professionnel de football : L’arlésienne !

L’amateurisme impacte les performances des clubs et des sélections et laisse perplexes les acteurs

Par Djènèba BAGAYOKO

Bamako, 28 oct (AMAP) Le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Sénégal, la Mauritanie, presque tous les pays frontaliers du Mali sont entrés dans le football professionnel. La planète foot du Mali doit prendre son mal en patience. Pour le moment, il n’y a aucun signe annonciateur de la création d’un championnat professionnel de football.

Le temps presse car depuis plusieurs années, la Fédération internationale de football (FIFA), l’instance suprême du football, exhorte ses associations membres (Ndlr, les fédérations) à intégrer le professionnalisme dans leur programme.

Pourtant, le Mali a connu ses premiers clubs bien avant l’indépendance du pays en 1960. Parmi ces formations, figurent le Stade malien, le Djoliba, le Réal etc. Le Mali a disputé les deux premières finales de la Coupe d’Afrique des clubs champions (actuelle Ligue des champions) grâce au Stade malien et au Réal qui se sont inclinés chacun face, respectivement à Oryx Douala (1-2) et Stade d’Abidjan (1-3).

Après ces deux finales, il faudra attendre un demi-siècle (2009) pour voir un club malien en finale d’une coupe d’Afrique : le Stade malien qui soulèvera le trophée de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), en battant aux tirs au but l’Entente de Sétif (Algérie) (2-0 à l’aller et 0-2 au retour puis 3-2 pour le Stade malien). Jusqu’à ce jour, c’est la seule consécration d’une formation malienne sur l’échiquier international.

En 2012, le Djoliba a atteint, pour la première fois de son histoire, la finale de la Coupe CAF, mais a trébuché sur la dernière marche, face aux Congolais de l’AC Léopards de Dolisie (2-2 en aller et 1-2 au retour). C’est le dernier haut fait d’armes pour les clubs maliens et plus inquiétant, aucune formation du pays n’a réussi à se qualifier pour la phase de poules de la Ligue des champions depuis le lancement de cette compétition en 1996

Forcément les supporters se posent des questions et ne parviennent pas à s’expliquer cette longue disette. Est-ce le niveau de nos équipes qui est en cause ? Les clubs manquent-ils de moyens pour pouvoir rivaliser avec l’élite africaine ? Les dirigeants sont-ils à la hauteur ? Existe-t-il un problème d’organisation ? Voilà autant de questions qui se posent, chaque année, les supporters.

Pour ce footballeur que nous désignons par les initiales A. D., l’amateurisme est le problème principal des clubs maliens. «Nous souffrons énormément ici, le football est notre plaisir, mais nous jouons également pour avoir quelque chose à donner à nos familles. Malheureusement, avec le système actuel, on ne peut pas s’épanouir ou vivre de son travail. C’est la triste réalité du football malien», pointe A. D.

Selon lui, quand un joueur se blesse à l’entraînement ou lors d’un match, le club prend seulement en charge les premiers soin. «Ensuite, il faut se débrouiller et ce quelle que soit la gravité de la blessure», poursuit notre interlocuteur qui évolue depuis une décennie dans un grand club de Bamako. Il interpelle les dirigeants du football national pour, plaide-t-il, «revoir la copie afin d’alléger la souffrance des joueurs».

A. D. souhaite l’implication des autorités sportives pour faire bouger les lignes et valoriser les footballeurs du pays. «Des fois nous avons honte vis-à-vis de nos familles qui nous soutiennent pendant des années et qui ne reçoivent presque rien en contrepartie. Personnellement, c’est ma mère qui me donne de l’argent pour les petits besoins. Cela ne peut pas continuer», dit-il.

Un ancien joueur, sacré plusieurs fois champion national et qui joue actuellement à l’extérieur, témoigne : «Je me rappelle, quand je jouais au Mali, je touchais 15.000 Fcfa par mois, mais pas de façon régulière. Que peut-on faire avec un tel salaire» ? Selon notre interlocuteur, les joueurs percevaient 1 000 Fcfa pour le transport, une somme que la plupart de ses coéquipiers utilisait également pour manger.

«Tout le monde connaissait le système », se souvient-il encore. « Après les entraînements, on prenait 500 Fcfa de carburant et on achetait à manger avec le reste. C’était une vie de misère». Le joueur a réalisé son rêve, après le Championnat d’Afrique de nations (CHAN) qui s’est déroulé au Cameroun en 2021, avec la signature de son premier contrat professionnel.

Contrairement aux deux joueurs cités plus haut, Abdramane Traoré «RBA», le frère cadet d’Hamari Traoré, se réjouit de sa situation au Réal mais souhaite l’instauration d’un championnat professionnel. «J’ai eu la chance de connaître quelques clubs de Ligue 1. Quand j’étais au Réal, l’année dernière, les salaires étaient acceptables et payés régulièrement, témoigne le joueur ». Mais il s’empressera d’ajouter : « L’arbre ne doit pas cacher la forêt, beaucoup de joueurs souffrent dans leur club. Ils mouillent le maillot sur le terrain mais les salaires sont insignifiants», avoue l’attaquant qui vient de signer en Libye.

A l’instar des joueurs, les supporters attendent également avec impatience l’avènement du professionnalisme. Pour Famoussa Diarra, rencontré au stade Modibo Keïta, lors du match amical entre la sélection nationale locale et son homologue de la Guinée, le salut des jeunes se trouve dans le professionnalisme.

Selon lui, le football amateur n’apporte rien aux joueurs, alors qu’ailleurs leurs camarades d’âge «gagnent tout grâce au football». «Au Mali, les footballeurs souffrent. Des fois, ils n’ont même pas le prix de l’essence pour retourner à la maison après les séances d’entraînement. Ils sont obligés de demander de l’argent aux supporters et pendant ce temps, les dirigeants roulent dans des voitures de luxe payées avec l’argent des clubs», dit M. Diarra qui enfonce le clou : «C’est tout ça qui tue notre football. Dieu n’aime pas l’injustice».

BLOCAGE – Le président du Réal, Me Famakan Dembélé se dit favorable à la professionnalisation pour améliorer la situation des joueurs. Pour lui, le Mali est en retard et il est grand temps que notre football tourne la page de l’amateurisme pour le bien de l’ensemble des acteurs du ballon rond.

Certes, le professionnalisme demande beaucoup de choses, admet-il, mais avec l’évolution du football, «c’est quelque chose qui est devenu indispensable». Selon Me Dembélé, l’instauration du professionnalisme va apporter beaucoup de choses au football malien.

«Avec la professionnalisation, explique le président du Réal, on va faire des contrats de travail pour les joueurs en les inscrivant à l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) et tous les clubs seront obligés de construire des infrastructures adéquates. Le championnat, aussi, sera bien médiatisé, avec forcément des retombées financières pour la fédération et les équipes».

Le président du Comité transitoire du Stade malien, Mamadou Samaké, «Sam Djèma», abonde dans le même sens. «Il faut que nous changions le visage du football. Le professionnalisme est une très bonne chose, il permettra à beaucoup de joueurs de changer leurs conditions de vie et aux dirigeants des clubs de travailler pour changer l’image de leurs clubs», argumente le seul président de club malien à soulever à ce jour, un trophée de Coupe d’Afrique (la Coupe de la Confédération 2009 avec le Stade malien).

«Nous attendons tous l’avènement du professionnalisme, il facilitera le travail des entraîneurs et marquera une étape importante dans le développement du football national», affirme, de son côté, Sékou Seck «Backo», l’entraîneur du Djoliba.

«En tant que techniciens, a-t-il insisté, nous sommes gênés de voir les joueurs dans certaines conditions de vie, alors qu’ils jouent au haut niveau et vivent du football ». Et Backo de conclure : «La fédération est interpellée ainsi que le ministère en charge des sports».

Pour le président de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT), Mamoutou Touré «Bavieux», tout le monde est conscient de l’importance du professionnalisme dans le football moderne. Le premier responsable du football national estime que la question ne se pose même pas et rappelle que le projet a été longuement évoqué lors de la 48è assemblée générale ordinaire de la FEMAFOOT , tenue en 2021.

«Le problème du professionnalisme, c’est l’argent. Au Mali, c’est l’Etat qui finance le football et ce financement ne peut satisfaire l’ensemble des besoins du comité exécutif de la fédération. Il faut trouver d’autres sponsors pour permettre au football malien de se projeter vers un vrai professionnalisme», explique Bavieux.

Selon le président de l’instance dirigeante du football national, «des partenaires se sont manifestés ces derniers temps, mais ce n’est pas suffisant d’où la nécessité d’un accompagnement financier accru de l’Etat pour la modernisation du football malien», plaide-t-il.

Une source proche de la FEMAFOOT révèle que l’organisation du championnat de première division coûte environ 950 millions de Fcfa.  Grâce au sponsoring d’une société de téléphonie mobile de la place, chaque équipe de l’élite perçoit 20 millions de Fcfa payables en trois tranches. Une partie de cet argent est utilisée pour le transport, la restauration et l’hébergement des équipes.

Mais combien faut-il à la FEMAFOOT pour organiser un championnat professionnalisme ? Pour le moment, personne ne semble avoir la réponse à cette question et tout laisse à enser que l’heure du professionnalisme n’a pas encore sonné pour le ballon malien.

DB (AMAP)

 

Mali: L’ancien leader du syndicat estudiantin, Yahia Oud Zarawana, n’est plus

Bamako, 28 oct (AMAP) L’ancien secrétaire général du Bureau de coordination nationale de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), en 1994, Yahia Oud Zarawana dit « Zara » est décédé dans la nuit du jeudi 27 octobre 2022, à Bamako, annonce une source proche de sa famille.

Leader charismatique de la période d’après le Mouvement démocratique, Yahia Zarawana a été arrêté par les forces de l’ordre au plus fort de la lutte syndicale sous le régime de l’ancien président, Alpha Oumar Konaré, pendant qu’il avait comme Premier ministre Ibrahim Boubacar Keita qui avait maté l’AEEM, Le syndicat estudiantin réclamait de meilleures conditions d’études pour les élèves et étudiants du Mali.

Juriste de formation, Yahia Oud Zarawana est titulaire d’un Diplôme d’études approfondies (DEA) en droit, qu’il obtenu à l’Université de Grenoble en France, avant de passer le concours d’Aptitude à la profession d’avocat (CAPA) à l’Ecole des avocats de Lyon en 2005. Il s’inscrit alors comme avocat au Barreau de Paris.

Après son retour au Mali en 2007, il servira dans l’administration publique malienne notamment au ministère des Affaires religieuses et du Culte en  2014 en qualité de chargé de mission.

AT/MD (AMAP)

Mali : Plus de 700 faux diplômes recensés au dépouillement des dossiers d’un concours du ministère de la Justice (Conseil des ministres) 

Rentrée des cours et tribunaux (Photo d’Archives)

Bamako, 28 oct (AMAP) Quelque 39 faux diplômes ont été recensés lors du dépouillement des dossiers pour le concours des auditeurs de justice et 692 faux diplômes pour le concours de recrutement des fonctionnaires du cadre de la surveillance et de l’éducation surveillée, a révélé le ministre de la Justice et des droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué.

Dans le communiqué du Conseil des ministres du mercredi dernier, le ministre, qui a fait le point sur le processus de recrutement de 100 auditeurs de justice et de 150 fonctionnaires du cadre de la surveillance et de l’éducation surveillée, a précisé que « ces dossiers seront transmis au procureur de la République. »

« La Justice est confrontée à de nombreux défis à la fois matériels, financiers et humains. Pour y faire face, la Loi d’orientation et de programmation du secteur de la justice (LOPJ) prévoit un accroissement continu des moyens matériels, financiers et humains sur la période 2020-2024 », a expliqué en Conseil des ministres, M. Kassogué. Pour la mise en œuvre de cette loi, un concours de recrutement de 100 auditeurs de justice et de 150 fonctionnaires du cadre de la surveillance et de l’éducation surveillée a été ouvert.

Selon le ministre, les commissions d’enregistrement et de dépouillement mises en place à cet effet ont reçu 4 201 dossiers pour le concours des fonctionnaires du cadre de la surveillance et de l’éducation surveillée. Pour celui des auditeurs de justice, 8 074 dossiers dont 5 387 pour l’ordre judiciaire et 2 687 pour l’ordre administratif. Ainsi que pour le recrutement sur titre, 55 dossiers de docteurs en droit.

Le ministre de la Justice a indiqué que les recrutements permettront de combler, en partie, le déficit de magistrats et de fonctionnaires du cadre de la surveillance et de l’éducation surveillée et d’améliorer la gouvernance au sein de la justice et l’accessibilité de la justice pour tous.

SS/MD (AMAP)

CAN U23 : Les Aigles espoirs à 90 minutes du bonheur

En ballottage favorable le Mali a toutes les cartes en main pour valider son ticket pour la phase finale, samedi, au stade du 26 Mars, à Bamako

Bamako, 28 oct (AMAP) La sélection nationale Espoir du Mali joue sa qualification pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) U23-Algérie 2023, ce samedi au stade du 26 Mars, après le nul 1-1 obtenu à l’aller à Kigali, face au Rwanda.’

Les protégés du sélectionneur Aliou Badra Diallo dit Conti affrontent les Amavubi du Rwanda, au compte des matches retours du dernier tour des éliminatoires.

A l’aller disputé à Kigali au Rwanda, les deux sélections se sont neutralisées 1-1. Avec ce résultat, le Mali est en ballottage favorable, le capitaine Yoro Mamadou Diaby et ses coéquipiers pouvant se contenter d’un nul 0-0 pour valider leur ticket pour la grande messe du football continental.

Une victoire est également synonyme de qualification pour les Espoirs maliens, quel que soit le score de la rencontre.

Le sélectionneur Conti et ses joueurs sont donc maîtres de leur destin et il est difficile d’imaginer les Aigles Espoirs échouer à domicile, après avoir obtenu le nul sur terrain adverse.

Pour les Rwandais, les calculs sont simples : ils doivent gagner ou obtenir un nul plus fructueux au stade du 26 Mars pour décrocher le précieux sésame. La pression sera donc du côté des visiteurs et il ne  fait guère de doute que les Amavubi Espoirs (Ndlr, surnom de la sélection rwandaise) vont jouer leurs chances à fond dans ce deuxième acte.

De toute façon, ils n’ont d’autre choix que de jouer plus offensif qu’à l’aller et essayer de marquer les premiers pour faire douter le capitaine Yoro Mamadou Diaby et ses coéquipiers.

Selon le sélectionneur Aliou Badra Diallo, « À l’aller, ça n’a pas du tout marché pour nous, mais on va terminer le travail chez nous devant notre public ». « Dès notre retour, nous nous sommes mis au travail pour corriger les lacunes étalées à Kigali», a confié le technicien.

Le capitaine des Aigles Espoirs ne dit pas autre chose. «En football, rien n’est impossible, nous avons déjà oublié ce qui s’est passé à Kigali, nous allons tout faire pour gagner samedi et donner le ticket de la CAN aux Maliens», annonce l’international Yoro Mamadou Diaby.

Auteur du but des Aigles Espoirs à Kigali, Ahmed Diomandé, souligne pour sa part la détermination et l’envie collective du groupe à effectuer le voyage d’Algérie. «Il n y a plus de calculs à faire, le seul mot d’ordre c’est la qualification, rien que ça et nous allons l’obtenir ce samedi », martèle le joueur d’Afrique football élite.

Interrogé par la presse locale, le sélectionneur rwandais, Yves Rwasamazi, a affiché son optimisme, en déclarant que rien n’est encore joué pour les deux équipes: «On sait que le match retour va être très difficile car le Mali reste une équipe dangereuse. Cela dit, on doit rester concentrés pour faire un grand match et décrocher la qualification à Bamako. Ils auront la faveur du pronostic car ils auront tout le stade derrière eux, mais nous irons à Bamako pour la qualification et on retournera avec ça», a dit le technicien des Amavubis Espoirs.

La délégation rwandaise était attendue, hier à Bamako. Le match sera officié par le béninois, Tanislas Ahomlanto, assisté de ses compatriotes Ogoudedji K. Sylvain et Hontonnou T. Lucien.

 

DB/MD (AMAP)

 

Samedi 29 octobre au stade du 26 mars

17h : Mali-Rwanda  

 

 

Préparatifs CHAN : Match amical Mali-Algérie, samedi, à Tunis

Bamako, 28 oct (AMAP) Les Aigles locaux sont arrivés en Tunisie, mercredi soir, pour un match amical contre l’Algérie, prévu ce samedi à 18h30, à Tunis, dans le cadre des préparatifs des deux sélections pour le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) qui se déroulera en 2023 en Algérie.

Pour cette rencontre de préparation, le sélectionneur national, Nouhoum Diané, a convoqué 22 joueurs presque tous issus des clubs de la Ligue de football du District de Bamako.

La liste du technicien Diané ne compte que quatre joueurs évoluant dans les équipes de l’intérieur. Il s’agit des milieux de terrain Abdoulaye F. Mariko, Amadou Traoré (AS Bakaridjan de Barouéli) et Amadou Haïdara (US Bougouni) et l’attaquant Mohamed Keïta (USC Kita).

Avec 9 joueurs, le Stade malien a le plus gros contingent, devant Afrique football élite et Yeelen Olympique, représentés respectivement par 5 et 3 joueurs.

Le sélectionneur national n’a pu faire le voyage. C’est son adjoint, Issa Kolon Coulibaly, qui dirigera l’équipe contre les Fennecs locaux.

DB/MD (AMAP)

 Samedi 29 octobre au stade Tabarka stadium

18h30 : Algérie-Mali  

Les 22 Joueurs

Gardiens : Aboubacar Doumbia (AFE) et Amara Traoré (Yeleen Olympique).

Défenseurs: Sambou Sidibé (Stade malien), Boubacar Deme (Stade malien), Bourama Bouare (Stade malien), Moussa Camara (Onze Créateurs), Amadou Koné, (Yeleen Olympique), Zoumana Coulibaly (AFE), Moriba Diarra (Stade malien).

Milieux: Abdoulaye F. Mariko (AS Bakaridjan), Aly Dessé Sissoko (Stade malien), Bourama Traoré Naby (AFE), Amadou Yara (AFE), Amadou Haïdara (US Bougouni), Sékou Konaté (Stade malien), Amadou Traoré (AS Bakaridjan).

Attaquants : Nouhoum Cissé (Yeleen Olympique), Siaka Tiela (AFE), Sékou Sanogo (Africa foot), Mamaye Coulibaly (Stade malien), Mamadou Coulibaly (Stade malien), Mohamed Keïta (USC- Kita).

 

Intrants agricoles et produits de première nécessité : Le gouvernement compte sur le secteur privé

Bamako, 28 oct (AMAP) Le gouvernement malien a mis en place, jeudi, un cadre de concertation de haut niveau, secteur privé-Etat afin de renforcer le rôle des opérateurs privés pour assurer un approvisionnement correct du pays en intrants agricoles et denrées de première nécessité, a appris l’AMAP.

La décision a été prise lors de la première rencontre de ce cadre de concertation sur la question de l’approvisionnement correct et régulier du pays, tenue à la Primature, en présence des représentants du secteur privé et des départements ministériels concernés.

Lors de cette rencontre entre le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, et les représentants du monde des affaires au Mali, le colonel Maïga a demandé à ses interlocuteurs de lui faire parvenir par écrit, au plus tard le 1er novembre 2022, leurs attentes, suggestions et recommandations pour une meilleure collaboration entre l’Etat et les opérateurs privés.

L’objectif du cadre de concertation de haut niveau est de coordonner et suivre toutes les initiatives visant à faciliter l’approvisionnement correct et régulier du Mali en intrants agricoles et produits de première nécessité.

Le Premier ministre par intérim a, en cette occasion, félicité et remercié le secteur privé pour son « inestimable contribution dans la mise en œuvre de l’action gouvernementale à un moment crucial de l’histoire de notre pays ».

Il a rappelé les sanctions injustement imposées au Mali par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) durant plusieurs mois auxquelles le secteur privé a pu faire face malgré les difficultés d’accéder aux crédits et aux débouchés extérieurs.

«Les temps sont durs. L’accès aux denrées de première nécessité comme l’approvisionnement en intrants agricoles sont devenus des sujets de préoccupation majeurs des maliens», a fait constater le chef du gouvernement par intérim. Il a regretté que certains « n’hésitent pas à rendre la transition responsable de cette situation ».

Le Premier ministre par intérim a assuré que face à cette situation, le gouvernement ne saurait rester sans agir. Ainsi, une commission interministérielle a été créée pour lutter contre la hausse des prix, faciliter l’approvisionnement en produits de première nécessité et assurer l’approvisionnement des intrants agricoles.

Cette commission a débuté ses travaux sous la présidence du Premier ministre avec le concours des ministres chargés de l’Economie et des Finances, du Commerce et de l’Industrie, du Développement rural, de l’Elevage et de la Pêche et ainsi que le ministre Commissaire en charge de la Sécurité alimentaire. Pour plus d’efficacité, la commission a choisi d’associer les secteurs privés à ses travaux.         

RELANCE – Cette rencontre a été l’occasion pour les acteurs du secteur privé d’exprimer les difficultés auxquelles ils font face. Selon, le vice-président délégué du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Sidi Dagnoko, il est temps de ramener l’économie au rang des priorités nationales.

Dans cette perspective, M. Dangoko a souhaité la mise en place d’un comité mixe Etat-secteur privé basé sur la relance de l’économie. Et d’ajouter que le sujet est beaucoup plus global et va au-delà de la seule problématique de l’approvisionnement du Mali en intrants et denrées de première nécessité.

« Notre pays a besoin d’investissements, de croissance économique, de confiance au niveau au secteur privé, de la relance de la création d’emplois pour favoriser le travail du secteur privé par rapport sa productivité.

Au nom de l’interprofession bétail-viande, Mamadou Abdoulaye Diallo a évoqué le manque d’espaces pastoraux aménagés pour le bétail. Il a souhaité de ce fait, l’aménagement d’espaces pastoraux qui permettra une plus grande rentabilité du secteur de l’élevage.

Concernant l’approvisionnement du pays en denrées de première nécessité, beaucoup de  difficultés ont été évoquées. Le président du groupe Grand distributeur céréalier au Mali (GDCM) a  invité les autorités à collaborer avec les commerçants pour assurer, en toute urgence, l’approvisionnement du Mali en denrées de première nécessité,  notamment le riz et le sucre, en vue d’éviter une rupture.

Quant à la représentante de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers, (APBEF), Mme Sidibé Aïssata Koné, elle a rappelé que les banques maliennes ont traversé des périodes très difficiles mais sont restées debout pour accompagner les commerçants dans l’importation des denrées de première nécessité et dans l’approvisionnement des intrants agricoles.

À la fin des travaux, le Premier ministre par intérim s’est dit très heureux de recevoir les différentes contributions, réflexions et recommandations. Le colonel Abdoulaye Maïga a dit avoir pris note et réaffirmé le soutien du gouvernement à satisfaire les doléances du secteur privé dans la mesure des ressources disponibles.

«Nous avons besoin de votre aide et de votre accompagnement pour trouver des réponses à certaines interrogations et pour atteindre les l’objectifs assignés par le président de la Transition», a conclu le Premier ministre par intérim.

AMK/MD (AMAP)

 

 

Le chef de l’État malien reçoit l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou

Mahamadou Issoufou est président du Panel indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel

Bamako, 27 oct (AMAP) Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a reçu, jeudi, à Koulouba, l’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou, également président du Panel indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, a indiqué un communiqué de la présidence malienne.

Mahamadou Issoufou, à la tête d’une forte délégation venue discuter de la sécurité et du développement dans le Sahel, a déclaré que son  entretien avec le président de la Transition a « porté essentiellement sur les défis que connait notre région, le Sahel. »

« Nous avons noté ensemble que tous ces défis sont entrelacés », a expliqué à la presse l’ancien chef d’État nigérien,

« Les défis sécuritaires, institutionnels, climatiques, démographiques, du développement économique et social ont été l’objet des discussions entre la délégation du Panel indépendant et le chef de l’État malien », souligne la présidence.

Selon la même source, la mission d’évaluation confiée au président du Panel indépendant par le secrétaire général des Nations unies, en rapport avec l’Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l ‘Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le G5 Sahel, a été abordée. « Une mission d’évaluation sur la sécurité et le développement au Sahel, qui concerne non seulement le Sahel géographique, mais aussi certains pays du Sahara et du Golfe de Guinée », note le communiqué.

« Il s’agit de faire cette évaluation et de faire des propositions et des recommandations afin d’agréger les efforts de tous les acteurs, les États comme leurs partenaires, pour être plus efficaces en vue d’apporter des réponses plus pertinentes face aux défis que rencontre notre espace commun », a conclu celui qui a dirigé le Niger d’avril 2011 à avril 2021.

MT/MD (AMAP)

Apiculture : Comment organiser la production du miel au Mali

Tout le monde s’accorde à dire que le miel a de nombreuses vertus thérapeutiques.  Pourtant, il est toujours peu valorisé au Mali, en termes de modernisation de la production

Par N’Famoro KEITA 

Bamako, 27 oct (AMAP) Liquide compact de couleur marron à l’état raffiné, le miel est un produit alimentaire naturel, obtenu à partir du nectar. Le nectar est la matière première indispensable à sa fabrication. Le miel est récolté par les abeilles butineuses aux alentours de la ruche pour le remettre aux abeilles receveuses dans la ruche. Chimiquement, le nectar est composé d’eau et de saccharose. Ce sont ces deux éléments qui vont subir des transformations à travers un processus mystérieux pour donner du miel.

Ce «miracle de la nature» est reconnu médicalement comme un régulateur de la glycémie pour les diabétiques. Il réduit le stress métabolique et favorise la récupération du sommeil. Il traite la constipation et améliore la fonction cérébrale. Le miel est employé dans le traitement des acnés et les dermatites (inflammations de la peau). Il panse les blessures, les brûlures, les ulcères et hydrate la peau. Compte tenu de ces multiples vertus thérapeutiques, le miel est une denrée de première consommation au Mali.

Au-delà de cette réalité, le marché du miel est toujours informel et mal organisé. Son exploitation et sa commercialisation au Mali demeurent le parent pauvre des activités agricoles. Sur la question, Amadou Diarra, apiculteur à Djoulafoundo, un petit village de la Commune de Nouga dans le Cercle de Kangaba, témoigne.

Ce cultivateur de céréales s’est reconverti dans l’exploitation et la vente de miel brut. Il dispose dans son entreprise locale d’une cinquantaine de ruches et récolte entre 40 et 50 litres de miel brut par an. Il revend sa récolte à 2.500 Fcfa le litre. Pour l’instant, il perd au change, en termes de pécules (les céréales lui apportaient un peu plus), mais garde espoir de prospérer un jour s’il arrive à bien organiser son entreprise. Il pense que c’est une activité qui peut bien nourrir son homme. La nécessité d’un accompagnement se fait de plus en plus pressante chez lui. Aujourd’hui, il a besoin de se renforcer en matériels de production pour intensifier sa productivité et d’avoir un marché organisé où, il peut tirer un meilleur profit. «Chaque apiculteur doit avoir sa petite unité de raffinage, ne serait-ce qu’artisanale, pour vendre du miel en l’état. ça apporte de la valeur ajoutée», estime-t-il. Malheureusement, ce rêve qu’il caresse est encore loin d’être une réalité à Djoulafondo.

produit d’exportation – L’apiculture offre des opportunités, notamment en termes de créations d’emplois, mais aussi d’amélioration des revenus des ménages et de sécurité alimentaire. Elle représente, selon ceux qui officient dans la production de miel, une activité aux intérêts multiples, notamment économique, écologique, alimentaire et thérapeutique. C’est pourquoi, le gouvernement accorde beaucoup d’importance à cette filière émergente.

Lors de la 9è session du Conseil supérieur de l’agriculture, tenue en mars 2019, une attention particulière a été accordée à la filière. Ainsi, il a été décidé de professionnaliser l’apiculture et de mieux l’organiser, afin de créer une plus-value pour conquérir le marché international. En d’autres termes, faire du miel, un des produits d’exportation du Mali. Malgré cette volonté politique affichée, le rêve est loin d’être une réalité pour l’apiculteur de Djoulafondo. Cependant, il garde espoir de le voir se concrétiser, un jour, avec les initiatives et les actions de l’Association pour le développement de l’apiculture moderne (ADAM).

L’objectif de cette association, selon son président, Mamadou Ba Keïta dit Mamoutou, est de promouvoir la filière apicole au Mali à travers la formation, l’encadrement et l’équipements des professionnels. Pour asseoir cette dynamique, l’ADAM a installé une unité de raffinage et de transformation des produits dérivés du miel (savon, pommade, bougie, crème de cheveux et cirage). L’Association dispose d’un comptoir de vente de matériels et d’équipements apicoles pour la modernisation de l’activité dans le but d’obtenir une importante production.

Quelques difficultés liées l’emploi abusif des pesticides et herbicides dans les champs qui sont des réservoirs de nectar pour les abeilles. Cette situation affecte considérablement les productions, souligne le président de l‘ADAM.

Les pouvoirs publics semblent avoir pris bonne note de cette situation. Car, l’une des recommandations de la 9è session du Conseil supérieur de l’agriculture (CSA) est l’inscription de la filière apiculture dans les priorités de valorisation des produits agricoles à valeur ajoutée. Un vaste programme de modernisation des infrastructures et d’équipements sera mis en œuvre. Ceci permettra d’introduire de nouvelles technologies avec l’installation de ruches améliorées, d’enfumoirs et de presses-miel, etc…

De grandes zones à forts potentiels de production avec une flore abondante et diversifiée seront créées pour permettre aux abeilles de s’approvisionner en nectar et pollen et de produire un miel de qualité.

NK (AMAP)

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