Développement rural : Stratégies pour une agriculture performante 

Par Makan SISSOKO

Les acteurs du secteur sont en conclave pour faire l’état des lieux du secteur agricole. A l’issue des échanges et des réflexions, leurs recommandations devront ouvrir la voie à l’amélioration des résultats 

La 12è Revue sectorielle conjointe du secteur du Développement rural se tient, depuis lundi, au Conseil national du patronat du Mali (CNPM) à Bamako

Bamako, 31 mai (AMAP) En 2019, le Mali, le Rwanda, le Maroc et le Ghana étaient en bonne voie pour respecter les engagements de Malabo pris en juin 2014 en faveur de l’agriculture en Afrique d’ici 2025, selon le deuxième rapport d’examen biennal sur la mise en œuvre de la Déclaration de Malabo qui a été présenté lors du Sommet de l’Union africaine (UA) tenu en février 2020.

Un résultat que les autorités maliennes entendent consolider. Pour ce faire, administrations, acteurs du monde rural, partenaires techniques et financiers du Développement rural sont en conclave pour faire la photographie, le diagnostic du secteur afin de formuler des propositions et recommandations pertinentes en vue d’améliorer les performances pour les prochaines années.

A cet effet, la 12è Revue sectorielle conjointe du secteur du Développement rural se tient, depuis lundi, au Conseil national du patronat du Mali (CNPM). Le ministre du Développement rural, Modibo Keïta, a présidé l’ouverture des travaux en présence du ministre délégué, chargé de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba.

Il y est question de mener des échanges et des réflexions stratégiques sur l’état de santé du secteur du Développement rural. Ainsi, durant deux jours, les participants partageront des informations relatives aux performances du secteur agricole et échangeront sur les réformes à engager sur les plans institutionnel et technique en lien avec les Stratégies et Politiques en vigueur en la matière. Il s’agit, notamment, du Schéma directeur de développement rural (SDDR), la Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR), la Stratégie nationale de développement de l’irrigation (SNDI), la Politique nationale de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (PolSAN), les Stratégies portant sur l’eau agricole, la protection des végétaux, la Politique de protection et de surveillance des végétaux et des animaux. Ces politiques et stratégies participatives et inclusives ont pour objectif l’amélioration de la gestion de l’agriculture malienne.

Les autorités maliennes entendent consolider les résultats notamment en terme de production

«Le système de gouvernance du secteur consacre le partenariat État, collectivités territoriales, professions agricoles, secteur privé et société civile dans la définition, la mise en œuvre et le suivi des Politiques et Stratégies de développement agricole», a rappelé le ministre Modibo Keïta. « En application de ce principe de gouvernance, a-t-il précisé, le Programme national d’investissement dans le secteur agricole (PNISA) a été décliné en programmes régionaux d’investissement dans le secteur agricole avec la participation effective de tous les acteurs ».

Selon lui, il en est de même du Plan de campagne agricole harmonisé et consolidé. Approuvé par le Conseil supérieur de l’agriculture (CSA) le 12 avril, ce Plan recommande l’élaboration de la Loi de programmation des investissements dans le secteur agricole. 

Relevant des avancées dans l’application des politiques/stratégies, le ministre en charge du Développement rural a instruit les structures relevant de son département de concevoir et exécuter des activités permettant de consolider les acquis. Il s’agit, entre autres, selon Modibo Keïta, de la déclinaison du PNISA dans toutes les régions et du District de Bamako, sa connexion avec l’approche Plan communal d’adaptation aux changements climatiques (PCA), la poursuite du suivi de l’application des engagements de Malabo. S’y ajoutent la production d’excédents céréaliers malgré l’insécurité dans certaines zones de production, la couverture vaccinale du cheptel qui dépasse les 70%.

Le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Sanoussi Bouya Sylla, a attiré l’attention sur la sécurisation des zones de production, la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations agricoles et la disponibilité des intrants pour garantir une production alimentaire suffisante pour le pays. M. Sylla a, également, insisté sur les défis relatifs à la protection de l’environnement, la géolocalisation des exploitations agricoles en vue de faciliter la traçabilité des intrants et équipements octroyés aux producteurs par voie de subvention.

MS/MD (AMAP)

Le 5è Recensement général de la population et de l’habitat au Mali commence le 4 juin 

Reunion préparatoire de la phase opératoire du 5è Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH5)

Bamako, 31 mai (AMAP) Le Mali prépare le 5è Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH5), dont la phase opératoire commence le 4 juin 2022 pour une durée d’un mois. 

L’objectif général du RGPH5, qui intervient après les quatre effectués en 1976, 1987, 1998 et 2009, est de contribuer à l’amélioration de la connaissance de la situation démographique, sociale et économique du pays et de sa dynamique en vue d’une meilleure prise en compte des variables démographiques dans les programmes et stratégies de développement, en fournissant des données socio-démographiques pertinentes, fiables et à jour.

Pour la réussite de cette opération, l’Institut national de la statistique (Instat), à travers son Bureau central de recensement (BCR), en collaboration avec la Fondation centre malien pour le dialogue Inter-partis et la démocratie (CMDID), organise une journée d’information et de sensibilisation à l’endroit des partis politiques et des organisations de la société civile sur le RGPH5, les 30 et 31 mai. Le thème retenu est :«Aidez-nous à vous recenser pour mieux évaluer vos besoins». 

Le premier jour de la rencontre a été consacré lundi aux partis politiques. Il visait à informer et sensibiliser ces entités sur les enjeux du RGPH5 afin de susciter leur adhésion et avoir leur accompagnement dans la réalisation du dénombrement général. 

L’opération bénéficie du soutien technique du Fonds des Nations-unies pour la population (FNUAP), à travers l’appui financier des Pays-Bas au RGPH5.  

La cérémonie d’ouverture était présidée par le directeur général de l’Instat, Dr Arouna Sougané, en présence de la directrice exécutive du CMDID, Mme Mariam Dicko, du représentant du FNUAP au Mali, Yves Sassenrath.

La directrice exécutive du CMDIDa rappelé que le RGPH5 est une opération scientifique exhaustive, d’envergure nationale, qui va se dérouler sur l’ensemble du territoire dans un contexte particulier de crise et défis. Mme Mariam Dicko a souligné que la réussite du processus passera par la consolidation de l’expérience malienne en matière de mobilisation des populations à la base par les acteurs politiques.  

Dans son intervention, le directeur général de l’Instat a mis l’accent sur les innovations apportées à ce 5è recensement. Selon lui, contrairement aux quatre précédents, le RGPH5 sera numérique. «Cela veut dire que nous allons utiliser des tablettes et que les données vont remonter directement à l’issue de la journée de travail », a-t-il expliqué. 

Ceci a pour avantage de réduire les délais de traitement des données, d’une part mais, aussi, de vérifier en temps réel la qualité des données et de pouvoir apporter les corrections avant la fin des travaux. 

Selon le Dr Sougané, une autre innovation majeure concerne la mise à la disposition de la population d’un numéro vert qui va permettre aux uns et aux autres de mieux suivre l’évolution du travail des recenseurs sur le terrain et de pouvoir informer l’Institut, à tout moment, d’éventuels incidents ou problèmes liés aux agents.        

Le représentant FNUAP a invité les partis politiques qui concourent aux suffrages des populations pour gérer les affaires publiques à s’impliquer pour une participation massive à cette opération dont la réussite impactera la prise des décisions, notamment dans le domaine des politiques publiques.

La présentation des premiers résultats de la cartographie à travers une projection power point a été un moment important de la journée.

AT/MD (AMAP)

Retrait des autorisations de France 24 et RFI : La plateforme des régulateurs de l’audiovisuel de l’UEMOA  chez le Premier ministre malien

La délégation des régulateurs de l’UEMOA a discuté avec les autorités maliennes du retrait définitif de l’autorisation d’émission de la RFI et du service de France 24 au Mali

Bamako, 31 mai (AMAP) Une délégation de la Plateforme des régulateurs de l’audiovisuel des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEOMA) et de la Guinée a été reçue, lundi, à la Primature par le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga.

La délégation, qui séjourne à Bamako pour discuter avec les autorités maliennes des motifs du retrait définitif de l’autorisation d’émission de la Radio France Internationale (RFI) et du service de France 24 au Mali, est conduite par son président, également président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel du Sénégal (CNRA), Babacar Ndiaye.

«Cette visite de courtoisie extrêmement enrichissante nous a permis d’avoir les réalités non seulement au Mali mais, aussi, dans la sous région», a expliqué M. Ndiaye. Selon lui, la mission retourne bien enrichie et bien informée de la situation. «Le Premier ministre nous a encouragés d’aller de l’avant. Dans quelques semaines, nous allons ensemble voir les étapes suivantes qui nous mèneront à apporter une solution globale à ce que nous avons constaté ici au Mali», a indiqué le président de la Plateforme.

«Le Premier ministre nous a surtout montré beaucoup d’ouverture et beaucoup de hauteur par rapport à la situation. Nous avons rencontré un chef du gouvernement bien informé et au fait de ses responsabilités, un chef du gouvernement ouvert à ses frères africains», a-t-il précisé.

Auparavant, la délégation de la Plateforme avait rencontré les membres de la Haute autorité de la communication (HAC). Introduisant les échanges, le président de la HAC, Fodié Touré, a salué l’initiative de la Plateforme visant à venir s’informer de la situation. «Vous avez tenu à venir vous enquérir d’une situation et comprendre ce qui s’est passé. Vous ne venez pas en instance de contrôle ni en instance d’appel de recours d’une décision mais vous venez vous informer», a déclaré M. Touré.

Au cours de cette rencontre, le président de la HAC a soumis à ses hôtes les différents textes et lois régissant la communication au Mali, les services privés de communication audiovisuelle, la convention d’exploitation et de diffusion de RFI et de France 24 dans notre pays. Il a, aussi, présenté à la délégation les éléments incriminés qui ont valu à ces médias étrangers le retrait des autorisations délivrées à eux.

Pour sa part, le président de la Plateforme des régulateurs de l’UEMOA et de la Guinée a dit respecter la décision prise par son homologue malien. «Suite à la décision souveraine de la HAC du Mali de fermer la Radio RFI et France 24, nous avons jugé nécessaire de venir et d’approcher le Mali afin d’avoir une version exhaustive de ce qui s’est passé», a indiqué Babacar Ndiaye, au terme des échanges. Il a ajouté qu’ils ont passé en revue l’ensemble des éléments diffusés et a précisé que la démarche consiste à envisager, sur cette base, toute étape positive pour régler le problème. 

Le président du CNRA du Sénégal a confié que sa délégation a pris bonne note des manquements professionnels à l’éthique et à la déontologie constatés et pointés du doigt par les autorités maliennes. « Mais, a-t-il renchéri, des solutions sont possibles ». Et d’ajouter que ces solutions seront envisagées avec des partenaires, les autres membres des organes de régulation de l’Afrique de l’Ouest. 

Il s’est dit convaincu que l’accès à ces médias dans notre pays est pour bientôt «car la partie malienne, malgré les manquements évoqués, reste ouvert à des propositions de solutions». Babacar Ndiagne a assuré que sa Plateforme ne manquera pas de répondre aux sollicitations de RFI et de France 24.

La délégation est, également, composée du vice-président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), Réné Bourgouin et du président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication du Bénin, Remi Prospère Morriti.  

AMK/MD (AMAP)

Communiqué du Conseil des ministres du  vendredi 27 mai 2022

Le conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire, le vendredi 27 mai 2022, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence du colonel Assimi Goïta, président de la Transition, chef de l’État.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le conseil a :

– adopté un projet de texte ;

– procédé à des nominations ;

– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

 1. Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des Ministres a adopté des projets de texte relatifs à la ratification de l’Accord de prêt signé à Koweït City, le 31 mars 2022, entre le Gouvernement de la République du Mali et le Fonds koweitien pour le développement économique arabe, relatif au Projet routier Sévaré-Gao (Section Boré-Douentza). Par cet Accord, le Fonds accorde au gouvernement de la République du Mali, un prêt d’un montant de 10 millions de dinars koweitiens, soit 19 milliards 843 millions 576 mille 170 francs CFA environ.

Le Projet, objet du présent financement, vise à favoriser le développement économique et social des régions du centre et du nord par la réduction des coûts de transport, la promotion des échanges commerciaux, l’amélioration de la circulation des marchandises et de la sécurité routière.

Il s’inscrit dans le cadre des efforts du Gouvernement qui consistent à promouvoir l’essor économique du pays et la réduction de la pauvreté.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes :

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA DECENTRALISATION

– Directeur des Ressources Humaines du Secteur de l’Administration Générale :

Monsieur Wourouma BOCOUM, Administrateur du Travail et de la Sécurité sociale.

AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE :

– Ministre Conseiller à l’Ambassade du Mali à Paris :

Monsieur Bakary DEMBELE, Administrateur civil ;

– Ministre Conseiller à l’Ambassade du Mali à Bruxelles (Royaume de Belgique) :

Monsieur Alassane DIALLO, Conseiller des Affaires Etrangères.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE :

– Directeur du Centre national des Examens et Concours de l’Education :

Monsieur Mahamadou KEITA, Professeur de l’Enseignement Secondaire ;

– Directeur national de l’Enseignement Fondamental :

Monsieur Issoufi Arbert Bédari TOURE, Professeur de l’Enseignement Secondaire.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE ET DU DEVELOPPEMENT SOCIAL :

Inspecteur des Affaires sociales :

Monsieur Hassane OMBOTIMBE, Administrateur civil ;

Directeur Général de l’Agence Nationale d’Evaluation et d’Accréditation des Etablissements de Santé :

Monsieur Sékouli Fadjadji TOURE, Administrateur Civil.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

1. Sur le rapport du ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, Chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale, le Conseil des Ministres a pris acte d’une communication relative au Document de Stratégie nationale de la Réconciliation et de la Cohésion sociale et son Plan d’actions 2022-2026.

Le présent document de stratégie s’inscrit dans la vision des plus hautes Autorités dans le cadre de la réconciliation. Il a pour objectif principal de « parvenir à la réconciliation nationale, à la cohésion sociale et au vivre ensemble pour une paix durable ». Il vise également à mettre en place un cadre inclusif de concertation et de coordination intersectorielle pour la mise en œuvre des actions du Gouvernement et de ses partenaires pour le renforcement et la promotion de la réconciliation, de la paix et de la cohésion nationale au Mali.

Le document s’articule autour de six axes stratégiques qui sont :

Axe stratégique 1 : Vulgarisation de l’Accord pour la paix et coordination de sa mise en œuvre ;

Axe stratégique 2 : Promotion de la culture de la paix et des Droits de l’Homme

Axe stratégique 3 : Renforcement des mécanismes et méthodes de prévention et de gestion des conflits ;

Axe stratégique 4 : Promotion de projets intégrateurs ;

Axe stratégique 5 : Renforcement des capacités des acteurs de la réconciliation ;

Axe stratégique 6 : Renforcement des capacités de pilotage et de suivi au processus de mise en œuvre.

La mise en œuvre du plan d’action permettra de bâtir une nation forte, unie et fraternelle, réconciliée dans sa diversité, en privilégiant le dialogue, le pardon, le vivre-ensemble d’ici à 2031.

2. Sur le rapport du ministre de l’Économie et des Finances, le Conseil des Ministres a pris acte d’une communication relative à la Stratégie nationale d’Inclusion financière du Mali et son Plan d’actions 2022-2026.

Les Autorités de l’Union économique et monétaire ouest africaine ont érigé au rang de priorité, la promotion de l’Inclusion financière des populations des États membres en adoptant une Stratégie Régionale d’Inclusion Financière. Cette Stratégie vise, entre autres, à assurer l’accès permanent des populations à une «gamme diversifiée de produits et de services financiers adaptés, à coûts abordables et utilisés de manière effective, efficace et efficiente».

Dans le cadre de sa mise en œuvre, il a été recommandé à chaque État membre d’élaborer une Stratégie Nationale d’Inclusion Financière (SNIF) en vue d’adapter celle de la sous-région aux spécificités nationales.

La présente Stratégie a été élaborée en cohérence avec le Cadre Stratégique pour la Relance Économique et le Développement Durable (CREDD 2019-2023).

Sa mise en œuvre permettra de fédérer l’ensemble des initiatives déjà engagées au niveau national et sous régional et de proposer des axes de développement impliquant l’ensemble des acteurs financiers, afin de faciliter l’accès au financement du plus grand nombre.

3. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le conseil des ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une diminution du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le président de la Transition, chef de l’État a cependant appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie. 

Mali : Le hadj 2022 coutera 3,9 millions de Fcfa (officiel)

Pour la filière gouvernementale, le coût du pèlerinage est passé de plus de 2,7 millions en 2020 à un peu plus de 3,9 millions cette année, soit une augmentation de plus de 1,2 million de Fcfa

Bamako, 30 mai (AMAP) Le hadj (pèlerinage à la Mecque) coûtera 3,9 millions de Fcfa aux candidats de la filière gouvernementale, cette année 2022, contre un peu plus de 2,7 millions de Fcfa en 2020 et 2021, a annoncé le directeur général de la Maison du hadj, Dr Abdoul Fatah Cissé, samedi dernier, à la Maison du hadj, à Hamdallaye.

« Le pèlerinage sur les lieux saints de l’islam aura officiellement lieu en 2022, après une annulation successive en 2020 et en 2021 pour cause de pandémie de la Covid-19 », a indiqué Dr Cissé lors d’une conférence de presse.

Cependant, le hadj 2022 reste subordonné pour tous les pèlerins aux restrictions édictées par le Royaume d’Arabie Saoudite, principalement la limite d’âge fixée au maximum à 65 ans et 6 mois, la vaccination contre la Covid-19, le test PCR anti-Covid-19. 

« En application de ces mesures qui concernent tous les pays musulmans du monde, le quota alloué au Mali, qui était de 13. 323 pèlerins, a connu une diminution drastique de 55% », a révélé le directeur de la Maison du hadj. « Ainsi ramené à 6.032 pèlerins, a-t-il précisé, 883 pèlerins partiront avec la filière gouvernementale et les 5.080 autres seront pris en charge par la filière privée », assurée par les agences de voyage.    

« A l’opposé du quota qui a diminué, le coût du pèlerinage 2022 au Mali, sans le pécule mouton, ni le passeport, a connu une hausse vertigineuse, passant de plus de 2,7 millions en 2020 à un peu plus de 3,9 millions cette année, soit une augmentation de plus de 1,2 million de Fcfa pour la filière gouvernementale et d’un peu plus de 2,9 millions de Fcfa en 2020 contre, cette année, un peu plus de 4,6 millions (toutes dépenses comprises) pour la filière privée », a indiqué Dr Abdoul Fatah Cissé.

Cette augmentation du coût du hadj 2022 au Mali comme dans tous les pays s’explique par les nouvelles dispositions prises par les autorités saoudiennes, a-t-il soutenu. « Tout d’abord, il y a eu une augmentation des frais liés aux services et prestations à Mina et à Arafat, passant de 211.000 Fcfa à environ 1 million de Fcfa », a-t-il précisé. « La TVA est, aussi, passée de 0,5% à 15% », a-t-il ajouté. L’assurance-maladie et le test PCR pour 50.000 Fcfa sont, également, de nouvelles mesures instaurées par les autorités saoudiennes. A cela, il faut ajouter la flambée du prix des hydrocarbures à l’échelle mondiale ayant un impact direct sur le coût du transport aérien, a relevé le conférencier. 

Sont par conséquent éligibles au hadj 2022, en priorité, les candidats inscrits pour les campagnes 2020 et 2021. Toutefois, tous les candidats au hadj 2022, sans exception, doivent payer le gap financier permettant de se mettre au niveau du prix pratiqué cette année à savoir un peu plus de 3,9 millions. Dr Abdoul Fatah Cissé a salué le soutien conséquent et l’accompagnement sans réserve du département de tutelle.

MD (AMAP)

Le chantier d’élaboration de la politique nationale de Défense et de sécurité est ouvert 

La politique nationale en cours d’élaboration vise à construire un pays pacifié, stable et prospère où l’État peut assurer la sécurité des personnes et des biens

Bamako, 30 mai (AMAP) Le Secrétariat permanent du Conseil de sécurité nationale (SP-CSN) a organisé, du 26 au 27 mai dernier, au palais de Koulouba, un atelier de clarification des concepts de la Politique de sécurité nationale (PSN) du Mali, dans la situation sécuritaire particulière du Mali qui nécessite la mise en place d’une PSN adaptée à la nature et aux nouvelles formes de menaces et basée sur nos valeurs sociétales.

La rencontre de deux jours visait, globalement, à susciter un consensus général autour de certaines terminologies utilisées dans la rédaction de la PNS pour pouvoir défendre le projet lors des prochains ateliers de validation externes. 

La cérémonie de clôture était présidée par le ministre secrétaire permanent du CSN, le général Yamoussa Camara, en présence de plusieurs officiers supérieurs des Forces de défense et de sécurité. L’atelier a, aussi, vu la participation des représentants des départements sectoriels concernés, des historiens et universitaires maliens, ainsi que des partenaires étrangers, notamment la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA). 

Le Mali a initié un processus d’élaboration d’une PSN en 2014. Le premier projet avait été approuvé par le CSD lors de sa session du 22 décembre 2014 et renvoyé, par la suite, pour la tenue de consultations élargies à d’autres acteurs pour la prise en compte des questions non militaires.  

Dans son discours de clôture, le général Camara a indiqué que l’élaboration de la PSN « est un processus lent et laborieux qui nécessite l’implication d’un grand nombre de participants ». Selon lui, une politique nationale est d’abord fondée sur une vision et celle du Mali consiste à faire en sorte qu’à l’horizon 2050, «nous puissions avoir un pays pacifié, stable et prospère où l’État peut assurer la sécurité des personnes et des biens».

Soulignant l’importance d’avoir une PSN, Yamoussa Camara a relevé que «si nous sommes dans une situation déplorable aujourd’hui, et même de drame existentiel que nous connaissons depuis 2012, c’est parce qu’on n’avait jamais mis en place une structure de veille et d’anticipation».

Même s’il a reconnu l’existence de certaines structures, de façon sectorielle depuis fort longtemps, pour essayer de gérer les crises et les catastrophes, le général Camara a déploré l’absence de synergie d’efforts et de coordination. «Si bien qu’à l’apparition de la première grande crise, l’État s’est montré en défaut de capacité. On s’est dit : ‘plus jamais ça ». « Il faut une structure qui puisse coordonner l’ensemble de ces services pour assurer et anticiper les risques et les menaces», a-t-il expliqué.

Pour sa part, l’ancien ministre et historien, Doulaye Konaté, a confié que les hommes de sciences sociales ont été sollicités pour apporter leur contribution à la définition de cette PNS. Selon lui, « lorsqu’on aborde la question sous cet angle, on ne peut bâtir une politique que sur un socle de valeurs, toute chose qui renvoie à notre passé ».

AT/MD (AMAP) 

Mopti : Remise de chèques et enveloppes à des veuves de militaires

Mopti, 30 mai (AMAP) Le mouvement An Biko a procédé mardi dernier à Sévaré  à la remise de chèques et enveloppes à des veuves de militaires qui ont perdu la vie lors de la dernière attaque, dans la région de Mopti, a constaté l’AMAP.

Une délégation du mouvement An-biko a fait le déplacement depuis Bamako pour la circonstance.

La cérémonie de remise symbolique de ces enveloppes s’est déroulée dans la ville de Sévaré sous la présidence du préfet du cercle de Mopti, Abba Kaba en présence du coordinateur régional du mouvement An-biko à Mopti, Baba Diarra, de la délégation du bureau national mouvement An-biko et de plusieurs invités.

Le premier responsable du mouvement An Biko antenne Mopti s’est dit très fier aujourd’hui de ce geste de la présidente du mouvement An-biko, Mme Fatoumata Niane Batouly. Baba Diarra a réaffirmé que les femmes de la 5ème région de notre pays Mopti, « toutes disent An biko, Mme Fatoumata Niane Batouly », a évoqué le coordinateur du mouvement An-biko de Mopti, M. Diarra

« Lorsque on lui a fait savoir notre de notre préoccupation afin qu’elle nous vienne en aide et en assistance, elle n’a pas posé de problème. Et, elle tout simplement fait savoir qu’elle nous apporterait de ce qui est de son possible, donc promesse tenu, promesse réalisé. Que Dieu lui accord tous les bonheurs possibles qu’elle souhaite, dans la santé, et de bonheur », a ainsi lancé la porte-parole des bénéficiaires, a voulu reste dans l’anonymat.

Le préfet de Mopti a salué la délégation qui a effectué le déplacement depuis Bamako. « Nous remercions très sincèrement la présidente de l’organisation mouvement An-Biko, Mme Fatoumata Niane Batouly, pour ce précieux geste en ce moment crucial que traverse notre pays. Nous demandons toujours à cette généreuse dame de veiller à la communauté de Mopti notamment, les femmes et jeunes », a évoqué Abba Kaba, préfet du cercle de Mopti.

La délégation du bureau national de l’organisation des œuvres caritatives de Mme Fatoumata Niane Batouly a remercié l’ensemble des autorités : administratives, politiques, coutumières et le bureau mouvement An-biko de Mopti pour l’accueille qui lui a été réservé.

KM (AMAP)

Mopti : Tenue de la session extraordinaire du CROCSAD

Mopti, 29 mai (AMAP)Le Comité Régional d’Orientation, de Coordination et de Suivi des Actions de Développement (CROCSAD) de Mopti a tenu le 24 mai dernier dans la salle de conférence du gouvernorat une session extraordinaire pour la validation des rapports d’évaluation de la performance des communes du projet de déploiement des ressources de l’Etat pour l’amélioration des services et de riposte à la COVID-19 (PDREAS), a constaté l’AMAP.
La cérémonie d’ouverture du CROCSAD consacré à la validation des rapports d’évaluation de cet important projet était présidée par le directeur de cabinet du gouverneur de la région de Mopti, Kantara Diawara. C’était en présence des représentants des gouverneurs des régions de Bandiagara et Douentza, les autorités administratives, les élus des collectivités concernés et les services techniques membres du comité.

Le PDREAS est un projet multi bailleurs dont le lead est assuré par le groupe de la Banque Mondiale. Il est financé à hauteur d’environ 29,2 milliards de francs CFA par la Banque mondiale et l’Agence Française de Développement avec un financement additionnel de 31,7 milliards de francs CFA par l’ambassade des Pays-Bas et de la Coopération Suisse pour une durée de 5 ans. Avec comme objectif d’augmenter les ressources mises à la disposition des collectivités pour fournir des services et à renforcer les mécanismes décentralisés, y compris l’implication des bénéficiaires et les utilisateurs des services, le projet couvre 102 communes reparties entre les 10 régions administratives du Mali dont 14 dans la région de Mopti ancienne configuration.

Dans son discours d’ouverture le directeur de cabinet, Kantara Diawara a d’abord mis l’accent sur l’importance de la présente session du comité qui vise à créer un cadre d’échange avec les autorités régionales, locales et communales sur les modes opératoires du projet ainsi que les rôles et responsabilités des différentes parties prenantes dans le cadre du programme de dotation de performance des communes avant d’exhorter les participants à plus d’assiduité aux travaux.
Suite à la présentation des 14 collectivités bénéficiaires du PDREAS dans la région de Mopti composée de 5 communes urbaines, Mopti, Djenné, Bandiagara, Douentza, Tenenkou et 9 communes rurales que sont : Dandoli, Derrary, Fakala, Pondori, Femaye, Ouro-Ali, Konna, Débéré et Petaka, les participants se sont familiarisé avec les principes d’intervention du projet dont le mécanisme d’évaluation de performance d’écrit dans le manuel de dotation conditionnelle.
Le directeur régional de la planification de Mopti, Amadou Niaré a présenté les critères de l’évaluation des communes qui tournent autour de 10 indicateurs de performance inclus dans 4 grands axes que sont : la gouvernance interne ; la maîtrise d’ouvrage ; transparence, redevabilité et participation citoyenne ; qualité de la fourniture des services. Les collectivités bénéficiaires ont eu connaissance de leur score de notation en vue de formuler des réserves ou réclamations par rapport à une formulation qu’ils supposent incompatible.

A l’issue des travaux le CROCSAD a formulé des recommandations entre autres la prise en compte du contexte conjoncturel de chaque collectivité pour l’évaluation ; élargir le PDREAS aux autres niveaux de collectivité (cercle, région) et revoir la stratégie de couverture et d’accompagnement du projet en tenant compte du nouveau découpage territorial.
DC/KM (AMAP)

Ténenkou (Centre) : Un homme abattu par des assaillants armés non identifiés

Ténenkou, 27 mai (AMAP) Un membre du comité de veille pour la paix de Ténenkou (Centre) a été abattu, vendredi, aux alentours de 20 heures, par des hommes armés non encore identifiés, a appris l’AMAP de sources locales.

Amadou Koïta, connu sous le nom de Diadiourou, âgé d’une soixantaine d’années, été tué, dans sa propre famille, devant ses proches.

L’acte n’a pas été revendiqué.

Le corps de la victime a été récupéré par les autorités qui, en principe, ouvriront une enquête puisque la gendarmerie est présente à Ténenkou.

Exposition à Bamako Art Gallery : Entre deux talents 

«Entre deux» est souligné notamment dans les procédés respectifs de création des deux artistes qui se déclinent sous une forme sérielle

Bamako, 27 mai (AMAP) «Entre deux» est une exposition des œuvres de deux artistes : Mariam Niaré, photographe conceptuelle et Diakaridia Traoré, un peintre autodidacte qui exposent, en ce moment, à Bamako Art Gallery, jusqu’au 31 juillet prochain.

Mariam Niaré,  passionnée d’art depuis son enfance, est la fille d’un peintre. Elle commence la pratique du dessin et de la photographie dès son plus jeune âge. Ses œuvres exposées sont, entre autres, série «héritage» de 2021, inspirée de la géomancie ouest-africaine, notamment des rites de purification par le lait mais, aussi, par les signes propres à la cosmogonie dogon. 

Il y a aussi  série «balafres» de 2021 qui a été inspirée par les pratiques traditionnelles de scarification où elle joue avec les entailles et cicatrices qui deviennent des motifs graphiques avec lesquels elle construit ces images, raconte ces visages et ces pratiques oubliées.

Enfin, il y a série « bain démarré» de 2022 qui fait référence au rituel de purification traditionnel par le lait présent dans plusieurs communautés d’Afrique mais, aussi, antillaises. «Démarré» signifie littéralement en créole «se libérer, se débarrasser de ses entraves».

Diakaridia Traoré est né en 1992 à Bougouni, dans le Sud du Mali. Ses œuvres livrent une vision personnelle des paradoxes de nos sociétés, soulevant les ambivalences qui nous habitent.

Réunies au sein de la série «Dans le bar», elles s’inscrivent dans une continuité, celle d’un processus de recherche plastique continuel qu’il mène sans relâche. Ses toiles explorent les paradoxes entre les cultures, précisément entre les cultures traditionnelles africaines et celle de l’islam, questionnant le rapport des hommes à la consommation d’alcool qui, autrefois, faisait partie des rites initiatiques, aujourd’hui prohibée. 

Les thèmes qu’il traite évoquent ainsi les rites qui permettent de passer d’un état à un autre, cet état intermédiaire qui permet de se rapprocher d’une certaine vérité vécue, personnelle et intime, ésotérique ou spirituelle. «Entre deux» est souligné notamment dans leurs procédés respectifs de création qui se déclinent sous une forme sérielle, où préside la recherche de textures, de couleurs, de manières, de formes et de compositions, procédant ainsi par l’exploration originelle.  

L’ambassadeur de l’Union européenne, (UE) Bart Ouvry, a souligné que Bamako Art Gallery a bien combiné les œuvres des deux artistes. «Je trouve que c’est un travail intrinsèque qui roule bien pour la chaîne artistique et culturelle ». 

Pour le diplomate. amateur d’arts. Mariam Niaré a fait du travail. « Elle parle beaucoup de la société malienne. Elle est très perméable et travaille de manière très variée », dit-il. « Quant à Diakaridia Traoré que je suis depuis plusieurs années, il a une démarche très profonde. C’est un homme très ancré dans la culture malienne», a dit M. Ouvry.

Pour sa part, la directrice déléguée de Bamako Art Gallery, Marie Doussou Sangaré, a expliqué que sa structure, qui existe depuis 2019, est au service de l’art contemporain. 

Elle a indiqué que Bamako Art Gallery a pour vocation de donner une visibilité aux artistes maliens qui évoluent dans l’art contemporain.

ST/MD (AMAP)

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