Bakary Diawara, profession armurier

Bakary Diawara dit Yankee tient une des rares armureries du Mali
Bamako, 22 mar (AMAP) En dehors du tatami où il s’est fait connaitre, Bakary Diawara dit Yankee, ceinture noire, 7è dan en Taekwondo, est un armurier de métier. Il fabrique, vend et entretient des armes.
Assis sur une chaise en fil élastique un peu élevée, le sexagénaire nous accueille devant sa boutique, sise à Bamako-Coura en Commune III du District de Bamako. Ici, on vend plusieurs catégories d’armes, notamment des fusils de chasse, des fusils à pompe, des carabines de chasse et des pistolets semi-automatiques.
Sa boutique fournit aussi des balles de fusil. « Nous ne vendons pas les armes de guerre », tient à préciser Bakary Diawara. Notre interlocuteur informe qu’il a commencé ce travail depuis 1968. « Je suis le premier armurier au Mali après le départ des Blancs », déclare celui qui a été formé par le Français Dupé, le premier armurier de la sous-région.
Yankee précise, par ailleurs, qu’il ne vend pas ses armes sans autorisation. « Il faut être autorisé pour que je vous les vende. Personne n’a accès à mes armes sans une autorisation», insiste-t-il.
Dans sa boutique, les prix des armes varient. « Il y a des fusils qui coûtent par exemple 250 000 Fcfa, d’autres un million », fait-il savoir.
Bakary Diawara et ses huit agents réparent également les armes. « Pour cela, affirme-t-il, il faut que l’arme soit identifiée ». « Si tu as un permis de port d’armes, tu peux venir et on répare ton arme. À défaut, nous ne pourrons pas te satisfaire », souligne celui qui est chevalier de l’Ordre national depuis 2015.
« Souvent, les clients nous trouvent trop rigoureux. Mais c’est la règle du travail. Il y en a qui pensent qu’on peut acheter les fusils de chasse sans autorisation comme en Europe. « Cela n’est pas permis au Mali», explique Yankee qui précise que les lois sur la détention d’arme diffèrent d’un pays à un autre.
BD (AMAP)