Expo 2020 de Dubaï : Le Mali fait étalage de ses immenses potentialités

Envoyé spécial
Dieudonné DIAMA

Dubai, 24 fév (AMAP) Le chef du gouvernement, Choguel Kokalla Maiga, a pris part, mercredi, à la Journée du Mali, à l’Exposition universelle Dubaï 2020 placée sous le thème «Connecter les esprits, construire le futur».

Le Mali a choisi la thématique «opportunité» arrimée au thème général de l’exposition. La cérémonie, qui était l’activité phare de la journée, a débuté par la montée des couleurs des drapeaux du Mali et des émirats arabes unis suivie de l’exécution des hymnes nationaux des deux pays. 

A ce grand rendez-vous, le stand de notre pays invite le visiteur à un voyage enrichissant. Occasion de faire la découverte de notre histoire millénaire, de nos empires médiévaux, de nos villes légendaires comme Tombouctou et Djenné, de notre riche culture, de notre musique, des richesses de notre sous-sol… 

Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a présidé la cérémonie en présence du représentant du gouvernement des Emirats arabes unis. Le représentant du gouvernement, membre de la famille royale a, dans son discours, remercié les autorités maliennes pour la participation de notre pays à ce rendez-vous mondial. Selon lui, le panorama du Pavillon du Mali dégage des valeurs de paix, de tolérance et une volonté de coopération avec les autres. Pour lui, le Mali est un pays de culture et de tradition qui offre au monde ses aspirations de paix. à travers ce pavillon, dit-il, on peut découvrir les valeurs traditionnelles et culturelles du pays. 

Dans son discours, le Premier ministre a souligné que le Mali se devait d’être présent à ce rendez-vous en raison de ses excellentes relations d’amitié et de coopération avec les émirats arabes unis qui, au demeurant, n’ont ménagé aucun effort pour encourager et faciliter sa participation à ce rendez-vous mondial. 

Dr Choguel Kokalla Maïga dira qu’en répondant favorablement à l’invitation à participer à cette exposition, le Mali a voulu partager avec le monde entier sa vision prospective centrée sur l’homme et son bien-être dans un monde de défis et d’opportunités. Pour le chef du gouvernement, le Pavillon du Mali est un voyage le long du fleuve Niger pour découvrir les immenses richesses culturelles, touristiques mais surtout, les potentialités économiques des villes au bord du fleuve. 

Le Premier ministre, qui est revenu sur les valeurs historiques caractérisant le Mali, a souligné que le pays est confronté aujourd’hui à une grave crise sécuritaire liée au terrorisme. Toutefois, selon lui, il reste admirablement résilient face aux défis émergents qui se posent à l’humanité. Pour lui, la visite du Pavillon du Mali à l’Expo 2020 fait voyager à travers ce vieux et grand pays  d’Afrique, une terre de savoirs et de mémoire, qui a établi dès le Moyen âge, des relations commerciales et diplomatiques avec les nations du Maghreb, du Sud de l’Europe et d’Orient. 

«Si le Mali est célèbre pour son histoire millénaire, ses empires médiévaux, ses villes légendaires comme Tombouctou, Djenné, le pays dogon, il est aussi riche de son présent, de sa culture, de sa musique, des immenses richesses de son sous-sol, de ses paysages, de ses terroirs, de ses écosystèmes, de son cheptel et de ses nombreux cours d’eau», a développé le chef du gouvernement. 

3è PRODUCTEUR D’OR – En participant à l’Exposition universelle 2020, souligne-t-il, le Mali espère transformer les immenses atouts offerts par ses cours d’eau, dont le fleuve Niger et les gisements miniers et énergétiques en opportunités pour booster son développement et lutter contre la pauvreté. «Avec un fort potentiel irrigable, le Mali dispose de ressources nécessaires pour devenir l’un des piliers agricoles de l’Afrique de l’Ouest. 

Cela passe nécessairement par une diversification des bases de la production en vue d’atteindre une croissance accélérée, durable, créatrice d’emplois et d’activités génératrices de revenus», a soutenu le Premier ministre, ajoutant que cette croissance sera soutenue par le secteur minier. à cet effet, il a rappelé que le Mali, troisième producteur d’or en Afrique, dispose d’importantes ressources notamment en or, fer et bauxite. Mieux, il dira que les perspectives offertes par les récentes découvertes notamment celles du lithium ou de l’hydrogène permettront d’élargir la base et le spectre de la production minérale au Mali. 

En plus de ces richesses minières, le chef du gouvernement a cité le coton, l’arachide où la production a encouragé l’implantation d’unités industrielles. Il a cité aussi le secteur de l’élevage et fait cas du potentiel qui existe dans le développement de l’industrie des matériaux de construction dans notre pays. Il rappellera ensuite que notre pays occupe la 148è place sur 190 pays avec une facilité à faire des affaires à 52,9 sur 100. Enfin, Choguel Kokalla Maïga a souhaité que cette journée raffermisse davantage les relations d’amitié et de coopération existant entre les deux pays. 

La cérémonie a pris fin par une prestation musicale groupée des artistes, entre autres, Bassékou Kouyaté, Oumou Sangaré, Safi Diabaté, Ami Sako, Vieux Farka. S’en est suivie la visite du Pavillon du Mali et celle des émirats arabes unis par le Premier ministre et le représentant du gouvernement des émirats arabes unis.
La fête s’est poursuivie dans la soirée par un dîner offert au chef du gouvernement et par une soirée culturelle dédiée au Mali avec la prestation de nombreux artistes maliens qui ont tenu les nombreux visiteurs en haleine. En plus de plusieurs membres du gouvernement, de nombreux opérateurs économiques et nos compatriotes établis aux émirats arabes unis ont massivement pris part à cette journée.
DD (AMAP)

Direction générale des impôts  du Mali : Les objectifs 2022 fixés à 1.062 milliards de Fcfa

Le directeur général des impôts, Mathias Konaté

Bamako, 24 fév (AMAP) En 2021, la Direction générale des impôts (DGI) a réalisé 989 milliards de Fcfa sur une prévision de 987 milliards de Fcfa, a-t-on appris en marge de visites de terrain du directeur général des impôts, Mathias Konaté. 

Accompagné de ses proches collaborateurs, M. Konaté a entamé, depuis le 17 février dernier une série de visites de terrain dans les différents Centres des impôts du District de Bamako, la capitale malienne.

Cette série de visites, destinée à encourager ces résultats satisfaisants réalisés par les travailleurs, a pris fin mercredi par les centres des impôts des Communes I, II et la direction des grandes entreprises. Elle a permis au Directeur général des impôts de s’enquérir des conditions de travail du personnel et des difficultés auxquelles sont confrontés ces différents services. Au nombre desquelles, l’insuffisance du personnel, d’équipements et de matériels informatiques et la vétusté des bâtiments. 

En termes de besoin, les services visités ont sollicité la formation continue du personnel et l’acquisition de moyens de déplacement. Ils ont, aussi, demandé la saisie de toutes les déclarations d’impôt direct et indirect, l’enregistrement de tous les contrats de location, la relance des grands reliquataires et l’imposition de tous les défaillants en impôt sur les revenus fonciers de la Taxe foncière et de la Taxe sur valeur ajoutée (TVA) sur la location.

Cette séries de visites a, également, été l’occasion pour les travailleurs de renouveler leur soutien indéfectible à la direction générale pour continuer à relever ensemble d’autres défis. «Nous partageons clairement la vision du directeur général des impôts et nous allons l’accompagner avec tous les moyens dont nous disposons, comme on a l’habitude de le faire pour que nous puissions atteindre nos objectifs», a déclaré le secrétaire général par intérim du syndicat des impôts, Moussa Sissoko. 

Les objectifs de 2022 ont été fixés à 1.062 milliards de Fcfa, en hausse de 75 milliards de Fcfa par rapport aux prévisions de 2021. 

À la fin de ce périple, le directeur général des impôts a déclaré que pour atteindre ces objectifs, il faut obligatoirement mettre des mesures en œuvre. Selon Mathias Konaté, l’annexe fiscale dans la Loi de finances 2022, adoptée par le Conseil national de Transition (CNT), le 25 novembre dernier, prévoit des mesures visant à accroître les recettes. Parmi celles-ci, il a cité la taxation des nouveaux produits aux droits d’accises, tels que le café, les produits de parfumerie et de cosmétiques et les bouillons alimentaires et les taux des droits d’accise applicables au tabac, aux boissons alcoolisées et énergisantes.

Outre ces mesures législatives, le patron du premier pourvoyeur de ressources du Trésor public a souligné des mesures administratives prises et qui permettront de booster la mobilisation des recettes. « Il s’agit, a-t-il précisé, de l’institution des télés procédures, c’est-à-dire le paiement des impôts en ligne ».
S’y ajoute, selon Mathias Konaté, l’institution des procédures de visa sur les états financiers pour la création des guichets uniques. 

Il a invité les contribuables à payer correctement leurs impôts et taxes. « Lesquels permettent à l’État de financer les dépenses publiques, notamment la construction des écoles, des hôpitaux, des routes, assurer la sécurité… », a expliqué le directeur général des impôts.

AG/MD (AMAP) 

Mali-Union européenne : Maintenir les bonnes relations

La parte européenne conduite par le secrétaire général adjoint du service diplomatique européen chargé des questions de sécurité et défense, Charles Fries, au centre

Bamako, 23 fév (AMAP)  Une forte délégation de l’Union européenne (U.E), conduite par le secrétaire général adjoint du service diplomatique européen chargé des questions de sécurité et défense, Charles Fries, a rencontré, mardi, à Bamako, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, en compagnie de ses collègues de la Défense, le colonel Sadio Camara, de la Sécurité et de la Protection civile, le général Daoud Aly Mohammedine et de l’Administration territoriale, le colonel Abdoulaye Maïga. 

 Au cours de l’entretien, au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, les deux parties ont discuté des voies et moyens pouvant aboutir au raffermissement des liens de coopération entre l’UE et le Mali

Cette mission européenne intervient dans un contexte diplomatique marqué par des incompréhensions et malentendus dans les relations entre notre pays et certains partenaires européens. Notamment la France et le Danemark mais aussi l’UE, elle-même, après la décision de son Conseil de prendre des mesures restrictives à l’encontre de cinq personnalités maliennes, y compris le Premier ministre. 

Selon M. Fries, la délégation européenne séjourne à Bamako pour discuter avec nos autorités afin de voir dans quelles conditions les deux parties peuvent continuer à travailler dans la confiance surtout de façon efficace à poursuivre le travail engagé. «Nous sommes déterminés à essayer de voir comment est-ce que nous pouvons continuer à travailler de façon efficace au profit de la paix et de la sécurité de ce pays que nous aimons tant», a-t-il déclaré.

Cette mission se tient aussi dans une situation sécuritaire fragile et humanitaire précaire dans notre pays impacté par les effets des sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA). Toutefois, dans le prolongement des initiatives de certains pays frères, ainsi que l’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations unies (ONU), le Mali a décidé de la mise en place d’un Mécanisme de concertation pour trouver une issue heureuse au dialogue avec la CEDEAO. C’est pourquoi la partie malienne a saisi l’occasion pour questionner le partenariat et décider ensemble des actions futures en tenant compte de la sensibilité des défis liés à la paix et à la sécurité.

Il s’agissait, également, d’exhorter les partenaires européens à être à l’écoute des demandes des populations. Notamment leur aspiration aux changements à travers une gouvernance vertueuse afin de réorienter leur réponse à la situation que vit notre pays. 

Le ministre Abdoulaye Diop a expliqué que « le souhait du Mali est d’établir un partenariat qui s’inscrit dans le cadre du respect de (sa) souveraineté ». Mais, aussi. qui doit prendre en charge les besoins des Maliens pour plus de résultats, notamment dans le domaine de la sécurité.

«Pour nous, ce sont les deux dossiers importants», a-t-il indiqué.

OD/MD (AMAP)

Maquilleuses ambulantes : Une centaine déjà formée

Elles ont été formées sur les techniques de maquillage

Bamako, 23 fév (AMAP)  Les bénéficiaires de la 1ère édition du projet des maquilleuses ambulantes au Mali ont reçu leur attestation, vendredi dernier, à Bamako.

Le directeur de l’Institut de développement du secteur africain consulting au Mali, (IDS Afrique. Consulting Sarl), Idrissa Maïga, a procédé à la remise officielle des parchemins, 

L’initiateur, M. Maïga, faisant la genèse du projet, a rappelé que c’est lors d’un séjour dans un pays voisin qu’il a vu les maquilleuses ambulantes. Celles-ci arrivaient économiquement à joindre les deux bouts. C’est ainsi qu’il a mûri l’idée de tenter la même expérience au Mali pour aider les femmes en général. C’est de là qu’est parti le projet de maquilleuses ambulantes qui se veut une participation à l’épanouissement des femmes. 

Il a, également, souligné qu’au total, 2.400 maquilleuses ambulantes seront formées sur les techniques de maquillage et la manière d’attacher les foulards. 

Sur ces maquilleuses, une centaine d’entre elles ont déjà bénéficié de trois mois de formation. Ce sont celles-ci qui ont reçu leurs attestation. « Les autres, a-t-il annoncé, seront formées avant la fin de l’année 2022 ». 

Idrissa Maïga a dit que la première promotion de 2.400 maquilleuses ambulantes portera le nom de la marraine du projet, Fatoumata Niane Batouly. Il a, aussi,expliqué que l’inscription était fixée à 5.000 Fcfa et la cotisation mensuelle à 50.000 Fcfa.

Pour sa contribution, son institut a apporté une subvention de 25.000 Fcfa par candidate. Il a. aussi, rappelé que son institut a pour objectif de contribuer au développement du pays à travers tous les secteurs. 

Enfin, il a précisé qu’un siège de direction sera créé pour les 100 femmes, déjà formées, dans le cadre de l’exercice de leur fonction. Cela permettra à ces maquilleuses d’être contactées à travers la direction, qui par la suite pourrait envoyer l’une d’entre elles vers les domiciles.

La représentante de la marraine du projet et présidente du mouvement «An Binko» a rappelé que son organisation est humanitaire et œuvre dans tous les domaines de développement d’où, le rapport de collaboration avec Idrissa Maïga. Elle a ajouté qu’elle est contente de voir la première promotion porter le nom de la marraine qui a promis de prendre en charge les cotisations par mois du reste des maquilleuses ambulantes. Elle a aussi souligné qu’il n’y a pas de critères précis pour être maquilleuse ambulante, donc c’est une opportunité à saisir pour les femmes en vue d’être autonomes économiquement.

Quant au représentant du Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA), il a expliqué que la mission principale de sa structure est de financer et d’accompagner les formations professionnelles. Son collègue de la Direction nationale de la formation professionnelle (DNFP) a indiqué qu’avec ce nouveau projet, les femmes ne feront plus les rangs dans les salons de coiffure, ajoutant que les maquilleuses ambulantes pourraient être indépendantes économiquement par leur travail bien fait. 

Mais tous les deux ont remercié l’initiateur du projet pour son idée, avant d’inviter les récipiendaires à bien accomplir leur mission pour l’atteinte des objectifs. Heureuses, les bénéficiaires ont promis d’être à hauteur des attente des Maliennes.

AOT/MD (AMAP)

Les Manuscrits anciens et culture de la paix pour éclairer le chemin de la paix au Mali

Barry Lowen, ambassadeur de la Grande Bretagne et de l’Irlande du Nord  (2è à g) s’est dit impressionné par la Charte du Mandé ou «Kurukan Fuga»

Bamako, 23 fév (AMAP) Le Projet «Inspiration des manuscrits anciens pour la réconciliation et la paix» a été lancé, lundi, au Mémorial Modibo Keïta. 

Ce programme est initié et piloté par l’ONG Sauvegarde des manuscrits anciens du Mali pour la défense de la culture islamique (SAVAMA-DCI) sur financement du Royaume de la Grande-Bretagne à hauteur de 50.000 euros, soit environ 30 millions de Fcfa pour une durée de trois ans. Il couvrira Bamako, Kayes, Ségou et Tombouctou. 

«Depuis 2012, le Mali est le théâtre d’une crise sans précédent, marquée par des évènements tragiques et funestes ayant répandu la terreur et semé la psychose partout. Malgré la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, force est de constater que les attaques et conflits meurtriers n’ont cessé d’endeuiller notre peuple, mettant en mal le vivre ensemble millénaire d’un pays universellement reconnu pour son humanisme et sa riche diversité culturelle», a rappelé le secrétaire général du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Hamane Demba Cissé, 

Il a remercié « particulièrement le gouvernement et le peuple britanniques pour leur accompagnement ». 

Selon lui, ce projet participe de la mise en œuvre du Plan d’action gouvernemental à travers les engagements du département en charge de la Culture pour un Mali réconcilié et en paix.

Selon lui ces crises sécuritaires et institutionnelles ont provoqué une déchirure profonde du tissu social, entraîné la méfiance, voire la haine, le repli identitaire, communautaire, des conflits armés entre communautés ayant vécu en parfaite harmonie depuis des siècles, un effritement des valeurs sociétales comme, la tolérance, le pardon, la solidarité, l’entraide, valeurs qui constituent le socle sur lequel s’est bâtie l’unité de la Nation malienne. 

La perte de ces valeurs laisse progressivement place à l’intolérance et à la violence qui réduisent considérablement les effets des actions mises en œuvre pour promouvoir la paix et le développement. 

Il a relevé aussi que face à cette situation, de nombreuses voies ont été explorées, notamment politique et diplomatique. Malgré l’appui de la communauté internationale, la crise paraît inextricable et persistante. 

Hamane Demba Cissé a souligné, aussi, que le Mali est un pays de traditions et de culture millénaires, creuset de vertus et de valeurs qui ont toujours permis de réguler les rapports individuels et collectifs de sorte à assurer en permanence l’unité, la paix et la concorde. Pour lui, il est clair que notre pays doit faire recours à la culture comme alternative à la violence et pour préparer les esprits à cultiver durablement la paix. 

La culture malienne renferme tous les ingrédients et les ressorts sur lesquels notre peuple devrait s’appuyer pour rebâtir le havre de paix qu’a toujours été notre pays. «Nos lettrés, nos érudits et nos jurisconsultes ont légué à la postérité des mécanismes traditionnels de gestion des conflits et du vivre ensemble», a-t-il souligné. 

Toutes ces bonnes pratiques ont été consignées dans les manuscrits anciens. Les manuscrits constituent une source d’inspiration pour l’éclosion d’un Mali tolérant, pluriel et ouvert au monde, ajoutera-t-il. 

A titre d’exemple, on peut citer : Ar-rissalah algal-lawilla de Cheikh Sidi Alkounti Alkabir, Ousmane Fodio. Les manuscrits anciens sont le support de réalités africaines les plus diverses (sociales, économiques et culturelles), de valeurs sur lesquelles, il faut s’appuyer pour définir notre identité, construire le vivre ensemble, la paix et le développement. 

Le secrétaire général du département en charge de la Culture s’accorde avec d’autres bons esprits sur une évidence. L’avenir de l’Afrique doit se bâtir sur la compréhension de son passé dont les manuscrits rendent compte. La stabilité et le développement du Mali et de l’Afrique doivent s’enraciner dans la culture et le passé. Cette mission passe nécessairement par la préservation et la valorisation du patrimoine documentaire. 

Le président exécutif de l’ONG Savama-DCI, Dr Abdel Kader Haïdara, a surtout remercié tous les partenaires qui ont aidé sa structure, depuis l’ex-filtration des manuscrits anciens de Tombouctou à Bamako en 2012.

Il a expliqué que tous ces manuscrits ont été sauvegardés avec l’appui de nombreux partenaires. 

Le présent projet vise à démocratiser le contenu des manuscrits anciens à travers des conférences-débats, des émissions radiophoniques et télévisées et permettra de cultiver dans l’esprit des jeunes des valeurs de paix, d’amour, de vivre ensemble et de réconciliation.

Quant à l’ambassadeur de la Grande-Bretagne et de l’Irlande du Nord au Mali, Barry Lowen, il a apprécié particulièrement les valeurs humanistes de la culture de notre pays. Il s’est dit impressionné par la Charte du Mandé ou «Kurukan Fuga», avant d’expliquer que le Royaume Uni accompagnera notre pays dans la recherche de la paix et de la réconciliation sur la base de valeurs endogènes. Enfin, il dit avoir du respect pour le contenu des manuscrits anciens du Mali qui ne méritent de rester entre les quatre murs des bibliothèques.

YD/MD (AMAP)

Mali: Une application pour suivre la qualité des services de télécommunications

Bamako, 23 fév (AMAP) L’Autorité malienne de régulation des télécommunications, des technologies, de l’information et de la communication et des postes (AMRTP) a lancé, mardi, l’outil «AMRTP-QoE- qualité d’expérience». 

Développé par le groupement SFM&FKN, l’AMRTP-QoE- qualité d’expérience est un outil de suivi de la qualité d’expérience des utilisateurs des réseaux mobiles. Autrement dit, les consommateurs des services de la téléphonie peuvent par eux-mêmes apprécier la qualité du service qui leur est offert. En retour, il permet à l’AMRTP de recueillir les informations sur la qualité de service pour les remonter aux opérateurs en vue de leur prise en charge. 

C’est une solution automatisée permettant d’assurer un suivi périodique de la QoE à travers une sonde application installée sur les Smartphones des utilisateurs, a laissé entendre le directeur des réseaux et infrastructures de l’AMRTP, Issoufi Maïga. 

L’architecture de la solution QoE est constituée de six éléments : network, GPS, serveur, application mobile, internet et application web. L’application mobile collecte les informations et mesures des réseaux des différents services (couverture, SMS, voix et données) tout en spécifiant la localisation géographique. Ces informations et mesures collectées sont transmises à travers Internet au serveur de traitement dans les locaux de l’AMRTP pour stockage, traitement et analyse. 

Elles sont accessibles en temps réel via la plateforme web : www.AMRTP.ml. Quant à l’application web, accessible en local, elle permet de faire des analyses statistiques et cartographiques des différents indicateurs de performance et également de générer des rapports. 

Cette nouvelle solution a plusieurs avantages pour le régulateur et pour les consommateurs. Pour le régulateur, elle permet d’obtenir les tendances du réseau 24/24 sur tout le territoire national, le suivi de la performance du réseau, la visibilité sur les zones blanches (trous, niveaux de signal bas), la visibilité sur la qualité réellement perçue par l’utilisateur, l’affichage des statistiques des indicateurs de performance : niveaux des signaux, appels échoués, débits moyens.  

Et les avantages pour les consommateurs ? Il s’agit de tester les réseaux des opérateurs de téléphonie du Mali en tout lieu et à tout moment, faciliter la remontée des informations et pouvoir saisir le régulateur pour des problèmes de qualité de service, voir par opérateur et par technologie, l’état de la couverture des réseaux grâce aux remontées d’autres utilisateurs et assurer la satisfaction grâce aux actions correctives des opérateurs initiées par le régulateur. 

Pour le président directeur général de l’AMRTP, Cheick Sidi Mohamed Nimaga, l’application est simple à utiliser et conçue pour permettre un suivi permanent de la qualité d’expérience (QoE) perçue par les utilisateurs. Le président directeur général de l’AMRTP d’ajouter : «La réussite de ce projet dépend fortement du degré d’utilisation de l’outil. Plus l’outil est utilisé, plus nous aurons une vue de la cartographie d’utilisation du réseau GSM au Mali et particulièrement les endroits où les opérateurs doivent fournir des efforts pour améliorer la qualité des services offerts». 

Le nouvel outil est disponible sur App store pour les systèmes Smartphones IOs, sur Play store pour les Smartphones Androïde et sur le site web :  HYPERLINK « http://www.amrtp.ml » www.amrtp.ml

OS/MD (AMAP)

Région de Ségou : L’accalmie s’installe peu à peu

La colonne des FAMa en direction de Niono marque une pause

Reportage :

Envoyé spécial 

Cheick Amadou DIA

Ségou, 23 fév (AMAP) Cultures brûlées, matériels agricoles détruits, bétails emportés : Ces actes de banditisme rythmaient le quotidien des habitants de 

dizaines de villages, dans le Cercle de Niono (Centre), en zone Office du Niger. En seulement deux mois d’opération des Forces armées et de sécurité, plus de 60% de la zone ont été récupérés par nos soldats. Les femmes sont, de plus en plus, visibles dans les champs et sur 

les espaces maraîchers. Le commandement compte en finir définitivement avec l’ennemi en débandade, dans les jours à venir

Située à environ 70 kilomètres de la capitale régionale, la circonscription administrative de Niono abrite la majeure partie des surfaces rizicoles du Mali. Au-delà des cultures céréalières, on y produit des légumes comme la pomme de terre et l’oignon. En 2021, la campagne agricole a été affectée par l’arrivée des terroristes qui s’en prenaient aux habitants de dizaines de villages et leurs champs. De Farabougou à Songo, en passant par Dogofri, Fabacoro et Diabaly, ces villages étaient devenus les symboles de l’occupation et de la présence des terroristes. Des villages entiers ont été vidés de leurs populations. Ceux qui ont accepté de se rallier à leur cause ont été épargnés des affres de l’obscurantisme. 

Le témoignage de Bourama Coulibaly, chef du village de Songo, dans la Commune rurale de Mariko, fait froid dans le dos. Chassés par les assaillants depuis plus de quatre mois, les habitants ont trouvé refuge dans le village de Kimbiri-wèrè, dans la même commune. Leurs champs qui demeurent leur seule source de revenus et de subsistance, ont été confisqués et le bétail emporté. À en croire le chef coutumier, ses congénères vivent dans le dénuement total, en proie à la famine. 

Idem pour les habitants du tristement célèbre village de Farabougou. Si l’armée y est présente depuis quelques mois, « les habitants restent confinés sur place. Les activités économiques sont toujours à l’arrêt », confie Abdoul Karim Coulibaly, conseiller du chef de village. Ne pouvant pas se rendre à la foire de Dogofri, village voisin à quelques encablures, les plus de 3.000 âmes vivent grâce à l’assistance. Il y a quelques jours, les Forcesramees maliennes (FAMa) y ont convoyé 65 tonnes de vivres. Ce qui a permis de soulager une population durement affectée par la faim et la peur. « Plus de 5.000 hectares de culture ont été détruits par les agresseurs », signale le conseiller coutumier. L’accès au village est toujours difficile à cause des pistes minées. Cinq ponts ont été dynamités. 

« Des travaux sont en cours pour le déminage des voies d’accès et la réparation des infrastructures par l’Armée malienne et ses partenaires », a dit le commandant de la 2è Région militaire, le colonel Didier Dembélé. 

Le déclenchement de l’opération Mali-Ko, arrivé en janvier dernier dans ces localités, « a permis aujourd’hui d’installer de façon progressive, une accalmie », confirme le maire de la Commune urbaine de Niono, Abdrahmane Touré. Son collègue de la Commune rurale de Mariko juge que cette accalmie est quelque peu relative. Dans sa circonscription, qui compte 25 villages et une trentaine de hameaux, « deux villages sont toujours assiégés. 15 autres sont entre les mains des ‘’gens de la brousse’’ » (désignant les terroristes) », indique Brahima Diaby. 

RETOUR À LA STABILITÉ – « Cette situation est exacerbée par les agissements peu orthodoxes des groupes d’autodéfense constitués de chasseurs «donzos» », s’indigne le responsable communal. Ces individus qui sont censés protéger leurs villages contre les agresseurs, sont en effet devenus eux-mêmes leurs bourreaux. Armes en main, ils harcèlent des habitants déjà dépourvus de tout, en les obligeant à leur verser des sommes d’argent contre la garantie de leur sécurité. Ils enlèvent leurs animaux pour les vendre sur le marché local et s’accaparent de leurs biens. 

Tientienbougou, un village de la commune, est pris en otage par les « donzos » depuis plusieurs mois. Ses habitants sont soumis à toutes sortes de violences. Ils ne peuvent ni se rendre dans leurs champs, ni participer aux foires pour subvenir à leurs besoins. Ce qui complique davantage la situation sécuritaire dans la zone. 

Ce banditisme d’un genre nouveau est devenu récurrent dans la zone. D’où l’inquiétude des autorités communales qui demandent leur désarmement et leur démobilisation par les FAMa. « Ce travail sera fait », assurent les responsables militaires sur place. « Il faut juste en finir avec la première menace qui est celle des terroristes », affirment-ils. 

Rappelons que la crise sécuritaire dans la région a sérieusement affecté la campagne agricole 2021-2022 dans la zone de l’Office du Niger. « Sur les 120.000 hectares à mettre en valeur, près de 12.000 hectares, soit 10% de la superficie cultivable n’ont pu être exploitées à cause de l’insécurité », indique Salif Ouédraogo, directeur de zone à l’Office du Niger. 

C’est pourquoi, pour soulager la souffrance des populations déjà affectées, « la direction générale de l’Office du Niger a renoncé à la redevance eau, taxe destinée à l’entretien des canaux, pour un montant de 780 millions de Fcfa, au titre de la campagne 2021-2022 », rappelle le directeur de l’appui au monde rural à l’ON, Bamoye Keïta. « D’autres mesures d’accompagnement des sinistrés seront proposées aux autorités, promet M. Keïta. Pour combler ce déficit, la structure mise sur la culture de contre-saison qui bat son plein sur les parcelles dédiées à cet effet. 

En bras de chemise, pantalon retroussé jusqu’au genou, debout au milieu de son champ de riz, Bassaro Traoré nous reçoit. Cet habitant de la ville de Niono n’avait pas pu travailler en début de campagne à cause de l’insécurité. Avec l’arrivée des FAMa, il est aujourd’hui rassuré et peut s’occuper de son champ en toute sécurité. À l’image de ce paysan, ils sont plusieurs à pratiquer la culture de contre-saison. Les femmes sont de plus en plus visibles dans les champs et sur les périmètres maraîchers. Ce qui est un signe annonciateur du retour à la stabilité et à la reprise des activités économiques dans le cercle, espère l’élu communal de Niono. 

En seulement deux mois d’opération, plus de 60% de la zone ont été récupérés par nos Forces armées. Avec la multiplication des patrouilles et des opérations de ratissage, la peur a changé de camp, constate-t-on. En perspective, le commandement compte en finir définitivement avec l’ennemi dans les jours à venir.

CAD (AMAP)

Le général Mahamat Idriss Déby Itno annonce  un renforcement du contingent tchadien au Mali (Télévision nationale)

Quelque 1.200 soldats tchadiens sont déjà engagés au sein de la Mission onusienne au Mali

Bamako, 23 fév (AMAP) Le président de la transition au Tchad, le général Mahamat Idriss Déby Itno, a annoncé lundi, le renforcement du contingent tchadien au sein de la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA)

«Avec l’accord des autorités maliennes et de la Minusma, nous allons renforcer nos effectifs qui sont sous l’autorité de la Minusma», a dit le président du Conseil militaire de transition sur la chaîne nationale du Tchad.

Le général Mahamat Idriss Déby Itno n’a pas précisé le nombre d’éléments qu’il entendait ajouter aux quelque 1.200 soldats tchadiens déjà engagés au sein de la Mission onusienne, mais le porte-parole de l’Armée a parlé d’un millier d’hommes. 

Le déploiement d’effectifs supplémentaires au Mali est un geste d’amitié et de solidarité dans l’épreuve. Le contexte sécuritaire au Mali et la tension diplomatique qui l’oppose à la France donnent une dimension toute particulière à cette décision du Tchad.

La situation sécuritaire demeure volatile et le Mali, au moment où la France a décidé le retrait des forces Barkhane et de Takuba.

Répondant aux questions des journalistes tchadiens, qui ont demandé si le Tchad allait retirer ses soldats du Mali à l’unisson de la France, le général Mahamat Déby a déclaré : «Certainement pas (…). Ce n’est pas le moment de quitter le Mali, tant que le terrorisme persiste, nous allons rester pour aider nos frères maliens».

Fin janvier 2013, le président d’alors du Tchad avait engagé plus de 2.000 soldats de l’armée tchadienne pour libérer le Mali de l’emprise des terroristes. 

Les Forces armées tchadiennes d’intervention au Mali (FATIM) ont ainsi été les premières troupes étrangères à venir appuyer l’opération Serval. Elles étaient commandées par le général Oumar Bikimo, dont l’adjoint était l’actuel chef de l’Etat du Tchad. 

Partis de N’Djamena, fin janvier 2013, le général Bikimo et ses hommes ont vite récupéré Andéramboukane, ensuite Ménaka. Ils ont alors continué leur progression jusqu’à Kidal qu’ils ont libéré. De là, le contingent tchadien, fort de 2.400 hommes, s’était divisé en deux colonnes. L’une a mis le cap sur Aguel’hoc, puis sur Tessalit.

Alors que l’autre, après avoir libéré Kidal, a poursuivi sa marche jusqu’au cœur de l’Adrar des Ifoghas. C’est là, que les deux colonnes des FATIM se rejoignirent.

Le 22 février 2013, sur cette chaîne de montagnes où les terroristes s’étaient retranchés, les Tchadiens ont livré une bataille coûteuse en vie humaines. Bilan: 26 soldats tchadiens tués, contre une soixantaine d’islamistes mis hors de combat, dont des chefs.

L’engagement et le sacrifice de soldats tchadiens ont été déterminants pendant la guerre dite de libération du Mali. Le 12 mai 2013 à Massakory, localité située à 150 kilomètres de N’Djamena, le président de la République par intérim Dioncounda Traoré avait rendu un vibrant hommage aux soldats tchadiens : «Merci en mon nom propre et du fond du cœur, en tant que Malien et en tant que président d’un pays qui a été profondément ébranlé mais qui, revient à la normalité grâce à la chaîne de fraternité, dont le Tchad, son président Idriss Deby Itno et son armée sont un maillon essentiel… » 

« Ceux devant lesquels nous nous inclinons aujourd’hui sont des héros, tombés sur notre sol…Nous attestons ici de la bravoure de ces soldats qui ont donné leurs vies pour que le Mali soit libre», a fait ajouté Dioncounda Traoré. 

À l’occasion, il avait décoré le général Mahamat Deby Itno de la médaille de la Croix de la valeur militaire à titre étranger.

ID/MD (AMAP)

Le Premier ministre à Dubaï : Vendre la destination Mali

Envoyé spécial
Dieudonné DIAMA

Dubai, 22 fév (AMAP) A la tête d’une forte délégation, le Premier ministre malien,  Choguel Kokalla Maïga, est arrivé, mardi, dans la capitale des Emirats arabes unis (UAE) où il prendra part à la Journée du Mali à l’Exposition universelle Dubaï 2020 et nouera des contacts dans le cadre de la diversification de nos partenaires. 

Après son accueil à l’aéroport, le chef du gouvernement a confié aux journalistes qui l’accompagnent que ce déplacement qu’il effectue à la tête d’une forte délégation composée de collaborateurs, de ministres, d’artistes et d’opérateurs économiques a deux objectifs. 

Rappelant que l’exposition universelle Dubaï 2020 a réservé le 23 février 2021 comme la journée du Mali, Dr Choguel Kokalla Maïga a estimé que notre pays doit être vu dans toute sa diversité économique, culturelle et sociale. «Nous sommes là aussi avec un deuxième objectif extrêmement important : c’est la diversification des partenaires économiques et financiers du Mali avec les pays du Golfe», a indiqué le Premier ministre. 

Le président des émirats arabes unis et le Prince de Dubaï ont invité le chef du gouvernement pour célébrer aussi, le 50è anniversaire de la fondation de leur Etat. «Nous avons répondu positivement, car cela correspond à nos objectifs aujourd’hui de diversification de notre partenariat, de renforcement des relations entre le Mali et les pays arabes et musulmans qui ont toujours été à nos côtés», a-t-il soutenu, tout en rappelant les grandes années difficiles de sècheresse et les temps qui courent où notre pays a besoin de soutien, du concours de ses amis. 

Dr Choguel Kokalla Maïga s’est dit convaincu que les deux objectifs que le président de la Transition a fixés au gouvernement dans le cadre de cette mission seront largement atteints. Il s’agit de montrer le Mali dans toute sa diversité, montrer qu’il est debout, marche, que les Maliens marchent ensemble. Mais également, renforcer les partenariats économiques et financiers et diversifier les relations avec le monde arabo-islamique. 

Le chef du gouvernement a fait savoir que sa visite à Dubaï n’est qu’un début. Car selon lui, plusieurs missions gouvernementales de haut niveau sont en préparation dans les semaines et mois à venir. Parmi celles-ci, précisera-t-il, certaines seront conduites par des ministres et d’autres par le Premier ministre pour porter le message d’amitié et de fraternité, de coopération du président de la Transition et du peuple malien à l’ensemble du monde arabo-islamique.   

Au programme de la présente visite du Premier ministre, plusieurs activités pour vendre la destination Mali. Il s’agit, entre autres, d’un Forum invest in Mali, d’un panel sur les secteurs d’opportunité au Mali, notamment des présentations sur le cadre législatif et réglementaire de partenariat public-privé, les filières porteuses au Mali tirées de la stratégie nationale de développement des exportations. Mais aussi un autre panel sur les secteurs prioritaires du gouvernement dans les domaines de l’énergie, notamment les énergies renouvelables, les secteurs prioritaires du gouvernement dans les domaines des infrastructures et dans les domaines de l’agriculture. Il est aussi prévu une soirée culturelle avec des artistes locaux. 

Le chef du gouvernement est accompagné par les ministres de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, des Mines, de l’énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, des Transports et des Infrastructures, Dembélé Madina Sissoko et par le secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants, le général Sidiki Samaké.

DD (AMAP)

Mali : Les FAMa maintiennent la pression sur les groupes terroristes (Etat-major) 

Bamako, 23 fév (AMAP) Les Forces armées maliennes (FAMa) maintiennent leur dynamique offensive de recherche et de destruction des terroristes et leurs sanctuaires, dans le cadre du plan Maliko et de l’opération Kélétigui, assure un communiqué de l’état-major des Armées publié mardi 22 février. 

Faisant le bilan des opérations des FAMa contre les groupes terroristes, au cours de la semaine écoulée, l’Armée annonce une intensification des opérations qui ont conduit à l’arrestation de huit terroristes, tous recherchés dont deux chefs de base. Il s’agit de Abdou et Mahamadou Barry et un chef de guerre, Boubacar Nouhoum Diallo dit Matiel, dans la Région de Tombouctou, précise l’état-major des Armées.   

« Les indices collectés sur les lieux de l’assassinat des deux policiers à Tombouctou, le 21 février 2022, permettent d’orienter les recherches sur deux (02) terroristes déjà identifiés et sévissant dans le secteur de Ber », poursuit le communiqué, avant de souligner que ces derniers sont auteurs d’« assassinats ciblés et des poses  d’EEl dont le dernier incident a été commis sur la route Tombouctou-Ber ».

« Dans les régions de Ségou, Mopti et Bandiagara, les reconnaissances offensives dans différents secteurs ont fait un bilan de 15 bases terroristes démantelées, 19 terroristes neutralisés dont Hassane Sangaré ayant conduit l’attaque contre le détachement FAMA de Sokoura en Août 2020 », informe l’Armée. 

Et d’annoncer l’interpellation de 15 suspects dans le même secteur. Deux suspects mauritaniens interpelés, ont été libérés et remis à l’ambassade.  34 motos ont été récupérées et 15 autres détruites, 37 téléphones récupérés, 03 batteries de mise en œuvre des EEl récupérées, 08 engins explosifs improvisés récupérés et détruits, relève l’Armée.  

Des renseignements récupérés ont permis de localiser et interpeler un complice-indicateur terroriste installé à Point A (aux abords du pont de Markala) pour informer sur les mouvements FAMa sur les axes Markala-Niono et Markala-Macina, ajoute l’Armée. 

Dans la Région de Bougouni, les FAMa ont détruit à l’artillerie une base terroriste dans la forêt de Tèla, arrondissement de Kignan. Le bilan de l’armée fait état de 03 terroristes neutralisés, 02 pistolets mitrailleurs et 04 chargeurs garnis récupérés, et du matériel de fabrication d’EEl récupérés.  

L’état-major indique que les efforts ont porté sur la collecte, la précision des renseignements et la localisation des cibles dans la Région de Nara. Ce qui a permis, note la même source, la récupération de trois fusils et des munitions, 07 téléphones et 32 suspects interpelés et relâchés après les enquêtes de la prévôté.  

25 tonnes de vivres ont été récupérés lors des reconnaissances offensives sur les sites de dépôt de Zakats imposé de force aux populations dans diverses localités des régions de Mopti et de Ségou, informe l’Armée.

 

Selon le même communiqué, une unité FAMa et la Task group Takuba ont continué des 

offensives dans le Liptako à la recherche des sanctuaires dans le secteur d’Indelimane et de Ménaka. 

Les FAMa continuent les reconnaissances et les patrouilles pour la sécurisation et la protection des populations civiles dans le secteur de Tessit, Région de Gao, face à un ennemi adoptant désormais l’évitement. L’état-major général des Armées rassure que les actions de recherches de renseignements, de surveillance, de poursuite et de neutralisation des terroristes dans leurs sanctuaires se poursuivent. Il invite les populations à se démarquer des terroristes qui utilisent ces derniers temps des civils comme des boucliers humains, note l’Armée. 

M. TOURÉ

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